15e arrondissement


Fontaines du square Calmette

Square du Docteur-Calmette, boulevard Lefebvre

Métro : Porte de Vanves


De belles proportions, le square du Docteur-Calmette est l’un de ces nombreux espaces verts aménagés au début des années 1930 à la suite de la démolition des anciennes fortifications. 

Est-ce pour mieux les préserver, dans l’attente d’une future résurrection, que les jardiniers ont comblé par des massifs floraux les bassins taris des deux fontaines qui ornent le fond du jardin depuis sa création ?  

Là, en effet, on peut encore admirer, à l’angle sud-est, la fontaine du Printemps, édifiée en 1932 par le sculpteur Paul Manaut, où trois gracieuses nymphes nues en marbre, sur fond de palmes, semblent attendre, dans des attitudes mutines, de pouvoir à nouveau s’y baigner. 

Tandis qu’à l’angle sud-ouest, la fontaine Pastorale, réalisée à la même époque par le sculpteur Gilbert Privat, présente toujours le même charmant tableau champêtre montrant deux sages jeunes filles, pudiquement drapées, en train de batifoler avec un mouton.


Bassins Georges-Brassens

Parc Georges-Brassens, rue des Morillons

Métro : Porte de Vanves 


Le parc Georges-Brassens, d’environ huit hectares, a été aménagé de 1977 à 1985, à l’emplacement des anciens abattoirs de Vaugirard, dont il a conservé plusieurs vestiges : la halle aux chevaux, du côté de la rue Brancion ainsi que le beffroi, au centre du parc, qui dominait jadis la halle à la criée où s’effectuaient les ventes. 

C’est devant ce bâtiment du début du siècle dernier que l’on trouve le petit bassin circulaire avec jet d’eau et le vaste bassin curviligne qui font aujourd’hui la joie des promeneurs, tout comme celle des canards du quartier, qui peuvent désormais s’y aventurer sans aucun risque pour leurs abattis !


Fontaine des Polypores

Square Jean-Cocteau, angle rue Balard, rue Saint-Charles

Métro : Lourmel ou Balard


La placette qui donne accès au square Jean-Cocteau, à l’angle des rues Balard et Saint-Charles, est ornée d’une amusante fontaine en pierre réalisée en 1981 par le sculpteur Jean-Yves Lechevallier. Immortalisée par le film d’Alain Resnais, On connaît la chanson (1997), cette fontaine dite des Polypores doit son nom à ces gros champignons plus ou moins comestibles, reconnaissables à leurs chapeaux disposés en consoles et soudés les uns aux autres, qui prolifèrent généralement sur les troncs des arbres malades. 

On peut y voir aussi un empilement vertigineux d’assiettes sur lesquelles l’eau cascade avant de retomber dans un grand bassin circulaire.


Bassins et fontaines du parc André-Citroën

Quai André-Citroën, angle rue Saint-Charles, rue Leblanc

Métro : Balard ou RER : Boulevard Victor


C’est à l’emplacement des anciens ateliers de l’usine Citroën, qu’a pris place le parc qui perpétue désormais la mémoire de ce pionnier de l'industrie automobile. 

Inauguré en septembre 1992, ce vaste parc contemporain de 14 hectares est l’œuvre des paysagistes Alain Provost et Gilles Clément, associés aux architectes Patrick Berger, Jean-Paul Viguier et Jean-François Jodry. 

Ouvrant une large perspective sur la Seine et prolongé jusqu’à la rue Saint-Charles par le jardin Noir et le jardin Blanc, le parc André-Citroën a été conçu autour de l’élément aquatique. 

Fleuve oblige, l’eau est devenue un élément déterminant du parc lui-même. 

Elle y occupe une surface totale d’environ 1 hectare, revêtant diverses formes.

On la retrouve largement répandue dans le Grand Canal ou en lisière autour de la pelouse centrale.

Elle se métamorphose aussi en cascades dans les nymphées et dans les coursiers qui flanquent les jardins sériels. 

Elle jaillit encore des multiples jets qui ornent le jardin Noir ainsi que le péristyle d’eau, situé au centre des deux grandes serres de verre, dont les enfants, contournant tous les interdits, ont définitivement transformé en une aire de jeu qui n’avait pas été prévue à l’origine. 

L’eau est présente également dans les grands bassins rectangulaires, d’où émergent les alignements de magnolias taillés en colonne, de part et d’autre des grandes serres. Et jusque dans la série de fontaines qui rythme le mur de séparation entre le jardin Blanc et le cimetière de Grenelle. 


Fontaine Béla-Bartok

Square Béla-Bartok, quai de Grenelle

Métro : Bir-hakeim


Le square, particulièrement vallonné, qui rend hommage au compositeur hongrois Béla-Bartock (1881-1945), a été aménagé entre les tours du front de Seine en 1981.

Il s’orne depuis cette date d’une fontaine monumentale offerte par la Hongrie à la Ville de Paris.

