11e arrondissement


Bassins de la place de la République

Place de la République

Métro : République


Que sont devenus les deux bassins des anciens squares Henri-Christiné (10e arr.) et de la place de la République (11e arr.), ouverts en 1880, de part et d’autre du Monument à la Gloire de la République ? 

Ils ont disparu, tout comme les squares, à l’occasion des derniers réaménagements de la place. 

De forme oblongue et décorés chacun de deux dauphins encadrant un vase orné de motifs floraux, ils avaient été réalisés par les frères Morice et inauguré en 1883. 

Ces bassins décoratifs avaient ainsi mis fin aux embellissements apportés à la place de la République, aménagée par Haussmann entre 1854 et 1862. 

A cet emplacement, deux fontaines, dont on retrouvera plus loin la trace, occupèrent successivement les lieux : la fontaine du Château-d’Eau, qui avait donné son ancien nom à la place de la République, et avait été transférée en 1867 au marché aux Bestiaux (parc de la Villette, 19e arr.). Elle avait été remplacée par une seconde fontaine, déplacée en 1879 et remontée quelques années plus tard au centre de l’actuelle place Félix-Eboué (12e arr.).


Fontaine Dejean

Square Pasdeloup, place Pasdeloup

Métro : Filles du Calvaire


A sa mort, en 1896, l’architecte municipal François-Eugène Dejean légua une partie de sa fortune à son ancien employeur. 

A charge pour celui-ci de bâtir douze fontaines destinées à l’agrément des Parisiens. 

La fontaine de la place Pasdeloup est la seule qui fut exécutée selon la volonté du généreux défunt. Réalisée en 1906 par son confrère Jean-Camille Formigé, responsable du service des Plantations de la Ville de Paris, et le sculpteur Charles-Louis Malric, elle occupe désormais le centre du petit square aménagé en 1971 devant le Cirque d’Hiver. 

Cette bien singulière fontaine en pierre, évoquant une stèle funéraire, est constituée d’une colonne sur laquelle on peut voir le portrait en médaillon du donateur, dominée par un pélican se livrant à sa toilette. 

Sur les côtés, deux coquilles aux allures de bénitiers recueillent les minces filets d’eau déversés par deux petits robinets. 

Des congélations et autres ornementations florales complètent le décor de ce modèle de fontaine, assurément unique !


Fontaines de la promenade Richard-Lenoir

Boulevard Richard-Lenoir

Métro : Richard-Lenoir, Bréguet-Sabin ou Bastille


A l’origine, le canal Saint-Martin, ouvert en 1826, coulait à ciel ouvert depuis le bassin de la Villette jusqu’à celui de l’Arsenal, d’où il finit sa course dans la Seine. 

Seule existait alors la voûte placée sous la place de la Bastille. 

Entre 1859 et 1861, Haussmann fit recouvrir la partie qui donna naissance au boulevard Richard-Lenoir, sur 1,5 kilomètre. 

Le boulevard Jules-Ferry, qui lui fait suite, fut couvert sur 300 mètres en 1906-1907. 

Sur le terre-plein central, d’une largeur de 30 mètres, au-dessus de la voûte du canal, l’architecte Gabriel Davioud aménagea quinze petits squares identiques, clos de grilles, en forme de rectangle terminé par deux demi-cercles, sur le modèle des bassins de pierre avec jets d’eau qui ornaient le centre de chacun d’entre eux. 

A l’emplacement de cette élégante promenade du Second Empire, dont il ne restait plus que quelques rares vestiges dans les années 1960, période où il fut question de transformer le boulevard en radiale autoroutière, la Ville aménagea la promenade actuelle, de deux hectares, dont les travaux se sont achevés en 1996. 

Œuvre de l’architecte David Mangin et de la paysagiste Jacqueline Osty, elle a été conçue de manière à évoquer l’eau qu’elle recouvre. 

Le centre de la promenade se situe légèrement en contrebas par rapport aux allées transversales, à la façon d’une rivière encadrée par ses berges aux bordures irrégulières. 

Sur son parcours, trois passages figurent des passerelles permettant de passer d’une rive à l’autre tandis que la végétation a été choisie essentiellement parmi des plantes de milieu humide. 

Tout du long, la présence du canal souterrain est rappelée par dix-huit groupes de deux ouvertures rondes d’aération.

