"Et je m'en vais

Au vent mauvais

Qui m'emporte

Deçà, delà,

Pareil à la

Feuille morte."

Chanson d'automne - Paul Verlaine 




LE CIMETIERE DES BATIGNOLLES


Entrée principale : 8, rue Saint-Just. 

17e arrondissement.

Métro : Porte-de-Clichy

01 53 06 38 68



 Avec une superficie égale à celle du cimetière de Montmartre, le cimetière des Batignolles, qui a ouvert ses portes le 22 août 1833, est la quatrième nécropole intramuros de la capitale. A l'origine il ne mesurait guère plus de 10 ares et s'étendait sur le territoire de Clichy. Il avait été crée pour l'inhumation des habitants de la toute nouvelle commune des Batignolles-Monceaux, rendue indépendante de Clichy par une ordonnance royale du 10 février 1830. Bien vite, le cimetière se révéla trop petit. En 1847, un premier agrandissement, du côté des fortifications construites deux ans plus tôt, permit de porter sa surface à prés de 4 hectares. Annexé à Paris en 1860, il subira, vingt-trois ans plus tard, un second accroissement d'environ 7 hectares. C'est de cette époque que date l'entrée actuelle. Depuis, la nécropole est restée pratiquement inchangée, hormis la construction du périphérique qui la surplombe en partie depuis 1969.

 Aujourdíhui, avec ses 15 000 sépultures, le cimetière des Batignolles, qui est doté d'un funérarium à son extrémité nord, est aussi un bel espace vert d'environ 11 hectares, ombragé par plus de 800 arbres, essentiellement des marronniers, auxquels s'ajoutent une centaine d'érables et quelques frênes, sophoras et platanes.



Ancien plan du cimetière des Batignolles.

plan actuel du cimetière



Ses sépultures


 Au fil de la promenade, le visiteur découvrira quelques riches tombeaux et des sculptures intéressantes, comme le groupe en marbre sur la tombe de la cantatrice Jane Margyl (1re div.), sculpté par François Sicard (1862-1934), auteur du Monument de la Révolution au Panthéon ; le buste en bronze du professeur de chant catalan Lorenzo Pagans (6e div.), par Ferdinand Leenhoff (1841-1914) ; la statue de femme, signée Clotaire Champy (1887-1960), sur la tombe du peintre Louis Soulié (9e div.) et la Pleureuse assise, en pierre rose, du statuaire Ernest-Aquilas Christophe (1827-1892), sur sa propre sépulture (13e div.).


Tombe de Jane Margyl (1er division).



Ses gloires


6e DIVISION

- Joseph Péladan (1858-1918)

Dit "le Sâr Péladan", ésotériste et fondateur d'un ordre rosicrucien catholique, auteur d'une "Èthopée" : La Décadence latine, en 19 volumes.





7e DIVISION

- Blaise Cendrars (1887-1961)

Romancier (Moravagine), poète (Pâques à New York) et grand bourlingueur, il influença Apollinaire et les surréalistes.





9e DIVISION

- Eric Losfeld (1922-1979)

Editeur, notamment, du célèbre roman érotique Emmanuelle. Sa pierre tombale proclame : "tout ce qu'il éditait avait le souffle de la liberté."


10e DIVISION

- Pierre Dreyfus (1907-1994) 

Industriel. Patron de Renault de 1955 à 1975, il contribua aux succès de la fameuse 4L. Socialiste, il fut nommé ministre de l'Industrie du gouvernement Mauroy, entre 1981 et 1982.





11e DIVISION

- Paul Verlaine (1844-1896)

Le poète de La Bonne Chanson et de Parallèlement, a reposé pendant près d'un siècle dans la 20e division. A l'automne 1989, sa tombe empoussiérée sous le périphérique a été transportée dans la 11e division. Entièrement nettoyée, elle est désormais aisément localisable, en première ligne du rond-point central.




Du côté de la 13e division.



15e DIVISION

- Gaston Calmette (1858-1914)

L'ancien directeur du Figaro qui s'en était pris àJoseph Caillaux, alors ministre des Finances, fut assassiné par Madame Caillaux. Sa haute sépulture touche presque le périphérique.


16e DIVISION

- Léon Dierx (1838-1912)

Poète, ami de Leconte de Lisle, réunionnais comme lui, il est l'auteur des Lèvres closes, recueil qui traduit une sensibilité plus proche des symbolistes que des parnassiens dont il faisait partie.


17e DIVISION

- Jean L'Herminier (1902-1953)

Officier de marine, qui parvint lors du sabotage de la flotte à Toulon à rallier Alger en novembre 1942.


25e DIVISION

- André Barsacq (1909-1973)

Décorateur et metteur en scène de théâtre et d'opéra, originaire de Crimée, il succéda en 1940 à Charles Dullin comme directeur de l'Atelier.

