by Jacky Barozzi 12 December 2025
Le carnaval de Cannes ? Non, la gay pride !
by Jacky Barozzi 11 December 2025
Chronologie des îles où j’ai accosté Au commencement pour moi il y eut les îles Sainte-Marguerite et Saint-Honorat, à Cannes, où nous allions nous baigner et pique-niquer en famille. Vers dix-sept ans, à l’occasion de mon premier séjour à Paris, je découvris l’île de la Cité et l’île Saint-Louis . Et aussi l’allée aux Cygnes . J’étais encore lycéen lorsque en fin de saison, après avoir travaillé tout l’été comme garçon de café, je m’offris quelques jours de repos bien mérités à Londres, en Grande Bretagne , qui est aussi une île. L’année suivante, je me rendis pareillement à Venise, d’où je visitai le Lido , le cimetière marin de San Michele et l’île de Murano . A l’été 1974, âgé de 22 ans, je parvins à me faire embaucher, sur ma bonne mine et mon corps athlétique, comme marin, moi qui n’avait jamais navigué jusqu’alors, à bord du « Senouire ». Un élégant deux mâts de 18 mètres de long, à la coque laquée bleue outre mer, aux voiles blanches et au pont en bois de tek blond. Ce fut le début d’un beau voyage initiatique de plus de deux mois. Fin juin, avec trois autres jeunes de mon âge (deux garçons et une fille), le capitaine-propriétaire du bateau et sa compagne, nous embarquâmes au port Vauban d’Antibes, pour un long périple qui nous conduisit d’une traite à Sidi Bou Saïd, dans la baie de Tunis, ensuite jusqu’à Ágios Nikólaos , en Crête , et de là, à travers les principales îles des Cyclades , jusqu’à Bodrum, au sud de la Turquie. Au retour, nous passâmes par d’autres îles des Cyclades, visitâmes Ios , Rhode dite « l’île aux roses », longeâmes Ithaque , puis traversâmes les détroits de Corinthe et de Messine , passâmes au large des îles Lipari, de la Sardaigne et aperçûmes enfin les côtes de la Corse . Frais émoulu de l’école de journalisme de la rue du Louvre, à Paris, je fus invité à participer à un voyage de presse d’une semaine, tous frais payés, à Pointe-à-Pitre et en profitai pour sillonner la Guadeloupe de long en large. Avec mon ami Alain, je découvris l’île de Ré , qui n’était pas encore reliée par un pont au continent, et où j’attrapai mon premier coup de soleil, puis l’île de Majorque aux Baléares . Plus tard, nous séjournâmes à Capri , où rien n’est jamais fini, et visitâmes la Sicile : Palerme , Agrigente , Catane et Taormina . Nous avons séjourné plusieurs fois à Londres , l’ultime fois à l’occasion de l’entrée en fonction de l’Eurostar, que nous étrennâmes. Enfin, à l’occasion d’un week end à Paimpol, nous allâmes passer une journée dans l’île de Bréhat . Avec Antonio, qui me fit découvrir son pays natal, le Portugal, via Lisbonne et ses environs, je suis retourné en Corse , du côté d’ Ajaccio . Un autre été, j’ai rejoint ma mère et la famille de mon frère José, dans une maison qu’il avait louée à Porto Vecchio . Au début du millénaire, avec mon ami d’enfance Jean-Louis, nous sommes partis avec sa voiture en villégiature dans le Cotentin, d’où nous avons embarqué à Granville pour l’île de Guernesey. Tandis qu’avec mon compagnon Chedly, nous sommes partis en vacances à Djerba , puis en Corse , à Bonifacio . De là, nous allions souvent passer la journée à la plage dans les îles Lavezzi et un jour nous avons poussé une pointe jusqu’en Sardaigne . Nous sommes également allés en Grèce : Paros , Delphes , Mykonos , Santorin . Et aussi à Ibiza aux Baléares. Ou encore, durant plusieurs années, en hiver comme en été à Gran Canaria , aux Canaries . Plus récemment, à l’ile des Princes , au large d’Istanbul, puis en Thaïlande, à Kho Samui et Kho Tao . De nouveau en Grande Bretagne, afin de passer le Noël à Glasgow . Et tout dernièrement, entre deux confinements de l’année 2020, nous nous sommes rabattus prudemment sur les îles d’Or , au large d’Hyères, tout spécialement à l'île du Levant , situées à mi-chemin entre Toulon, sa ville natale, et Cannes, la mienne, où je n’étais jamais venu auparavant et me suis dit qu’il n’était pas nécessaire d’aller si loin pour retrouver le Paradis !
