Mon lycée Carnot



   Dessiné par l’architecte niçois Camille Mari, le lycée Carnot ouvrit ses portes à la rentrée 1913. 

   Cette année-là, on comptait un peu moins de 100 élèves contre plus de 1200 aujourd’hui. 

   A l’origine, l’établissement public était un simple collège, ouvert également aux plus petits, avant de devenir un lycée d’État à part entière en 1947. 

   J’y suis entré en 1963 et j’en suis sorti le bac en poche, en 1971.

   J’avais dix ans lorsque mon père mourut subitement, laissant ma mère, sans ressources et sans métier, avec trois jeunes enfants à élever.

   Enfant nonchalant et rêveur, je fus un paresseux contrarié.

   Contraint que je fus dès lors à gagner mon argent de poche.

   L’automne qui suivit la mort de mon père, j’entrai au collège en tant qu’élève boursier et, outre les études, commença alors pour moi, en parallèle, toute une série de petits boulots.

   Tout d’abord, en travaillant les dimanches matin chez l’une de mes tantes au marché Forville, ainsi que je l'ai précédemment évoqué.

    Par la suite, je devins apprenti charcutier, garçon de courses, plongeur, commis de bar, serveur, vendeur, durant les grandes vacances d’été, mais également placeur d’encyclopédies ou de polices d’assurance et donneur de cours particuliers, le reste de l’année.

   De dix ans à vingt ans, j’ai beaucoup travaillé. 

   Je parvins néanmoins à obtenir le bac, en ayant consacré aux études le minimum syndical. 

   Sans compter que durant cette décennie-là, le gamin rondelet que j’étais s’était métamorphosé en un svelte jeune homme aux épaules larges et aux membres musclés. 

   Une révolution complète qui me laissa épuisé.

   En attendant, c’est au lycée Carnot, alors considéré comme le meilleur de la ville, que je passais l’essentiel de mon temps.

   L’établissement, qui n’a pratiquement pas changé depuis, jouit toujours d’une architecture ouverte sur l’extérieur et la lumière. L’austérité de ses murs de pierres grises est égayée par la succession des galeries et coursives qui donnent accès aux salles de classes, réparties sur trois niveaux. La cour rectangulaire centrale est vaste et ombragée. Et le lycée est doté d’un superbe terrain d’éducation physique, se déployant tout autour des bâtiments principaux, tandis que des palmiers, des orangers et autres plantes méditerranéennes ornent les jardins enserrant le lycée. 

   Le biologiste Jacques Monod fut scolarisé à Carnot en 1919, l’acteur Jean-Pierre Bacri en1962, un an avant moi. 

   Dans l’ensemble, les professeurs étaient plutôt bons. 

   Il s'y trouvait bien quelques originaux, comme partout ailleurs. 

   Pour ma part, j’étais un élève curieux, attentif et appliqué, sans toutefois faire montre d’excès de zèle dans les études. 

   J'étais cependant tenu de réussir mes études secondaires pour conserver la maigre bourse d'état qui m'était octroyée annuellement et couvrait à peine les fournitures scolaires. 








    4e, année scolaire 1965-1966. Au second rang, le premier en partant de la gauche. 13 ans. Le lycée n'étant pas encore devenu mixte, il y avait cependant une fille, qui avait pu s'inscrire à Carnot pour y suivre en première langue des cours de russe, que seul notre établissement enseignait alors. Cette année-là, je grandis de 10 cm et grossis de 10 kg. Une croissance soudaine, qui eut des conséquences funestes sur mes notes. Mes professeurs décidèrent de me faire redoubler la classe, à mon grand désespoir !








   L'année suivante, tout me parut plus facile, et je raflai pratiquement tous les prix !




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