
Bonjour tristesse à l’Hôtel de Ville !
A l’occasion du dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, un jardin en hommage à la mémoire des victimes vient d’être inauguré sur la place Saint-Gervais (4e arr.), au proche voisinage de l’Hôtel de Ville.
Là, où s’élève devant la haute façade de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais, un orme centenaire, présent et sans cesse renouvelé depuis le Moyen Âge, marquant symboliquement l’emplacement où la justice était jadis rendue.
Ce nouveau jardin de 3 500 m2, plus minéral que végétal, s’organise autour de six grands blocs de granit bleu, symbolisant chacun les lieux des attentats : le Stade de France, Le Carillon / Le Petit Cambodge, La Bonne Bière / Le Casa Nostra, La Belle Équipe, Le Comptoir Voltaire et le Bataclan.
Sur chaque bloc, sont gravées les noms des 132 victimes.
Sans remettre en cause l’idée de trouver un site unique afin de rendre un hommage collectif à ces victimes, dont le nom figure déjà sur des plaques apposées devant chacun des lieux où les attentats se sont déroulés, on peut s’interroger sur l’opportunité de sanctuariser ainsi un espace géographique au coeur même de la capitale.
Un enclos spécifique au cimetière du Père-Lachaise n’aurait-il pas mieux convenu ?
Et pourquoi les seules victimes de cet attentat en particulier et non pas les nombreuses autres victimes d’attentats, des guerres civiles ou des divers combats de libération, qui ont ensanglanté l’histoire de la capitale ?
A ce train-là, Paris tout entier ne serait plus qu’un vaste cimetière sous la lune !

L’arrivée de Shein au BHV
Installée triomphalement au sixième étage, où la clientèle se rue en masse, tandis que les étages intermédiaires continuent à se désertifier et que les marques de prestige abandonnent les stands du rez-de-chaussée, la firme chinoise va t-elle occuper tout entier l’espace de ce grand magasin historique ?
De même que la Samaritaine n’est désormais plus que la vitrine des produits de luxe du groupe LVMH, le BHV s’apprête t-il à devenir celle de l’industrie chinoise ?
Une production de moins en moins française, sans qualité étique et esthétique, sinon son moindre coût pour les clients, pour une ouverture fièrement annoncée sur le panneau d’accueil du sixième étage comme : « une nouvelle page du commerce mondial »…
A croire que la rue de Rivoli doive bientôt être rebaptisée la rue sans Joie !

