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4e arrondissement 


Pavillon de l’Arsenal

21, boulevard Morland

Tél. 01 42 76 33 97

Métro : Sully-Morland ou Bastille

http://www.pavillon-arsenal.com




 Le Pavillon de l'Arsenal, devenu le Centre d'information, de documentation et d'exposition d'Urbanisme et d'Architecture de Paris et de la métropole parisienne, est ouvert au public depuis 1988.

 Le riche marchand de bois Laurent-Louis Borniche (1801-1883) le fit construire en 1879, sur les plans de l'architecte Clément, à l’emplacement d'une ancienne fabrique de poudre du quartier de l’Arsenal, afin d'y conserver sa collection de tableaux. 

 Transformé par la suite en entrepôt puis en annexe de la Samaritaine, il fut racheté par la ville de Paris. A l’initiative de Jacques Chirac, alors maire, il est réaménagé par les architectes Reichen et Robert et le lieu d'exposition actuel ouvre en 1988.

 Véritable maison de l’urbanisme et des architectes parisiens, ce beau vestige de l’architecture métallique de la fin du XIXe siècle est divisé en trois espaces d’une surface totale de 1 600 m2.

 Au rez-de-chaussée, divers documents nous permettant de découvrir le Paris des différentes époques, de Philippe Auguste à nos jours, sont exposés en permanence autour d’une maquette de de 40 m2 de la capitale. 

 Le premier étage est dévolu aux expositions temporaires, consacrées à l'architecture parisienne  et renouvelées trois fois par an.

 Enfin, en mezzanine, sont généralement présentés les derniers projets ayant fait l'objet de concours d'architecture pour des projets à Paris et dans la métropole parisienne.

 Le Pavillon de l’Arsenal attire aussi par la qualité de ses conférences. Depuis son ouverture, plus de deux cent architectes et urbanistes de premier plan y ont pris la parole, parmi eux : Frank O. Gehry, Dominique Perrault, Yona Friedman, Jean Nouvel, Toyo Ito, Daniel Libeskind, ou encore Christian de Portzamparc.

 Le Pavillon de l'Arsenal abrite également une petite librairie consacrée à l'architecture, où l’on peut trouver notamment les précieux catalogues d’expositions édités par ses soins, ainsi qu'un centre de documentation doté d’une photothèque de plus de 70 000 photographies.





Maison européenne de la photographie

5/7 Rue de Fourcy

Tél. 01 44 78 75 00

Métro : Saint-Paul ou Pont-Marie

http://www.mep-fr.org




 La Maison européenne de la photographie (MEP) fut inaugurée en février 1996 dans l’ancien hôtel de Cantobre.

 Propriété de la Ville de Paris depuis 1914, l’hôtel particulier construit en 1706 pour le fermier général et homme de lettres Hénault de Cantobre, a été agrandi et réaménagé à cet effet par l’architecte Yves Lion.

 Essentiellement vouée à la création contemporaine, la collection permanente de la MEP totalise plus de 20 000 œuvres ; principalement des photographies (argentique et numérique), des films (vidéos d'artistes) et une bibliothèque de 30 000 ouvrages de référence sur la photographie.

 Quatre à cinq cycles d’exposition y sont organisés chaque année, autour de thèmes et de mouvements d'artistes internationaux de la seconde moitié du XXe siècle à nos jours.

 Au cours des dernières années furent exposés des tirages originaux d’Harry Gruyaert (2015), Joel Meyerowitz (2013), Dominique Issermann (2012), William Klein et Jane Evelyn Atwood (2011), Elliott Erwitt et Robert Delpire (2010) et Henri Cartier-Bresson (2009).

 Une salle de projection de 100 places - l'auditorium Bernard-Pierre Wolff (1930-1985) -, une bibliothèque de plus de 30 000 titres et une vidéothèque de près de 750 films complètent les installations de la MEP. Une librairie propose une sélection pointue de livres et de magazines.

 Des visites commentées et des conférences sont régulièrement proposées aux visiteurs, dont un programme spécifique à destination du jeune public. 




Musée de la Magie

11, rue Saint-Paul 

Tél. 01 42 72 13 26

Métro : Saint-Paul, Bastille ou Sully-Morland

http://www.museedelamagie.com





 Crée en 1993 par Georges Proust, dans des caves voûtées du vieux Marais, le musée de la Magie plonge instantanément le visiteur dans un univers onirique. Tous les accessoires essentiels à l'art de la prestidigitation et de l'illusionnisme sont réunis dans les sept salles du musées.

