JACQUES BAROZZI





PARIS

DE FONTAINE EN FONTAINE






SOMMAIRE



Histoires d’eau


1er arrondissement :

Fontaine des Innocents

Fontaine du Palmier

Fontaine de la Croix du Trahoir

Fontaine Molière

Fontaines du Théâtre-Français

Fontaines du Palais-Royal

Bassins du musée du Louvre et du jardin des Tuileries


2e arrondissement :

Fontaine Louvois

Fontaine Gaillon

Fontaine Colbert

Fontaine de la Reine

Bassin du Passage des Princes


3e arrondissement :

Bassins des Arts-et-Métiers

Fontaine du Vertbois 

Pièce d’eau du square du Temple

Fontaine Boucherat

Fontaine des Haudriettes

Buffet d’eau du jardin de l’hôtel Salé

Fontaine de Joyeuse


4e arrondissement :

Fontaine Sainte-Avoye

Fontaine Maubuée

Fontaine Stravinsky

Fontaines de l’Hôtel de Ville

Ancienne fontaine des Guillemites

Anciennes fontaines du marché des Blancs-Manteaux 

Fontaine de Jarente 

Fontaine de l’hôtel Colbert de Villacerf

Fontaines de la place des Vosges

Fontaine Charlemagne

Fontaine de l’Archevêché 


5e arrondissement :

Fontaine Saint-Julien-le-Pauvre

Fontaine Octave-Gréard

Fontaine Childebert

Fontaine Hydrorrhage

Fontaine La Bouche de la Vérité

Fontaine Cuvier

Fontaine du jardin des Plantes

Fontaine du square Robert-Montagne

Bassins et fontaines de la Mosquée de Paris

Fontaine de la place Saint-Médard

Fontaine du Pot-de-Fer

Fontaine de la Contrescarpe

Fontaine Lucien-Herr

Fontaine Sainte-Geneviève

Fontaine Capitan

Fontaines Laveran

Fontaine Pelletier et Caventou

Fontaines de la Sorbonne


6e arrondissement :

Fontaine Saint-Michel

fontaine du marché des Carmes 

Fontaine Jacob

Fontaine Pastorale

Fontaine Embâcle

Fontaine Saint-Sulpice

Fontaine de la Paix

Fontaine Palatine

Bassin et Fontaines du Luxembourg

Bassin de la place Edmond-Rostand

Fontaine des Quatre Parties du Monde


7e arrondissement :

Fontaine des Quatre-Saisons 

Fontaine de Mars 

Bassins du Champ-de-Mars

Fontaine Salvador-Allende

Bassins de la promenade de l’avenue de Breteuil

Bassins du jardin du musée Rodin

Fontaine du Fellah 

Bassin du square Roger-Stéphane


8e arrondissement :

Fontaines de la Concorde

Bassins et fontaines des jardins des Champs-Elysées

Bassins du Rond-Point des Champs-Elysées

Bassin du Grand Palais

Bassins du Petit Palais

Fontaine François-1er 

Fontaine Alfred de Musset

Fontaine Marta Pan

Fontaine Marcel-Pagnol

Fontaine le Génie de la mer

Naumachie du parc Monceau


9e arrondissement :

Fontaine de la Trinité

Fontaine de Trévise

Fontaine Cardinal Mercier

Fontaine Stevens

Fontaine Pigalle


10e arrondissement :

Fontaine Alban-Satragne

Fontaine de la Descente au Paradis


11e arrondissement :

Bassins de la place de la République

Fontaine Dejean 

Fontaines de la promenade Richard-Lenoir

Bassin du jardin Emile-Gallé

Fontaine du square de la Roquette

Fontaine de la Roquette

Fontaine Trogneux

Fontaine de Montreuil


12e arrondissement :

Fontaine Daumesnil

Fontaine de la Porte-Dorée

Fontaine de la Baleine-Bleue

Fontaine de Rambouillet

Fontaine d’Aligre

Fontaine Courteline

Fontaines du parc de Bercy

Fontaines du parc floral de Paris


13e arrondissement :

