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17e arrondissement 




Musée national Jean-Jacques Henner

43, avenue de Villiers

Tél. 01 47 63 42 73

Métro : Malesherbes ou Monceau

http://www.musee-henner.fr





 Après deux ans de travaux, le musée Jean-Jacques Henner est redevenu accessible au public le 21 mai  2016.

 Consacré à l'œuvre du peintre français Jean-Jacques Henner (1829-1905), il avait ouvert ses portes en 1924, grâce à la donation faite à l’État par Marie Henner, veuve du neveu de l’artiste. Unique musée de l’arrondissement, il permet tout d’abord au visiteur de découvrir un beau témoignage d’architecture privée de la IIIe République. 

 Installé dans l’hôtel particulier de la plaine Monceau que se fit construire - entre 1876 et 1878, par l'architecte Félix Escalier - le peintre Guillaume Dubufe (1853-1909), ce bâtiment serait celui dont se serait inspiré Émile Zola pour Nana.

 Dans des espaces entièrement rénovés, répartis sur quatre niveaux, et désormais accessibles aux personnes à mobilité réduite, le public peut s’informer de l’histoire du lieu et retrouver les peintures de cet artiste « académique ». Henner, d’origine alsacienne et ancien prix de Rome, était régulièrement exposé aux Salons, dont les Impressionnistes étaient exclus. 

 Le parcours conduit le visiteur à travers la salle-à-manger du rez-de-chaussée et les divers salons jusqu'aux ateliers ; comme le salon aux colonnes, avec son plafond néo-Renaissance ou le grand atelier rouge et ses moucharabiehs égyptiens, sans oublier le jardin d'hiver et sa nouvelle verrière. Un voyage dans le temps, doublement exotique ! Outre ses portraits et paysages, notamment son œuvre la plus emblématique : L’Alsace. Elle attend (peinte après la défaite de 1870 et offerte par des dames d'Alsace à Léon Gambetta), le musée présente des peintures et des sculptures provenant de la collection personnelle de l’artiste ainsi que des meubles et objets lui ayant appartenu. 

 Le musée, qui n’a cessé de développer son fonds depuis sa création, possède également de nombreux dessins, lettres, photographies et documents divers, soit plus de 2 200 pièces autour de l’œuvre et de la figure de Jean-Jacques Henner.

 Ces documents sont accessibles aux chercheurs sur demande, et alimenteront, par rotation, les prochaines expositions, telle la dernière en date, «  Alsace. Rêver la province perdue, 1871-1914  » (2021).




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18e arrondissement 



Halle Saint-Pierre, musée d'Art Brut et d'Art Singulier

2, rue Ronsard 

Tél. 01 42 58 72 89

Métro : Anvers ou Abbesses

http://www.hallesaintpierre.org





 La Halle Saint-Pierre, a été aménagée en musée en 1995, dans un ancien pavillon de style Baltard au pied de la Butte Montmartre.

 S’inscrivant dans la continuité de la pensée du peintre Jean Dubuffet, ce musée se consacre depuis 1995 à l’art brut et à l’art singulier, autrement dit aux « productions radicalement individuelles, sauvages et étrangères à tout modèle » de créateurs liés « non pas par une parenté d’école et de mouvement propre à l’art savant professionnel mais plutôt par une parenté originelle et fraternelle qui lie des artistes en marge des critères académiques et institutionnels ».

 La Halle Saint-Pierre organise principalement trois ou quatre expositions temporaires chaque année ainsi que de multiples manifestations artistiques et culturelles.

 Elle a accueilli plus d’une cinquantaine d’expositions à ce jour ; des expositions collectives permettant au public parisien de découvrir les œuvres de représentants de l’art brut Taïwanais, Haïtiens, Belges, Brésiliens, Australiens, Tchèques, Anglais, Indiens ou encore Japonais, mais aussi des expositions thématiques sur l’art spirite, médiumnique et visionnaire, sur les poupées, sur l’influence africaine ou sur le modern art et la pop culture. Elle a présentée également des expositions monographiques, entièrement consacrées à de grands artistes, tels Jean Rustin, Louis Pons, Fred Deux, Chomo, Unica Zürn ou HR Giger.

