Tricotage passionnel et ascensionnel


« La Trilogie d’Oslo / Rêves » de Dag Johan Haugerud, avec Ella Øverbye, Ane Dahl Torp et Selome Emnetu.


   Récompensé de l’Ours d’or à la Berlinale 2025, « La Trilogie d’Oslo » du cinéaste norvégien Dag Johan Haugerud, sort sur nos écrans.

   « Rêves », en constitue le premier volet et sera suivi de « Amour » et « Désir ».

   Cela commence comme un film particulièrement littéraire, un teen movie conté en voix off par Johanne, une lycéenne de 17 ans, tombant amoureuse pour la première fois de sa vie de sa professeure intérimaire de français, une belle brune à la peau mâte, par ailleurs artiste émérite du tricot. 

   Prétexte à notre héroïne pour s’introduire chez elle et partager en toute intimité son art sensible du tricotage.

   C’est ainsi que Johanne consigne le bouillonnement des émotions nouvelles et bouleversantes dont elle est la proie.

   Un journal intime, qu’elle fera finalement lire à sa grand-mère, poétesse, et à sa mère, qui au-delà du premier choc, y dénotent un réel potentiel littéraire.

   Et nous de même.

   A priori rien de bien neuf, sinon un ton singulier dans la narration, un montage subtil et des plans nombreux et soignés dans les escaliers publics et privés d’Oslo, ville-capitale dont on ne verra guère plus.

   Mais grâce à quoi nous assistons peu à peu à l’adaptation en live de la masse textuelle originelle en images sensibles, intelligentes et captivantes.

   Un film indéniablement plein de charme dont on attend avec impatience la suite…

https://www.youtube.com/watch?v=IAeNTc0ewho







Croisières sentimentales


« La Trilogie d'Oslo / Amour » de Dag Johan Haugerud, avec Andrea Bræin Hovig, Tayo Cittadella Jacobsen et Marte Engebrigtsen.


   Ce deuxième volet nous permet de découvrir plus en profondeur les singularités géographiques et historiques de la capitale norvégienne.

   Ici, nous embarquons vers les îles qui entourent la ville maritime, avec des adultes consentants et solitaires à la recherche de l’amour, mais sans la volonté de se mettre forcément en couple.

   Ainsi nous assistons principalement aux jeux de l’amour et du hasard entre une urologue et un géographe ainsi qu’un infirmier gay et un psychologue.

   Un captivant ballet aquatique au ras des eaux d’Oslo, autour du sentiment amoureux sur lequel plane l’ombre menaçante de la maladie et de la mort…

https://www.youtube.com/watch?v=EuY8m0mtLZU








Le ramoneur ramoné


« La Trilogie d'Oslo / Désir » de Dag Johan Haugerud, avec Jan Gunnar Røise, Thorbjørn Harr et Siri Forberg.


   Avec ce troisième volet, on entre de plain-pied dans les mystères de la sexualité et de la spiritualité.

   Un ramoneur et son patron, mariés et pères de famille, parfaitement hétéros sont troublés par ce qui leur arrive.

   Le premier a eu un rapport sexuel inattendu et complet avec un client et le second, chrétien pratiquant, rêve depuis plusieurs nuits que David Bowie le désire comme s’il était une femme.

   Ils en parlent à leurs épouses.

   Celle du ramoneur le vit très mal, tandis que celle de son patron pense qu’à travers David Bowie c’est Dieu qui regarde son mari…

   Ici nous découvrons depuis les toits d’Oslo la périphérie urbaine de la ville et nous élevons en plein air.

https://www.youtube.com/watch?v=Ly7Gvkg7ioU



   Au final, trois films beaux comme une série chorale scandinave, avec des histoires complémentaires et des personnages non récurrents, particulièrement attachants, où les problèmes sexuels et existentiels sont abordés en toute franchise.

   On y parle beaucoup, on rit souvent, c’est tout à la fois ouvert, questionnant, paisible et charmant.

