
« My Father's Son » de Qiu Sheng, avec Weichen Luo, Anke Sun et Song Yang.
Face à l’élégance formelle du film et physique de ses comédiens, j’ai cru que j’avais affaire à un film japonais !
Non, non, c’est bien d’un film chinois dont il s’agit, dans toute sa modernité urbaine et technologique.
Une singularité dans la nouvelle production de ce pays dont les films évoquent généralement une réalité plus sombre, plombée et capitalistiquement post industrielle.
Avec ce long métrage de fiction, Qiu Sheng parvient à renouveler l’éternel thème de la relation père-fils, sur le mode du temps passé, présent et avenir.
Un conte intimiste, cru, délicat et sensible, où le réalisateur a mis beaucoup de sa personne en déroulant sous nos yeux et entendre à nos oreilles une subtile narration en mots, sons et images.
C’est l’histoire d’une transmission de père en fils et du basculement de la paternité : à quel moment le fils devient-il le père de son père et le père le fils de son fils ?
« Qiao, 18 ans, vient de terminer ses examens d’entrée à l’université lorsqu’il apprend la mort de son père, un homme brutal et secret, qui lui a légué sa passion pour la boxe. »
Peu de temps auparavant, visitant un musée de l'évolution animale, le fils avait demandé à son père sous quelle forme les ex hommes-singes d’hier allaient-ils se transformer dans l’avenir ?
Le père lui avait alors promis qu’ils assisteraient ensemble à la prochaine mutation de l’espèce humaine.
C’est ainsi que, plus tard, devenu ingénieur, Qiao parviendra, grâce à l’intelligence artificielle, à développer un logiciel d’entraînement de boxe et à modéliser un adversaire virtuel reprenant traits pour traits l’apparence de son propre père.
Prétexte à leur offrir un combat posthume et futuriste sous forme de retrouvailles.
Troublante et universelle perspective pour tous les futurs enfants à venir…
https://www.youtube.com/watch?v=Ds2atcod-Nw



