19e arrondissement



Fontaines du parc de la Villette

Avenue Jean-Jaurès, avenue Corentin-Cariou 

tro : Porte-de-Pantin ou Porte-de-la-Villette


Le parc de la Villette, dont les travaux d’aménagement se sont achevés en 1990-1991, a été conçu par l’architecte suisse Bernard Tschumi à l’emplacement des abattoirs généraux de la Villette. 

Ceux-ci, qui avaient été inaugurés en 1867, ont définitivement fermés leurs portes en 1974, laissant vacant un site de 55 hectares appartenant à l’Etat entre les portes de la Villette et de Pantin. 

Depuis, ce site a donné naissance au plus grand parc de Paris, implanté sur 35 hectares entre la Cité des Sciences et de l’Industrie et la Cité de la Musique. 

Sur le parvis sud, devant le bâtiment à charpente métallique de la Grande Halle, l’un des principaux vestiges des anciens abattoirs, on peut admirer la fontaine aux Lions de Nubie. 

Edifiée en 1811 par Pierre-Simon Girard, sur la place du Château-d’Eau (future place de la République), elle fut transférée ici en 1869. 

Cette majestueuse fontaine à quadruple bassins circulaires en pierre de taille que dominent quatre couples de lions en fontes de fer, et coiffée de deux vasques superposées d’où jaillit au sommet une puissante gerbe d’eau, marque une heureuse transition entre le passé de ces lieux riches en histoire et les nouvelles réalisations de ce parc résolument contemporain. 

On peut découvrir au cours de la promenade plusieurs fontaines et bassins de part et d’autre du canal de l’Ourcq.

Deux des 25 « folies » en tôle émaillée rouge sang (clin d’œil aux anciens abattoirs) que Bernard Tschumi a disséminées dans tout le parc sont en fait des fontaines : la folie de l’Antenne de Secours et la folie des Enfants. 

Mentionnons également les murs-fontaines du jardin des Bambous, d’Alexandre Chemetov, ainsi que Le Cylindre sonore, de l’architecte et compositeur Bernhard Leitner, également au jardin des Bambous ; les fontaines du jardin de la Treille, de Gilles Vexlard et Laurence Vacherot ; la Sculpture des Nuées au jardin des Brouillards, de l’architecte Alain Pélissier et du sculpteur Fujiko Nakaya ; ou encore les grands bassins, tel celui au milieu duquel trône la Géode, en bordure de la Cité des Sciences et de l’Industrie.


Fontaines du bassin de la Villette

Place de Stalingrad

Métro : Stalingrad ou Jaurès


Le Bassin de la Villette, où aboutit le canal de l’Ourcq, a été creusé de 1806 à 1809, afin d’alimenter en abondance les fontaines de la capitale, conformément aux souhaits de Napoléon 1er. 

Dans la perspective de la rotonde de Ledoux, à l’extrémité de la place de Stalingrad, remodelée à la fin des années 1980 par l’architecte Bernard Huet, celui-ci a placé, en surplomb du Bassin de la Villette, un grand bassin rectangulaire, que l’on peut traverser en son centre au milieu d’une féerie de jeux d’eau.

Un peu plus loin, à l’amorce du quai de la Seine, le sculpteur Georges Jeanclos a réalisé en 1989 la fontaine Ephrésienne. Un mystérieux édicule en bronze, constitué d’un haut bassin circulaire au centre duquel surgit, au sommet d’un poteau phallique richement ornementé, la figure légendaire d’Artémis, entourée de quatre jets d’eau. C’est après avoir visité le sanctuaire de cette déesse à Éphèse que saint Paul rédigea son Epître aux Ephésiens, où il proclame : « C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ». 


Fontaine du Conservatoire Jacques-Ibert

Angle rue Armand-Carrel, rue Bouret

Métro : Stalingrad


Le mur à pan coupé du Conservatoire municipal Jacques-Ibert, à l’angle des rues Armand-Carrel et Bouret, est tout entier occupé par une fontaine monumentale de style néo-classique, réalisée en 1987 et conçue par l’architecte Fernand Pouillon. 