 Au fil du parcours, l'on découvre une vaste collection d’objets et d’appareils de magiciens du XVIIIe siècle à nos jours : baguettes magiques, boites à secrets, accessoires truqués, chapeaux de magiciens et autres objets spirites. Des affiches chatoyantes de spectacles de magiciens de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle sont exposées. Des gravures de dessinateurs et caricaturistes (tel Daumier), plus anciennes, représentent les escamoteurs et magiciens de jadis. 

 Un spectacle permanent, animé par des artistes reconnus, permet aux petits et aux grands de retrouver la poésie et le mystère du passe-passe et de l’illusion : un art de haute tradition sans cesse renouvelé. Les plus passionnés prolongeront leur visite en découvrant le musée des Automates, où sont réunies plus d’une centaine de ces étranges machines, tout à la fois jouets ludiques et chefs-d’œuvre de précision mécanique. 

 Enfin, les illusionnistes en herbe pourront suivre des cours. Une boutique spécialisée permet de compléter la panoplie du parfait magicien ou d’acheter des livres ou des affiches.




Mémorial de la Shoah

17 rue Geoffroy l’Asnier

Tél. 01 42 77 44 72

Métro : Saint-Paul, Hôtel-de-Ville ou Pont-Marie

http://www.memorialdelashoah.org




 Tout à la fois musée et centre de documentation, le Mémorial de la Shoah a ouvert ses portes en janvier 2005, dans le quartier du Marais, haut lieu de la mémoire juive parisienne. Dans l’allée bordant ce site, consacré à l'histoire juive durant la Seconde Guerre mondiale, le Mur des Justes, inauguré en 2006, rend hommage à près de 2 700 Justes de France. 

 A l’entrée, le visiteur découvre Le Mur des Noms, sur lequel ont été taillé dans des pierres en provenance de Jérusalem les noms de 76 000 Juifs de France morts en déportation (dont 11 000 enfants), déportés de France entre 1942 et 1944, avec la collaboration du gouvernement de Vichy. Le Mémorial assume de nombreuses activités pédagogiques et diverses actions de formation ou éditoriales, mais aussi d'information des familles de victimes. De grandes expositions sur l'histoire du peuple juif sont régulièrement organisées.

 Dans sa lutte contre toutes les formes de racisme et d'antisémitisme, il s'intéresse depuis plus d'une dizaine d'années à l'enseignement de l'histoire du génocide des Tutsis au Rwanda, et à celui des Arméniens.

 Parallèlement à l’exposition Filmer la guerre, les Soviétiques face à la Shoah 1941-1946 (2015), il a présenté 1915-2015 : Le génocide des Arméniens de l’empire ottoman, qui s’est prolongée jusqu’au début de 2016. 

 Aux étages supérieurs du mémorial, le Centre de documentation juive contemporaine, ouvert à tous, conserve pour sa part l’un des plus importants fonds documentaires d'Europe, totalisant pas moins de 40 millions de documents d'archives, de photos, de publications. 

 Sous le parvis, une crypte abrite un tombeau en marbre noir dans lequel, le 24 février 1957, ont été disposées des cendres de victimes juives, exterminées dans les camps de la mort et dans les ruines du ghetto de Varsovie, mêlées à de la terre d'Israël.

En forme de l'étoile de David, ce « tombeau du martyr juif inconnu », au centre duquel brûle une flamme éternelle, rend hommage aux six millions de Juifs disparus pendant la Seconde Guerre mondiale.

 Signalons encore, au fond du rez-de-chaussée, la librairie, offrant un grand choix d'ouvrages pour adultes et enfants sur l'histoire et la culture du peuple juif.







Maison de Victor Hugo

6 place des Vosges

Tél. 01 42 72 10 16 

Métro: Bastille, Saint-Paul ou Chemin-Vert

http://maisonsvictorhugo.paris.fr




 Aménagée dans l’ancien hôtel de Rohan-Guémenée, la Maison de Victor Hugo est ouverte au public depuis le 30 juin 1903.