by Jacky Barozzi 9 December 2025
Les Nourritures terrestres du Cannois Juste une voyelle sépare les « mets » des « mots » Les mets pour se souvenir, les mots pour raconter... Mieux que les parfums et les odeurs, les nourritures de notre enfance, avant même que nous ne sachions les nommer, s'impriment pour toujours au plus profond de notre subconscient. Elles sont à la base de notre culture et de notre identité. De tous les plats de ma jeunesse, celui qui s’impose immédiatement à ma mémoire culinaire se compose pour l’essentiel d’un bouquet de fleurs : des fleurs de courgettes (la courgette longue, Cucurbita pepo ) que ma mère offrait régulièrement à ses trois enfants. Tels de longs lis sauvages, mais d'une texture moins rigide, quasi-diaphanes, et d'un ton ocre orangé, les fleurs de courgettes, une fois cueillies et liées en bottes - ainsi qu'on les trouve sur les marchés de Provence -, prennent un aspect mol et fripé qui n'est pas sans évoquer les ailes des chauves-souris ! Tout à la fois soyeux et élastiques, leurs larges pétales suggèrent, au toucher, plus la matière animale que végétale. Saisie, comme fixée, dans la pâte croustillante, la fleur de courgette confère au beignet un goût légèrement acre et sucré, qui prend toute sa saveur, le jour suivant, quand celui-ci s'est quelque peu rassis. Aussi, ma mère s'arrangeait-elle toujours pour en confectionner une pyramidale platée, de manière à ce que, malgré nos vigoureux appétits, nous en laissions toujours quelques-uns, que nous dégusterions avec plaisir, en hors-d'oeuvre, au déjeuner, le lendemain, alors que la veille au soir, accompagnés d'une salade, ils avaient constitués, à eux seuls, l'essentiel du repas. RECETTE DES BEIGNETS DE FLEURS DE COURGETTES Passez les fleurs à l’eau. Retirez la tige et le pistil central. Laissez les égoutter sur une planche. Battez au fouet 150 g de farine tamisée, 2 jaunes d'oeuf, une pincée de sel, une cuillère à café d'huile d'olive et 25 cl de lait froid. Ajoutez à la pâte 20 brins de persil plat hachés finement. Trempez les fleurs dans cette pâte, une à une à la main, puis plongez les dans une friture bien chaude. Pour la pissaladière, la salade niçoise, les petits farcis, la ratatouille, la daube, la polenta, les ganses ou la soupe au pistou à la façon de Pierrette, c’est ici https://www.lelezarddeparis.fr/les-beignets-de-fleurs-de-courgettes 
by Jacky Barozzi 7 December 2025
Festival de Cannes 1957.
by Jacky Barozzi 6 December 2025
Vue du Cercle Nautique depuis la jetée Guy de Maupassant, carte postale, 1903. C’est à l’emplacement du Cercle Nautique que fut bâti l’ancien palais des Festivals. On reconnait, à gauche, la Malmaison.
by Jacky Barozzi 5 December 2025
La maison aux arcades, à la sortie de Cannes, sur la route de Grasse. Mes parents s’y installèrent peu après ma naissance et la mort de ma grand-mère paternelle. C’est dans cette maison que se déroula toute mon enfance et où mon père est mort dans son sommeil.
by Jacky Barozzi 3 December 2025
La gare d'arrivée du funiculaire et la tour de l'observatoire dans les années 1960.
