
« Nouvelle Vague » de Richard Linklater, avec Guillaume Marbeck, Zoey Deutch et Aubry Dullin.
Paris, 1959, Jean-Luc Godard tourne, entre l’avenue des Champs-Elysées et la rue Campagne-Première, « À bout de souffle » son premier long métrage.
D’après une vague idée, pas très originale, de François Truffaut et sous la direction plus ou moins technique de Claude Chabrol, deux de ses potes critiques des Cahiers du Cinéma, qui avaient déjà fait leurs premiers pas, non sans éclat, dans la réalisation.
C’est ainsi que, mieux que « Les 400 coups » et »Les Cousins » ou « Le Beau Serge », le film le plus emblématique de la Nouvelle Vague est né.
Inspirée d’un fait divers faisant la une des journaux de l’époque, l’histoire s’attache aux amours improbables entre un petit gangster gouailleur parisien et une sorbonnarde américaine snobinarde.
Mais c’est surtout le ton novateur impertinent et libre du réalisateur et la magie du couple formé par Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo, qui font tout l’intérêt de ce petit film produit par Georges de Beauregard, pour la modique somme de 400 000 francs (environ 69 000 euros) et tourné en 20 jours dans les rues de la capitale : une ou deux prises au maximum, figuration gratuite des passants en décors naturels, seconds rôles tenus par les copains de la bande des Cahiers…
C’est à la reconstitution du tournage de ce chef-d’oeuvre révolutionnaire, en totale rupture avec le cinéma français traditionnel d’alors, que le réalisateur américain Richard Linklater, 65 ans, nous donne à revoir aujourd’hui.
Mieux qu’un biopic ou une oeuvre ventage, un film mythologique, en noir & blanc et en VF, avec des acteurs plus convaincants, amusants et émouvants que proprement ressemblants.
https://www.youtube.com/watch?v=N-U-7jk3OWA


