Grande et petite histoire du Festival de Cannes


C’est reparti pour un tour ! Depuis près de quatre-vingts ans, le petit monde du cinéma se retrouve régulièrement au Festival de Cannes. Un rendez-vous incontournable, auquel, mondovision oblige, nul habitant de la planète n’est tenu d’échapper. Témoignage d’un ancien Cannois des années soixante et soixante-dix.


   Né à Cannes en 1952, j’ai pris très tôt l’habitude d’aller au cinéma tout seul.

   Dès ma onzième année, mon argent de poche honnêtement gagné en travaillant le dimanche matin chez l’une de mes tantes au marché Forville, je me rendais dans l’après-midi dans l’une les salles de la rue d'Antibes.

   Selon le titre du film ou le nom des acteurs, j’allais soit au Vox, soit à l'Olympia, soit au Star ou l’une quelconque de ces nombreuses salles dont j'ai depuis oublié le nom. 

   Peu m'importait si le film avait déjà commencé.

   À l’époque, les films étaient permanents et je les visionnais, en général, au moins deux fois d'affilée. 

   C'était fascinant de constater qu'à la deuxième vision, on découvrait toujours des images et on comprenait encore des choses que l'on n'avait pas vues ou auxquelles on n’avait pas pensé à la première vision ! 

   Là, au milieu des demis dieux, splendides géants de celluloïd joliment coloriés, je commencerai à les apercevoir, en chair et en os, et même à leur demander des autographes, durant la période du Festival de Cannes.




L'ancien Palais des Festivals à la fin des années 1960.



   Je me souviens de Sophia Loren se promenant sur la Croisette entourée d’une nuée de photographes, d’avoir croisé Michèle Morgan au détour d’une rue, d’avoir lu que le Cléopâtre, avec Liz Taylor et Richard Burton, avait été, le film le plus cher de toute l’histoire du cinéma. 

   Je me souviens aussi de l’apparition des premières pin-up…

   Désormais, au joli mois de mai, je parvenais à m’introduire, par une porte dérobée, dans l’ancien Palais des Festivals, situé alors au centre de la Croisette. 

   Séchant les cours, j’y découvris l’essentiel des films en complétion, telles les oeuvres du cinéma italien, alors à son apogée : Fellini, Antonioni, Visconti ou Pasolini. 

   Je me souviens encore du trouble que me causa Terence Stamp dans Teorema

C’est là que je vis également Cris et chuchotements de Bergman ou encore India Song de Marguerite Duras. 

   Tandis que dans les sections parallèles, je découvrais le « nouveau cinéma allemand » : Fassbinder, Herzog, Wenders et les premiers longs métrages de Lars Von Trier ou encore les premiers films X suédois… 




Brigitte Bardot, 1953.



Le plus grand festival cinématographique du monde



   La première manifestation du Festival de Cannes avait été programmée pour le 1er septembre 1939, afin de contrer l'influence de la Mostra de Venise, créée en 1932 et tombée entre les mains des fascistes italiens.

   Le projet ne put aboutir cependant en raison de la déclaration de guerre.

   Ce n’est seulement qu’à l’automne 1946 (du 20 septembre au 5 octobre) qu’eut lieu la première édition du Festival de Cannes (appelé Festival international du film de 1946 à 2002).

   L’année suivante, le Palais des Festivals fut hâtivement construit pour accueillir l'édition de 1947.

   Depuis 1951, le Festival a lieu durant le printemps.

   Et devint, dès lors, le plus grand événement du cinéma mondial.

   L’ancien Palais se révélant bien vite trop étroit, il a été remplacé par l’actuel Palais des Festivals et des Congrès, inauguré en 1982 sur le site de l’ancien Casino municipal, à l’entrée de la Croisette.

   Un imposant bâtiment, oeuvre des architectes Burnett et Druet, surnommé « le Bunker ».

   C’est là que se déploie son légendaire tapis rouge et que se tient désormais la traditionnelle montée des marches.




Sharon stone, 2021.




par Jacky Barozzi 16 octobre 2025
Les impressions d'automne de Vita Née dans le Var le 26 septembre 2024, Vita s'est installée à son domicile parisien de la Porte Dorée (12e arr.) l'hiver suivant. Depuis, elle se livre à de longues promenades sportives dans le bois de Vincennes voisin, où elle jouit de pas moins de mille hectares de forêt ! Après le printemps et l'été, elle découvre, toujours avec autant de plaisir et d'étonnement son domaine à l'automne...
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Le cimetière des gloires nationales Le 9 octobre, Robert Badinter, ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, a fait son entrée au Panthéon. Sinon son corps, du moins son cercueil. Sa dépouille, quant à elle, demeure dans le carré juif du cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine), afin que son épouse, Élisabeth Badinter, puisse le rejoindre le moment venu. En guise de corps, cinq objets ont été déposés dans le cercueil : sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres : Choses Vues de Victor Hugo, Condorcet : Un intellectuel en politique , ouvrage écrit en commun avec Élisabeth Badinter et Idiss , son livre écrit en hommage à sa grand-mère. Quand le corps n’est pas là, la « panthéonisation », plus symbolique que réelle, ne perd t-elle pas en grande partie son sens ? D’autant plus que ce n’est pas la première fois que l’on assiste à une entrée au Panthéon sans corps. Construit au XVIIIe siècle par décision de Louis XV en tant qu'église dédiée à sainte Geneviève et destinée à abriter les reliques de la sainte, le Panthéon fut transformé au début de la Révolution française (1789-1799) en un monument funéraire en l'honneur des grands personnages de l'histoire contemporaine, pour accueillir en premier lieu la dépouille du comte Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, mort en 1791 (il en sera retiré quelques mois plus tard à la suite de la découverte de sa correspondance secrète avec le Roi). D’autres personnalités, à peine admises, en ont également été retirées par la suite, tels Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre et Jean-Paul Marat. Seuls deux illustres écrivains traverseront la période révolutionnaire : François Marie Arouet dit Voltaire entré au Panthéon en 1791, ainsi que Jean-Jacques Rousseau entré en 1794.
par Jacky Barozzi 15 septembre 2025
L’INNOCENTE Il y a des moments où Vita, parfaitement éveillée, reste sagement assise sur le canapé du salon, guettant de haut nos moindres faits et gestes. Elle habituellement si vive, toujours dans nos jambes à nous suivre dans toutes les pièces ou a nous apporter l’un de ses jouets favoris. C’est alors que l’on s’inquiète : « Qu’est-ce que tu as encore fait », lui demande t-on alors d’un ton ferme ? « Moi », semble t-elle répondre, d’un air innocent et comme surprise par notre question !!! Bon, pour cette fois-ci, c’est apparemment vrai, ainsi que nous avons pu le constater après une inspection minutieuse des moindres recoins de la maison…
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Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
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Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
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A l’occasion des actuels travaux de réaménagement de la place Félix-Éboué (12e arr.) ont été mis au jour d’anciens rails de l’avenue Daumesnil. D’émouvants vestiges « archéologiques » qui datent de l’époque où la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne) gérait les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941.
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