Les jardinières de l’Hôtel de Ville




Une nouvelle « forêt urbaine » a été aménagée et ouverte au public sur le parvis de la Mairie de Paris.



   Une forêt, croyez-vous ?

   « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » disait déjà Albert Camus.

   Disons, qu'ici, tout au plus, il s'agit de deux charmants bosquets !

   Beaux et inattendus comme un double décor de cinéma, plus artificiel que naturel toutefois.

   Ces bosquets ont été créés en lisière de la Seine et de la rue de Rivoli, sur un peu plus du quart de la surface totale d’environ 9000m2 de l’ancienne place dont la partie centrale est restée quant à elle inchangée.

   Entièrement dallée de granit avec, en son centre, la représentation de la nef, emblème de Paris, celle-ci avait été réaménagée en 1982, à l’occasion du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville.





Un paysage inattendu du côte du Bazar de l'Hôtel de Ville, Rue de Rivoli.



   C’est de cette époque que datent les deux grandes fontaines rectangulaires identiques, oeuvres du sculpteur François-Xavier Lalanne, qui isolent désormais la place de l’Hôtel-de-Ville de la rue de Rivoli et du quai de l’Hôtel-de-Ville. 

   Pour un rendu immédiat, l’actuelle municipalité s’est offert le luxe de déraciner des févier d'Amérique, des érables, des micocouliers Julian, des chênes chevelus de Bourgogne et des charmes communs…

   Soit au total pas moins de 49 arbres adultes, de six à dix mètres de hauts, auxquels ont été ajoutés une centaine de petits arbres afin de les replanter en pleine terre dans une surface d’à peine 2 mètres de profondeur, compte tenu du parking souterrain.

   De quoi craindre pour la suite…




Avant...



   Et afin de renforcer l’aspect champêtre des lieux, elle n’a pas hésité non plus, comme à son habitude, à transformer les longs bassins des fontaines, dans lesquels se déversaient les gerbes d’eau en bouquets pyramidaux et en cascades, en vulgaires jardinières.

   Épargnant seulement les larges margelles accueillantes aux promeneurs.

   Un moindre mal, quand on se souvient que pour la « forêt urbaine » de la place de Catalogne (14e arr.), la municipalité avait purement et simplement supprimé la fontaine monumentale du Creuset-du-Temps, oeuvre du sculpteur d’origine polonaise Shamaï Haber !




... et après.




Une illusion végétale, pour un coût total des travaux s'élevant à 6 millions d'euros.





Côté Seine, sous les fenêtres du bureau de la maire de Paris.






Du port de Grève à la forêt urbaine




   La place de Grève doit son nom au revêtement sablonneux incliné en pente douce vers la Seine, séparé d’une grande place par un petit muret.

   Elle tire son nom de l'ancien port d’échouage, pour le déchargement des bateaux transportant des marchandises variées : charbon de bois, vin, chaux, etc.

   Charrettes et chariots assuraient ensuite l’acheminement à travers la ville.

   Le site se prolongeait vers l’est, en amont de la Seine, avec le port au Blé ou quai des Ormes, pour le ravitaillement en produits céréaliers.




La place de Grève par Jean-Baptiste-Nicolas Raguenet, 1751 (musée Carnavalet).





Du début du 14e siècle à 1832, la place de Grève (actuelle place de l'Hôtel-de-Ville), sert de cadre à toutes les exécutions publiques. L’exécution de Ravaillac (Rijksmuseum).



   Devant l’hôtel de ville, la place de Grève accueille de nombreux divertissements populaires. On y célèbre les grands moments de la vie du royaume et différentes réjouissances, comme la traditionnelle fête de la Saint-Jean. 

   Durant cinq siècles, ce site est également utilisé pour la mise en scène des exécutions capitales. 

   Le sort réservé au supplicié dépendait de son délit : ainsi, il pouvait être brûlé, roué de coups, pendu ou encore décapité à la hache. 

   Et pour le pire des crimes, à savoir le régicide, était réservée la plus extrême des mises à mort : l’écartèlement. 

   C’est le sort qui fut réservé à Ravaillac en 1610, après qu’il eut poignardé le roi Henri IV : devant une foule en délire, qui le hua et le lyncha dès son arrivée sur son lieu d’exécution.

   Le 28 mars 1757, c’est ici également que le domestique Damiens est supplicié pendant plus de deux heures. 

   En 1766, Lally-Tollendal meurt à son tour sous les coups de ses bourreaux, avant l’installation d’une guillotine en 1792.




Cette plaque, visible devant la façade de l’Hôtel de Ville, nous rappelle qu'ici, le 25 août 1944, acclamé par des milliers de Parisiens, le général De Gaulle à prononcé son célèbre discours de la Libération de Paris. 