by Jacky Barozzi 2 December 2025
Le Palm-Beach des années 1930. Le Palm-Beach, casino d’été Suite à l’afflux des touristes américains, son inauguration, en 1929, marqua définitivement le lancement de la saison d’été à Cannes. Auparavant, le maire de l’époque, André Capron, « bâtisseur du Cannes moderne », avait eu à affronter le Syndicat de défense du commerce de luxe, qui voulait bien d’un casino d’été à Cannes, mais au centre de la ville et non pas au bout de la Croisette ! Finalement, ce chef-d’oeuvre d’inspiration mauresque, dû à l’architecte Séassal, allait connaître une destinée flamboyante. Avec son restaurant en terrasse du Masque-de-fer et sa piscine olympique, aménagée seulement en 1951, il sera le théâtre de bien des fêtes légendaires cannoises.
by Jacky Barozzi 1 December 2025
Le Carlton, une adresse de légende Parmi les adresses mythologiques de la Croisette, le Carlton, qui trône majestueusement au centre de la promenade depuis plus d’un siècle, n’occupe-t-il pas la première place ? Palace de légende, construit pour Henri Rhül, par l’architecte Charles Dalmas, un élève de Charles Garnier, il fut élevé entre 1909 et 1913. Ses coupoles d’angle en ardoise grise, qui contrastent avec la beauté de sa façade de cent mètres de longueur, auraient été inspirées par le gabarit des seins de la Belle Otéro ! Tout juste achevé, le Carlton fut transformé en hôpital durant la Première Guerre mondiale : Blaise Cendrars y fut soigné. En 1922, réquisitionné par Aristide Briand, il fut le siège de la Conférence de la paix. Depuis, les têtes couronnées et les rois du monde des affaires, de la politique et des arts n’ont cessé d’occuper ses suites fastueuses et ses somptueux salons. 
by Jacky Barozzi 30 November 2025
Brève esquisse d’une filmothèque cannoise Le samedi soir ou le dimanche après-midi, nous allions en famille à l’Azur Cinéma de Rocheville. Un cinéma de quartier, situé au début de l’avenue des Broussailles. Cette petite salle en pente douce et au vague décor à l’italienne, toujours bondée, constituait alors l’un des principaux point de rencontre des habitants. Un lieu particulièrement folklorique, haut en couleur, où nous découvrions, après le court métrage et les actualités d’usage, et selon le bon vouloir de son propriétaire et projectionniste, des films populaires à grand spectacle. Parmi les péplums, westerns, drames policiers ou comédies drolatiques, je me souviens des films de Charlots, qui nous faisaient tant rires, ou de la série des Joselito, l’enfant à la voix d’or , qui me faisait pleurer. Je me souviens aussi de films plus édifiants, se voulant historiques, tels Néfertiti reine du Nil , Samson et Dalila , Les dix commandements , ainsi que de la série des Maciste. Peu de temps après la mort de mon père, dans ma dixième année, ayant réussi à convaincre ma pauvre mère d’acheter une télé, je pus découvrir tout un tas d’oeuvres plus anciennes. Notamment sur Télé Monte-Carlo, où était présenté un film chaque soir. Me constituant ainsi une culture cinématographique composée essentiellement de films français, italiens mais aussi hollywoodiens. Tels les films dits de « qualité française », tant décriés par les cinéastes de la Nouvelle Vague, dans les colonnes des Cahiers du Cinéma. Ce qui ne m’empêcha pas par la suite d’apprécier le cinéma de François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, Eric Rohmer ou Jacques Rivette. C’est sur le petit écran que je pus voir Un Carnet de bal de Julien Duvivier ou Remorques de Jean Gremillon avec Jean Gabin et Madeleine Renaud. Ainsi que tous les films de Sacha Guitry, pour lequel j’avais un faible et dans la plupart desquels Pauline Carton tournait toujours des rôles de bonne. Mais aussi la série des Don Camillo avec l’inénarrable Fernandel et la plupart des films où Louis de Funès incarnait des second rôles, plus inquiétants que comiques, avant qu’il ne devienne la vedette que l’on sait grâce à Gérard Oury.
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