Elles sont ponctuées de part et d’autre par des fontaines en marbre de Carrare avec jets d’eau créées par Jean-Max Llorca, qui forment un étonnant ensemble de fontaines plates, aux lignes sobres, dont on peut déplorer l’usage qu’en font les adeptes du skateboard, notamment du côté de la Bastille, où l’on constate déjà un émiettement caractérisé de leurs luxueuses margelles…


Bassin du jardin Emile-Gallé 

Cité Beauharnais, rue Neuve-des-Boulets

Métro : Charonne ou Boulets-Montreuil


Le jardin de la cité Beauharnais a été aménagé en 1986. 

Rebaptisé en 1999 du nom du célèbre verrier Emile Gallé, il occupe le fond d’une ancienne impasse privée, où s’élevaient des logements ouvriers et des locaux artisanaux. 

Rachetée par la Ville au début des années 1980, la cité a été entièrement rénovée et l’impasse transformée en rue. Cette cité porte le nom de famille du prince Eugène de Beauharnais, oncle maternel de Napoléon III, car elle avait été ouverte sous le Second Empire à proximité du boulevard du Prince-Eugène, tracé par Haussmann à partir de 1857 entre la République et la Nation et devenu boulevard Voltaire en 1870. 

Le nouveau jardin s’organise autour d’une cour pavée, d’où partent quatre allées en croix. 

Au centre de la cour, un grand bassin octogonal avec jet d’eau nous invite à nous reposer en toute tranquillité sur sa large margelle de pierre. 

En prenant l’allée située juste derrière le bassin, on pourra ensuite aller contempler le cadran solaire monumental réalisé au fond du jardin par le sculpteur Daniel Bry. 

Inspiré des cadrans grecs, ce cadran solaire horizontal, entouré de gradins et d’imposantes sculptures en pierre claire de Massongis, nous permet de connaître l’heure en toute saison - à condition que le ciel ne soit pas trop voilé. 

Il suffit pour cela de suivre l’ombre portée de la flèche en acier de plus de 6 mètres sur le sol, où les heures sont matérialisées par des bandes noires. 


Fontaine du square de la Roquette

147, rue de la Roquette

Métro : Voltaire-Léon-Blum


Ce square de près de deux hectares, le plus vaste de l’arrondissement, a été aménagé à partir de 1977 à l’emplacement de la prison de la Petite-Roquette - elle-même bâtie au XIXe siècle sur les terrains du couvent des Hospitalières de la Roquette. 

Réservée aux jeunes détenus, la Petite-Roquette devint ensuite une prison pour femmes. 

Elle ferma ses portes en 1973 et fut démolie l’année suivante. 

De l’ancienne prison, il ne reste plus, à l’entrée du jardin, que les deux guérites, mais arasées et pourvues d’un toit à quatre pentes et, face à l’entrée et de l’autre côté de la rue de la Roquette, les cinq dalles que l’on retirait pour dresser la guillotine lors des exécutions publiques, visibles sur la chaussée de la rue de la Croix-Faubin. 

Désormais, c’est une belle fontaine en forme d’escalier d’honneur, qui nous accueille dans le square. A son sommet, au centre d’un bassin circulaire, un puissant jet d’eau retombe en cascades jusqu’au bas des marches. 

Sur ses larges margelles de pierre, des potées de plantes saisonnières égayent cette fontaine-bassin encerclée d’une nature particulièrement luxuriante, où les jardiniers ont introduit diverses essences exotiques afin de témoigner, ainsi que l’affirme un panneau d’information, du réchauffement climatique de la planète. 


Fontaine de la Roquette

68-70, rue de la Roquette

Métro : Bastille


Commencée en 1839, mais achevée en 1846, ainsi que l’atteste la date inscrite en chiffres romains au fronton, cette fontaine, dont on ne connaît pas le nom du concepteur, est typique du style de fontaines édifiées à l’époque de Louis-Philippe. 

Richement décorée, elle présente une façade digne d’une petite église et est dotée, à l’intérieur de sa profonde niche en forme de grotte en hémicycle, de deux bancs taillés dans la même pierre blonde. Elle a été rénovée en 2009 par la municipalité, dont on peut voir les armes sur l’écusson placé entre deux petits dauphins à l’archivolte de l’arcade en façade, décorée elle-même de rinceaux à motifs de fruits et de fleurs. 