 La Halle Saint-Pierre organise des visites guidées. Elle met également à la disposition du public sa propre galerie d’exposition, où elle présente les œuvres de jeunes créateurs contemporains. Sa librairie est riche en livres d’art brut et en catalogues des expositions qui se sont succédées ici aux fils des ans. 



Art brut japonais à la Halle Saint Pierre, 2019




Espace Dalí

11, rue Poulbot

Tél. 01 42 64 40 10

Métro : Anvers, Abbesses ou Lamarck-Caulaincourt

http://daliparis.com






 A deux pas de la place du Tertre, l’Espace Dalí présente une importante collection des principales créations de cet enfant terrible du surréalisme : sculptures en bronze, lithographies, objets surréalistes et mobilier. 

 Plus de 300 œuvres reprenant les grandes images qui sont exposées ont contribué à la vision  internationale de l’artiste : montres molles, Vénus à tiroir, canapé-lèvres-rouge-sang, éléphant aux pattes d'échassier, escargot ailé…

 De nombreux dessins, aquarelles et lithographie déploient tout autant l’univers fantasmagorique de Dalí, qui était fasciné par la psychanalyse et par les grands thèmes de la littérature, mythologique ou religieuse. Le visiteur reconnaitra, parmi ses illustrations de classiques de la littérature, des épisodes d’Alice au pays des Merveilles, de Roméo et Juliette, de Don Quichotte ou de La Bible … L’espace Dalí organise également des expositions temporaires une fois par an.

 Il propose des visites guidé et des ateliers de création. Une galerie d’art et une boutique-librairie permettent de repartir avec des ouvrages ou des reproductions d’œuvres d’art du plus grand artiste catalan (après Pablo Picasso), dont « Avida Dollars » est l’anagramme !






Musée de Montmartre

12, rue Cortot

Tél. 01 49 25 89 39

Métro : Lamarck-Caulaincourt, Anvers ou Pigalle

http://www.museedemontmartre.fr




 Créé en 1960 dans la Maison du Bel Air, une ancienne bâtisse du XVIIe siècle, le charmant et désuet musée de Montmartre a été entièrement rénové et sensiblement agrandi ces dernières années. 

 Outre l’hôtel Demarne, d'époque Directoire, trois jardins lui ont également été adjoints et forment désormais une heureuse liaison de verdure entre le musée et les vignes voisines du Clos Montmartre.

 Lieu de rencontres et de résidence, le site de la rue Cortot attira de nombreux artistes.  

 Auguste Renoir y vécut tout comme Suzanne Valadon, Émile Bernard et les fauves Émile-Othon Friesz et Raoul Dufy.

 Les collections permanentes, réunies par la Société d’histoire et d’archéologie Le Vieux Montmartre, sont hébergées dans la Maison du Bel Air. 

 L'on peut encore découvrir des peintures, des affiches et des dessins de Toulouse-Lautrec, Modigliani, Kupka, Steinlen, Valadon, Utrillo... 

 Le parcours de la visite se prolonge avec l’histoire de la Butte, celle de ses ateliers d’artistes (tel celui du Bateau-Lavoir) et de ses célèbres cabarets, du Lapin Agile au Moulin Rouge. 

 Une salle du musée est même dédiée au french cancan, tandis qu’une autre met en scène le théâtre d’ombres, ce décor onirique de plaques de zinc qui fit la réputation du cabaret du Chat Noir.

 Les trois Jardins rendent hommage à Auguste Renoir, qui y habita de 1875 à 1877 et y peignit le Bal du moulin de la Galette, La Balançoire ou encore le Jardin de la rue Cortot.

 Reconstitué à l’identique et ouvert au public depuis octobre 2014, l'atelier-appartement où Suzanne Valadon vécut et travailla de 1912 à 1926, avec son fils Maurice Utrillo et son compagnon André Utter, est un point fort de la visite. 

 Le musée de Montmartre propose des visites guidées et organise régulièrement des expositions temporaires dans le nouvel espace de l’hôtel Demarne, spécialement aménagé à cet effet. 






