« Destruction Babies » de Tetsuya Mariko, avec Yûya Yagira, Masaki Suda et Nijirô Murakami (2016).

« Becoming Father » de Tetsuya Mariko, avec Sosuke Ikematsu, Sato Jiro et Yû Aoi (2018).


 Au vu des bandes-annonces, j’avais été tout de suite alerté par la singularité des extraits des deux films du réalisateur japonais Tetsuya Mariko, 41 ans, qui sont présentés dans quelques salles parisiennes cette semaine : un style évident, un propos fort, un jeu d’acteur nerveux et efficace, une bande-son rock…

 Promesse d’une découverte d’un nouveau cinéaste, dont on sait seulement qu’il fut un ancien élève de Kiyoshi Kurosawa ?

 Je n’ai pas été déçu du voyage et ai été fasciné à la projection de ces deux films, qui forment, quoique très différents, une sorte de diptyque.

 L’un éclairant l’autre et inversement.

 « Destruction Babies » s’attache principalement aux pas de deux frères orphelins, Taira et Shota.

 Elevés par un voisin mécanicien, ils vivent dans un coin du hangar à bateaux de celui-ci, dans la ville portuaire de Mitsuhama, au sud du Japon. 

 Si le cadet, Shota, est un collégien paisible et sérieux, il n’en va pas de même de son aîné, Taira, obsédé par l’idée de se battre.

 Il s’en prend à tous ceux qu’il croise sur son chemin, de préférence plus forts et nombreux.

 Battu à mort, il se relève à chaque fois et repart à l’assaut, jusqu’à ce qu'il atteigne son quota quotidien.

 Une violence pour la violence, exercée contre les autres et, principalement, contre lui.

 Dans ce film sans vraie histoire, les scènes de baston se succèdent à un rythme effréné : dans la rue, aux carrefours, dans les centres commerciaux.

 Une image sans éclat pour un univers glauque de mauvais garçons et de prostituées.

 Là, cet héritier des samouraïs et des adeptes du kung fu, transposé à l’époque des jeux vidéos, se bat sans plus respecter aucune règle ni code et évoque plutôt les chiens fous de « Orange mécanique » de Stanley Kubrick. 

 Malgré ou à cause de la perte évidente de sens et d'explications sur le comportement du héros, le spectateur est tenu en haleine de bout en bout du film, du moins ce fut mon cas.






 Avec « Becoming Father », d’autres acteurs, un autre lieu (Tokyo) et une histoire solide nous sont proposés.

 Dans ce film d’amour et de vengeance adapté d’un manga célèbre au Japon de Hideki Arai, l’histoire ne manque pas de sens, et frise même le trop plein !

 On est dans un néo mélodrame revisité à la manière personnelle de Tetsuya Mariko. 

 La stridence des cris et de la musique souligne la violence exacerbée des sentiments entre le couple des protagonistes du film et l’hostilité du monde qui va se déployer contre eux.

 Ici, les mauvais garçons et les prostituées du film précédent ont laissé la place à un brave gars, Miyamoto, jeune salarié modèle d’une entreprise de papeterie et à Yasuko, une provinciale venue travailler à Tokyo mais dont les amours semblent compliquées. 

 Dans un premier temps, celle-ci utilise Miyamoto pour se débarrasser d’un ex, indésirable et violent.

 Elle finira par s’attacher à son tour à ce jeune homme amoureux, qui lui promet mariage et protection. 

 Tout irait pour le mieux mais, hélas, alors qu’elle apprend qu’elle est enceinte, elle se fait violer dans son appartement par un jeune rugbyman colossal, tandis que Miyamoto, ivre mort, dort juste à côté d’eux.

 Suivent des scènes paroxystiques de violences, où Yasuko se referme sur elle et Miyamoto, tel David contre Goliath, va devoir recourir à... la bagarre.

 Etonnante scène d’une baston improbable, motivée ici par la sauvegarde de l’honneur et la reconquête de l’estime de sa bien aimée. 

