
« Confidente » de Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti, avec Saadet Işıl Aksoy, Erkan Kolçak Köstendil et Muhammet Uzuner.
Cette semaine sur nos écrans, la réalisatrice turque Çağla Zencirci et son homologue français Guillaume Giovanetti nous proposent un huis-clos théâtral, dans la lignée de « La Voix humaine » de Jean Cocteau.
Sauf qu’ici, l’héroïne est une animatrice de hotline rose d’Ankara, et qu’il ne s’agit pas de ses peines de coeur mais de ses dialogues téléphoniques sexuels avec, en toile de fond, un tremblement de terre en direct, un sauvetage à la clef, et des clients pervers en ligne.
Dont un procureur de la république puissant et un riche mafiosi amoureux.
Bel échantillon de la société politique et fortunée des années 1990.
Un long métrage osé, décapant et risqué, même si Erdoğan n’était pas encore arrivé au pouvoir à l’époque, car on ne doute pas que c’était pire avant…
Le film vaut surtout par la fulgurance des dialogues, notamment celui en forme de monologue de Saadet Işıl Aksoy, et sa performance d’actrice éblouissante, qui nous tient en ligne de bout en bout.
https://www.youtube.com/watch?v=_AQmx_wDE9U



