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5e arrondissement


Fontaine Saint-Julien-le-Pauvre

Square René-Viviani, quai de Montebello

Métro : Maubert-Mutualité ou Saint-Michel 


Le square René-Viviani a été aménagé sous le Second Empire, au voisinage de l’église Saint-Julien-le-Pauvre, sur les terrains désaffectés de l’annexe de l’Hôtel-Dieu.

On peut y voir une antique borne-fontaine en pierre, qui s’est enrichie, en 1995, d’une nouvelle fontaine due au sculpteur Georges Jeanclos. 

Pour cet édifice en bronze, d’où l’eau s’écoule par la bouche de trois têtes de cerfs, l’artiste contemporain s’est librement inspiré de la légende dorée de saint Julien le Pauvre, dit aussi l’Hospitalier, telle que l’a popularisée Gustave Flaubert dans l’un de ses célèbres Trois contes

« Les trois groupes situés aux angles de la fontaine sont là pour exprimer l’action de soutenir et porter le corps de l’autre, dans un acte d’amour, de tendresse et de compassion », déclare le sculpteur, ajoutant que : «Les couples qui s’élèvent au-dessus d’eux, sont leurs enfants, qui s’avancent vers un monde meilleur. » 

A ne pas manquer, au fond du jardin, le plus vieil arbre de Paris, un robinier planté au début du XVIIe siècle par le botaniste Jean Robin. 


Fontaine Octave-Gréard

Square Paul-Painlevé, rue des Ecoles

Métro : Saint-Michel ou RER : Cluny-La Sorbonne


Dans le square aménagé devant l’entrée du musée de Cluny, face à la copie de la Louve romaine, offerte en 1962 par la ville de Rome à la ville de Paris (les deux villes sont liées par un jumelage exclusif depuis 1956), se trouve la fontaine élevée à la mémoire d’Octave Gréard en 1909. 

Ce monument commémoratif, dessiné par Henri Paul Nénot dans le style néo-classique, et sculpté par Jules Chaplain, présente, sous un grand arc en plein cintre évidé, le buste d’Octave Gréard, qui fut recteur de l’Académie de Paris et membre de l’Académie française. 

Dans le bas relief, sous le buste, une institutrice assise tenant un livre ouvert sur ses genoux regarde l’illustre personnage auquel un jeune élève tend un bouquet de roses. 

Sous l’autorité de Jules Ferry, Octave Gréard mit en effet en oeuvre plusieurs réformes scolaires et universitaires, créant notamment des lycées pour les jeunes filles et organisant l'enseignement primaire en cours (préparatoires, élémentaires, moyens) au détriment de la classe unique. 

Ici, les multiples congélations sculptées sur les deux pilastres, les vases ornant les chapiteaux et les piédroits dans le bassin circulaire rappellent, plus sûrement que les deux arides tuyaux placés à sa base, que ce monument est avant tout une fontaine !



Fontaine Childebert

Square Paul-Langevin, angle rue des Ecoles, rue Monge

Métro : Cardinal Lemoine


Au pied du grand escalier conduisant aux bâtiments de l’ancienne Ecole polytechnique, le square Paul-Langevin présente un beau spécimen de fontaine d’époque Régence. 

Celle-ci avait été édifiée en 1716 à l’angle des rues Childebert et Taranne, à l’emplacement approximatif de l’actuel square Félix-Desruelles. 

Ces deux rues ont disparu lors du percement du boulevard Saint-Germain, en 1866. 

Epargnée par les démolitions, la fontaine fut démontée puis transportée dans le square en 1875. 

Elle avait été construite par Jean Beausire d’après les dessins de Victor-Thierry Dailly, l’architecte officiel des prieurs de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés. 

Malgré quelques éléments décoratifs manquants, elle a conservé tout son charme d’origine. 

On peut toujours y admirer son mascaron en bronze disposé sous une table rectangulaire dans une niche couronnée d’une superbe coquille. 