A sa base, deux bassins rectangulaires emboîtés l’un dans l’autre recueillent l’eau versée en abondance par une amphore géante, elle-même surmontée d’un plus petit bassin alimenté par le ruissellement de trois énormes fûts cannelés, enchâssés à la manière des poupées russes, juste au-dessus.


Fontaine du square Marcel-Mouloudji

Angle avenue Jean-Jaurès, quai de la Loire

Métro : Laumière


Le petit square qui relie l’avenue Jean-Jaurès au quai de la Loire a été aménagé en 1986. 

Baptisé du nom de l’interprète de Comme un p‘tit coquelicot, mort en 1994, il s’orne depuis sa création d’une fontaine réalisée par le sculpteur Davos Hanich. 

Celle-ci présente, au centre d’un bassin circulaire, deux demi disques en acier inoxydable raccordés verticalement entre eux par des sortes de pointes de flèche, prétextes à jeux d’eau. 


Lac des Buttes-Chaumont

Parc des Buttes-Chaumont

Métro : Buttes-Chaumont ou Botzaris


Aménagé sur des terrains inconstructibles de sinistre réputation, à l‘emplacement d’anciennes carrières de gypse au relief particulièrement accidenté, le parc des Buttes-Chaumont, inauguré par Napoléon III à l’occasion de l’Exposition universelle de 1867, est la plus étonnante création du Second Empire en matière de jardin. 

Ce vaste parc de 25 hectares, prototype de nos parcs d’attraction actuels, longuement évoqué dans Le Paysan de Paris de Louis Aragon, s’organise autour d’un lac artificiel de 2 hectares. 

En son centre s’élève un promontoire de 30 mètres de hauteur où a été creusée une aiguille semblable à celle d’Etretat.

Au sommet, une rotonde en pierre, le temple de Sybille, imité de celui de Tivoli, près de Rome, constitue un remarquable belvédère. 

Une grotte et une cascade, ainsi que deux ponts - le pont Suspendu et le pont des Suicidés - complètent les installations de ce lac prolongé tout autour de larges pelouses inclinées.


Fontaine de la place des Fêtes

Place des Fêtes

Métro : Place-des-Fêtes


La place des Fêtes, où se déroulaient les festivités du village de Belleville, a fait l’objet dans les années 1970 d’un irrémédiable programme de rénovation qui a emporté avec lui les derniers vestiges de ce quartier populaire du vieux Paris.

Entre les tours, au proche voisinage du square Monseigneur-Maillet - l’un des 24 squares créés par Alphand sous le Second Empire -, Marta Pan a réalisé en 1986 une singulière fontaine dont le bassin, au sol, épouse la forme d’un labyrinthe circulaire ceint d’un amphithéâtre en arc de cercle. 

Malheureusement, ce qui s’y tient le plus souvent, c’est un forum de l’eau…absente, alors que les sous-sols de la place des Fêtes regorgent d’importantes réserves, accessibles au niveau du Regard-de-la-Lanterne (un ouvrage datant du XVIe siècle, situé vers le n° 213 de la rue de Belleville).


Fontaine de la Butte-du-Chapeau-Rouge

Parc de la Butte-du-Chapeau-Rouge, boulevard de l’Algérie

Métro : Pré-Saint-Gervais


Inauguré en 1939, le parc de la Butte-du-Chapeau-Rouge, qui tirerait son nom d’une ancienne guinguette, a été aménagé sur une partie de la zone non aedificandi des fortifications par l’architecte Léon Azéma. 

Il épouse le relief d’une colline qui dépendait jadis de la commune du Pré-Saint-Gervais et fut le théâtre, juste avant la Première Guerre mondiale, de nombreuses manifestations pacifiques placées sous la houlette de Jean Jaurès. 

Une fontaine monumentale orne les jardins, du côté du boulevard d’Algérie. 

Nommée l’Accueil de Paris ou La Femme au bain, elle est composée de bassins en brique rouge étagés en gradins et dominés par la haute figure d’Eve, sculptée dans la pierre par Raymond Couvègnes en 1938. 