 Tout aussi haletant !



par Jacky Barozzi 16 octobre 2025
Les impressions d'automne de Vita Née dans le Var le 26 septembre 2024, Vita s'est installée à son domicile parisien de la Porte Dorée (12e arr.) l'hiver suivant. Depuis, elle se livre à de longues promenades sportives dans le bois de Vincennes voisin, où elle jouit de pas moins de mille hectares de forêt ! Après le printemps et l'été, elle découvre, toujours avec autant de plaisir et d'étonnement son domaine à l'automne...
par Jacky Barozzi 10 octobre 2025
Le cimetière des gloires nationales Le 9 octobre, Robert Badinter, ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, a fait son entrée au Panthéon. Sinon son corps, du moins son cercueil. Sa dépouille, quant à elle, demeure dans le carré juif du cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine), afin que son épouse, Élisabeth Badinter, puisse le rejoindre le moment venu. En guise de corps, cinq objets ont été déposés dans le cercueil : sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres : Choses Vues de Victor Hugo, Condorcet : Un intellectuel en politique , ouvrage écrit en commun avec Élisabeth Badinter et Idiss , son livre écrit en hommage à sa grand-mère. Quand le corps n’est pas là, la « panthéonisation », plus symbolique que réelle, ne perd t-elle pas en grande partie son sens ? D’autant plus que ce n’est pas la première fois que l’on assiste à une entrée au Panthéon sans corps. Construit au XVIIIe siècle par décision de Louis XV en tant qu'église dédiée à sainte Geneviève et destinée à abriter les reliques de la sainte, le Panthéon fut transformé au début de la Révolution française (1789-1799) en un monument funéraire en l'honneur des grands personnages de l'histoire contemporaine, pour accueillir en premier lieu la dépouille du comte Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, mort en 1791 (il en sera retiré quelques mois plus tard à la suite de la découverte de sa correspondance secrète avec le Roi). D’autres personnalités, à peine admises, en ont également été retirées par la suite, tels Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre et Jean-Paul Marat. Seuls deux illustres écrivains traverseront la période révolutionnaire : François Marie Arouet dit Voltaire entré au Panthéon en 1791, ainsi que Jean-Jacques Rousseau entré en 1794.
par Jacky Barozzi 15 septembre 2025
L’INNOCENTE Il y a des moments où Vita, parfaitement éveillée, reste sagement assise sur le canapé du salon, guettant de haut nos moindres faits et gestes. Elle habituellement si vive, toujours dans nos jambes à nous suivre dans toutes les pièces ou a nous apporter l’un de ses jouets favoris. C’est alors que l’on s’inquiète : « Qu’est-ce que tu as encore fait », lui demande t-on alors d’un ton ferme ? « Moi », semble t-elle répondre, d’un air innocent et comme surprise par notre question !!! Bon, pour cette fois-ci, c’est apparemment vrai, ainsi que nous avons pu le constater après une inspection minutieuse des moindres recoins de la maison…
par Jacky Barozzi 12 septembre 2025
Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
par Jacky Barozzi 2 septembre 2025
Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
par Jacky Barozzi 17 août 2025
A l’occasion des actuels travaux de réaménagement de la place Félix-Éboué (12e arr.) ont été mis au jour d’anciens rails de l’avenue Daumesnil. D’émouvants vestiges « archéologiques » qui datent de l’époque où la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne) gérait les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941.
par Jacky Barozzi 15 août 2025
Vita en été Née en septembre 2024, Vita découvre les plaisirs de la sieste, au centre du lit de ses deux humains adorés, dans la chambre fraîche aux volets clos...
par Jacky Barozzi 10 juillet 2025
Les jardinières de l’Hôtel de Ville Une nouvelle « forêt urbaine » a été aménagée et ouverte au public sur le parvis de la Mairie de Paris. Une forêt, croyez-vous ? « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » disait déjà Albert Camus. Disons, qu'ici, tout au plus, il s'agit de deux charmants bosquets ! Beaux et inattendus comme un double décor de cinéma, plus artificiel que naturel toutefois. Ces bosquets ont été créés en lisière de la Seine et de la rue de Rivoli, sur un peu plus du quart de la surface totale d’environ 9000m2 de l’ancienne place dont la partie centrale est restée quant à elle inchangée. Entièrement dallée de granit avec, en son centre, la représentation de la nef, emblème de Paris, celle-ci avait été réaménagée en 1982, à l’occasion du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville.
par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...