Celle-ci est protégée par une corniche curviligne ornée de dauphins, reposant sur des consoles délicatement ciselées dans la pierre et d’où deux étranges animaux marins nous fixent de leurs yeux globuleux.


Fontaine Hydrorrhage

Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard

Métro : Gare d’Austerlitz ou Jussieu


Transformé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard constitue désormais une belle promenade, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. 

C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. 

Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. 

Baptisée Hydrorrhage, celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. 

Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! 

Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. 

La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze.  


Fontaine La Bouche de la Vérité

Place Jussieu

Métro : Jussieu


Depuis 1994, la place Jussieu, face à l’entrée principale de la faculté homonyme, est ornée d’une fontaine baptisée La Bouche de la Vérité, œuvre du sculpteur Guy Lartigue. 

Elle est constituée d’un large bassin circulaire, au centre duquel se dresse une monumentale roue en granit gris clair, elle-même creusée au sommet d’un disque plus étroit à travers lequel dansent les gerbes d’eau jaillissant à sa base. 


Fontaine Cuvier

Rue Cuvier, rue Linné

Métro : Jussieu


Le célèbre naturaliste Georges Cuvier, qui enseigna l’anatomie comparée au Muséum d’Histoire naturelle et mourut du choléra, en 1832, au n’°43 de la rue qui porte désormais son nom, fut également honoré à l’époque par une magistrale fontaine. 

Erigée en 1840-1846, à l’angle des rues Cuvier et Linné, par l’architecte Alphonse Vigoureux et les sculpteurs Jean-Jacques Feuchère et René-Jules Pomateau, celle-ci semble servir de bande-annonce à la Ménagerie du jardin des Plantes voisine. 

On peut y voir, en effet, entourant une imposante figure allégorique de L’Histoire naturelle, un aigle, un lion, un crocodile, une otarie, des têtes de loup, un hibou et quantité d’autres animaux amphibies, sur un fond décoratif de plantes aquatiques et de coquillages. 

Pour faire cohabiter ensemble les nombreux représentants de cette ménagerie de pierre, qui déborde des strictes limites de la niche centrale, encadrée elle-même de deux nobles colonnes ioniques cannelées, les artistes animaliers se sont permis quelques fantaisies. 

En infligeant, notamment, une rotation à 90° à la tête du crocodile. 

Notons encore ici, au bas de l’impressionnant socle semi-circulaire, les trois bouches en bronze, à têtes de serpents, harmonieusement mêlées aux homards, poissons et étoiles de mer, crachant leur mince filet d’eau dans le bassin en rotonde qui ceinture cette monumentale fontaine. 


Fontaine du jardin des Plantes

Rue Geoffroy-Saint-Hilaire, rue Cuvier

Métro : Jussieu


Face à la fontaine Cuvier, juste après l’entrée du jardin des Plantes, une autre fontaine décorative, quelque peu envahie par la végétation, accueille les visiteurs. 

Aménagée au Second Empire, elle est constituée d’une muraille percée d’une grande arche au fond de laquelle, au centre de la niche, un mascaron à tête de lion déverse son eau dans un bassin circulaire. 

Mais la pièce maîtresse de cet imposant édifice en pierre de taille, ce sont les deux inquiétants lions en bronze placés juste au-dessus, aux deux extrémités du monument. 

Réalisés en 1857 par le sculpteur animalier Alfred Jacquemart, ces deux félins à la crinière particulièrement majestueuse sont représentés dans des attitudes différentes, très suggestives. 

L’un des lions est couché, et s’apprête à dévorer un bichon tenu captif entre ses griffes, tandis que l’autre, debout, flaire le pied nu d’un être humain, destiné à subir le même sort que le petit animal domestique !


Fontaine du square Robert-Montagne

Place du Puits-de-l’Ermite

Métro : Place Monge


La place du Puits de l’Ermite, ainsi baptisée en souvenir de l’ancien puits creusé à cet emplacement à la fin du XVIe siècle par un maître-tanneur nommé Adam L’Hermite, s’est enrichie, en 1929, d’un square qui honore désormais la mémoire de l’islamologue Robert Montagne (1893-1954). 