Texte et photos : © Jacques Barozzi

par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...
par Jacky Barozzi 11 juin 2025
Matin calme, sans aucun tram à l'horizon. Promenade hygiénique Mardi 10 juin, à l’heure du déjeuner. Rentrant du bureau de tabac et tenant son chien en laisse, un homme traverse le boulevard Soult (12e) et s’en retourne à son domicile sur le trottoir d’en face, sans savoir qu’il est observé. Vita et moi sommes nous filmés par une caméra de contrôle, depuis un drone, un hélicoptère ? Non, juste Chedly nous photographiant depuis notre balcon, avec son smartphone…
par Jacky Barozzi 10 juin 2025
Séance d'échauffement à la musique des tam tam africains de la sportive Vita au bois de Vincennes. La déesse du stade S’il ne vente, pleut, neige ou grêle, Chedly ou moi menons quotidiennement Vita au bois de Vincennes. Là, sur la large prairie jouxtant le temple bouddhiste du lac Daumesnil, elle peut se dépenser à loisir et en toute liberté durant une bonne heure ou deux. Lieu de rendez-vous des proches résidents à chien de Paris, Charenton, Saint-Moritz ou Saint-Mandé, elle y rencontre les principaux candidats susceptibles d’entrer en compétition avec elle. N’hésitant pas à aller aboyer crânement sous le nez des plus grands et des plus costauds canidés de l’assemblée et les encourager à lui courir après. Lorsqu’à la suite de quelques brefs départs et retours d’excitation et d’échauffement, l’un ou l’autre des partenaires putatifs de Vita se décide enfin à la pourchasser, on assiste alors à un double départ en trombe pour de grandes courses circulaires endiablées à travers tout le vaste espace verdoyant et herbeux environnant. Enivrée par sa propre vitesse, il lui arrive parfois de mal contrôler ses virages et de se renverser sur le dos, les quatre pattes en l’air. L’occasion pour le poursuivant d’en profiter pour la plaquer au sol et où la course à pattes se transforme en une lutte au corps à corps, déloyale et déséquilibrée. C’est alors que, ses longues jambes aux cuisses musculeuses ne lui servant plus à rien, Vita gigotant en tous sens, n’hésite pas à montrer au molosse qui la surplombe dangereusement l’entièreté de son appareillage dentaire. En appelant désespérément à l’aide l’un ou l’autre de ses deux accompagnateurs humains dont elle semble fort opportunément se ressouvenir de l'existence.
par Jacky Barozzi 9 juin 2025
Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…
par Jacky Barozzi 8 juin 2025
Vita part en croisière Elle connaissait déjà l’avion, le TGV et le RER et le tram et le bus et le métro et l’auto, mais, malgré trois séjours à la mer, elle n’avait jamais pris le bateau. C’est désormais chose faite ! Vita à l’honneur de vous annoncer qu’en ce dimanche de Pentecôte, elle est partie en croisière sur la Marne, avec ses deux papas adorés. Ce fut un agréable aller-retour entre Joinville-le-Pont et Neuilly-Plaisance d'environ trois heures par un bel après-midi printanier…
par Jacky Barozzi 3 juin 2025
Vita, la pile Duracel, qui nous use sans que l'on s'en serve ! Haute tension Est-ce un tic, est-ce un toc ? Plutôt un trop plein d’énergie. Vita est une pile qui ne s’use jamais, une cocotte minute à explosions récurrentes. Plusieurs fois dans la journée, elle a son quart-d’heure de folie. Après avoir tournoyé un temps en tentant d’attraper vainement sa queue et en aboyant, elle se lance soudainement dans une course effrénée à travers toutes les pièces de l’appartement. Reproduisant une sarabande à la circularité éclatée, en bondissant sur les canapés du salon, le lit de la chambre, replongeant aussitôt sur le parquet, slalomant entre les meubles, réduisant en accordéon les tapis rencontrés sur son passage. Ainsi, plusieurs fois à la suite. