Pas moins de trois films à l’affiche cette semaine nous plongent dans les méandres de la guerre, en pleine nuit de l’humanité.




« Notturno » documentaire de Gianfranco Rosi. 

A la suite de Fuocoammare (2016), filmé à Lampedusa, le cinéaste italien s'est intéressé à ce qui se passait de l'autre côté de la Méditerranée. 

Après nous avoir rappelé que les frontières de la région avaient été redéfinies à l'occasion de la chute de l'empire ottoman à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le film, qui a été tourné au cours de ces trois dernières années le long des frontières de l’Irak, du Kurdistan, de la Syrie et du Liban, nous donnant ainsi à voir, sans commentaires superflus, les images de la guerre qui ensanglante désormais cette partie du Moyen-Orient. 

Le documentaire s’attachent principalement aux victimes civiles de ces territoires, où les troupes de libération se confondent aux troupes d’occupation et sont irrémédiablement dévastés par ces conflits.

Terribles témoignages d’hommes, de femmes et d’enfants dont la plupart ont survécu aux récentes exactions  de Daesh. 

Comment se réveiller de tels cauchemars, notamment quand à l’âge le plus tendre ont a été battu et l'on a assisté aux scènes traumatisantes de décapitation et de viols ?

https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19593553&cfilm=262696.html


« La Voix d'Aida » de Jasmila Žbanić.

Autre époque, autre continent.

Ici, le film de la réalisatrice bosniaque retrace les journées de juillet 1995 qui ont abouti aux Massacre de Srebrenica. Il se veut un hommage aux femmes bosniaques dont les 8372 pères, maris, frères ou fils ont sauvagement été exécutés par les troupes serbes du général Ratko Mladić, dit « le boucher des Balkans ».

Conséquence du démantèlement de l'ex URSS et de l'éclatement de la Yougoslavie, il revient sur le plus sombre épisode de l'histoire européenne contemporaine opposant les communautés musulmanes et chrétiennes, qui vivaient jusqu'alors pacifiquement sur le même territoire.

Le film est organisé autour du personnage emblématique de Aida, une professeure d'anglais, réquisitionnée comme interprète auprès des Casques Bleus, stationnés aux abords de la ville.

Bouleversante Jasna Djuricic, qui assiste désemparée à l'arrivée des milliers d'habitants de Srebrenica, dont son mari et ses deux fils, venus chercher refuge et protection auprès des troupes néerlandaises dépêchées sur place à cette fin par l'ONU, pour échapper à l'arrivée imminente de l'armée serbe.

Malgré une fin réconciliante et pacifiée -Aida, unique rescapée de sa famille, reprendra des années plus tard son poste de professeur au service de tous les enfants de Srebrenica-, le film nous laisse bien des interrogations sur l'impuissance, voire la complicité, des représentants de la force de coalition internationale...

https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19593490&cfilm=285499.html


« La Troisième guerre » de Giovanni Aloi.

Je n’ai pas été convaincu du tout par le premier long métrage de ce jeune réalisateur italien. Son idée de départ, consistant à suivre les errances à travers les rues de Paris des militaires de l’Opération Sentinelle, n’est pas mauvaise en soi, mais c’est le traitement qu’il en fait qui pose problème.

Les trois principaux personnages : un jeune bleu nerveux qui se la pète un peu (Anthony Bajon, la révélation de « La Prière » de Cédric Kahn), un grand mytho passablement benêt (Karim Leklou), menés par une sergente qui peine à passer les épreuves sportives pour devenir adjudante et qui cache à sa hiérarchie qu’elle est enceinte (Leïla Bekhti) constituent une équipe de bras cassés qui donnent une piètre image de ces supplétifs censés apporter un peu de sécurité dans nos villes. D’autant plus que dans leur casernement, leurs collègues, qui s’adonnent allègrement aux joies du cannabis, ne valent guère mieux. 

Ici, les protagonistes sont transformés en zombies à la recherche d’un ennemi invisible. Un peu gênant à l’heure où se tient le procès des organisateurs des attentats du 13 novembre 2015.

Surligné par une musique intrusive, le film tourne bien vite à la guerre des polices et finit en apothéose au milieu d’une manifestation de gilets jaunes et casseurs, avec une belle bavure en prime. 

Alors, militaire ou sociétale, cette troisième guerre ?