Fontaines de la place d’Italie

Fontaine Arago

Fontaine Souham

Fontaines Michelet

Bassin du Moulin-de-la-Pointe

Bassins Kellermann

Danse de la fontaine émergente


14e arrondissement :

Fontaine du Creuset-du-Temps

Fontaines du jardin Atlantique

Fontaine du Cardinal-Wyszynski

Fontaine de l’Aspirant-Dunand

Fontaine le Premier frisson


15e arrondissement :

Fontaines du Docteur-Calmette

Bassins Georges-Brassens

Fontaine des Polypores

Bassins et fontaines du parc André-Citroën

Fontaine Béla-Bartok

Fontaine de la Fédération

Bassin Saint-Lambert


16e arrondissement :

Fontaine du Trocadéro

Fontaine des serres d’Auteuil

Fontaine de la porte d’Auteuil

Fontaines et bassins de Bagatelle

Fontaines de la Porte de Saint-Cloud

Fontaine Claude-Debussy

Fontaine Tolstoï

Fontaine Anna-de-Noailles

Fontaine Levassor 

Fontaine Victor-Hugo

Fontaine Lamartine

Fontaine du palais de Tokyo

Fontaine de l’Avril

Fontaine Henri-Collet


17e arrondissement :

Fontaine des Batignolles

Fontaine Sainte-Odile


18e arrondissement :

Fontaines du square Louise Michel 

Fontaine Suzanne-Buisson

Fontaine du Château-d’Eau de Montmartre

Fontaine Steinlen

Fontaine Léon-Serpollet


19e arrondissement :

Fontaines du parc de la Villette

Fontaines du bassin de la Villette

Fontaine du Conservatoire Jacques Ibert

Fontaine du square Marcel-Mouloudji

Lac des Buttes-Chaumont

Fontaine de la place des Fêtes

Fontaine de la Butte-du-Chapeau-Rouge


20e arrondissement :

Fontaines du parc de Belleville

Fontaine des Saints-Simoniens

Fontaine Gambetta

Fontaine des Grès

Fontaine de la Réunion

Bassins de la Gare-de-Charonne


Fontaines Wallace & Bornes fontaines 

Source… bibliographiques



HISTOIRES D’EAU



Avec plus de trois cents fontaines d’époques et de styles extraordinairement variés, Paris est riche d’un patrimoine qui contribue grandement à sa beauté singulière et à sa renommée internationale. 

Au fil du temps, les fontaines ont perdu leur fonction première, celle de fournir aux Parisiens l’eau dont ils avaient besoin au quotidien. 

Elles ont néanmoins conservé leur valeur décorative. Et bien d’avantage.


Témoins de l’histoire de l’art et de l’Histoire tout court, les fontaines procèdent aussi d’un art de vivre. Ces lieux de convivialité par excellence sont depuis toujours prétextes aux rendez-vous d’amitié ou de cœur. Lors des journées caniculaires, elle transmettent leur délicieuse fraîcheur sur les places, dans les rues et les jardins de la ville. On aime à s’asseoir un instant sur leurs accueillantes margelles. Les fontaines répondent donc toujours bien à une double utilité esthétique et sociale, ainsi qu’au temps jadis.

A Paris, elles offrent au flâneur autochtone ou étranger de multiples haltes monumentales faisant appel à tous ses sens.

Outre la vue, en effet, les fontaines ravissent également nos oreilles. Nombreux sont les poètes qui, entre le doux murmure des jets d’eau et le fracas des cascades, ont évoqué leur musique particulière. Baudelaire, dans Le jet d’eau, associe érotiquement la « pluie de larges pleurs » des fontaines aux langueurs mélancoliques qui suivent l’acte d’amour. Dans un autre poème des Fleurs du mal, il la compare à son propre sang : « Il me semble parfois que mon sang coule à flots/Ainsi qu’une fontaine aux rythmiques sanglots/Je l’entends bien qui coule avec un long murmure/Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure. »

Il est bien vrai que les fontaines nécessitent une approche sensorielle, voire sensuelle : il faut prendre le temps de les regarder, de les écouter, de les ressentir par tous les pores de la peau.