A l’extrémité est de ce long et étroit jardin, une élégante fontaine mauresque, dessinée par l’architecte Louis Azema, est venue ajouter une touche exotique supplémentaire à ce site marqué par la présence de la mosquée de Paris. 

La fontaine est constituée d’une vasque en terre-cuite vernissée et d’un bassin de forme octogonale en mosaïque à dominante blanche et bleu turquoise, s’harmonisant délicatement, à la belle saison, à la floraison des arbustes qui lui servent d’écrin. 


Bassins et fontaines de la Mosquée de Paris

1, place du Puits-de-l’Ermite

Métro : Place Monge


Inaugurée en 1926, la mosquée de Paris fut érigée en commémoration des cent mille musulmans morts pour la France en 1914-1918 et pour offrir un lieu de culte aux vingt mille musulmans résidant alors dans la capitale. 

C’est la plus ancienne mosquée de France. 

Elle fut conçue, sur le modèle des mosquées de Fez, par les architectes Robert Fournez, Maurice Mantout et Charles Heubès, selon les plans de Maurice Tranchant de Lunel, qui avait été nommé inspecteur général des Beaux-Arts au Maroc par le maréchal Lyautey. 

Dominée par son minaret carré de 32 mètres de hauteur, bâti conformément aux minarets maghrébins de rite malékite, la mosquée s’ouvre sur la cour d’honneur : un véritable jardin andalou constitué d’une série de bassins et fontaines dont les gerbes d’eau cascadent à travers les massifs réguliers, plantés de rosiers et de cyprès, sur un sol de faïences au ton uniformément turquoise.

A droite de la cour d’honneur, précédant la salle des prières, le Grand Patio se présente sous la forme d’une vaste cour dallée de marbre blanc et encadrée d’un péristyle dont les colonnes jumelées coiffées de tuiles émeraudes rappellent les jardins de l’Alhambra. 

Au centre, une imposante vasque en marbre blanc à jet d’eau, destinée aux ablutions des fidèles, se détache au cœur d’une étoile entourée d’une frise de céramiques multicolores.


Fontaine de la place Saint-Médard

Angle rue Mouffetard, rue Bazeilles

Métro : Censier-Daubenton


Au classement des fontaines par arrondissements, le 5e figure dans le peloton de tête, en quantité sinon en qualité. 

Il n’est pas rare ici, en effet, d’en rencontrer une au détour d’une rue ou sur une place publique, telle celle installée, en 1990, au bas de la rue Mouffetard. 

Réalisée par le sculpteur Guy Lartigue, et située au centre d’un carrefour particulièrement animé du quartier, elle se caractérise surtout par sa très grande sobriété. 

Baptisée Pluie, elle est constituée de deux vasques en métal de forme décroissante et d’un bassin circulaire d’où jaillissent les gerbes d’eau. 

Elle apporte un peu de fraîcheur au proche voisinage de l’église Saint-Médard, dont l’ancien cimetière -à l’emplacement du square actuel- fut le théâtre, de 1727 à 1732, des « miracles des convulsionnaires » (guérisons miraculeuses et crises de dévotion) sur la tombe du diacre François de Pâris. 


Fontaine du Pot-de-Fer

Angle rue Mouffetard, rue du Pot-de-Fer

Métro : Place-Monge


A l’angle des rues Mouffetard et du Pot-de-Fer se dresse une belle fontaine monumentale, datant de 1672. 

Elle serait l’œuvre de l’architecte Michel Noblet, qui fut garde des fontaines de la Ville de 1657 à 1681, mais est parfois attribuée, d’après son dessin, à son illustre confrère Louis le Vau. 

Au début du siècle suivant, Jean Beausire l’aurait quelque peu remaniée.

Elle remplaçait une ancienne fontaine de 1624, alimentée par l’aqueduc d’Arcueil, que Catherine de Médicis, à l’instar de celui des Romains, venait de faire bâtir pour les besoins en eau de son nouveau palais du Luxembourg et de ses fastueux jardins. 