Pas à la hauteur en tous cas des enjeux soulevés par les deux précédents films !

https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19589495&cfilm=277803.html

par Jacky Barozzi 16 octobre 2025
Les impressions d'automne de Vita Née dans le Var le 26 septembre 2024, Vita s'est installée à son domicile parisien de la Porte Dorée (12e arr.) l'hiver suivant. Depuis, elle se livre à de longues promenades sportives dans le bois de Vincennes voisin, où elle jouit de pas moins de mille hectares de forêt ! Après le printemps et l'été, elle découvre, toujours avec autant de plaisir et d'étonnement son domaine à l'automne...
par Jacky Barozzi 10 octobre 2025
Le cimetière des gloires nationales Le 9 octobre, Robert Badinter, ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, a fait son entrée au Panthéon. Sinon son corps, du moins son cercueil. Sa dépouille, quant à elle, demeure dans le carré juif du cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine), afin que son épouse, Élisabeth Badinter, puisse le rejoindre le moment venu. En guise de corps, cinq objets ont été déposés dans le cercueil : sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres : Choses Vues de Victor Hugo, Condorcet : Un intellectuel en politique , ouvrage écrit en commun avec Élisabeth Badinter et Idiss , son livre écrit en hommage à sa grand-mère. Quand le corps n’est pas là, la « panthéonisation », plus symbolique que réelle, ne perd t-elle pas en grande partie son sens ? D’autant plus que ce n’est pas la première fois que l’on assiste à une entrée au Panthéon sans corps. Construit au XVIIIe siècle par décision de Louis XV en tant qu'église dédiée à sainte Geneviève et destinée à abriter les reliques de la sainte, le Panthéon fut transformé au début de la Révolution française (1789-1799) en un monument funéraire en l'honneur des grands personnages de l'histoire contemporaine, pour accueillir en premier lieu la dépouille du comte Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, mort en 1791 (il en sera retiré quelques mois plus tard à la suite de la découverte de sa correspondance secrète avec le Roi). D’autres personnalités, à peine admises, en ont également été retirées par la suite, tels Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre et Jean-Paul Marat. Seuls deux illustres écrivains traverseront la période révolutionnaire : François Marie Arouet dit Voltaire entré au Panthéon en 1791, ainsi que Jean-Jacques Rousseau entré en 1794.
par Jacky Barozzi 15 septembre 2025
L’INNOCENTE Il y a des moments où Vita, parfaitement éveillée, reste sagement assise sur le canapé du salon, guettant de haut nos moindres faits et gestes. Elle habituellement si vive, toujours dans nos jambes à nous suivre dans toutes les pièces ou a nous apporter l’un de ses jouets favoris. C’est alors que l’on s’inquiète : « Qu’est-ce que tu as encore fait », lui demande t-on alors d’un ton ferme ? « Moi », semble t-elle répondre, d’un air innocent et comme surprise par notre question !!! Bon, pour cette fois-ci, c’est apparemment vrai, ainsi que nous avons pu le constater après une inspection minutieuse des moindres recoins de la maison…
par Jacky Barozzi 12 septembre 2025
Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
par Jacky Barozzi 2 septembre 2025
Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
par Jacky Barozzi 17 août 2025
A l’occasion des actuels travaux de réaménagement de la place Félix-Éboué (12e arr.) ont été mis au jour d’anciens rails de l’avenue Daumesnil. D’émouvants vestiges « archéologiques » qui datent de l’époque où la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne) gérait les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941.
par Jacky Barozzi 15 août 2025
Vita en été Née en septembre 2024, Vita découvre les plaisirs de la sieste, au centre du lit de ses deux humains adorés, dans la chambre fraîche aux volets clos...
par Jacky Barozzi 10 juillet 2025
Les jardinières de l’Hôtel de Ville Une nouvelle « forêt urbaine » a été aménagée et ouverte au public sur le parvis de la Mairie de Paris. Une forêt, croyez-vous ? « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » disait déjà Albert Camus. Disons, qu'ici, tout au plus, il s'agit de deux charmants bosquets ! Beaux et inattendus comme un double décor de cinéma, plus artificiel que naturel toutefois. Ces bosquets ont été créés en lisière de la Seine et de la rue de Rivoli, sur un peu plus du quart de la surface totale d’environ 9000m2 de l’ancienne place dont la partie centrale est restée quant à elle inchangée. Entièrement dallée de granit avec, en son centre, la représentation de la nef, emblème de Paris, celle-ci avait été réaménagée en 1982, à l’occasion du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville.
par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...