Réalisée par Jean-Yves Lechevallier, elle est constituée d’un énorme bloc en forme de cristal de roche  mais aux aiguilles irrégulières en acier, surgissant au milieu d’un socle tout aussi chaotique et déchiré recouvert de mosaïque bleue. 

L’effet est généralement renforcé par les gerbes d’eau qui s’élèvent au cœur même de cette spectaculaire composition, à condition toutefois de la maintenir dans un bon état de fonctionnement.


Fontaine de la Fédération

88, rue de la Fédération

Métro : Dupleix


L’immeuble en retrait du 88, rue de la Fédération est précédé d’un jardinet ouvert sur la voie publique où l’on peut voir, au centre d’un bassin courbe en céramique verte, une fontaine sculptée par René Collamarini (1904-1983). 

Elle se présente sous la forme d’une grosse boule creuse en bronze à patine verte où se devine, à travers les pleins et les déliés, la silhouette de quatre jeunes femmes dansant à la ronde autour d’un jet d’eau.


Bassin Saint-Lambert

Square Saint-Lambert, rue Théophraste-Renaudot

Métro : Commerce


Le square Saint-Lambert, du nom de l’église voisine, a été aménagé sur plus de deux hectares, entre 1930 et 1933, par l’architecte Georges Sébille. 

Il est composé de pelouses symétriques menant à un vaste bassin circulaire animé d’une puissante gerbe d’eau, dominé par une large terrasse en éventail. 

La forme du bassin reprend le dessin des cuves de l’ancienne usine à gaz de Vaugirard, qui avait été installée à cet emplacement en 1835 avant d’être désaffectée au début du siècle dernier, laissant ainsi la place à un quartier nouveaux de 6 hectares, remarquable par son unité architecturale et son style années 1930. 

