
« Connemara » de Alex Lutz, avec Mélanie Thierry, Bastien Bouillon, Jacques Gamblin, Grégory Montel, Bruno Sanches et Clémentine Célarié.
Moins percutant que « Leurs Enfants après eux », adapté du roman de Nicolas Mathieu (prix Goncourt 2018), « Connemara », du même auteur et sur les thèmes récurrents propres à ce romancier déçoit.
Toujours les mêmes histoires de relations passionnelles plus ou moins impossibles entre enfants de milieux populaires de la France de l’Est et ceux qui ont accédé à la classe supérieure du fait de leur naissance ou de leur méritocratie, prétextes à autant de fictions à caractère sociologique sur trois générations.
Un genre cinématographique, qui n’est pas sans évoquer, entre amour et amitié, le cinéma d’un Claude Sautet.
En moins bourgeois et parisien néanmoins et sans la pâte singulière propre à ce réalisateur.
Le film d’Alex Lutz, qui ne manque pourtant pas de virtuosité et d’émotion, donne seulement naissance à un gentil film moyen de norme « qualité française ».
La cause proviendrait-elle du fait d’une adaptation trop fidèle au roman initial de la part du cinéaste ?
Une traduction sans la trahison nécessaire et son appropriation et dépassement par celui-ci...
Résultat, le film tient essentiellement à la qualité de jeu de ses interprètes.
Mélanie Thierry et Bastien Bouillon sont parfaits dans leurs rôles d’amants vivant leur passion à retardement, une fois séparés ou en voie de séparation de leurs conjoints respectifs et parents de jeunes enfants.
Dans celui du géniteur de l’un, atteint par les premiers symptômes de l’Alzheimer, Jacques Gamblin est particulièrement touchant.
Mais la plus détonnante ici c’est surtout Clémentine Célarié, surprenante en mère aimante et populaire, tout à la fois fière et complexée face à sa fille, qui a fait de bonnes études et s’est éloignée socialement de sa classe d'origine.
https://www.youtube.com/watch?v=yddw3JBzkbo