Texte et photos : © Jacques Barozzi


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La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
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Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…
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Vita part en croisière Elle connaissait déjà l’avion, le TGV et le RER et le tram et le bus et le métro et l’auto, mais, malgré trois séjours à la mer, elle n’avait jamais pris le bateau. C’est désormais chose faite ! Vita à l’honneur de vous annoncer qu’en ce dimanche de Pentecôte, elle est partie en croisière sur la Marne, avec ses deux papas adorés. Ce fut un agréable aller-retour entre Joinville-le-Pont et Neuilly-Plaisance d'environ trois heures par un bel après-midi printanier…
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Vita, la pile Duracel, qui nous use sans que l'on s'en serve ! Haute tension Est-ce un tic, est-ce un toc ? Plutôt un trop plein d’énergie. Vita est une pile qui ne s’use jamais, une cocotte minute à explosions récurrentes. Plusieurs fois dans la journée, elle a son quart-d’heure de folie. Après avoir tournoyé un temps en tentant d’attraper vainement sa queue et en aboyant, elle se lance soudainement dans une course effrénée à travers toutes les pièces de l’appartement. Reproduisant une sarabande à la circularité éclatée, en bondissant sur les canapés du salon, le lit de la chambre, replongeant aussitôt sur le parquet, slalomant entre les meubles, réduisant en accordéon les tapis rencontrés sur son passage. Ainsi, plusieurs fois à la suite. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne l’arrête, on a juste à se garer des voitures pour ne pas risquer de se la prendre de plein fouet dans les jambes. Ni Dieu ni maître, plus rien alors ne semble exister pour elle, hors l’ivresse de la vitesse ! Une vitesse aux dérapages incontrôlés qui parfois la fait se renverser, faire un tour latéral complet sur elle-même, pour aussitôt se rétablir sur ses jambes et reprendre le cours de sa danse frénétique et barbare, venue de quel instinct perdu et retrouvé ? On a plus qu'à attendre que ça passe, puis constater les dégâts du tsunami domestique qui s’est abattu sur la maison et tout remettre en place avant la prochaine séance…
par Jacky Barozzi 2 juin 2025
Devant le placard à friandise : "Sésame ouvre-toi !" Vita est une grosse vilaine Vita, de temps en temps se reçoit une petite fessée bien méritée. Mais toujours avec un journal roulé, jamais à la main, dévolue, elle, à la caresse. Il ne faut pas brouiller les messages, disent les vétérinaires. Vita a droit à sa friandise après avoir fait son pipi et son caca dehors. Cela, elle l'a bien compris et si en remontant à la maison on oublie par hasard de lui donner sa récompense, elle se pointe devant le placard à friandises, dans l’entrée, et nous regarde d’un air quémandeur, lourd de reproche. On lui dit aussi, « c’est bien », avec une caresse, ou « ça non ! », en haussant le ton, selon qu’elle fait bien ou mal. Mais le journal roulé, un gratuit pas très épais, elle le craint et le plus souvent nous avons juste à l’en menacer, pour qu’elle file à sa couche et nous tourne le dos, vexée. Pour un bref moment. Car comme tous les chiens, Vita, dotée néanmoins d'une bonne mémoire, vit l’instant présent, et n’est pas rancunière. Elle est bien vite submergée par l’affection qu’elle semble nous porter et qu’elle nous manifeste avec beaucoup d’enthousiasme à chaque fois. Notamment lorsque l’un ou l’autre d'entre nous rentre à la maison après un plus ou moins long temps d’absence. Il parait que les chiens n'ont pas vraiment la notion du temps ? Mais il faut bien avouer que Vita est, fondamentalement, une petite chienne adorable !
par Jacky Barozzi 1 juin 2025
Le narrateur et son héroïne. Les aventures de Vita Premier bain Bien que nous l’ayons emmenée plusieurs fois à la mer, Vita ne s’était jusqu’alors jamais baignée. Tout juste trempé les pieds. Hier après-midi (mardi 27 mai 2025, le lendemain de son huitième mois d’anniversaire), tandis que je la promenais dans le bois de Vincennes, elle est tombée dans la rivière et n’arrivait plus à remonter. J’ai dû la tirer en l’empoignant par son harnais. Voilà comment cela s’est passé. Parvenu dans un coin solitaire de la forêt, je l’avais détachée. Comme à son habitude, elle s’est mise à gambader partout. Curieuse et casse cou, téméraire mais pas suicidaire, elle s’était précipitée pour aller laper l’eau, plus goûteuse, de la rivière (artificielle, créée sous Napoléon III), placée quelques centimètres au-dessous du niveau du sol et bordée de gros cailloux mousseux. Malgré une approche précautionneuse, elle a glissé et plongé directement dans l’eau, plouf ! Elle n’avait plus pied et tentait, en me regardant d’un air désespéré, de grimper sur la rive en s’agrippant à la terre boueuse et reglissant aussitôt dans l’eau. Quand je l’ai retirée, elle était entièrement trempée et ressemblait à un gros rat efflanqué aux poils collés par paquets. Elle s’est violemment ébrouée et s’est roulée illico dans la terre ocre et poudreuse de l’allée jouxtant la rivière. Autant dire qu’à son retour, à la maison, à deux pas du bois, elle a eu droit à un nouveau… bain mais avec shampoing cette fois-ci !
par Jacky Barozzi 27 mai 2025
Avril en Catalogne Agréable séjour à Villanova i la Geltrú, du 2 au 23 avril 2025, avec Chedly et notre chienne Vita.