   Et pour tout dire épatant ! 





par Jacky Barozzi 10 octobre 2025
Le cimetière des gloires nationales Le 9 octobre, Robert Badinter, ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, a fait son entrée au Panthéon. Sinon son corps, du moins son cercueil. Sa dépouille, quant à elle, demeure dans le carré juif du cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine), afin que son épouse, Élisabeth Badinter, puisse le rejoindre le moment venu. En guise de corps, cinq objets ont été déposés dans le cercueil : sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres : Choses Vues de Victor Hugo, Condorcet : Un intellectuel en politique , ouvrage écrit en commun avec Élisabeth Badinter et Idiss , son livre écrit en hommage à sa grand-mère. Quand le corps n’est pas là, la « panthéonisation », plus symbolique que réelle, ne perd t-elle pas en grande partie son sens ? D’autant plus que ce n’est pas la première fois que l’on assiste à une entrée au Panthéon sans corps. Construit au XVIIIe siècle par décision de Louis XV en tant qu'église dédiée à sainte Geneviève et destinée à abriter les reliques de la sainte, le Panthéon fut transformé au début de la Révolution française (1789-1799) en un monument funéraire en l'honneur des grands personnages de l'histoire contemporaine, pour accueillir en premier lieu la dépouille du comte Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, mort en 1791 (il en sera retiré quelques mois plus tard à la suite de la découverte de sa correspondance secrète avec le Roi). D’autres personnalités, à peine admises, en ont également été retirées par la suite, tels Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre et Jean-Paul Marat. Seuls deux illustres écrivains traverseront la période révolutionnaire : François Marie Arouet dit Voltaire entré au Panthéon en 1791, ainsi que Jean-Jacques Rousseau entré en 1794.
par Jacky Barozzi 15 septembre 2025
L’INNOCENTE Il y a des moments où Vita, parfaitement éveillée, reste sagement assise sur le canapé du salon, guettant de haut nos moindres faits et gestes. Elle habituellement si vive, toujours dans nos jambes à nous suivre dans toutes les pièces ou a nous apporter l’un de ses jouets favoris. C’est alors que l’on s’inquiète : « Qu’est-ce que tu as encore fait », lui demande t-on alors d’un ton ferme ? « Moi », semble t-elle répondre, d’un air innocent et comme surprise par notre question !!! Bon, pour cette fois-ci, c’est apparemment vrai, ainsi que nous avons pu le constater après une inspection minutieuse des moindres recoins de la maison…
par Jacky Barozzi 12 septembre 2025
Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
par Jacky Barozzi 2 septembre 2025
Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
par Jacky Barozzi 17 août 2025
A l’occasion des actuels travaux de réaménagement de la place Félix-Éboué (12e arr.) ont été mis au jour d’anciens rails de l’avenue Daumesnil. D’émouvants vestiges « archéologiques » qui datent de l’époque où la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne) gérait les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941.
par Jacky Barozzi 15 août 2025
Vita en été Née en septembre 2024, Vita découvre les plaisirs de la sieste, au centre du lit de ses deux humains adorés, dans la chambre fraîche aux volets clos...
par Jacky Barozzi 10 juillet 2025
Les jardinières de l’Hôtel de Ville Une nouvelle « forêt urbaine » a été aménagée et ouverte au public sur le parvis de la Mairie de Paris. Une forêt, croyez-vous ? « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » disait déjà Albert Camus. Disons, qu'ici, tout au plus, il s'agit de deux charmants bosquets ! Beaux et inattendus comme un double décor de cinéma, plus artificiel que naturel toutefois. Ces bosquets ont été créés en lisière de la Seine et de la rue de Rivoli, sur un peu plus du quart de la surface totale d’environ 9000m2 de l’ancienne place dont la partie centrale est restée quant à elle inchangée. Entièrement dallée de granit avec, en son centre, la représentation de la nef, emblème de Paris, celle-ci avait été réaménagée en 1982, à l’occasion du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville.
par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...
par Jacky Barozzi 11 juin 2025
Matin calme, sans aucun tram à l'horizon. Promenade hygiénique Mardi 10 juin, à l’heure du déjeuner. Rentrant du bureau de tabac et tenant son chien en laisse, un homme traverse le boulevard Soult (12e) et s’en retourne à son domicile sur le trottoir d’en face, sans savoir qu’il est observé. Vita et moi sommes nous filmés par une caméra de contrôle, depuis un drone, un hélicoptère ? Non, juste Chedly nous photographiant depuis notre balcon, avec son smartphone…