 Le visiteur approche l’intimité du poète national (1802-1885) tout en parcourant l’intérieur d’un des trente-six pavillons de l'ancienne place Royale - tous bâtis à l’identique, à l’exception des pavillons du Roi, au sud, et de la Reine, au nord -, élevés à la demande d'Henri IV (1553-1610) et achevés en 1612. Le musée permet de découvrir les sept pièces en enfilade de l'appartement occupé au deuxième étage par Victor Hugo et sa famille, de 1832 à 1848.

 L’auteur de Notre-Dame de Paris reçut dans ces salons Lamartine, Vigny, Dumas, Balzac, Mérimée ou encore Sainte-Beuve.

 Et c'est dans son cabinet de travail qu’il écrivit plusieurs de ses œuvres majeures : Lucrèce Borgia, Les Burgraves, Ruy Blas, Marie Tudor, une grande partie des Misérables, le début de La Légende des siècles et des Contemplations

 Après le déménagement de Victor Hugo, en 1848, l'appartement subit plusieurs modifications et la plupart de ses biens seront dispersés pendant son exil. 

 Mais grâce aux nombreux dons  et fondations, l'appartement fut reconstitué et aménagé avec les meubles et objets de l'auteur. Paul Meurice, fondateur du musée, a permis sa création en faisant don de la majorité de la collection actuelle.

 La visite suit les grandes étapes de la vie de l'écrivain.

 L'antichambre présente sa jeunesse, les premières années de son mariage avec Adèle Foucher ; le salon rouge rappelle son séjour place Royale ; le salon chinois et les deux pièces qui suivent sont consacrés à son long exil à Guernesey et Jersey à partir de 1852 ; l'avant-dernière salle évoque le retour (en 1870) et les dernières années de l'écrivain ; enfin, l’ultime pièce reconstitue la chambre mortuaire  en 1885, avenue d'Eylau.

 Des expositions temporaires, au premier étage, permettent d'admirer, par roulement, les 600 dessins que possède le musée (sur les trois mille qu'exécuta l'artiste). 

 Le cabinet d'estampes et la bibliothèque, qui abritent 11 000 ouvrages sur la vie et l'œuvre de Victor Hugo, sont ouverts aux chercheurs et sur rendez-vous.



