Renaissance d’un théâtre


Après sept ans de travaux, retardés pour cause de Covid-19, l’ex-Théâtre de la Ville, rebaptisé Théâtre Sarah-Bernhardt, a enfin rouvert ses portes au public ce samedi 9 septembre 2023. Rénové de fond en comble, pour un coût total d’un peu plus de 40 millions d’euros, il a retrouvé le nom de celle qui le dirigea au début du XXe siècle et dont on célèbre cette année le centenaire de la mort. 







4e arrondissement


Théâtre Sarah Bernhardt

2, Place du Châtelet

Tél. : 01 42 74 22 77

Métro : Châtelet

https://www.theatredelaville-paris.com/fr



   Aménagé également au Second Empire par l’architecte Gabriel Davioud, le théâtre Sarah Bernhardt ressemble comme un frère jumeau au théâtre du Châtelet, qui lui fait face de l’autre côté de la place. 

Pareillement décoré dans le style Renaissance et inauguré quelques semaines après ce dernier, le 30 octobre 1862, il fut ravagé par un incendie sous la Commune et pratiquement reconstruit à l’identique en 1874. 

   Baptisé Théâtre Lyrique à l’origine, il s’élève à l’emplacement de la rue de la Vieille-Lanterne où Gérard de Nerval a été retrouvé pendu en 1855. Rebaptisé Théâtre Historique en 1875 puis Théâtre des Nations en 1879, il hébergea la troupe de l’Opéra-Comique en 1887.

   En décembre 1898, Sarah Bernhardt (1844-1923) en prit la direction et lui donna son nom. Elle y triompha en interprétant le rôle du duc de Reichstatdt dans L'Aiglon d'Edmond Rostand, ainsi que dans diverses tragédies de Racine, Victor Hugo ou Victorien Sardou. A sa mort, son fils Maurice Bernhardt lui succéda jusqu’à la fin de 1929. Sous l’Occupation allemande, le théâtre prit le nom de Théâtre de la Cité en raison des origines juives de Sarah Bernhardt. Placé à sa tête en 1941, Charles Dullin y créa Les Mouches de Jean-Paul Sartre (1943). Après la guerre, sous l’impulsion d’A.M. Julien, le théâtre Sarah Bernhardt, qui repris alors son nom, fit découvrir aux Parisiens le Berliner Ensemble de Bertold Brecht et le Piccolo Teatro di Milano de Giorgio Strehler. Devenu l’un des plus importants théâtres de la capitale, il connut un beau succès lors de la création en 1955 des Sorcières de Salem, mis en scène par Raymond Rouleau avec Simone Signoret et Yves Montand dans les rôles principaux. Durant la saison 1957, la compagnie Renaud-Barrault y fera un passage remarqué en présentant notamment au public Le Château de Franz Kafka.

   A la fin des années 60, le bâtiment nécessitait de profondes rénovations. Si la façade et la toiture sont pratiquement restés inchangées, l’intérieur a été totalement démoli et réaménagé par l’architecte Jean Perrottet, les décorateurs Valentin Fabre et Jean Tribel et le scénographe René Allio. Ils y conçurent une nouvelle salle en amphithéâtre de 1 000 places d’une seule volée de 25 mètres, sans piliers, offrant ainsi une belle visibilité de toutes parts. En décembre 1968, l’édifice, entièrement rénové et dénommé Théâtre de la Ville (car, comme pour le théâtre du Châtelet, il est subventionné par la municipalité parisienne et non par l’Etat), put alors rouvrir ses portes, sous la direction du comédien et metteur en scène Jean Mercure. Se voulant « animateur-directeur », celui-ci y initiera une programmation pluridisciplinaire, mêlant la danse et le théâtre, mais aussi la musique, les musiques du monde, le mime, l’humour, le cirque… Bref, tous les arts du spectacle possibles, reflétant les dernières tendances du moment, présentés en alternance dans un même lieu ! Il instaura également un double programme quotidien, à 18h30 et 20h30, et appliqua une politique tarifaire susceptible de permettre l’accès au théâtre à un plus large public.

   Aujourd’hui encore, Gérard Violette, qui lui succéda en 1985, et Emmanuel Demarcy-Mota, depuis 2008, s’inscrivent dans cette continuité. C’est ainsi que l’on a pu voir ici, lors de deux dernières saisons, des chorégraphies de Maguy Marin ou Jean-Claude Garrotta ou des pièces de Romeo Castellucci, dont l’œuvre Sur le concept du visage du fils de dieu créa un mémorable scandale, ou Pierre Guyotat, dans une mise en scène par Patrice Chéreau, et entendre le Quatuor de Tokyo ou de la musique bohémienne jouée par le pianiste Ferenc Vizi et l’Ensemble Cifra.







   Conçu par le cabinet Blond & Roux Architectes, l’actuel théâtre Sarah Bernhardt dont les façades ont été entièrement restaurées a subit une métamorphose intérieure complète. Dès le hall d’accueil, une couleur blanc et sable éclaircit ces lieux. Dotés d’un mobilier neuf, les bâtiments ont été remis aux normes énergétiques et climatiques en vigueur, tandis que la salle, dont les fauteuils ont été changés et le plateau entièrement refait, bénéficie désormais d’une acoustique et d’un éclairage du dernier cri. 

   Des écrans vidéo amovibles et un rail informatisé, d’où montent et descendent les décors, complètent les derniers aménagements.

   Devenu au fil des ans un haut lieu de la danse contemporaine, le Théâtre Sarah-Bernhardt, où rôde encore l’ombre de Pina Bausch, nous revient désormais avec une programmation nouvelle et l'ambition de s'ouvrir à de nouveaux artistes.


Texte et photos : Jacques Barozzi


par Jacky Barozzi 15 septembre 2025
L’INNOCENTE Il y a des moments où Vita, parfaitement éveillée, reste sagement assise sur le canapé du salon, guettant de haut nos moindres faits et gestes. Elle habituellement si vive, toujours dans nos jambes à nous suivre dans toutes les pièces ou a nous apporter l’un de ses jouets favoris. C’est alors que l’on s’inquiète : « Qu’est-ce que tu as encore fait », lui demande t-on alors d’un ton ferme ? « Moi », semble t-elle répondre, d’un air innocent et comme surprise par notre question !!! Bon, pour cette fois-ci, c’est apparemment vrai, ainsi que nous avons pu le constater après une inspection minutieuse des moindres recoins de la maison…
par Jacky Barozzi 12 septembre 2025
Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
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Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
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A l’occasion des actuels travaux de réaménagement de la place Félix-Éboué (12e arr.) ont été mis au jour d’anciens rails de l’avenue Daumesnil. D’émouvants vestiges « archéologiques » qui datent de l’époque où la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne) gérait les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941.
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