19e arrondissement 





Musée de la musique

Philharmonie de Paris

221, avenue Jean-Jaurès

Tél. 01 44 84 44 84

Métro : Porte-de-Pantin

http://philharmoniedeparis.fr





 Situé au sein de la Cité de la musique - Philharmonie de Paris, ce musée, ouvert à tous, partage un patrimoine historique du XVIe siècle à nos jours et témoigne de la richesse de l'invention musicale dans toutes les  cultures du monde. La relation entre musique, instruments et objets d'art est renforcée par des expositions temporaires qui tissent des liens avec les autres arts et de grandes questions historiques.

 Le Musée de la musique rassemble au sein de la Philharmonie de Paris une collection de plus de

7 000 instruments et objets d'art. Près de 1 000 en sont présentés dans l'espace d'exposition permanente, dont des trésors nationaux ou des instruments mythiques comme un piano de Chopin ou une guitare de Brassens, permettant de relater l'histoire de la musique occidentale du XVIe siècle à nos jours et de donner un aperçu des principales cultures musicales à travers le monde. 

 En plus de la collection permanente, des expositions temporaires permettent de poser un regard contemporain sur les grands courants musicaux et sur les figures artistiques, comme Marc Chagall (en 2015-2016), David Bowie (2015)...

 Des visites guidées pour les enfants et les adultes, des colloques ou des concerts donnés sur les instruments des collections enrichissent ou prolongent la visite, et prennent place au sein des grands thèmes qui rythment la vie de la Philharmonie.

 Le Musée de la musique est ouvert tout au long de l'année du mardi au vendredi de 12h à 18h et les samedis et dimanches de 10h à 18h.Les horaires varient pour les expositions temporaires.






20e arrondissement 




Pavillon de l'Ermitage

148, rue de Bagnolet

Tél. 01 40 24 15 95

Métro : Porte-de-Bagnolet

http://www.pavillondelermitage.com







 Situé à l’entrée du jardin de l’Hospice Debrousse, le petit pavillon dit « de l’Ermitage » est l’unique vestige de l’ancien château de Bagnolet.

 Séjour favori de la famille d’Orléans, ce château, acquis en 1719 par l'épouse du régent, la duchesse d'Orléans, devint, après agrandissements et embellissements, un vaste domaine de 200 arpents (80 hectares) à son apogée en 1738, avant d’être vendu en 1769. 

 Dès 1770, le parc fut morcelé, déboisé et cédé par lots, tandis que le château était démoli.

Le pavillon de l’Ermitage, qui apparait déjà en 1727 sur le plant terrier de Bagnolet, oeuvre de l’architecte Serin, se trouvait à l’extrémité ouest du parc. 

 Acheté en 1772 par Claude Théodore de Merelle de Joigny, avocat au Parlement, la pavillon passa entre les mains du baron de Batz (connu pour avoir tenté de délivrer Louis XVI), puis dans celles de François Pomerel (confiseur de S.A.R. la duchesse de Berry,) avant d’être revendu, en 1887 à l’Assistance publique.

 Propriété du CASVP (Centre d’action sociale de la Ville de Paris), le pavillon de l’Ermitage, restauré en 1987, est géré par l’Association des amis de l’Ermitage. 

 Depuis l'ouverture au public en février 2005, le visiteur peut désormais découvrir l’intérieur et les charmes de cette « folie » parisienne de style Régence, qui a conservé ses peintures murales du début et de la fin du XVIIIe siècle.

 Des expositions temporaires y sont régulièrement proposées, telles que Folies parisiennes (2015), organisée autour de douze édifices parisiens - dont Bagatelle - dédiés aux plaisirs campagnards du XVIIIe siècle.






Pavillon Carré de Baudouin

121, rue de Ménilmontant

Tél. 01 58 53 55 40

Métro : Gambetta 

http://www.carredebaudouin.fr






Cet élégant pavillon aux allures de villa palladienne a été construit en 1770 par l’architecte Pierre-Louis Moreau à la demande de Nicolas Carré de Baudouin. Il fut acquis par la famille de Goncourt : les célèbres frères Jules et Edmond y passèrent une grande partie de leur enfance, ainsi qu’en témoignent les pages de leur Journal.

