Cinéma

par Jacky Barozzi 05 avr., 2024
Deux films qui valent le voyage, cette semaine sur nos écrans. « Sidonie au Japon » de Élise Girard, avec Isabelle Huppert, Tsuyoshi Ihara et August Diehl. « Sidonie se rend au Japon à l’occasion de la ressortie de son best-seller. Malgré le dévouement de son éditeur japonais avec qui elle découvre les traditions du pays, elle perd peu à peu ses repères… Surtout lorsqu’elle se retrouve nez à nez avec son mari, disparu depuis plusieurs années ! » Une jolie romance fantastique, où en suivant tout en douceur les pas d’ une Isabelle Huppert, au meilleur de sa forme et au corps étonnamment juvénile, nous pérégrinons d’hôtel en hôtel, de ville en ville et de lieux sacrés en lieux sacrés au pays du Soleil levant. Beaux paysages parcourus en voiture, en train et en bateau pour une renaissance sentimentale tout en pudeur et émotion. Une japonaiserie sans niaiserie ! https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=291907.html
par Jacky Barozzi 30 mars, 2024
Après « La Salle des profs » le social-thriller allemand de İlker Çatak, deux films français actuellement sur nos écrans nous content les difficultés du métier de prof, même lorsqu’on a la vocation. Les risques du métier traditionnels se sont en effet démultipliés du fait de la généralisation du multiculturalisme des élèves, conséquence de la décolonisation et de la migration mondiale. Dur, dur d’enseigner, aujourd’hui plus qu’hier et encore moins que demain !
par Jacky Barozzi 29 mars, 2024
« La Promesse verte » de Edouard Bergeon, avec Alexandra Lamy, Félix Moati et Sofian Khammes. Un sujet en béton, moralement inattaquable, sur les dérives du capitalisme sauvage et de la déforestation de la forêt indonésienne en vue de la production massive de l’huile de palme, nouvel or vert mondial. Un scénario dans le genre thriller politique manquant cependant d’un peu de finesse et subtilité (un remake de « Midnight Express », version écolo à la française). Un fils idéalement idéaliste en sauveur de planète (Félix Moati), enfermé injustement dans les geôles indonésiennes pour s’être mêlé de ce qui ne le regarde pas, et une mère courage, veuve vaillante et déterminée à éviter la peine de mort à son f ils unique (Alexandre Lamy, dont le principal exploit est d’apparaitre à nos yeux sans maquillage). A l’arrivée , vous obtenez une promesse de film pas tout à fait à la hauteur de se s ambitions et des enjeux qu’il voudrait dénonce r. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=314138.html 
par Jacky Barozzi 28 mars, 2024
« Apolonia, Apolonia » de Lea Glob. Au commencement de ce film, il y a une jeune réalisatrice danoise, Lea Glob, qui filme tout ce qu’elle voit depuis qu’elle a abandonné sa première poupée pour une caméra. Jusqu’au jour où elle croise Apolonia Sokol sur son chemin. Une apparition ? Non, une révélation ! Dès lors, Apolonia commence à capter la caméra de Lea, qui la filme durant treize ans. Le film retrace pour nous leur Odyssée mouvementée dans les divers milieux de l’art contemporain international. Car Apolonia est avant tout une peintre ou peintresse, c’est comme on veut. Elle peint sa vie, comme Lea enregistre ses images et toutes deux s’inspirent de la réalité la plus pragmatique pour alimenter leur imaginaire. Apolonia est une enfant de bohèmes, née dans un théâtre, Le Lavoir Moderne, que dirigeaient ses parents, du côté du métro Château-Rouge : un refuge d’artistes multiculturels post soixante-huitards. Elle fit des études complètes aux Beaux-Arts de Paris, fréquenta l’underground new-yorkais et s’introduisit dans le gratin financier californien de l’art contemporain. Comment devenir une artiste authentique et reconnue sans vendre son âme au diable ? C’est toute la problématique de cette superbe épopée, où l’on croise l’angélique Oksana Shachko, l’une des fondatrices des Femen, et l’ombre triomphante d’Harvey Weinstein d’avant la chute. Réponse à la question, juste avant que Lea décide d’éteindre sa camera, nous offrant au passage un regard singulier et rare sur le féminisme, l’art, la gloire et l’argent. https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=310260.html 
par Jacky Barozzi 26 mars, 2024
La vie est un film La vie est un film Avec un prélude Un développement Et une FIN Dont on voit défiler le générique En expirant 
par Jacky Barozzi 20 mars, 2024
Sans ce viol incestueux à l’âge de 13 ans, Christine Angot serait-elle l’écrivain qu’elle est devenue aujourd’hui ? Il m’est impossible de l’imaginer en bonne bourgeoise de la middle class ! Depuis la révélation de son inceste, en 1999, elle creuse obsessionnellement le même sillon. Avec talent et non sans un succès parfaitement justifié, autant du point de vue littéraire que sur le plan humain. Elle est la pionnière incontestée du meToo français. La Jeanne d’Arc des jeunes filles pré pubères violées. Une guerrière non voilée. Elle porte haut l’étendard pour faire savoir à tous ce que personne ne veut entendre. Après plusieurs romans, le film ! Ni fiction ni documentaire. Un vrai film à part entière. Comme une invitation à un voyage au plus profond de l’intime des principaux protagonistes de l’inceste dont Christine Angot fut la victime : son père, sa mère, la femme de son père, le père de sa fille et sa fille elle-même. Une famille au sens large. Intelligemment architecturé, le film va à l’essentiel. La cinéaste veut absolument entendre de la bouche de chacun d’entre eux, hormis le père devenu alzheimer et disparu à la sortie du livre homonyme, ce qu’ils ont à dire sur son Inceste. Avec sa « belle-mère », c’est violent ! Avec sa propre mère, c’est guère moins rude (Angot est une avocate générale impitoyable), mais c’est plein d’émotion. Avec le père de sa fille, c’est plus tendre, il y a de l’amour et de la complicité : une complicité d’enfants violés (une révélation du film)… Avec sa fille c’est plus compliqué : le lien d’amour entre elles bât très fort mais l’on constate aussi les ravages causés par le grand-père maternel sur sa petite fille. Le film nous permet d’entrer de plain-pied dans l’intimité des principaux témoins de ce drame familial, au point que l’on se sent un peu délicieusement transformé en voyeur. Mais c’est pour la bonne cause ! Celle de la morale ou de la littérature ?