- Féodor Chaliapine (1873-1938)

Créateur du rôle de Boris Godounov, un des plus grands interprètes lyriques de son temps. Précisons toutefois que sa dépouille a été ramenée à Moscou le 26 octobre 1984.

- Jacques Debronckart (1934-1983) 

Chanteur, il se produisit à l'Ecluse et à Bobino. Il fut l'accompagnateur de Boby Lapointe, de Pia Colombo et de Maurice Fanon, et composa des chansons pour Gribouille ou Isabelle Aubret.



Le cénotaphe de Feodor Chaliapine.



26e DIVISION

- Edouard Vuillard (1868-1940)

Peintre de scènes intimistes, de scènes de rue, membre du groupe des nabis.

- Jean Giraudy (1904-2001) 

Publicitaire, il inventa le concept de "publicité routière", grâce aux incontournables panneaux d'affichage éponymes, implantés sur les murs des villes et le long des routes françaises.


27e DIVISION

- Geneviève Tabouis (1892-1985) 

Chroniqueuse sur RTL et journaliste de presse écrite, elle était la nièce de l'ambassadeur Jules Cambon et l'amie d'Eleanor Roosevelt. Grâce à son talent et à ses relations, elle jouissait d'une notoriété internationale et resta en activité jusqu'à sa mort.


29e DIVISION

- Fernand Charpin (1887-1944) 

Acteur dévolu aux seconds rôles, il reste l'inoubliable maître Panisse de la trilogie des films de Marcel Pagnol : César, Marius, Fanny.





31e DIVISION

- André Breton (1896-1966)

L'auteur du Manifeste du surréalisme et de Nadja est inhumé sous une sobre dalle de pierre, sur laquelle on peut lire : "Je cherche l'or du temps".

- Benjamin Péret (1899-1959)

Son ardent compagnon surréaliste, auteur du Grand jeu, repose quelques tombes plus loin, sur la même ligne.


32e DIVISION

- Joseph Darnand (1897-1945)

Ancien combattant et homme politique d'extrême droite, il rallia le maréchal Pétain en juin 1940. Nommé à la tête de la Milice pendant l'Occupation allemande, il créa les tribunaux d'exception et s'illustra avec zèle contre la Résistance. Arrêté par les Alliés en Italie, il fut condamné à mort et fusillé.

- Claire Motte (1937-1986)

Danseuse étoile, aussi divine dans le répertoire classique que dans le répertoire moderne.

- Ray Ventura (1908-1979)

Musicien, passionné de jazz, à la tête de son orchestre The Collegians, il 

insuffla une certaine insouciance à la France des années 1930 et 1940 avec ses célèbres refrains : Tout va très bien Madame la marquise, Tiens, Tiens, Tiens, Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ou encore Ça vaut mieux que d'attraper la scarlatine. Oncle de Sacha Distel, il lui permit de faire ses débuts dans son orchestre en tant que guitariste.




par Jacky Barozzi 12 septembre 2025
Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
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Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
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Séance d'échauffement à la musique des tam tam africains de la sportive Vita au bois de Vincennes. La déesse du stade S’il ne vente, pleut, neige ou grêle, Chedly ou moi menons quotidiennement Vita au bois de Vincennes. Là, sur la large prairie jouxtant le temple bouddhiste du lac Daumesnil, elle peut se dépenser à loisir et en toute liberté durant une bonne heure ou deux. Lieu de rendez-vous des proches résidents à chien de Paris, Charenton, Saint-Moritz ou Saint-Mandé, elle y rencontre les principaux candidats susceptibles d’entrer en compétition avec elle. N’hésitant pas à aller aboyer crânement sous le nez des plus grands et des plus costauds canidés de l’assemblée et les encourager à lui courir après. Lorsqu’à la suite de quelques brefs départs et retours d’excitation et d’échauffement, l’un ou l’autre des partenaires putatifs de Vita se décide enfin à la pourchasser, on assiste alors à un double départ en trombe pour de grandes courses circulaires endiablées à travers tout le vaste espace verdoyant et herbeux environnant. Enivrée par sa propre vitesse, il lui arrive parfois de mal contrôler ses virages et de se renverser sur le dos, les quatre pattes en l’air. L’occasion pour le poursuivant d’en profiter pour la plaquer au sol et où la course à pattes se transforme en une lutte au corps à corps, déloyale et déséquilibrée. C’est alors que, ses longues jambes aux cuisses musculeuses ne lui servant plus à rien, Vita gigotant en tous sens, n’hésite pas à montrer au molosse qui la surplombe dangereusement l’entièreté de son appareillage dentaire. En appelant désespérément à l’aide l’un ou l’autre de ses deux accompagnateurs humains dont elle semble fort opportunément se ressouvenir de l'existence.
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Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…