
« En boucle » de Junta Yamaguchi, avec Riko Fujitani, Manami Honjô, Gôta Ishida et Yoshimasa Kondo.
Qui n’a rêvé de suspendre le temps en vivant des moments de bonheur parfait ou de revenir en arrière afin de pouvoir rectifier le tir lorsque l’on se retrouve dans une impasse ?
Le problème à l’auberge Fujiya, située dans un site sacré japonais, au coeur de montagnes enneigées, c’est que « l’éternel retour du même » (le concept nietzschéen, qui l’a proprement rendu fou !), se répète indéfiniment toutes les… deux minutes.
Un peu court pour réécrire des histoires de vie et aboutir à un film, direz-vous !
Une fois ce principe exposé, leș employés et les clients piégés en boucle ne vont-ils pas finir par nous lasser ?
Non, ça fonctionne plutôt bien.
Car ici l’éternel retour du même tourne vite au Boléro de Maurice Ravel : le motif spatio-temporel, apparemment identique, se développe et évolue grâce aux personnages, non pas vraiment en quête d’un scénariste, mais interagissant durant les courts laps de temps qui leurs sont impartis pour prendre en main leurs destins.
Donnant ainsi à ce film, plus loufoque que science-fictionnesque (une sombre histoire de machine à remonter le temps tombée en panne pour cause de gel), les allures d’un vaudeville virevoltant, endiablé et rythmé évoquant les comédies de Georges Feydeau.
Là où l’on craignait de s’ennuyer on rit…
https://www.youtube.com/watch?v=P371TRLTpx0


