6e arrondissement 


Théâtre national de l’Odéon - Théâtre de l'Europe

Place de l’Odéon

Tél. : 01 44 85 40 00

Métro : Odéon
RER : Luxembourg


   Destiné à abriter à l’origine la troupe des Comédiens ordinaires du Roi, précédemment installés dans la salle de la rue des Fossés Saint-Germain (actuelle rue de l’Ancienne-Comédie), les travaux du « théâtre-monument » de l’Odéon, débutèrent en octobre 1780. 

   Inscrit au cœur d’un vaste projet d’urbanisme, il a été aménagé sur les terrains de l'hôtel de Condé, selon les plans des architectes Marie-Joseph Peyre et Charles de Wailly. Tout comme la place demi-circulaire qui lui fait face et sur laquelle débouchent en éventail les rues percées à la même époque ainsi que les quatre immeubles à façade concave.

   De style néo-classique, le nouveau théâtre, précédé d’un élégant portique à colonnes doriques et entièrement ceinturé d’une galerie d’arcades en plein cintre, fut inauguré le 9 avril 1782 par Marie-Antoinette. 

   A cette occasion, les comédiens français donnèrent une représentation d’Iphigénie de Racine, mais c’est avec Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, que le théâtre connut son plus beau triomphe le 27 avril 1784.

   Une « folle journée », suivie de bien d’autres dans l’histoire particulièrement mouvementé de ce temple de l’art dramatique, qui fut rebaptisé quatre fois et deux fois incendié.




   Fermé une première fois à la Révolution, pour cause de tendance monarchiste de sa troupe, le Théâtre-Français, devenu entre temps Théâtre de la Nation, dut attendre le Directoire pour ouvrir à nouveau ses portes, mais cette fois sous sa nouvelle appellation de Théâtre de l'Odéon. 

   Ravagé par un incendie le 18 mars 1799, il fut restauré par l’architecte Chalgrin et put rouvrir seulement en juin 1808, sous l’appellation éphémère de théâtre de l’Impératrice. 

   Ravagé par un second incendie en 1818, le théâtre, qui avait retrouvé son nom d’Odéon, fut remis en état sur les conseils de David et décoré par Daguerre. On jugea alors plus prudent d’y aménager un rideau de fer. 

   Au XIXe siècle, pas moins d’une trentaine de directeurs présidèrent à sa destinée ! 

   Parmi ceux-ci, les plus marquants furent incontestablement Harel, dans la première moitié du siècle, qui, avec sa femme, la plantureuse mademoiselle George, introduisirent à l’Odéon des œuvres du répertoire romantique, tels Le maréchal d’Acre de Vigny ou La nuit vénitienne d’Alfred de Musset, et, plus tard, Paul Porel et son épouse Réjane, qui y firent jouer des pièces relevant du courant naturaliste, tel Germinie Lacerteux des frères Goncourt. Mais c’est avec la reprise de L’Arlésienne de Daudet et Bizet, qu’au cours de la saison 1884-1885, toujours sous le règne de Porel, l’Odéon renoua avec le succès. 





   Au début du XXe siècle, Antoine, le fondateur du théâtre libre, placé à la tête de l’Odéon de 1906 à 1914, modernisa la salle et, en alternance avec les grands classiques « dépoussiérés », y présenta des œuvres de jeunes auteurs, notamment celles des unanimistes Jules Romains et Georges Duhamel. 

   Firmin Gémier, qui lui succéda en 1921, poursuivit la politique de modernisation du bâtiment et s’y illustra à travers sa brillante interprétation du rôle de Shylock dans Le Marchand de Venise.

   Avec l’arrivée de la compagnie Renaud-Barrault, en 1959, le théâtre de l’Odéon, éternelle rivale de la Comédie-Française, connut à nouveau des moments agités. Notamment lors de la création en avril 1966 des Paravents de Jean Genet, mis en scène par Roger Blin, pièce qui provoqua alors un mémorable scandale au sortir de la guerre d’Algérie. André Malraux, le ministre de tutelle, maintint toutefois le directeur à son poste, juste le temps pour ce dernier de faire du Petit-Odéon un « laboratoire de création d’œuvres nouvelles ». Car, lorsqu’en Mai 68, l'Odéon se retrouva tout entier placé au cœur de la contestation estudiantine, Jean-Louis Barrault fut promptement remercié.





   Rebaptisé par la suite Théâtre de l’Europe, le théâtre de l’Odéon connut encore quelques temps forts, notamment avec Arlecchino servitore di due padroni (1977) puis La Trilogie de la Villégiature (1978), tous deux montés par Giorgio Strehler et la troupe du Piccolo Teatro di Milano, ou bien avec la découverte dans la salle du Petit-Odéon d’un tout jeune auteur, Bernard Marie Koltès, et de son violent et poétique monologue La nuit juste avant les forêts, mis en scène par Jean-Luc Bouté et joué par Richard Fontana (1979), et auquel l’auteur de ces lignes a eu le bonheur d’assister !