par Jacky Barozzi 02 mai, 2024
Adopté par Mimi, le Chartreux de Corine, l'amie de ma petite soeur Marinette, du côté de Flayosc. Séjour dans le Sud, entre Flayosc (Var) et Cannes (Alpes-Maritimes) du 17 au 30 avril 2024.
par Jacky Barozzi 08 avr., 2024
Sandrine, assisse au soleil sur un banc du square Trousseau , au faubourg Saint-Antoine, observait, tout en achevant d’avaler un sandwich, des enfants jouant dans l’aire de jeux, au milieu du grand bac à sable. Une jeune femme blonde d‘une vingtaine d’années et son compagnon, un beur du même âge, accompagnés de leur gamin, se dirigèrent vers le kiosque à musique, au centre du jardin. Là, ils s’installèrent sur les marches. Le père sortit une balle de son sac à dos et la donna au garçon, qui courut rejoindre les autres enfants dans l’aire de jeux voisine du kiosque. Sandrine alluma une cigarette et fuma voluptueusement, les yeux mi-clos, le visage offert aux rayons du soleil. Plongées dans ses rêves, elle fut soudain ramenée à la réalité par la voix d’une jeune femme : – Pourrais-je vous emprunter votre briquet, s’il-vous-plait ? Rouvrant les yeux, Sandrine découvrit la blonde du kiosque. Elle tira un briquet de son sac, posé à côté d’elle sur le banc, et le tendit en souriant à la mère du petit garçon. Sans plus de façon, celle-ci repartit jusqu’au kiosque où elle donna à son tour le briquet à son conjoint. Malgré la distance, Sandrine perçu toute l’action : le jeune homme chauffa une barrette de cannabis et se confectionna un joint, qu’il alluma, avant de rendre le briquet à sa compagne. Celle-ci revint en direction de Sandrine et lui redonna son briquet – Merci beaucoup, dit-elle. – Il n’y a pas de quoi, répondit Sandrine, toujours souriante. 
par Jacky Barozzi 23 mars, 2024
Connaissez-vous, au voisinage du bois de Vincennes, l’hôpital Esquirol de Saint-Maurice ? Un haut-lieu de vie et de mémoire, qui vaut le détour ! Durant douze siècles, Saint-Maurice se dénomma Charenton-Saint-Maurice, jusqu’à ce qu’une ordonnance royale de Louis Philippe, du 25 décembre 1842, lui permit de n’en conserver que sa seule appellation dernière. Officiellement, pour la distinguer de la commune voisine, qui prit le nom de Charenton-le-Pont en 1810. En réalité, c’est parce que les habitants, du fait de la trop grande renommée de l’asile de Charenton, et trouvant qu’ils avaient de plus en plus de mal à marier leurs filles, voulurent, à défaut de se débarrasser de l’asile, en effacer le nom. Voilà pourquoi l’ancien asile de Charenton, devenu l’hôpital Esquirol, ne se trouve pas sur la commune de Charenton, mais sur celle de Saint-Maurice.
par Jacky Barozzi 12 mars, 2024
JARDIN DES PLANTES - 1633 5° arr., place Valhubert, rue Buffon, rue Geoffroy-Saint- Hilaire, rue Cuvier, M° Gare-d’Austerlitz, Jussieu ou Place-Monge C’est en 1614 que Guy de La Brosse, médecin ordinaire de Louis XIII, soumet à Jean Héroard, Premier médecin du roi, son projet de création d’un jardin où l’on cultiverait « toutes sortes d’herbes médicinales ». Il faut dire que les travaux des botanistes du XVI° siècle avaient attiré l’attention sur cette science nouvelle. Après la création du Jardin des plantes de Montpellier, en 1593, qui est le premier fondé en France, Henri IV et Sully songèrent à en établir un semblable à Paris qui possédait seulement un petit jardin de simples planté par l’apothicaire Nicolas Houel pour l’école des Apothicaires de la rue de l’Arbalète. L’édit de fondation du «Jardin royal des plantes médicinales » est promulgué en 1626 mais il reste encore à lui trouver un emplacement ! C’est Guy de La Brosse qui, en 1633, s’occupe de l’acquisition d’un vaste terrain, le clos Coypeau, situé au sud de l’abbaye Saint-Victor. D’une surface représentant environ le quart de sa superficie actuelle (qui est de 24 hectares), le jardin est séparé de la Seine par un entrepôt de bois et bordé de l’autre côté (vers l’actuelle rue Geoffroy-Saint-Hilaire) par des buttes artificielles faites de détritus et de gravats de construction. Guy de La Brosse s’attache immédiatement à aménager cette propriété royale, dont il est nommé intendant en 1635, pour en faire une école de botanique et d’histoire naturelle. L’espace est compartimenté en quatre zones distinctes, séparées par deux allées se coupant à angle droit. L’on y cultive des plantes usuelles, des arbres fruitiers, des arbustes et des plantes aquatiques. Sur les pentes des buttes artificielles qui bornent le jardin, Guy de La Brosse aménage un labyrinthe. En 1636, Vespasien Robin, démonstrateur en botanique, plante le robinier ou faux-acacia à partir d’un rejet dont son père Jean Robin, chargé du Jardin du roi dans l’île de la Cité (emplacement de la place Dauphine), se serait procuré les graines par l’intermédiaire d’un pépiniériste anglais. Le robinier du Jardin des plantes fut longtemps le deuxième plus vieil