17e arrondissement


Fontaine des Batignolles

Square des Batignolles, place Charles-Fillion, rue Cardinet

Métro : Brochant


Avec plus d’un hectare et demi, le square des Batignolles, aux dimensions d’un véritable parc, est sans conteste le plus pittoresque espace vert de l’arrondissement. 

Il a été conçu en 1862, dans l’esprit des jardins paysagers anglais en vogue au Second Empire, par l’ingénieur Alphand. 

Ce jardin, au dessin harmonieux et légèrement vallonné, est agrémenté d’une petite cascade, d’un ruisseau et d’un large bassin où prospèrent en toute liberté les poissons et les canards. 

Au centre du bassin, juchés sur des pics rocheux, quatre inquiétants Vautours, sculptés en 1930 dans la pierre sombre de Volvic par Louis de Monard, semblent attendre le moment propice pour se jeter sur leur proie. 


Fontaine Sainte-Odile

Square Sainte-Odile, avenue Stéphane-Mallarmé

Métro : Porte-de-Champerret


Le square Sainte-Odile a été aménagé en 1976 en bordure de l’imposante église homonyme, de style néobyzantin, que domine un clocher de 72 mètres de hauteur. 

Est-ce la raison pour laquelle l’architecte Jean Camand a placé, lors de la création du jardin, la haute structure métallique s’élançant au centre de la vaste fontaine-pataugeoire, qui fait la joie des enfants du quartier lorsqu’on veut bien la mettre en eau ?  


18e arrondissement


Fontaines du square Louise-Michel

(Anciennement Willette)

Place Saint-Pierre

Métro : Anvers


Tandis qu’en 1885 s’achevait la construction de la basilique du Sacré-Cœur, élevée par souscription nationale en expiation de la défaite de 1870 et des combats de la Commune, Alphand commençait les premiers travaux d’aménagement du vaste square qui se déploie à ses pieds, sur le versant sud-est de la butte. 

Ces travaux, entrepris à l’emplacement d’anciennes carrières de gypse, entraînèrent des glissements de terrain qui nécessitèrent de consolider le sous-sol et d’ériger des murs de soutènement. Poursuivis par l’architecte Jean-Camille Formigé, ils ne s’achevèrent qu’à la veille de la Première Guerre mondiale. 

D’autres travaux furent encore nécessaires durant l’entre-deux-guerres. 

Depuis lors, ce beau jardin en terrasse de près de 2,5 hectares, baptisé en 1930 du nom du dessinateur Adolphe Willette (1857-1926), célèbre figure montmartroise de l’époque, s’orne de deux fontaines de taille et de forme différentes. 

Dans sa partie inférieure, du côté du funiculaire, la petite fontaine dite des Innocents, a été réalisée en 1906 par le sculpteur Emile Derré. 

Elle présente, au centre d’une niche constituée d’une coquille en pierre, un charmant tableau intimiste de style Belle Epoque sur un haut-relief en bronze : un joyeux bambin nu, lové dans les bras de sa mère tout aussi dévêtue et entouré d’une multitude d’enfants rieurs, se soulage le plus naturellement du monde dans la vasque installée juste au-dessous de lui. 

La fontaine monumentale à triple vasque édifiée en haut des marches par le sculpteur Paul Gasq en 1932 témoigne d’une tout autre facture. 

Recouverte d’un appareillage à bossage dans le goût du XVIIIe siècle, cette imposante fontaine en pierre de style néoclassique est creusée de trois profondes niches en hémicycles coiffées d’une voûte en cul-de-four. 

Au centre de chacune des niches jaillit une eau abondante, qui se répand dans une vasque soutenue par trois dieux marins avant de rebondir en cascade dans le grand bassin rectangulaire occupant toute la largeur de la terrasse supérieure.

Fontaine Suzanne-Buisson

Square Suzanne-Buisson, avenue Junot, rue Girardon

Métro : Lamarck-Caulaincourt


L’ancien parc du château des Brouillards a laissé la place à ce square, créé en 1951, et baptisée du nom de la résistante Suzanne Buisson, morte en déportation, qui résidait au 7bis de la rue Girardon. Il s’orne, au centre, d’une fontaine constituée d’un bassin semi-circulaire au-dessus duquel trône la statue en pierre de saint Denis tenant sa tête entre les mains, œuvre du sculpteur Fernand Guignier. Cette fontaine serait située à l’endroit même où, selon la légende, le saint aurait lavé sa tête, après sa décollation en l’an 280, avant de poursuivre tranquillement la route en direction du site où il aurait été enterré, comme le furent l’ensemble des rois de France à sa suite, à l’emplacement actuel de la crypte de la basilique de Saint-Denis ! 


