
« La Femme qui en savait trop » de Nader Saeivar, avec Maryam Boubani, Nader Naderpour et Abbas Imani.
Sous le régime des mollahs, certes les femmes ont toujours le droit d’être séduisantes, mais seulement pour leur mari et en privé !
Un droit de propriété acquis, pilier majeur d’une société paranoïde, où les individus transformés en autant de tartuffes surveillent et dénoncent tous ceux qui ne se conforment pas aux normes religieuses en vigueur.
C’est ainsi que Tarlan (remarquable Maryam Boubani), est amenée à être témoin du féminicide de sa fille adoptive, danseuse professionnelle et directrice d’une école de danse de Téhéran, commis par son gendre, une personnalité influente du gouvernement.
Devant l’inaction manifeste de la police, cette professeure à la retraite et militante active des droits des femmes doit-elle se résigner à se faire justice elle-même ?
Mieux que de recourir aux armes iniques des dominants, sa petite fille lui indique une voie plus radicale et subversive de faire s’écrouler le pilier chancelant de l’oppression actuelle dont sont victimes les Iraniens dans leur ensemble.
Principalement pour les femmes en dansant et en exposant leur chevelure, fut-ce au péril de leur vie !
Telle semble être la morale de la fable impeccable du cinéaste Nader Saeivar, co-écrite avec Jafar Panahi et récompensée par le prix du public à la Mostra de Venise.
https://www.youtube.com/watch?v=ntUApPi1nak