Entouré de deux rosaces constituées de crustacés et d’algues, l’écusson est chapeauté d’un imposant fronton triangulaire, soutenu par vingt petites consoles débordant sur les côtés. 

A l’intérieur, une coquille occupe le centre de la voûte en cul-de-four ornée de caissons. 

Une corniche intermédiaire, sur laquelle figurent pas moins de onze têtes de lions, sépare la voûte de la partie inférieure, où se trouve un mascaron à tête de faune déversant l’eau. 


Fontaine Trogneux

61, rue du Faubourg-Saint-Antoine et 1, rue de Charonne 

Métro : Ledru-Rollin


Cette haute fontaine monumentale en pierre a été édifiée de 1719 à 1721 par l’architecte Jean Beausire, conformément aux lettres patentes du roi du 1er juin 1719, qui prévoyaient la création de cinq fontaines pour ce faubourg alors totalement dépourvu d’eau. 

Concernant celle-ci, il était précisé qu’elle devait s’élever « grand rue du faubourg Saint-Antoine, au coin de la rue de Charonne, au lieu d’une ancienne échoppe qui y est maintenant ». 

La fontaine Trogneux, du nom d’un brasseur du quartier, dite aussi de Charonne, a été reconstruite à l’identique en 1807 et a fait l’objet de travaux de rénovations en décembre 2009. 

On peut la découvrir in situ dans un état relativement conforme à son dessin originel. 

La façade principale, rue du Faubourg-Saint-Antoine, est constituée d’un haut soubassement à refend d’où deux mascarons à tête de lion distribuent l’eau. 

Au-dessus, deux pilastres plats d’ordre dorique soutiennent un entablement surmonté d’un fronton triangulaire nu. 

Au centre, une grande table, divisée en deux parties et entourée de moulures, s’orne d’animaux fantastiques à la base, de dauphins sur une tablette intermédiaire, et d’une guirlande de feuilles entourant une tête de dieu marin à son sommet. 

La façade sur la rue de Charonne, plus étroite, reproduit le même dispositif, avec quelques variantes toutefois : le soubassement est percé d’une porte et un œil de boeuf occupe l’espace situé entre les deux pilastres. 

On peut encore voir sur la fontaine les inscriptions C.I. et C.V., portées primitivement par Jean Beausire, qui correspondaient au bornage marquant les limites du Paris de l’époque et de ses faubourgs.


Fontaine de Montreuil

Place du Docteur-Antoine-Béclère, rue du Faubourg-Saint-Antoine

Métro : Faidherbe-Chaligny


Pour cette fontaine, également réalisée de 1719 à 1722 par l’architecte Jean Beausire, les lettres patentes du roi précisaient qu’elle devait être édifiée « devant l’abbaye Saint-Antoine entre la boucherie et le petit marché ». 

Elle se trouve désormais isolée face à l’entrée de l’hôpital Saint-Antoine, installé peu après la Révolution à l’emplacement de l’abbaye royale de Saint-Antoine-des-Champs. 

Les religieuses, qui disposaient alors du monopole de la viande dans tout le faubourg, avaient autorisé les bouchers à établir leurs étals à l’entrée de la rue de Montreuil, dès 1643. 

La boucherie et les bâtiments annexes de ce marché, dénommé la Petite-Halle, ont été démolis en 1940. 

Seule subsiste cette fontaine, dont la pose de la première pierre, le 20 septembre 1719, donna lieu à des réjouissances publiques présidées par le prévôt des marchands. 

La fontaine de Montreuil, dite aussi fontaine de la Petite-Halle ou fontaine de l’Abbaye, composée en plan carré, est percée de deux niches voûtées en cul-de-four et de deux niches plates rectangulaires. 

Ses quatre façades symétriques sont délimitées par deux pilastres doriques supportant un fronton triangulaire nu. 

Au bas des plus profondes niches, deux mascarons en bronze à tête d’homme déversent l’eau. 

Cette grande sobriété de style, qui ne correspond pas au plan dessiné à l’origine par Jean Beausire, s’expliquerait par le fait que la fontaine dut être exécutée au rabais par les édiles municipaux, en raison de la faillite générale qui succéda à la banqueroute de Law.


Texte et photos : © Jacques Barozzi



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Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…