La fontaine se caractérise par son plan en quart de cercle et son appareillage en bossages. 

Elle est percée, sur chacune des rues, d’une grande arcade en plein cintre aérée, dans sa partie supérieure, par une fenêtre à barreaux. 

L’eau s’écoule depuis un modeste tuyau, au bas de l’arcade du côté de la rue Mouffetard, dans une espèce de cabinet à la turque, andis que du côté de la rue du Pot-de-Fer, une porte permet d’entrer à l’intérieur. 

Au sommet de l’angle, on peut encore voir le cartouche où s’inscrivait jadis une dédicace aujourd’hui perdue... 

A noter, juste au-dessus de la corniche saillante, la balustrade pleine où court une série de cinq frises composées de coquilles, de volutes et de fleurs sculptées dans la pierre - ornement en vogue au début du XVIIIe siècle.


Fontaines de la Contrescarpe, de l’Estrapade et Maubert

Place de la Contrescarpe, place de l’Estrapade et place Maubert

Métro : Place Monge ou Cardinal Lemoine


A l’occasion du réaménagement en 1992 de plusieurs places situées à des points stratégiques de l’arrondissement, la municipalité les a dotées, outre de nouvelles plantations, de fontaines en fonte s’inspirant de celles dessinées par Davioud pour les squares de quartier sous le Second Empire. 

Non sans quelques variantes toutefois. 

Ainsi, celle que l’on peut voir au centre de la place de la Contrescarpe est un peu plus rudimentaire que sa voisine de la place de l’Estrapade, qui s’orne, elle, de deux vasques et de quatre masques d’enfants sur le piédouche central. 

Ces masques se retrouvent à l’identique sur la fontaine de la place Maubert qui, comme son homologue de la Contrescarpe, ne possède qu’une vasque. 


Fontaine Lucien-Herr

Place Lucien-Herr

Métro : Censier-Daubenton


Contre le long mur en pierre de la place Lucien-Herr, entre les rues de l’Epée-de-Bois et Pestalozzi, Bernadette Gourrier, une élève de l’école des Beaux-Arts, a imaginé, en 1982, cette singulière fontaine. 

Elle est constituée de quinze pièces en bronze, semblables à des ailes géantes de chauves-souris, dont les méandres drapés laisse courir l’eau, qui se déverse ensuite dans un bassin formant une large rigole au pied du mur. 

Etrange !


Fontaine Sainte-Geneviève

Angle rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, rue Descartes

Métro : Maubert-Mutualité


A l’emplacement d’une fontaine qui datait de 1632, détruite lors des travaux d’aménagement de l’ancienne Ecole polytechnique, la municipalité a installé, en 1864, la fontaine que voici. 

Située sur le terre-plein central, au point de convergence des rues de la Montagne-Sainte-Geneviève et Descartes, cette fontaine sans bassin, en forme d’hémicycle, est composée d’un petit muret en pierre surmonté d’une grille et fermé d’une chaîne. 

Deux piliers décorés d’un médaillon en bronze représentant la nef parisienne en garde l’entrée. 

A l’intérieur, encastrés dans le bas muret, trois mufles de lions en bronze recrachent leurs eaux recyclées dans une grille à même le sol. 

Depuis cet emplacement, on peut apercevoir, à travers les grilles de l’ancienne Ecole polytechnique, au centre de la cour Carrée (qui était, il n’y a pas si longtemps encore, ouverte au public !), la fontaine La Spirale, réalisée en 1986 par l’architecte Denis Sloan et ornée d’une sculpture en bronze de Meret Oppenheim.


Fontaine Capitan

(Ou fontaine des Arènes de Lutèce)

Square Capitan, rue des Arènes

Métro : Place Monge


Le square rend hommage au docteur Capitan, à qui on doit la restauration des arènes de Lutèce, datant de la fin du Ier siècle.

Hélas, la douce Nymphe allongée dans la fontaine en pierre aménagée sous le bel escalier à double volée conduisant aux arènes… a été décapitée.

