
« La Petite Dernière » de Hafsia Herzi, avec Nadia Melliti, Ji-Min Park et Amina Ben Mohamed.
Originaire de Manosque, l’actrice Hafsia Herzi, révélation de « La Graine et le mulet » d’Abdellatif Kechiche (2007), s’impose, doucement mais surement, comme une cinéaste intimiste à part entière avec laquelle il faut désormais compter.
Adapté du roman autobiographique de Fatima Daas, son 3e long-métrage, remarqué au dernier festival de Cannes où il était présenté en compétition et a obtenu le Prix d'interprétation féminine et la Queer Palm, nous conte l’éducation sentimentale d’une jeune banlieusarde d'ici et d’aujourd’hui.
Une histoire linéaire, prétexte à dresser le portrait d’une franco-algérienne face à la découverte de son homosexualité.
Son héroïne, Fatima, est une belle étudiante de 18 ans, d’allure masculine, qui pratique le jogging et le foot en solitaire et s’intéresse à la littérature et à la philosophie.
Respectueuse de la culture et de la religion de ses parents, celle-ci s’informe, s’interroge, se remet en question, tente quelques expériences en suivant ses sentiments et pulsions.
Au point qu’elle tombera amoureuse d’une jeune infirmière franco-coréenne et connaîtra sa première peine de coeur.
Un film oscillant entre lenteur et accélération, conduisant l’ héroïne depuis ses premiers rejets jusqu’à l’acceptation finale de son homosexualité.
Et dont tout le mérite revient à la justesse du choix des interprètes et de leur jeu à l’expressionnisme contenu, filmés amoureusement en gros plans par la caméra de la cinéaste.
En premier lieu, celui de Nadia Melliti, mais aussi de Ji-Min Park dans le rôle de l’amante larmoyante et passionnée ou de la mère tolérante et compréhensive du film.
Prouvant ainsi que les regards et les silences peuvent être plus éloquents que les mots…
https://www.youtube.com/watch?v=dR7jn15lMl0