Texte et photos : © Jacques Barozzi

par Jacky Barozzi 14 juin 2025
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par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...
par Jacky Barozzi 11 juin 2025
Matin calme, sans aucun tram à l'horizon. Promenade hygiénique Mardi 10 juin, à l’heure du déjeuner. Rentrant du bureau de tabac et tenant son chien en laisse, un homme traverse le boulevard Soult (12e) et s’en retourne à son domicile sur le trottoir d’en face, sans savoir qu’il est observé. Vita et moi sommes nous filmés par une caméra de contrôle, depuis un drone, un hélicoptère ? Non, juste Chedly nous photographiant depuis notre balcon, avec son smartphone…
par Jacky Barozzi 10 juin 2025
Séance d'échauffement à la musique des tam tam africains de la sportive Vita au bois de Vincennes. La déesse du stade S’il ne vente, pleut, neige ou grêle, Chedly ou moi menons quotidiennement Vita au bois de Vincennes. Là, sur la large prairie jouxtant le temple bouddhiste du lac Daumesnil, elle peut se dépenser à loisir et en toute liberté durant une bonne heure ou deux. Lieu de rendez-vous des proches résidents à chien de Paris, Charenton, Saint-Moritz ou Saint-Mandé, elle y rencontre les principaux candidats susceptibles d’entrer en compétition avec elle. N’hésitant pas à aller aboyer crânement sous le nez des plus grands et des plus costauds canidés de l’assemblée et les encourager à lui courir après. Lorsqu’à la suite de quelques brefs départs et retours d’excitation et d’échauffement, l’un ou l’autre des partenaires putatifs de Vita se décide enfin à la pourchasser, on assiste alors à un double départ en trombe pour de grandes courses circulaires endiablées à travers tout le vaste espace verdoyant et herbeux environnant. Enivrée par sa propre vitesse, il lui arrive parfois de mal contrôler ses virages et de se renverser sur le dos, les quatre pattes en l’air. L’occasion pour le poursuivant d’en profiter pour la plaquer au sol et où la course à pattes se transforme en une lutte au corps à corps, déloyale et déséquilibrée. C’est alors que, ses longues jambes aux cuisses musculeuses ne lui servant plus à rien, Vita gigotant en tous sens, n’hésite pas à montrer au molosse qui la surplombe dangereusement l’entièreté de son appareillage dentaire. En appelant désespérément à l’aide l’un ou l’autre de ses deux accompagnateurs humains dont elle semble fort opportunément se ressouvenir de l'existence.
par Jacky Barozzi 9 juin 2025
Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…
par Jacky Barozzi 8 juin 2025
Vita part en croisière Elle connaissait déjà l’avion, le TGV et le RER et le tram et le bus et le métro et l’auto, mais, malgré trois séjours à la mer, elle n’avait jamais pris le bateau. C’est désormais chose faite ! Vita à l’honneur de vous annoncer qu’en ce dimanche de Pentecôte, elle est partie en croisière sur la Marne, avec ses deux papas adorés. Ce fut un agréable aller-retour entre Joinville-le-Pont et Neuilly-Plaisance d'environ trois heures par un bel après-midi printanier…
par Jacky Barozzi 3 juin 2025
Vita, la pile Duracel, qui nous use sans que l'on s'en serve ! Haute tension Est-ce un tic, est-ce un toc ? Plutôt un trop plein d’énergie. Vita est une pile qui ne s’use jamais, une cocotte minute à explosions récurrentes. Plusieurs fois dans la journée, elle a son quart-d’heure de folie. Après avoir tournoyé un temps en tentant d’attraper vainement sa queue et en aboyant, elle se lance soudainement dans une course effrénée à travers toutes les pièces de l’appartement. Reproduisant une sarabande à la circularité éclatée, en bondissant sur les canapés du salon, le lit de la chambre, replongeant aussitôt sur le parquet, slalomant entre les meubles, réduisant en accordéon les tapis rencontrés sur son passage. Ainsi, plusieurs fois à la suite. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne l’arrête, on a juste à se garer des voitures pour ne pas risquer de se la prendre de plein fouet dans les jambes. Ni Dieu ni maître, plus rien alors ne semble exister pour elle, hors l’ivresse de la vitesse ! Une vitesse aux dérapages incontrôlés qui parfois la fait se renverser, faire un tour latéral complet sur elle-même, pour aussitôt se rétablir sur ses jambes et reprendre le cours de sa danse frénétique et barbare, venue de quel instinct perdu et retrouvé ? On a plus qu'à attendre que ça passe, puis constater les dégâts du tsunami domestique qui s’est abattu sur la maison et tout remettre en place avant la prochaine séance…
par Jacky Barozzi 2 juin 2025
Devant le placard à friandise : "Sésame ouvre-toi !" Vita est une grosse vilaine Vita, de temps en temps se reçoit une petite fessée bien méritée. Mais toujours avec un journal roulé, jamais à la main, dévolue, elle, à la caresse. Il ne faut pas brouiller les messages, disent les vétérinaires. Vita a droit à sa friandise après avoir fait son pipi et son caca dehors. Cela, elle l'a bien compris et si en remontant à la maison on oublie par hasard de lui donner sa récompense, elle se pointe devant le placard à friandises, dans l’entrée, et nous regarde d’un air quémandeur, lourd de reproche. On lui dit aussi, « c’est bien », avec une caresse, ou « ça non ! », en haussant le ton, selon qu’elle fait bien ou mal. Mais le journal roulé, un gratuit pas très épais, elle le craint et le plus souvent nous avons juste à l’en menacer, pour qu’elle file à sa couche et nous tourne le dos, vexée. Pour un bref moment. Car comme tous les chiens, Vita, dotée néanmoins d'une bonne mémoire, vit l’instant présent, et n’est pas rancunière. Elle est bien vite submergée par l’affection qu’elle semble nous porter et qu’elle nous manifeste avec beaucoup d’enthousiasme à chaque fois. Notamment lorsque l’un ou l’autre d'entre nous rentre à la maison après un plus ou moins long temps d’absence. Il parait que les chiens n'ont pas vraiment la notion du temps ? Mais il faut bien avouer que Vita est, fondamentalement, une petite chienne adorable !
par Jacky Barozzi 1 juin 2025
Le narrateur et son héroïne. Les aventures de Vita Premier bain Bien que nous l’ayons emmenée plusieurs fois à la mer, Vita ne s’était jusqu’alors jamais baignée. Tout juste trempé les pieds. Hier après-midi (mardi 27 mai 2025, le lendemain de son huitième mois d’anniversaire), tandis que je la promenais dans le bois de Vincennes, elle est tombée dans la rivière et n’arrivait plus à remonter. J’ai dû la tirer en l’empoignant par son harnais. Voilà comment cela s’est passé. Parvenu dans un coin solitaire de la forêt, je l’avais détachée. Comme à son habitude, elle s’est mise à gambader partout. Curieuse et casse cou, téméraire mais pas suicidaire, elle s’était précipitée pour aller laper l’eau, plus goûteuse, de la rivière (artificielle, créée sous Napoléon III), placée quelques centimètres au-dessous du niveau du sol et bordée de gros cailloux mousseux. Malgré une approche précautionneuse, elle a glissé et plongé directement dans l’eau, plouf ! Elle n’avait plus pied et tentait, en me regardant d’un air désespéré, de grimper sur la rive en s’agrippant à la terre boueuse et reglissant aussitôt dans l’eau. Quand je l’ai retirée, elle était entièrement trempée et ressemblait à un gros rat efflanqué aux poils collés par paquets. Elle s’est violemment ébrouée et s’est roulée illico dans la terre ocre et poudreuse de l’allée jouxtant la rivière. Autant dire qu’à son retour, à la maison, à deux pas du bois, elle a eu droit à un nouveau… bain mais avec shampoing cette fois-ci !
par Jacky Barozzi 27 mai 2025
Avril en Catalogne Agréable séjour à Villanova i la Geltrú, du 2 au 23 avril 2025, avec Chedly et notre chienne Vita.