Détail du plan de Roussel, édité en 1730



A la rencontre des vestiges de La Chapelle 


   

   Il ne reste plus rien de l’ancien territoire de La Chapelle, intégré dans le Grand Paris créé en 1860 par le préfet Haussmann, selon la volonté de l’empereur Napoléon III. 

   Une bonne part de celui-ci a contribué à la création du nouveau 18e arrondissement de la capitale, tandis que la partie située plus au nord fut répartie entre les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et Aubervilliers.


   

Limites de la commune de La Chapelle appliquées au plan de 2015.




   Au Moyen Âge, le village de La Chapelle se développe entre les collines de Montmartre et de Belleville, sur la route reliant Saint-Denis à Paris. 

  Ce qui était probablement, à l'origine, un simple oratoire dédié à saint Denis depuis le Ve siècle fut transformé en chapelle et le village prit alors le nom de Chapelle Sainte-Geneviève dès le XIIIe siècle.

   Durant des siècles, il voit passer les cortèges des rois de France partant guerroyer dans les pays du nord ou, plus tard, allant se faire inhumer à l'abbaye de Saint-Denis.

   Aubergistes, rouliers ou maréchaux-ferrants constituent le gros des principaux corps de métiers rassemblés au sein de la bourgade, tandis que les agriculteurs des champs et des plaines fournissent la capitale en fruits et légumes, blé, avoine ou vin local. 

   Plusieurs marchés et foires s'y sont succédé et lui ont donné sa notoriété, dont la célèbre foire du Lendit ou le marché aux bestiaux.

   Le bailliage de La Chapelle, dépendant de Saint-Denis, administre la seigneurie du Moyen Âge jusqu'à la Révolution, avec droit de justice, de police et de levée de la dîme. 

   Souvent dévasté par les fréquents assauts contre Paris, tant sous les guerres de religion que lors de la Fronde, le village est, en 1429, le point de départ d'où Jeanne d'Arc tente en vain de délivrer Paris.

   Ses guinguettes lui donnent, dès le XVIIe siècle, un nouvel attrait.

   En 1790, La Chapelle est érigé en commune autonome de l'ancien département de la Seine, baptisée

« La Chapelle-Franciade » sous la Révolution.

   Durant la première moitié du XIXe siècle, la mutation urbaine s'opère, avec l'arrivée massive d'une population venue travailler à Paris mais trop pauvre pour s'y loger. 

   Les champs sont rapidement remplacés par l'emprise des nouveaux chemins de fer du Nord et de l'Est, construits de 1843 à 1846, et des ateliers et dépôts correspondants.

   En 1788, La Chapelle comptait encore 148 feux, soit 600 à 800 habitants.

   A la révolution industrielle, le petit bourg connut durant les deux premiers tiers du XIXe siècle une croissance démographique importante, totalisant 40 000 habitants au moment de son rattachement à Paris.



D’une capacité de près de 8 000 places, le tout nouveau Arena Porte de la Chapelle accueillera de

Juillet à septembre prochain les épreuves de badminton des Jeux Olympiques et de para badminton et para taekwondo des Jeux Paralympiques de Paris 2024.





   Ces dernières décénies le quartier de La Chapelle a connu une mutation urbanistique profonde. 

   Des bâtiments de logements modernes et de bureaux y ont été construits, organisés autours de jardins publics et accessibles par des voies bordées d’arbres.

   Une modification environnementale sensible, qui s’achève avec les derniers réaménagements de la porte de la Chapelle commencés au début de l’année 2023 et dont le fleuron est La Chapelle Arena, un centre dédié au sport et à la culture de plus de 8 000 places, qui accueillera des épreuves des Jeux olympiques de Paris ces jours prochains. 




Le dernier calvaire de Paris.



   Mais si le territoire de La Chapelle a bel et bien disparu des cadastres, il nous reste néanmoins quelques vestiges qui nous rattachent à la commune de jadis.


   

   La Croix de l'Évangile


   Cette croix de chemin ou calvaire, est la dernière visible à Paris.

   Elle est située à la jonction de deux chemins devenus, l'un la rue de l'Évangile, l'autre la rue d'Aubervilliers.

   Son histoire remonte au XVIe siècle, en 1540, à l’époque où une grande plaine s’étendait entre les villages de Saint-Denis, La Chapelle et La Villette, qui étaient alors à l’extérieur des remparts de la ville de Paris. 

   C’était à l’époque, un lieu de vénération important. 

   Chaque année, une grande procession effectuait un trajet triangulaire entre Saint-Denis, la croix de l’Évangile et La Villette. 

   De la totalité des croix parisiennes détruites à la Révolution, seule celle de l’Évangile fut reconstruite en 1860 à son emplacement originel, au bout de la rue de l'Évangile, où les gazomètres de l’époque ont laissé la place à la zone d'activités Cap 18, qui est aujourd'hui la dernière zone Industrielle située dans Paris intra-muros.




Le dernier Christ des rues et des carrefours.




Une plaque gravée au pied de la croix nous raconte son histoire.




Le calvaire tel qu'on pouvait le voir en 1924, derrière sa grille et avec le gazomètre en arrière-plan.




Une fois sorti du piège autoroutier de la Porte de la Chapelle et après avoir évité le périphérique, on y accède, sur la droite, en pénétrant sur le territoire de Saint-Denis. C'est actuellement, pour cause de sécurité, l'unique cimetière parisien où il faut sonner à la porte pour pouvoir y entrer !




   Le cimetière parisien de La Chapelle 


   Devenu l’un des six cimetières parisiens extra muros, c’est le dernier cimetière de l'ancienne commune de La Chapelle.

   Ouvert le 12 juin 1850, c’est là que se trouvent les tombes de la plupart des principales familles

De La Chapelle.

   On y accède au 38, avenue du Président-Wilson à Saint-Denis.

   D'une superficie de plus de 2 hectares, son plan dessine un quadrilatère presque régulier, découpé en quatre secteurs identiques par deux allées perpendiculaires, appelées allée principale, dans l'axe de l'entrée, et allée centrale, et qui se rencontrent sur une placette ornée d'une grande croix de fonte.

   Il est planté de près de trois cents arbres, tilleuls, érables, marronniers et sophoras, le long des allées intérieures et extérieures qui sont nommées allées du Nord, de l'Est, du Midi et de l'Ouest. 

   La sépulture de la famille Bariot (13e div.), avec sa belle pleureuse en bronze, est la tombe la plus remarquable de cette nécropole, qui abritent plus de 3 300 concessions.



Dès la porte franchie, on découvre alors une superbe allée bordée d'arbres. Est-ce l'entrée d'un domaine abandonné, en pleine zone industrielle ?





Mais non, c'est bien un cimetière parisien dont la majestueuse entrée n'est pas sans évoquer celle du Père-Lachaise. Entrons voir !




Surprise, pas un humains mais seulement des chats pour nous accueillir et que visiblement l'on dérange...





Une autre croix, sans Christ, au centre du cimetière.




Un vaste parc vide de plus de deux hectares s'offre ici en toute quiétude au visiteur !




Parmi les vieilles tombes abandonnées...



D'autres, plus récentes témoignent que le cimetière est toujours en activité.




Justifiant les larmes éternelles de la belle pleureuse de La Chapelle !



©Texte et photos : Jacques Barozzi.



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