Plus que les regarder, il faut apprendre à les voir dans leurs moindres détails : de bas en haut, et en tournant autour. C’est ainsi qu’elles nous offrent à lire les ludiques pages, disséminées à travers toute la ville, de leur histoire, depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours. 


Au-delà de l’histoire de l’art, les fontaines de Paris nous racontent aussi la grande Histoire. Et tout d’abord la difficulté chronique à alimenter en eau la capitale. Au XIIe siècle, les congrégations religieuses captèrent les sources naturelles de Belleville ou du Pré-Saint-Gervais afin d’irriguer leurs abbayes, installant à leurs abords les premières fontaines publiques de la capitale. Au début du XVIIe siècle, Marie de Médicis fit construire un aqueduc, sur le modèle de celui de Rungis bâti par les Romain, pour alimenter le palais et les jardins du Luxembourg édifiés alors à son propre usage. L’histoire se poursuit avec Louis XIV, qui fit établir sur la Seine les premières pompes hydrauliques permettant aux majestueuses fontaines décoratives érigées sous son règne d’offrir aux Parisiens leurs eaux. Louis XVI, lui, ordonna l’installation des pompes à feu de l’Alma et du Gros Cailloux afin de compléter le dispositif mis en place par son illustre ancêtre. Puis vinrent les nombreuses fontaines érigées par Napoléon 1er, auquel on doit le percement du canal de L’Ourcq et du bassin de la Villette. Enfin, grâce à Napoléon III et à l’ingénieur Belgrand, un double réseau de distribution fit monter l’eau à tous les étages des immeubles haussmanniens, mettant progressivement fin à l’antique profession des porteurs d’eau de la capitale.

Au cours de cette promenade aux fontaines, on découvrira que la plupart d’entre elles en ont remplacé de plus anciennes, aujourd’hui disparues, dont elles conservent encore la mémoire et souvent la trace. On apprendra aussi qu’à l’occasion de l’évolution continue de la ville, un grand nombre de nos fontaines actuelles ont été déplacées : les fontaines, elles aussi, déménagent ! 

De plus en plus décoratives et de moins en moins utilitaires, elles ont délaissé les places et les rues pour prendre leur aise à l’intérieur des jardins publics. Depuis le Second Empire, il est en effet d’usage que l’aménagement d’un nouvel espace vert s’accompagne de la création de bassins et fontaines. Et les plus récents témoignent d’une créativité à la hauteur de celle des Anciens.

Les pages suivantes sont une invitation adressée aux lecteurs-promeneurs à aller les admirer sur place. C’est aussi la meilleure manière qui nous est donnée de manifester auprès de la municipalité, qui en a la charge, tout l’intérêt que nous leur portons, car ce patrimoine est actuellement passablement négligé : certaines des plus prestigieuses fontaines de la capitale sont laissées dans un état d’abandon inquiétant et la majeure partie d’entres elles ne sont pratiquement plus mise en eau !


Avec leur cohorte ornementale de dieux marins, de nymphes, de naïades, de sirènes, d’animaux plus ou moins fantastiques, de coquillages, de crustacés et de plantes aquatiques, les fontaines introduisent au coeur de la ville les légendes et les mythes liés au monde de la mer et des fleuves.