arbre de Paris, après le robinier du square René-Viviani planté vers 1601 par Jean Robin. Il est aujourd’hui mort et il ne reste qu’un tronc avec des rejets (extrémité ouest de la galerie de botanique) mais celui du square René-Viviani, avec ses 20 mètres de hauteur et ses 4 mètres de circonférence, existe toujours, soutenu par des étais. Dès 1640, le jardin est ouvert au public et, à la mort de son fondateur, l’année suivante, il compte 1 800 plants différents. C’est désormais le « Jardin du roi », développé à partir de 1693 par Fagon, Premier médecin de Louis XIV, puis par le botaniste Tournefort, qui plante l’érable de Crète en 1702 (labyrinthe, côté bibliothèque), et les trois frères de Jussieu qui parcourent le monde à la recherche de nouvelles espèces rares. C’est ainsi que Bernard de Jussieu rapporta d’Angleterre, en 1734, deux cèdres du Liban dont l’un subsiste sur les pentes du grand labyrinthe ; c’est lui aussi qui plantera en 1747 le premier pied de Sophora, qui provenait de Chine (devant la galerie de minéralogie). Entre 1732 et 1739 sont créées les premières serres chaudes françaises, pour abriter des plantes exotiques. Nommé intendant du Jardin du roi en 1739, Georges- Louis de Buffon le restera jusqu’à sa mort, en 1788. Il sut s’entourer des meilleurs savants, parmi lesquels les naturalistes Louis Daubenton (une colonne signale sa tombe près du sommet du labyrinthe) et Jean-Baptiste de Lamarck et le botaniste Antoine-Laurent de Jussieu, neveu des trois frères. Pour le jardin, il s’adjoignit les services d’André Thouin, nommé jardinier en chef en 1764, et pour la construction des bâtiments, ceux de l’architecte Edme Verniquet. C’est sous la direction de Buffon que le Jardin du roi va connaître son plus bel essor. L’intendant y habite, dans la maison dite « de Buffon » située dans l’angle sud-ouest du jardin (actuelle librairie).
par Jacky Barozzi 01 mars, 2024
Fontaine Hydrorrhage Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard (5e arr.) Métro : Gare d’Austerlitz ou Jussieu Transformé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard constitue désormais une belle promenade, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. Baptisée Hydrorrhage , celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze. 
par Jacky Barozzi 29 févr., 2024
La Lutèce gallo-romaine reconstituée. JARDIN DES ARENES DE LUTECE ET SQUARE CAPITAN - 1892 5° arr., rue de Navarre, rue des Arènes, rue Monge, M° Place-Monge La Lutèce gallo-romaine, qui voit se reconstruire l’île de la Cité, se développe sur la rive gauche, à l’abri des inondations. Là, sur les pentes de la montagne Sainte- Geneviève, s’établit une cité à la romaine, de part et d’autre de la voie principale, le cardo, dont on retrouve le tracé dans la rue Saint-Jacques. Un peu à l’écart, adossé au versant oriental de la colline, est construit vers la fin du Ier siècle après J.-C. un édifice, connu sous le nom d’Arènes de Lutèce, qui servait en réalité tout aussi bien pour les jeux du cirque que pour les représentations théâtrales, comme en témoigne la scène qui vient interrompre les gradins sur un côté.
par Jacky Barozzi 25 févr., 2024
I nlassable piéton de Paris, pour lequel les errances dans la capitale furent longtemps le prétexte à ranimer son imaginaire mémoriel, Patrick Modiano serait-il brusquement rattrapé par le principe de réalité ? Dans son dernier roman, « La Danseuse », un récit de moins de cent pages, aux chapitres particulièrement aérés, il nous conte l’histoire d’une danseuse, jamais autrement nommée dans le livre, et de son jeune fils Pierre, rencontrés un demi siècle plus tôt. Situé en grande partie entre la Place Clichy (9e arr.) et la Porte de Champerret (17e arr.), ce court texte est ponctué de plusieurs paragraphes où le présent s’invite comme jamais auparavant dans les romans de notre auteur récemment nobélisé : « Qu’étaient devenus la danseuse et Pierre, et ceux que j’avais croisés à la même époque ? Voilà une question que je me posais souvent depuis près de cinquante ans et qui était restée jusque-là sans réponse. Et, soudain, ce 8 janvier 2023, il me sembla que cela n’avait plus aucune importance. Ni la danseuse ni Pierre n’appartenaient au passé mais dans un présent éternel. » Ici, le narrateur ne reconnait plus le Paris de sa jeunesse et s’y sent désormais étranger. Une ville où les Parisiens ont été remplacés par les touristes et où la nostalgie n’est plus ce qu’elle était. Une ville : « qui avait à ce point changé qu’elle ne m’évoquait plus aucun souvenir. Une ville étrangère. Elle ressemblait à un grand parc d’attraction ou à l’espace « duty-free » d’un aéroport. Beaucoup de monde dans les rues, comme je n’en avais jamais vu auparavant. Les passants marchaient par groupes d’une dizaine de personnes, traînant des valises à roulettes et la plupart portant des sacs