 Dès 1836, les sœurs de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul y fondèrent l’asile des Petits Orphelins. 

Elles y resteront jusqu’à la fin du siècle dernier, lui adjoignant un immeuble de trois étages avec une chapelle en son centre.

 À la demande de la Mairie du 20e arrondissement, la Ville de Paris racheta le domaine en 2003. La façade du bâtiment fut alors inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. 

 Après des années de travaux de rénovation et de mise aux normes, le pavillon Carré de Baudouin, agrémenté d’un nouveau jardin public, a pu ouvrir ses portes en juin 2007.

 Doté de quatre salles et d’un auditorium, le pavillon est devenu désormais l’espace culturel du 20e arrondissement.

 Là, sont organisées des expositions et des conférences, libres d’accès, autour de la création contemporaine : photographies, films, vidéo, musiques du monde, street art…

 




 



par Jacky Barozzi 02 mai, 2024
Adopté par Mimi, le Chartreux de Corine, l'amie de ma petite soeur Marinette, du côté de Flayosc. Séjour dans le Sud, entre Flayosc (Var) et Cannes (Alpes-Maritimes) du 17 au 30 avril 2024.
par Jacky Barozzi 08 avr., 2024
Sandrine, assisse au soleil sur un banc du square Trousseau , au faubourg Saint-Antoine, observait, tout en achevant d’avaler un sandwich, des enfants jouant dans l’aire de jeux, au milieu du grand bac à sable. Une jeune femme blonde d‘une vingtaine d’années et son compagnon, un beur du même âge, accompagnés de leur gamin, se dirigèrent vers le kiosque à musique, au centre du jardin. Là, ils s’installèrent sur les marches. Le père sortit une balle de son sac à dos et la donna au garçon, qui courut rejoindre les autres enfants dans l’aire de jeux voisine du kiosque. Sandrine alluma une cigarette et fuma voluptueusement, les yeux mi-clos, le visage offert aux rayons du soleil. Plongées dans ses rêves, elle fut soudain ramenée à la réalité par la voix d’une jeune femme : – Pourrais-je vous emprunter votre briquet, s’il-vous-plait ? Rouvrant les yeux, Sandrine découvrit la blonde du kiosque. Elle tira un briquet de son sac, posé à côté d’elle sur le banc, et le tendit en souriant à la mère du petit garçon. Sans plus de façon, celle-ci repartit jusqu’au kiosque où elle donna à son tour le briquet à son conjoint. Malgré la distance, Sandrine perçu toute l’action : le jeune homme chauffa une barrette de cannabis et se confectionna un joint, qu’il alluma, avant de rendre le briquet à sa compagne. Celle-ci revint en direction de Sandrine et lui redonna son briquet – Merci beaucoup, dit-elle. – Il n’y a pas de quoi, répondit Sandrine, toujours souriante. 
par Jacky Barozzi 23 mars, 2024
Connaissez-vous, au voisinage du bois de Vincennes, l’hôpital Esquirol de Saint-Maurice ? Un haut-lieu de vie et de mémoire, qui vaut le détour ! Durant douze siècles, Saint-Maurice se dénomma Charenton-Saint-Maurice, jusqu’à ce qu’une ordonnance royale de Louis Philippe, du 25 décembre 1842, lui permit de n’en conserver que sa seule appellation dernière. Officiellement, pour la distinguer de la commune voisine, qui prit le nom de Charenton-le-Pont en 1810. En réalité, c’est parce que les habitants, du fait de la trop grande renommée de l’asile de Charenton, et trouvant qu’ils avaient de plus en plus de mal à marier leurs filles, voulurent, à défaut de se débarrasser de l’asile, en effacer le nom. Voilà pourquoi l’ancien asile de Charenton, devenu l’hôpital Esquirol, ne se trouve pas sur la commune de Charenton, mais sur celle de Saint-Maurice.
par Jacky Barozzi 12 mars, 2024