Fontaine du château-d’eau de Montmartre

Angle rue Lepic, rue Norvins

Métro : Abbesses ou Lamarck-Caulaincourt


Le jardinet situé à l’angle de la rue Lepic et de la rue Norvins renferme désormais entre ses grilles l’ancien château d’eau qu’avait fait construire Louis Philippe, en 1835, pour l’alimentation du village de Montmartre. 

Ses cuves ont été désaffectées à la fin du XIXe siècle, mais l’élégant bâtiment octogonal est demeuré à peu près en l’état. 

Sur sa façade principale, deux pilastres Renaissance encadrent une niche au-dessus de laquelle se distinguent deux superbes dragons sculptés en bas-relief dans la pierre. 

A l’intérieur de la niche, une imposante urne en bronze, richement décorée de naïades, de tritons, d’animaux marins et d’une tête de lion d’où jaillit l’eau occupe l’essentiel de l’espace. 

Sous le fronton triangulaire, dans un encadrement délicatement ouvragé, une table en marbre présente encore les inscriptions dédicatoires, devenues illisibles, de ce royal monument érigé tout entier à la gloire des eaux.  


Fontaine Steinlen

Square Constantin-Pecqueur, place Constantin-Pecqueur 

Métro : Lamarck-Caulaincourt


Le petit square Constantin-Pecqueur a été aménagé au centre de la place du même nom en 1935. 

Il s’orne essentiellement d’une fontaine monumentale érigée à la mémoire de Théophile Alexandre Steinlen (1859-1923), un dessinateur et lithographe d’origine suisse, qui vécut longtemps dans le voisinage en compagnie de sa femme Emilie. 

Ce sont eux que le sculpteur Pierre Vannier a statufiés dans la pierre au sommet de cette fontaine réalisée en 1936. 

De part et d’autre du piédestal, des scènes de la vie parisienne, en bronze, évoquent l’univers de cet artiste, ami de Toulouse-Lautrec, qui s’était illustré par ses fameuses affiches d’Aristide Bruant, d’Yvette Guilbert et du cabaret du Chat Noir. 

A cet emplacement se trouvait jadis une antique fontaine, dite du But, alimentée par une source naturelle, dont les eaux s’écoulaient dans le prolongement de la place tout au long des actuelles rue de la Fontaine-du-But et de la rue du Ruisseau.


Fontaine Léon-Serpollet

Square Léon-Serpollet, angle rue Marcadet, rue et impasse des Cloÿs

Métro : Jules-Joffrin


Aménagé par tranches successives entre 1981 et 1991, à la suite du legs d’un terrain de l’héritière de Léon Serpollet à la Ville de Paris, ce vaste square en terrasse a été créé en partie sur l’emplacement des anciens ateliers où cet illustre ingénieur inventa la chaudière à vaporisation instantanée (1881) et un tricycle à vapeur (1887) que l’on considère comme l’ancêtre de la voiture automobile. 

On peut désormais découvrir sur ce site historique, dans un environnement résolument écologiste, un bassin de plantes aquatiques, en haut du jardin, d’où part un ruisseau et ses deux cascades afin d’alimenter, plus bas, une fontaine constituée d’un bassin circulaire au centre duquel sont érigés plusieurs blocs de granit de diverses tailles. 

