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PARC DES BUTTES-CHAUMONT 1867

19° arr., rue Manin, rue de Crimée, rue Botzaris, M° Buttes- Chaumont ou Botzaris


   Entre Belleville et La Villette, la butte de Chaumont, du latin calvus mons ou mont chauve, est de tout temps une colline aride et dénudée dont le sol calcaire interdit toute agriculture.    Des moulins apparaissent dès le XVI° siècle sur les hauteurs de Belleville et de La Villette et on en dénombre six à la fin du XVII°sur la butte de Chaumont.

   A partir du XVIII° siècle, le gypse du sous-sol est exploité pour fournir de la pierre à plâtre destinée à la construction. Cette extraction, qui se fait en souterrain, entraîne des affaissements du terrain et, à la suite d’effondrements meurtriers, l’exploitation souterraine est interdite en 1779. Les carrières à plâtre sont détruites et comblées par éboulement mais l’exploitation va se poursuivre à ciel ouvert, de plus en plus intensive dans le premier tiers du XIX° siècle. En 1851, la carrière dite de l’Amérique, l’une des plus importantes, quasiment épuisée, est fermée.

   Le site offre à cette époque un aspect véritablement désolé. Aux pieds de la butte, du côté de La Villette, se trouve depuis la fin du XVIII° siècle le plus grand dépotoir d’ordures de la capitale, qui sert aussi pour l’équarrissage des chevaux. La nuit, les anciennes carrières sont le refuge des clochards et des rôdeurs.

   En 1860, les communes de Belleville et de La Villette sont annexées et intégrées dans le nouveau périmètre de la capitale. La butte de Chaumont, dont le sous-sol est truffé de cavités et d’anciennes galeries d’exploitation, est inconstructible.

   En 1862, l’Etat achète 25 hectares à la Société des Carrières. Le baron Haussmann, préfet de la Seine, a en effet décidé d’implanter là un parc public destiné aux habitants du centre surpeuplé de Paris.

   




   L’ingénieur Jean-Charles Adolphe Alphand dirige le projet, à la tête d’une équipe constituée par le paysagiste Edouard André, l’horticulteur Jean-Pierre Barillet-Deschamps et l’architecte Gabriel Davioud.   

   Quatre ans de travaux (1863 à 1867) vont être nécessaires. Il faut d’abord condamner les anciennes carrières, modeler et consolider le relief par des terrassements de meulière et de ciment, couvrir toute la surface de terre afin de pouvoir effectuer des plantations, amener l’eau au moyen d’une machine à vapeur qui pompe l’eau de l’Ourcq dans le bassin de La Villette, créer les routes, planter enfin et installer le mobilier du parc. Tout au long du chantier, la nature du sous-sol entraîne de nouvelles et continuelles consolidations. Mais ce site exceptionnel va permettre, par une utilisation habile des accidents du terrain et des différences d’altitude, la création d’un morceau de nature, avec pièce d’eau, cascade, ruisseaux, enrochements et jeux de niveaux, sans équivalent dans Paris.

 


 


   Le parc des Buttes-Chaumont, l’une des réalisations les plus spectaculaires du Second Empire, est inauguré par l’empereur Napoléon III en même temps que s’ouvre l’Exposition universelle de 1867. 

   Le lac de 2 hectares est dominé par la masse rocheuse, mi-naturelle mi-reconstruite, de l’île, qui imite le paysage d’Etretat avec pic et arche. Un embarcadère permet la traversée du lac pour gagner l’île où un escalier, dit le “chemin des Aiguilles”, creusé dans le rocher, conduit au sommet. Là, le Belvédère construit par Davioud, reproduction du temple de la Sibylle à Tivoli, près de Rome, culmine à 32 mètres, offrant de toutes parts un vaste panorama.

   L’île est reliée au parc par un pont en maçonnerie, surnommé le “pont des Suicidés” car nombreux furent ceux qui se jetèrent du haut de son parapet, ainsi que par une passerelle métallique suspendue à 23 mètres au-dessus de l’eau.

 




   Une grotte monumentale, haute de 20 mètres et large de 14, au plafond décoré de fausses stalactites, marque l’emplacement d’une ancienne entrée de carrière. Une cascade dévalant depuis les hauteurs de la rue Botzaris s’y jette de manière spectaculaire, avant de se transformer en paisible ruisseau qui s’écoule vers le lac.

 Le parc est vallonné de collines plantées dont le sommet offre autant de points de vue différents. Les plantations associent grands arbres, futaies et arbustes, disposés de manière à augmenter les effets de perspective ou à mettre en valeur un élément pittoresque du parc : le Belvédère, un pont, un pavillon. Edouard André invente aux Buttes-Chaumont les corbeilles de fleurs, ovales et légèrement exhaussées qui, placées en bordure des pelouses, créent de la même manière le départ de perspectives sur les surfaces engazonnées.

 





   A chacune des six entrées principales du parc, Davioud élève un pavillon de garde dont l’architecture, inspirée des cottages anglais, associe la brique, le bois, la tuile. Le parc est doté de trois chalets restaurants – au bord du lac ; au-dessus du tunnel du chemin de fer de ceinture, qui traverse le jardin en biais dans sa partie est ; sur le versant de la butte Puebla, à l’ouest. Davioud crée le mobilier : grilles de clôture et portes d’entrée en ferronnerie ouvragée, réverbères aux motifs végétaux, bancs à pieds de fonte imitant des branches de bois, corbeilles de forme “tulipe”.

 





   Le parc des Buttes-Chaumont n’a pas connu de véritable transformation depuis sa création et seules les barrières en ciment armé imitant le bois ont été installées à la fin du XIX° siècle pour assurer la sécurité du public. Le Belvédère de l’île a été restauré en 1967 et la grotte en 1986. Un kiosque à musique, construit à l’origine sur le lac puis installé sur la terre ferme après un incendie en 1870, a été déposé, en attente de reconstruction à l’identique.

https://www.lelezarddeparis.fr/histoire-des-jardins-de-paris-2


Le chalet restaurant le Rosa Bonheur.


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Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…