JARDIN DES PLANTES - 1633 5° arr., place Valhubert, rue Buffon, rue Geoffroy-Saint- Hilaire, rue Cuvier, M° Gare-d’Austerlitz, Jussieu ou Place-Monge C’est en 1614 que Guy de La Brosse, médecin ordinaire de Louis XIII, soumet à Jean Héroard, Premier médecin du roi, son projet de création d’un jardin où l’on cultiverait « toutes sortes d’herbes médicinales ». Il faut dire que les travaux des botanistes du XVI° siècle avaient attiré l’attention sur cette science nouvelle. Après la création du Jardin des plantes de Montpellier, en 1593, qui est le premier fondé en France, Henri IV et Sully songèrent à en établir un semblable à Paris qui possédait seulement un petit jardin de simples planté par l’apothicaire Nicolas Houel pour l’école des Apothicaires de la rue de l’Arbalète. L’édit de fondation du «Jardin royal des plantes médicinales » est promulgué en 1626 mais il reste encore à lui trouver un emplacement ! C’est Guy de La Brosse qui, en 1633, s’occupe de l’acquisition d’un vaste terrain, le clos Coypeau, situé au sud de l’abbaye Saint-Victor. D’une surface représentant environ le quart de sa superficie actuelle (qui est de 24 hectares), le jardin est séparé de la Seine par un entrepôt de bois et bordé de l’autre côté (vers l’actuelle rue Geoffroy-Saint-Hilaire) par des buttes artificielles faites de détritus et de gravats de construction. Guy de La Brosse s’attache immédiatement à aménager cette propriété royale, dont il est nommé intendant en 1635, pour en faire une école de botanique et d’histoire naturelle. L’espace est compartimenté en quatre zones distinctes, séparées par deux allées se coupant à angle droit. L’on y cultive des plantes usuelles, des arbres fruitiers, des arbustes et des plantes aquatiques. Sur les pentes des buttes artificielles qui bornent le jardin, Guy de La Brosse aménage un labyrinthe. En 1636, Vespasien Robin, démonstrateur en botanique, plante le robinier ou faux-acacia à partir d’un rejet dont son père Jean Robin, chargé du Jardin du roi dans l’île de la Cité (emplacement de la place Dauphine), se serait procuré les graines par l’intermédiaire d’un pépiniériste anglais. Le robinier du Jardin des plantes fut longtemps le deuxième plus vieil arbre de Paris, après le robinier du square René-Viviani planté vers 1601 par Jean Robin. Il est aujourd’hui mort et il ne reste qu’un tronc avec des rejets (extrémité ouest de la galerie de botanique) mais celui du square René-Viviani, avec ses 20 mètres de hauteur et ses 4 mètres de circonférence, existe toujours, soutenu par des étais. Dès 1640, le jardin est ouvert au public et, à la mort de son fondateur, l’année suivante, il compte 1 800 plants différents. C’est désormais le « Jardin du roi », développé à partir de 1693 par Fagon, Premier médecin de Louis XIV, puis par le botaniste Tournefort, qui plante l’érable de Crète en 1702 (labyrinthe, côté bibliothèque), et les trois frères de Jussieu qui parcourent le monde à la recherche de nouvelles espèces rares. C’est ainsi que Bernard de Jussieu rapporta d’Angleterre, en 1734, deux cèdres du Liban dont l’un subsiste sur les pentes du grand labyrinthe ; c’est lui aussi qui plantera en 1747 le premier pied de Sophora, qui provenait de Chine (devant la galerie de minéralogie). Entre 1732 et 1739 sont créées les premières serres chaudes françaises, pour abriter des plantes exotiques. Nommé intendant du Jardin du roi en 1739, Georges- Louis de Buffon le restera jusqu’à sa mort, en 1788. Il sut s’entourer des meilleurs savants, parmi lesquels les naturalistes Louis Daubenton (une colonne signale sa tombe près du sommet du labyrinthe) et Jean-Baptiste de Lamarck et le botaniste Antoine-Laurent de Jussieu, neveu des trois frères. Pour le jardin, il s’adjoignit les services d’André Thouin, nommé jardinier en chef en 1764, et pour la construction des bâtiments, ceux de l’architecte Edme Verniquet. C’est sous la direction de Buffon que le Jardin du roi va connaître son plus bel essor. L’intendant y habite, dans la maison dite « de Buffon » située dans l’angle sud-ouest du jardin (actuelle librairie).
par Jacky Barozzi 01 mars, 2024
