
« Les Enfants vont bien » de Nathan Ambrosioni, avec Camille Cottin, Juliette Armanet, Monia Chokri, Manoâ Varvat, Nina Birman, Guillaume Gouix et Féodor Atkine.
Peut-on abandonner par amour et recueillir sans amour ?
C’est tout le paradoxe de cette histoire familiale, dont le jeune et doué réalisateur Nathan Ambrosiani, 26 ans, après « Les drapeaux de papier » (2019) ou « Toni en famille » (2023), semble s’être fait la spécialité.
Par un beau soir d’été, une soeur débarque chez son ainée, une lesbienne, célibataire invétérée, dénuée d’instinct maternel, et disparait dans la nature en lui laissant ses deux jeunes enfants à charge.
Un scénario en forme de postulat de base, qui nous est donné à suivre dans les moindres détails, tant sur le plan affectifs que professionnel ou social.
Non, les enfants ne vont pas si bien que ça, mais pour les adultes ce n’est guère mieux !
Mais l’on s’adapte et l’on s’apprivoise…
Un film tout en douceur et violence, bien dans l’air du temps, à l’époque des familles recomposées, des genres de moins en moins définis, des mariages généralisés et des transferts d’autorité redistribués.
Qui n’est pas sans rappeler « Les Enfants des autres » de Rebecca Zlotowski, avec Virginie Efira (2022).
Ici, Camille Cottin et les enfants sont convaincants et émouvants à souhait, et les questions soulevées par le film, dont la fin reste ouverte, sont laissées à la libre interprétation des spectateurs.
https://www.youtube.com/watch?v=Ta_M1HtXEwQ