à dos. D’où venaient ces centaines de milliers de touristes dont on se demandait s’ils n’étaient pas les seuls, désormais, à peupler les rues de Paris ? » Tandis que le narrateur traverse le boulevard Raspail (Patrick Modiano réside aujourd’hui dans le 6e arr.), il croise un fantôme du passé : « Je reconnus aussitôt Verzini. Et j’éprouvai un brusque malaise, celui d’être en présence de quelqu’un que je croyais mort depuis longtemps. » Après l’avoir accosté, les deux hommes décident de se réfugier dans un café, à l’angle du boulevard et de la rue du Cherche-Midi : « Nous étions assis à une table, l’un en face de l’autre, seuls dans la salle, ce qui m’étonnait. Depuis quelques temps, les cafés et les restaurants étaient bondés. Devant la plupart d’entre eux, il y avait même des files d’attente. » Le narrateur précisant : « Derrière la vitre, je voyais passer les groupes de touristes habituels depuis quelques mois, sac au dos et traînant leurs valises à roulettes. La plupart portaient des shorts, des tee-shirts et des casquettes de toile à visière. Aucun d’entre eux ne pénétrait dans le café où nous étions, comme si celui-ci appartenait encore à un autre temps qui le préservait de cette foule. » Et ajoutant, au moment où le narrateur et Verzini se séparent sur le trottoir : « Dehors, nous étions bousculés par le flot des touristes. Ils avançaient par groupes compacts et vous barraient le chemin. ''Nous reprendrons peut-être un jour notre conversation, me dit-il. C’est si loin, tout ça… Mais j’essaierai quand même de me souvenir…'' Il eut le temps de me faire un signe du bras avant d’être entraîné et de se perdre dans cette armée en déroute qui encombrait le boulevard. » Le narrateur ou Modiano lui-même, avouant, plus loin : « Nous vivions des temps difficiles depuis trois ans, comme je n’en avais jamais connu de ma vie. Et le monde avait changé si vite autour de moi que je m’y sentais un étranger. » Alors, texte testamentaire de notre auteur national, dans un Paris post covidien et de plus en plus airbnbisé ? Seul, l’avenir nous le dira…
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
12e arrondissement Musée des Arts forains 53, avenue des Terroirs de France Tél. : 01 43 40 16 22 Métro : Cour Saint-Émilion http://www.arts-forains.com
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
PARC DES BUTTES-CHAUMONT - 1867 19° arr., rue Manin, rue de Crimée, rue Botzaris, M° Buttes- Chaumont ou Botzaris Entre Belleville et La Villette, la butte de Chaumont, du latin calvus mons ou mont chauve, est de tout temps une colline aride et dénudée dont le sol calcaire interdit toute agriculture. Des moulins apparaissent dès le XVI° siècle sur les hauteurs de Belleville et de La Villette et on en dénombre six à la fin du XVII°sur la butte de Chaumont. A partir du XVIII° siècle, le gypse du sous-sol est exploité pour fournir de la pierre à plâtre destinée à la construction. Cette extraction, qui se fait en souterrain, entraîne des affaissements du terrain et, à la suite d’effondrements meurtriers, l’exploitation souterraine est interdite en 1779. Les carrières à plâtre sont détruites et comblées par éboulement mais l’exploitation va se poursuivre à ciel ouvert, de plus en plus intensive dans le premier tiers du XIX° siècle. En 1851, la carrière dite de l’Amérique, l’une des plus importantes, quasiment épuisée, est fermée. Le site offre à cette époque un aspect véritablement désolé. Aux pieds de la butte, du côté de La Villette, se trouve depuis la fin du XVIII° siècle le plus grand dépotoir d’ordures de la capitale, qui sert aussi pour l’équarrissage des chevaux. La nuit, les anciennes carrières sont le refuge des clochards et des rôdeurs. 
par Jacky Barozzi 18 févr., 2024
PARC FLORAL DE PARIS 1969 12° arr., bois de Vincennes, esplanade Saint-Louis, route de la Pyramide, M° Château-de-Vincennes. Entrée payante Le Parc floral a été inauguré en 1969 à l’occasion des Troisièmes Floralies internationales de Paris. Les deux premières éditions s’étaient tenues en 1959 et 1964 au Centre national des Industries et des Techniques (CNIT) de La Défense et le succès qu’elles avaient remporté avaient conduit les organisateurs à rechercher un emplacement mieux adapté. C’est ainsi que le Conseil de Paris décida en 1966 d’implanter ce nouveau “Parc d’activités culturelles de plein air” dans le bois de Vincennes, sur des terrains qui avaient été occupés par les anciens établissements militaires de la Pyramide et de la Cartoucherie. L’objectif était double : accueillir les Troisièmes Floralies internationales de Paris, qui seraient suivies d’autres expositions temporaires, mais aussi profiter de l’engouement pour l’art floral manifesté par le grand public pour le sensibiliser à l’art contemporain en exposant des œuvres en plein air. 
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