Fontaine Hydrorrhage Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard (5e arr.) Métro : Gare d’Austerlitz ou Jussieu Transformé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard constitue désormais une belle promenade, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. Baptisée Hydrorrhage , celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze. 
par Jacky Barozzi 29 févr., 2024
La Lutèce gallo-romaine reconstituée. JARDIN DES ARENES DE LUTECE ET SQUARE CAPITAN - 1892 5° arr., rue de Navarre, rue des Arènes, rue Monge, M° Place-Monge La Lutèce gallo-romaine, qui voit se reconstruire l’île de la Cité, se développe sur la rive gauche, à l’abri des inondations. Là, sur les pentes de la montagne Sainte- Geneviève, s’établit une cité à la romaine, de part et d’autre de la voie principale, le cardo, dont on retrouve le tracé dans la rue Saint-Jacques. Un peu à l’écart, adossé au versant oriental de la colline, est construit vers la fin du Ier siècle après J.-C. un édifice, connu sous le nom d’Arènes de Lutèce, qui servait en réalité tout aussi bien pour les jeux du cirque que pour les représentations théâtrales, comme en témoigne la scène qui vient interrompre les gradins sur un côté.
par Jacky Barozzi 25 févr., 2024
I nlassable piéton de Paris, pour lequel les errances dans la capitale furent longtemps le prétexte à ranimer son imaginaire mémoriel, Patrick Modiano serait-il brusquement rattrapé par le principe de réalité ? Dans son dernier roman, « La Danseuse », un récit de moins de cent pages, aux chapitres particulièrement aérés, il nous conte l’histoire d’une danseuse, jamais autrement nommée dans le livre, et de son jeune fils Pierre, rencontrés un demi siècle plus tôt. Situé en grande partie entre la Place Clichy (9e arr.) et la Porte de Champerret (17e arr.), ce court texte est ponctué de plusieurs paragraphes où le présent s’invite comme jamais auparavant dans les romans de notre auteur récemment nobélisé : « Qu’étaient devenus la danseuse et Pierre, et ceux que j’avais croisés à la même époque ? Voilà une question que je me posais souvent depuis près de cinquante ans et qui était restée jusque-là sans réponse. Et, soudain, ce 8 janvier 2023, il me sembla que cela n’avait plus aucune importance. Ni la danseuse ni Pierre n’appartenaient au passé mais dans un présent éternel. » Ici, le narrateur ne reconnait plus le Paris de sa jeunesse et s’y sent désormais étranger. Une ville où les Parisiens ont été remplacés par les touristes et où la nostalgie n’est plus ce qu’elle était. Une ville : « qui avait à ce point changé qu’elle ne m’évoquait plus aucun souvenir. Une ville étrangère. Elle ressemblait à un grand parc d’attraction ou à l’espace « duty-free » d’un aéroport. Beaucoup de monde dans les rues, comme je n’en avais jamais vu auparavant. Les passants marchaient par groupes d’une dizaine de personnes, traînant des valises à roulettes et la plupart portant des sacs à dos. D’où venaient ces centaines de milliers de touristes dont on se demandait s’ils n’étaient pas les seuls, désormais, à peupler les rues de Paris ? » Tandis que le narrateur traverse le boulevard Raspail (Patrick Modiano réside aujourd’hui dans le 6e arr.), il croise un fantôme du passé : « Je reconnus aussitôt Verzini. Et j’éprouvai un brusque malaise, celui d’être en présence de quelqu’un que je croyais mort depuis longtemps. » Après l’avoir accosté, les deux hommes décident de se réfugier dans un café, à l’angle du boulevard et de la rue du Cherche-Midi : « Nous étions assis à une table, l’un en face de l’autre, seuls dans la salle, ce qui m’étonnait. Depuis quelques temps, les cafés et les restaurants étaient bondés. Devant la plupart d’entre eux, il y avait même des files d’attente. » Le narrateur précisant : « Derrière la vitre, je voyais passer les groupes de touristes habituels depuis quelques mois, sac au dos et traînant leurs valises à roulettes. La