   Se sont depuis lors succédé à sa direction le metteur en scène catalan Lluis Pasqual (1990-1996), puis Georges Lavaudant (1996-2007), Olivier Py (2007-2012), Luc Bondy (de mars 2012 à son décès en novembre 2015), et Stéphane Braunschweig (depuis janvier 2016).


par Jacky Barozzi 16 octobre 2025
Les impressions d'automne de Vita Née dans le Var le 26 septembre 2024, Vita s'est installée à son domicile parisien de la Porte Dorée (12e arr.) l'hiver suivant. Depuis, elle se livre à de longues promenades sportives dans le bois de Vincennes voisin, où elle jouit de pas moins de mille hectares de forêt ! Après le printemps et l'été, elle découvre, toujours avec autant de plaisir et d'étonnement son domaine à l'automne...
par Jacky Barozzi 10 octobre 2025
Le cimetière des gloires nationales Le 9 octobre, Robert Badinter, ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, a fait son entrée au Panthéon. Sinon son corps, du moins son cercueil. Sa dépouille, quant à elle, demeure dans le carré juif du cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine), afin que son épouse, Élisabeth Badinter, puisse le rejoindre le moment venu. En guise de corps, cinq objets ont été déposés dans le cercueil : sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres : Choses Vues de Victor Hugo, Condorcet : Un intellectuel en politique , ouvrage écrit en commun avec Élisabeth Badinter et Idiss , son livre écrit en hommage à sa grand-mère. Quand le corps n’est pas là, la « panthéonisation », plus symbolique que réelle, ne perd t-elle pas en grande partie son sens ? D’autant plus que ce n’est pas la première fois que l’on assiste à une entrée au Panthéon sans corps. Construit au XVIIIe siècle par décision de Louis XV en tant qu'église dédiée à sainte Geneviève et destinée à abriter les reliques de la sainte, le Panthéon fut transformé au début de la Révolution française (1789-1799) en un monument funéraire en l'honneur des grands personnages de l'histoire contemporaine, pour accueillir en premier lieu la dépouille du comte Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, mort en 1791 (il en sera retiré quelques mois plus tard à la suite de la découverte de sa correspondance secrète avec le Roi). D’autres personnalités, à peine admises, en ont également été retirées par la suite, tels Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre et Jean-Paul Marat. Seuls deux illustres écrivains traverseront la période révolutionnaire : François Marie Arouet dit Voltaire entré au Panthéon en 1791, ainsi que Jean-Jacques Rousseau entré en 1794.
par Jacky Barozzi 15 septembre 2025
L’INNOCENTE Il y a des moments où Vita, parfaitement éveillée, reste sagement assise sur le canapé du salon, guettant de haut nos moindres faits et gestes. Elle habituellement si vive, toujours dans nos jambes à nous suivre dans toutes les pièces ou a nous apporter l’un de ses jouets favoris. C’est alors que l’on s’inquiète : « Qu’est-ce que tu as encore fait », lui demande t-on alors d’un ton ferme ? « Moi », semble t-elle répondre, d’un air innocent et comme surprise par notre question !!! Bon, pour cette fois-ci, c’est apparemment vrai, ainsi que nous avons pu le constater après une inspection minutieuse des moindres recoins de la maison…
par Jacky Barozzi 12 septembre 2025
Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
par Jacky Barozzi 2 septembre 2025
Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
par Jacky Barozzi 17 août 2025
A l’occasion des actuels travaux de réaménagement de la place Félix-Éboué (12e arr.) ont été mis au jour d’anciens rails de l’avenue Daumesnil. D’émouvants vestiges « archéologiques » qui datent de l’époque où la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne) gérait les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941.
par Jacky Barozzi 15 août 2025
Vita en été Née en septembre 2024, Vita découvre les plaisirs de la sieste, au centre du lit de ses deux humains adorés, dans la chambre fraîche aux volets clos...
par Jacky Barozzi 10 juillet 2025
Les jardinières de l’Hôtel de Ville Une nouvelle « forêt urbaine » a été aménagée et ouverte au public sur le parvis de la Mairie de Paris. Une forêt, croyez-vous ? « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » disait déjà Albert Camus. Disons, qu'ici, tout au plus, il s'agit de deux charmants bosquets ! Beaux et inattendus comme un double décor de cinéma, plus artificiel que naturel toutefois. Ces bosquets ont été créés en lisière de la Seine et de la rue de Rivoli, sur un peu plus du quart de la surface totale d’environ 9000m2 de l’ancienne place dont la partie centrale est restée quant à elle inchangée. Entièrement dallée de granit avec, en son centre, la représentation de la nef, emblème de Paris, celle-ci avait été réaménagée en 1982, à l’occasion du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville.
par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...