
Après « En boucle » de Junta Yamaguchi, où la même séquence se répète indéfiniment toutes les deux minutes, « Exit 8 » de Genki Kawamura.
Ici, le héros (Kazunari Ninomiya) arpente inlassablement une portion identique de couloir de métro, cherchant désespérément à échapper à l’enfer labyrinthique dans lequel il se retrouve bien malgré lui.
Dans le rôle d’un homme perdu dans un temps suspendu et sans cesse renouvelé, le personnage principal croise quatre personnages secondaires dont un enfant et évolue dans un unique décor en sous-sol.
Un film particulièrement minimaliste, à mi chemin entre l’horreur et la science fiction.
Basés sur la reprise du même thème, à la manière du « Boléro » de Maurice Ravel (ce morceau musical figure d’ailleurs sur la bande son d’Exit 8), les deux films japonais se présentent comme autant de variations post modernistes sur le monde actuel.
Mais de quoi cette ravélite aigüe, qui semble avoir contaminé le cinéma japonais actuel, est-elle le nom ?
Serions-nous devenus des robots condamnés à répéter éternellement les mêmes actions et les mêmes gestes ?
Notre horizon serait-il désormais borné à nos seuls écrans de smartphones ?
Sommes-nous encore des Humains ou déjà des clones ?
Autant de questions que soulèvent ces fables cinématographiquement abouties mais au message bien peu réjouissant !
https://www.youtube.com/watch?v=k0bFK_DofF0