plupart portaient des shorts, des tee-shirts et des casquettes de toile à visière. Aucun d’entre eux ne pénétrait dans le café où nous étions, comme si celui-ci appartenait encore à un autre temps qui le préservait de cette foule. » Et ajoutant, au moment où le narrateur et Verzini se séparent sur le trottoir : « Dehors, nous étions bousculés par le flot des touristes. Ils avançaient par groupes compacts et vous barraient le chemin. ''Nous reprendrons peut-être un jour notre conversation, me dit-il. C’est si loin, tout ça… Mais j’essaierai quand même de me souvenir…'' Il eut le temps de me faire un signe du bras avant d’être entraîné et de se perdre dans cette armée en déroute qui encombrait le boulevard. » Le narrateur ou Modiano lui-même, avouant, plus loin : « Nous vivions des temps difficiles depuis trois ans, comme je n’en avais jamais connu de ma vie. Et le monde avait changé si vite autour de moi que je m’y sentais un étranger. » Alors, texte testamentaire de notre auteur national, dans un Paris post covidien et de plus en plus airbnbisé ? Seul, l’avenir nous le dira…
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
12e arrondissement Musée des Arts forains 53, avenue des Terroirs de France Tél. : 01 43 40 16 22 Métro : Cour Saint-Émilion http://www.arts-forains.com
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
PARC DES BUTTES-CHAUMONT - 1867 19° arr., rue Manin, rue de Crimée, rue Botzaris, M° Buttes- Chaumont ou Botzaris Entre Belleville et La Villette, la butte de Chaumont, du latin calvus mons ou mont chauve, est de tout temps une colline aride et dénudée dont le sol calcaire interdit toute agriculture. Des moulins apparaissent dès le XVI° siècle sur les hauteurs de Belleville et de La Villette et on en dénombre six à la fin du XVII°sur la butte de Chaumont. A partir du XVIII° siècle, le gypse du sous-sol est exploité pour fournir de la pierre à plâtre destinée à la construction. Cette extraction, qui se fait en souterrain, entraîne des affaissements du terrain et, à la suite d’effondrements meurtriers, l’exploitation souterraine est interdite en 1779. Les carrières à plâtre sont détruites et comblées par éboulement mais l’exploitation va se poursuivre à ciel ouvert, de plus en plus intensive dans le premier tiers du XIX° siècle. En 1851, la carrière dite de l’Amérique, l’une des plus importantes, quasiment épuisée, est fermée. Le site offre à cette époque un aspect véritablement désolé. Aux pieds de la butte, du côté de La Villette, se trouve depuis la fin du XVIII° siècle le plus grand dépotoir d’ordures de la capitale, qui sert aussi pour l’équarrissage des chevaux. La nuit, les anciennes carrières sont le refuge des clochards et des rôdeurs. 
par Jacky Barozzi 18 févr., 2024
PARC FLORAL DE PARIS 1969 12° arr., bois de Vincennes, esplanade Saint-Louis, route de la Pyramide, M° Château-de-Vincennes. Entrée payante Le Parc floral a été inauguré en 1969 à l’occasion des Troisièmes Floralies internationales de Paris. Les deux premières éditions s’étaient tenues en 1959 et 1964 au Centre national des Industries et des Techniques (CNIT) de La Défense et le succès qu’elles avaient remporté avaient conduit les organisateurs à rechercher un emplacement mieux adapté. C’est ainsi que le Conseil de Paris décida en 1966 d’implanter ce nouveau “Parc d’activités culturelles de plein air” dans le bois de Vincennes, sur des terrains qui avaient été occupés par les anciens établissements militaires de la Pyramide et de la Cartoucherie. L’objectif était double : accueillir les Troisièmes Floralies internationales de Paris, qui seraient suivies d’autres expositions temporaires, mais aussi profiter de l’engouement pour l’art floral manifesté par le grand public pour le sensibiliser à l’art contemporain en exposant des œuvres en plein air. 
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