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne l’arrête, on a juste à se garer des voitures pour ne pas risquer de se la prendre de plein fouet dans les jambes. Ni Dieu ni maître, plus rien alors ne semble exister pour elle, hors l’ivresse de la vitesse ! Une vitesse aux dérapages incontrôlés qui parfois la fait se renverser, faire un tour latéral complet sur elle-même, pour aussitôt se rétablir sur ses jambes et reprendre le cours de sa danse frénétique et barbare, venue de quel instinct perdu et retrouvé ? On a plus qu'à attendre que ça passe, puis constater les dégâts du tsunami domestique qui s’est abattu sur la maison et tout remettre en place avant la prochaine séance…
par Jacky Barozzi 2 juin 2025
Devant le placard à friandise : "Sésame ouvre-toi !" Vita est une grosse vilaine Vita, de temps en temps se reçoit une petite fessée bien méritée. Mais toujours avec un journal roulé, jamais à la main, dévolue, elle, à la caresse. Il ne faut pas brouiller les messages, disent les vétérinaires. Vita a droit à sa friandise après avoir fait son pipi et son caca dehors. Cela, elle l'a bien compris et si en remontant à la maison on oublie par hasard de lui donner sa récompense, elle se pointe devant le placard à friandises, dans l’entrée, et nous regarde d’un air quémandeur, lourd de reproche. On lui dit aussi, « c’est bien », avec une caresse, ou « ça non ! », en haussant le ton, selon qu’elle fait bien ou mal. Mais le journal roulé, un gratuit pas très épais, elle le craint et le plus souvent nous avons juste à l’en menacer, pour qu’elle file à sa couche et nous tourne le dos, vexée. Pour un bref moment. Car comme tous les chiens, Vita, dotée néanmoins d'une bonne mémoire, vit l’instant présent, et n’est pas rancunière. Elle est bien vite submergée par l’affection qu’elle semble nous porter et qu’elle nous manifeste avec beaucoup d’enthousiasme à chaque fois. Notamment lorsque l’un ou l’autre d'entre nous rentre à la maison après un plus ou moins long temps d’absence. Il parait que les chiens n'ont pas vraiment la notion du temps ? Mais il faut bien avouer que Vita est, fondamentalement, une petite chienne adorable !
par Jacky Barozzi 1 juin 2025
Le narrateur et son héroïne. Les aventures de Vita Premier bain Bien que nous l’ayons emmenée plusieurs fois à la mer, Vita ne s’était jusqu’alors jamais baignée. Tout juste trempé les pieds. Hier après-midi (mardi 27 mai 2025, le lendemain de son huitième mois d’anniversaire), tandis que je la promenais dans le bois de Vincennes, elle est tombée dans la rivière et n’arrivait plus à remonter. J’ai dû la tirer en l’empoignant par son harnais. Voilà comment cela s’est passé. Parvenu dans un coin solitaire de la forêt, je l’avais détachée. Comme à son habitude, elle s’est mise à gambader partout. Curieuse et casse cou, téméraire mais pas suicidaire, elle s’était précipitée pour aller laper l’eau, plus goûteuse, de la rivière (artificielle, créée sous Napoléon III), placée quelques centimètres au-dessous du niveau du sol et bordée de gros cailloux mousseux. Malgré une approche précautionneuse, elle a glissé et plongé directement dans l’eau, plouf ! Elle n’avait plus pied et tentait, en me regardant d’un air désespéré, de grimper sur la rive en s’agrippant à la terre boueuse et reglissant aussitôt dans l’eau. Quand je l’ai retirée, elle était entièrement trempée et ressemblait à un gros rat efflanqué aux poils collés par paquets. Elle s’est violemment ébrouée et s’est roulée illico dans la terre ocre et poudreuse de l’allée jouxtant la rivière. Autant dire qu’à son retour, à la maison, à deux pas du bois, elle a eu droit à un nouveau… bain mais avec shampoing cette fois-ci !
par Jacky Barozzi 27 mai 2025
Avril en Catalogne Agréable séjour à Villanova i la Geltrú, du 2 au 23 avril 2025, avec Chedly et notre chienne Vita.