
« Avec amour et acharnement » de Claire Denis, avec Juliette Binoche, Vincent Lindon, Grégoire Colin et Bulle Ogier. D’après le roman « Un tournant de la vie » de Christine Angot (2018).
J’aime le cinéma de Claire Denis, la réalisatrice de « J’ai pas sommeil » (1994), et j’aime tout autant les romans auto fictifs de Christine Angot.
La précédente collaboration de Christine Angot avec la réalisatrice Catherine Corsini sur le film « Un Amour impossible », d’après le livre éponyme consacré principalement à la mère de la romancière, fut plutôt réussie.
Plus personnellement engagée dans celui-ci, à travers le personnage de Sarah ( Juliette Binoche), et malgré les plans serrés de Claire Denis, et la musique inquiétante, qui donne à cette bluette sentimentale des allures de thriller, l’histoire contée ici par Angot est cependant moins convaincante…
Jean (Vincent Lindon) ancien rugbyman reconverti dans les affaires, vit une histoire passionnelle avec Sarah, une journaliste de RFI.
En weekend sur la Côte d’Azur ou en semaine à Paris, ces jeunes séniors, qui vivent ensemble depuis plusieurs années, font l’amour avec la fougue de leur vingt ans !
Par la suite on apprend que Jean, qui vit chez Sarah et dépend de la carte bleue ce celle-ci, sort tout juste de prison.
Jean a un fils, Markus, 15 ans, enfant métis à problèmes, qu’il a eu avec une Antillaise dont il a divorcé, et qui vit à Vitry, chez sa grand-mère, la mère de Jean (Bulle Ogier, toujours vaillante, mais qui déplore qu’elle soit trop vieille pour jouer les grands-mères d’ado !)
François, l’ex associé de Jean, un grand brun bellâtre un peu hâbleur (Grégoire Colin), qui lui a laissé porter le chapeau dans leurs précédentes affaires et ne s’était plus guère soucié de son sort, vient de le rappeler pour lui proposer une nouvelle association.
Jean en parle à Sarah, qui s’en réjouit pour lui et l’encourage à reprendre le travail au plus tôt.
C’est alors que l’on découvre que Sarah avait quitté François pour Jean, son ami et associé.
Malgré son amour sincère pour Jean, Sarah, qui a aimé passionnément François, se sent reprise par son charme démoniaque…
S’en suit un mélo sociologique, où Sarah témoigne de son désarroi avec toute la mauvaise foi de Christine Angot.
Le film cumule alors les clichés propres au triolisme pointu chez les bobos et ceux qui relèvent carrément du roman-photo populaire.
Etonnant jusqu’à la stupéfaction ou franchement agaçant ?
C’est selon…
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19597002&cfilm=288541.html








