
Démolition de l’ancien hospice-hôpital Saint-Jacques, rue Saint-Dizier, vers 1980.
L’hôpital Saint-Dizier
Je suis né le 30 janvier 1952, à 0 H 30 du matin (Verseau ascendant Balance), à Saint-Dizier, l'ancien hôpital de Cannes, situé alors dans le haut du Suquet.
La veille de ma naissance, ma mère avait eu une furieuse envie de flageolets blancs à la niçoise, l’un de ses plats préférés.
Son appréhension était fort grande, car, trois ans auparavant, l'accouchement de son premier fils, avait été douloureux.
Avec moi, tout fut plus aisé.
En poussant, elle se vida de tous les côtés !
Elle en riait encore lorsqu'elle me rapporta ces faits, des années plus tard.
Pour le nouveau-né mariné à la sauce tomate que je fus, elle en déduisit les plus heureux présages.
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Haricots blancs à la niçoise, à la manière de Pierrette Barozzi, née Dalmas.
De toutes les variétés de flageolets, le coco blanc était habituellement celui que ma mère sélectionnait. Frais écossés, si c'était la saison, ou secs et mis à tremper la veille, elle les jetait dans un faitout, arrosés de plusieurs cuillerées d'huile d'olive.
Selon les promotions du boucher (ma mère était économe !), elle ajoutait un morceau de lard maigre ou une grosse saucisse de ménage. Deux oignons coupés en quatre, une grosse gousse d'ail, un bouquet garni (thym, laurier, sauge, romarin...), deux tomates (ou du coulis), du sel et du poivre complétaient la préparation.
Elle laissait mijoter au moins deux bonnes heures, couvert et à feu doux sur la gazinière, ajoutant de temps en temps un demi verre d'eau, de manière à obtenir une sauce assez réduite sans que les haricots n'accrochassent le fond de la casserole.
Au moment de servir, elle parsemait le plat de persil finement haché.