Texte et photos : © Jacques Barozzi


par Jacky Barozzi 14 juin 2025
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par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...
par Jacky Barozzi 11 juin 2025
Matin calme, sans aucun tram à l'horizon. Promenade hygiénique Mardi 10 juin, à l’heure du déjeuner. Rentrant du bureau de tabac et tenant son chien en laisse, un homme traverse le boulevard Soult (12e) et s’en retourne à son domicile sur le trottoir d’en face, sans savoir qu’il est observé. Vita et moi sommes nous filmés par une caméra de contrôle, depuis un drone, un hélicoptère ? Non, juste Chedly nous photographiant depuis notre balcon, avec son smartphone…
par Jacky Barozzi 10 juin 2025
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par Jacky Barozzi 9 juin 2025
Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…
par Jacky Barozzi 8 juin 2025
Vita part en croisière Elle connaissait déjà l’avion, le TGV et le RER et le tram et le bus et le métro et l’auto, mais, malgré trois séjours à la mer, elle n’avait jamais pris le bateau. C’est désormais chose faite ! Vita à l’honneur de vous annoncer qu’en ce dimanche de Pentecôte, elle est partie en croisière sur la Marne, avec ses deux papas adorés. Ce fut un agréable aller-retour entre Joinville-le-Pont et Neuilly-Plaisance d'environ trois heures par un bel après-midi printanier…
par Jacky Barozzi 3 juin 2025
Vita, la pile Duracel, qui nous use sans que l'on s'en serve ! Haute tension Est-ce un tic, est-ce un toc ? Plutôt un trop plein d’énergie. Vita est une pile qui ne s’use jamais, une cocotte minute à explosions récurrentes. Plusieurs fois dans la journée, elle a son quart-d’heure de folie. Après avoir tournoyé un temps en tentant d’attraper vainement sa queue et en aboyant, elle se lance soudainement dans une course effrénée à travers toutes les pièces de l’appartement. Reproduisant une sarabande à la circularité éclatée, en bondissant sur les canapés du salon, le lit de la chambre, replongeant aussitôt sur le parquet, slalomant entre les meubles, réduisant en accordéon les tapis rencontrés sur son passage. Ainsi, plusieurs fois à la suite. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne l’arrête, on a juste à se garer des voitures pour ne pas risquer de se la prendre de plein fouet dans les jambes. Ni Dieu ni maître, plus rien alors ne semble exister pour elle, hors l’ivresse de la vitesse ! Une vitesse aux dérapages incontrôlés qui parfois la fait se renverser, faire un tour latéral complet sur elle-même, pour aussitôt se rétablir sur ses jambes et reprendre le cours de sa danse frénétique et barbare, venue de quel instinct perdu et retrouvé ? On a plus qu'à attendre que ça passe, puis constater les dégâts du tsunami domestique qui s’est abattu sur la maison et tout remettre en place avant la prochaine séance…
par Jacky Barozzi 2 juin 2025
Devant le placard à friandise : "Sésame ouvre-toi !" Vita est une grosse vilaine Vita, de temps en temps se reçoit une petite fessée bien méritée. Mais toujours avec un journal roulé, jamais à la main, dévolue, elle, à la caresse. Il ne faut pas brouiller les messages, disent les vétérinaires. Vita a droit à sa friandise après avoir fait son pipi et son caca dehors. Cela, elle l'a bien compris et si en remontant à la maison on oublie par hasard de lui donner sa récompense, elle se pointe devant le placard à friandises, dans l’entrée, et nous regarde d’un air quémandeur, lourd de reproche. On lui dit aussi, « c’est bien », avec une caresse, ou « ça non ! », en haussant le ton, selon qu’elle fait bien ou mal. Mais le journal roulé, un gratuit pas très épais, elle le craint et le plus souvent nous avons juste à l’en menacer, pour qu’elle file à sa couche et nous tourne le dos, vexée. Pour un bref moment. Car comme tous les chiens, Vita, dotée néanmoins d'une bonne mémoire, vit l’instant présent, et n’est pas rancunière. Elle est bien vite submergée par l’affection qu’elle semble nous porter et qu’elle nous manifeste avec beaucoup d’enthousiasme à chaque fois. Notamment lorsque l’un ou l’autre d'entre nous rentre à la maison après un plus ou moins long temps d’absence. Il parait que les chiens n'ont pas vraiment la notion du temps ? Mais il faut bien avouer que Vita est, fondamentalement, une petite chienne adorable !
par Jacky Barozzi 1 juin 2025
Le narrateur et son héroïne. Les aventures de Vita Premier bain Bien que nous l’ayons emmenée plusieurs fois à la mer, Vita ne s’était jusqu’alors jamais baignée. Tout juste trempé les pieds. Hier après-midi (mardi 27 mai 2025, le lendemain de son huitième mois d’anniversaire), tandis que je la promenais dans le bois de Vincennes, elle est tombée dans la rivière et n’arrivait plus à remonter. J’ai dû la tirer en l’empoignant par son harnais. Voilà comment cela s’est passé. Parvenu dans un coin solitaire de la forêt, je l’avais détachée. Comme à son habitude, elle s’est mise à gambader partout. Curieuse et casse cou, téméraire mais pas suicidaire, elle s’était précipitée pour aller laper l’eau, plus goûteuse, de la rivière (artificielle, créée sous Napoléon III), placée quelques centimètres au-dessous du niveau du sol et bordée de gros cailloux mousseux. Malgré une approche précautionneuse, elle a glissé et plongé directement dans l’eau, plouf ! Elle n’avait plus pied et tentait, en me regardant d’un air désespéré, de grimper sur la rive en s’agrippant à la terre boueuse et reglissant aussitôt dans l’eau. Quand je l’ai retirée, elle était entièrement trempée et ressemblait à un gros rat efflanqué aux poils collés par paquets. Elle s’est violemment ébrouée et s’est roulée illico dans la terre ocre et poudreuse de l’allée jouxtant la rivière. Autant dire qu’à son retour, à la maison, à deux pas du bois, elle a eu droit à un nouveau… bain mais avec shampoing cette fois-ci !
par Jacky Barozzi 27 mai 2025
Avril en Catalogne Agréable séjour à Villanova i la Geltrú, du 2 au 23 avril 2025, avec Chedly et notre chienne Vita.