Beaucoup sont enfin dédiées à la mémoire de poètes, d’écrivains, d’artistes ou de grands hommes ayant vécu dans le proche voisinage. Autant d’histoires qu’elles sont disposées à raconter à qui se donne la peine de les écouter. 

par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...
par Jacky Barozzi 11 juin 2025
Matin calme, sans aucun tram à l'horizon. Promenade hygiénique Mardi 10 juin, à l’heure du déjeuner. Rentrant du bureau de tabac et tenant son chien en laisse, un homme traverse le boulevard Soult (12e) et s’en retourne à son domicile sur le trottoir d’en face, sans savoir qu’il est observé. Vita et moi sommes nous filmés par une caméra de contrôle, depuis un drone, un hélicoptère ? Non, juste Chedly nous photographiant depuis notre balcon, avec son smartphone…
par Jacky Barozzi 10 juin 2025
Séance d'échauffement à la musique des tam tam africains de la sportive Vita au bois de Vincennes. La déesse du stade S’il ne vente, pleut, neige ou grêle, Chedly ou moi menons quotidiennement Vita au bois de Vincennes. Là, sur la large prairie jouxtant le temple bouddhiste du lac Daumesnil, elle peut se dépenser à loisir et en toute liberté durant une bonne heure ou deux. Lieu de rendez-vous des proches résidents à chien de Paris, Charenton, Saint-Moritz ou Saint-Mandé, elle y rencontre les principaux candidats susceptibles d’entrer en compétition avec elle. N’hésitant pas à aller aboyer crânement sous le nez des plus grands et des plus costauds canidés de l’assemblée et les encourager à lui courir après. Lorsqu’à la suite de quelques brefs départs et retours d’excitation et d’échauffement, l’un ou l’autre des partenaires putatifs de Vita se décide enfin à la pourchasser, on assiste alors à un double départ en trombe pour de grandes courses circulaires endiablées à travers tout le vaste espace verdoyant et herbeux environnant. Enivrée par sa propre vitesse, il lui arrive parfois de mal contrôler ses virages et de se renverser sur le dos, les quatre pattes en l’air. L’occasion pour le poursuivant d’en profiter pour la plaquer au sol et où la course à pattes se transforme en une lutte au corps à corps, déloyale et déséquilibrée. C’est alors que, ses longues jambes aux cuisses musculeuses ne lui servant plus à rien, Vita gigotant en tous sens, n’hésite pas à montrer au molosse qui la surplombe dangereusement l’entièreté de son appareillage dentaire. En appelant désespérément à l’aide l’un ou l’autre de ses deux accompagnateurs humains dont elle semble fort opportunément se ressouvenir de l'existence.
par Jacky Barozzi 9 juin 2025
Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…
par Jacky Barozzi 8 juin 2025
Vita part en croisière Elle connaissait déjà l’avion, le TGV et le RER et le tram et le bus et le métro et l’auto, mais, malgré trois séjours à la mer, elle n’avait jamais pris le bateau. C’est désormais chose faite ! Vita à l’honneur de vous annoncer qu’en ce dimanche de Pentecôte, elle est partie en croisière sur la Marne, avec ses deux papas adorés. Ce fut un agréable aller-retour entre Joinville-le-Pont et Neuilly-Plaisance d'environ trois heures par un bel après-midi printanier…
par Jacky Barozzi 3 juin 2025
Vita, la pile Duracel, qui nous use sans que l'on s'en serve ! Haute tension Est-ce un tic, est-ce un toc ? Plutôt un trop plein d’énergie. Vita est une pile qui ne s’use jamais, une cocotte minute à explosions récurrentes. Plusieurs fois dans la journée, elle a son quart-d’heure de folie. Après avoir tournoyé un temps en tentant d’attraper vainement sa queue et en aboyant, elle se lance soudainement dans une course effrénée à travers toutes les pièces de l’appartement. Reproduisant une sarabande à la circularité éclatée, en bondissant sur les canapés du salon, le lit de la chambre, replongeant aussitôt sur le parquet, slalomant entre les meubles, réduisant en accordéon les tapis rencontrés sur son passage. Ainsi, plusieurs fois à la suite. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne l’arrête, on a juste à se garer des voitures pour ne pas risquer de se la prendre de plein fouet dans les jambes. Ni Dieu ni maître, plus rien alors ne semble exister pour elle, hors l’ivresse de la vitesse ! Une vitesse aux dérapages incontrôlés qui parfois la fait se renverser, faire un tour latéral complet sur elle-même, pour aussitôt se rétablir sur ses jambes et reprendre le cours de sa danse frénétique et barbare, venue de quel instinct perdu et retrouvé ? On a plus qu'à attendre que ça passe, puis constater les dégâts du tsunami domestique qui s’est abattu sur la maison et tout remettre en place avant la prochaine séance…
par Jacky Barozzi 2 juin 2025
Devant le placard à friandise : "Sésame ouvre-toi !" Vita est une grosse vilaine Vita, de temps en temps se reçoit une petite fessée bien méritée. Mais toujours avec un journal roulé, jamais à la main, dévolue, elle, à la caresse. Il ne faut pas brouiller les messages, disent les vétérinaires. Vita a droit à sa friandise après avoir fait son pipi et son caca dehors. Cela, elle l'a bien compris et si en remontant à la maison on oublie par hasard de lui donner sa récompense, elle se pointe devant le placard à friandises, dans l’entrée, et nous regarde d’un air quémandeur, lourd de reproche. On lui dit aussi, « c’est bien », avec une caresse, ou « ça non ! », en haussant le ton, selon qu’elle fait bien ou mal. Mais le journal roulé, un gratuit pas très épais, elle le craint et le plus souvent nous avons juste à l’en menacer, pour qu’elle file à sa couche et nous tourne le dos, vexée. Pour un bref moment. Car comme tous les chiens, Vita, dotée néanmoins d'une bonne mémoire, vit l’instant présent, et n’est pas rancunière. Elle est bien vite submergée par l’affection qu’elle semble nous porter et qu’elle nous manifeste avec beaucoup d’enthousiasme à chaque fois. Notamment lorsque l’un ou l’autre d'entre nous rentre à la maison après un plus ou moins long temps d’absence. Il parait que les chiens n'ont pas vraiment la notion du temps ? Mais il faut bien avouer que Vita est, fondamentalement, une petite chienne adorable !
par Jacky Barozzi 1 juin 2025
Le narrateur et son héroïne. Les aventures de Vita Premier bain Bien que nous l’ayons emmenée plusieurs fois à la mer, Vita ne s’était jusqu’alors jamais baignée. Tout juste trempé les pieds. Hier après-midi (mardi 27 mai 2025, le lendemain de son huitième mois d’anniversaire), tandis que je la promenais dans le bois de Vincennes, elle est tombée dans la rivière et n’arrivait plus à remonter. J’ai dû la tirer en l’empoignant par son harnais. Voilà comment cela s’est passé. Parvenu dans un coin solitaire de la forêt, je l’avais détachée. Comme à son habitude, elle s’est mise à gambader partout. Curieuse et casse cou, téméraire mais pas suicidaire, elle s’était précipitée pour aller laper l’eau, plus goûteuse, de la rivière (artificielle, créée sous Napoléon III), placée quelques centimètres au-dessous du niveau du sol et bordée de gros cailloux mousseux. Malgré une approche précautionneuse, elle a glissé et plongé directement dans l’eau, plouf ! Elle n’avait plus pied et tentait, en me regardant d’un air désespéré, de grimper sur la rive en s’agrippant à la terre boueuse et reglissant aussitôt dans l’eau. Quand je l’ai retirée, elle était entièrement trempée et ressemblait à un gros rat efflanqué aux poils collés par paquets. Elle s’est violemment ébrouée et s’est roulée illico dans la terre ocre et poudreuse de l’allée jouxtant la rivière. Autant dire qu’à son retour, à la maison, à deux pas du bois, elle a eu droit à un nouveau… bain mais avec shampoing cette fois-ci !
par Jacky Barozzi 27 mai 2025
Avril en Catalogne Agréable séjour à Villanova i la Geltrú, du 2 au 23 avril 2025, avec Chedly et notre chienne Vita.