par Jacky Barozzi 18 mars, 2024
« Il reste encore demain » de Paola Cortellesi, avec Paola Cortellesi, Valerio Mastandrea et Romana Maggiora Vergano. On nous annonçait une curiosité vue par 5 millions de spectateurs en Italie. Je m’étais dit : « tiens, allons donc voir ce qui se passe dans le cinéma italien ! » En guise de nouveauté, j’ai découvert un film passablement vieillot tant dans le fond que dans la forme. Un film passéiste et daté, en noir et blanc, qui relève plus du théâtre de guignol que de la comédie italienne ou la commedia Del Arte. Certes, j’ai ri et la réalisatrice-comédienne principale est émouvante, efficace et fort douée, mais son personnage par trop caricatural m’a curieusement mis mal à l’aise , plus qu'autre chose . Le film se situe dans l’Italie d’après la Seconde Guerre mondiale, le jour où les Italiennes ont acquis le droit de vote. On y voit une honorable mère de famille Romaine, qui dès son réveil reçoit une formidable b affe de son macho de mari mal luné . Après quoi, elle doit se démener sans répit tout au long de la journée pour préparer le petit déjeuner de ses trois enfants : une fille et deux garçons, dont le cadet ne cesse de dire à son frère : « fils de pute ». Il lui faut aussi torcher son beau-père, invalide et veuf, qui habite avec eux et conseille à son fils de ne pas trop battre sa femme, car elle pourrait y prendre goût. Sans compter qu' il lui faut encore travailler à l’extérieur, afin de faire bouillir la marmite de toute la maisonnée. Le tout s ous l’oeil n avré de sa grande fille, qui lui reproche de se laisser faire. Cette dernière, plutôt que de s’enfuir avec son soupirant qui l’aime en secret depuis leur enfance, préférant, au prix de mille et une ruses et difficu ltés pour contourner l'autorité tyrannique de son mari , aller faire jouer son ... droit de vote . Incontestablement, la voie démocratique de la liberté pour les femmes. A part que demain c’est aujourd’hui. Et qu e si aujourd’hui une femme a bien été élue à la tête du gouvernement Italie n , celle-ci est d’extrême droite. Tout ça pour ça ? Une situation qui pourrait nous arriver aussi, si on n’y prend pas garde. Sans oublie r non plus que l’Italie, proximité du Vatican oblige, est l’un des derniers pays d’Europe à ne pas avoir voté le mariage pour tous. Régression ou progrès ? https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=321520.html 
par Jacky Barozzi 16 mars, 2024
Ne pas manquer, actuellement sur nos écrans, les superbes « Chroniques de Téhéran » de Ali Asgari et Alireza Khatami, deux cinéastes iraniens aguerris, qui ont uni leur talent pour nous dresser, à travers neufs personnages en situation, le sinistre tableau de l’Iran des mollahs ! https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=315232.html 
par Jacky Barozzi 14 mars, 2024
« Heureux gagnants » de Maxime Govare et Romain Choay, avec Audrey Lamy, Fabrice Eboué et Anouk Grinberg. Un film choral et moral dans l’esprit de la comédie à l’italienne. Une morale passablement chrétienne. Ici, le diable s’habille en gros lot du loto et Dieu, à l’occasion, s’appelle Henri. .. Drôle, noir, et susceptible de désespérer les adeptes du PMU ! https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=316138.html 
par Jacky Barozzi 13 mars, 2024
« Les Carnets de Siegfried » de Terence Davies, avec Jack Lowden, Simon Russell Beale et Thom Ashley. Je n’avais jamais entendu parler du poète et écrivain anglais Siegfried Sassoon (1886-1967). Avant sa disparition à l’automne dernier, à l’âge de 77 ans, Terence Davies, le réalisateur britannique de « Distant Voices » et « Emily Dickinson » en avait fait un film. Un bio pic plein de fureur et d’aigreur où, aux ravages de la Grande Guerre, se mêlent les difficultés à s’assumer en tant qu’homosexuel dans l’Angleterre du début du XXe siècle. Triste comme une tasse de thé froide, noyée de lait et un peu trop sucrée à mon goût ! https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=287673.html 
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