Elle était apparue en 1924, sous les doigts d’un sculpteur dont on n’a pas conservé la trace. 

Son corps semble toujours bien vivant, encore faudrait-il l’alimenter en eau… en attendant de lui refaire une nouvelle tête, à l’identique ?


Fontaines Laveran

Place Alphonse-Laveran, rue Saint-Jacques

RER B : Port-Royal


Face à la chapelle du Val-de-Grâce, la plus baroque des églises parisiennes, élevée selon les plans de François Mansart à partir de 1645, l’architecte Yves Boiret a placé, trois siècle et demi plus tard, deux fontaines en tous points semblables. 

Installées en 1995, de part et d’autre de la place Alphonse-Laveran, du nom du premier prix Nobel de médecine français, ces fontaines monumentales en pierre se caractérisent principalement par leur grande sobriété de lignes et d’ornementation. 

Depuis un pilier central carré, l’eau y cascade à travers une série de vasques et bassins, semi-circulaires, carrés ou rectangulaires.


Fontaine Pelletier-et-Caventou

(Ou fontaine de la Guérison)

Place Louis-Marin, boulevard Saint-Michel

RER B : Luxembourg


La fontaine Pelletier et Caventou, dite aussi fontaine de la Guérison, rend hommage aux deux savants qui découvrirent la quinine, en 1820. 

Elle est constituée d’un imposant socle rectangulaire en pierre blanche de Bourgogne. 

L’eau s’y écoule depuis deux caducées en bronze, de part et d’autre du monument, surmontés, chacun, d’un médaillon, également en bronze, de ces deux illustres chimistes, « bienfaiteurs de l’humanité », qui enseignèrent à l’Ecole de Pharmacie. 

Au-dessus du socle, la statue en pierre d’une femme couchée, symbolisant la Santé retrouvée, a été réalisée en 1951 par le sculpteur Pierre Poisson.


Fontaines de la Sorbonne

Place de la Sorbonne

RER B : Luxembourg ou Cluny-La Sorbonne


Suite aux travaux de réaménagement de la place de la Sorbonne en 1980, et afin de mieux souligner la perspective de la majestueuse façade de la chapelle Sainte-Ursule-de-la-Sorbonne, où repose la dépouille du cardinal de Richelieu, l’architecte Yves Boiret s’est contenté d’installer ici une série de bassins rectangulaires en pierre, d’où jaillissent un alignement parallèle de gerbes d’eau. 

Dotés d’accueillantes margelles, ces rafraîchissants bassins-fontaines constituent désormais une agréable halte pour les étudiants du Quartier latin et les promeneurs.

Texte et photos : © Jacques Barozzi

par Jacky Barozzi 02 mai, 2024
Adopté par Mimi, le Chartreux de Corine, l'amie de ma petite soeur Marinette, du côté de Flayosc. Séjour dans le Sud, entre Flayosc (Var) et Cannes (Alpes-Maritimes) du 17 au 30 avril 2024.
par Jacky Barozzi 08 avr., 2024
Sandrine, assisse au soleil sur un banc du square Trousseau , au faubourg Saint-Antoine, observait, tout en achevant d’avaler un sandwich, des enfants jouant dans l’aire de jeux, au milieu du grand bac à sable. Une jeune femme blonde d‘une vingtaine d’années et son compagnon, un beur du même âge, accompagnés de leur gamin, se dirigèrent vers le kiosque à musique, au centre du jardin. Là, ils s’installèrent sur les marches. Le père sortit une balle de son sac à dos et la donna au garçon, qui courut rejoindre les autres enfants dans l’aire de jeux voisine du kiosque. Sandrine alluma une cigarette et fuma voluptueusement, les yeux mi-clos, le visage offert aux rayons du soleil. Plongées dans ses rêves, elle fut soudain ramenée à la réalité par la voix d’une jeune femme : – Pourrais-je vous emprunter votre briquet, s’il-vous-plait ? Rouvrant les yeux, Sandrine découvrit la blonde du kiosque. Elle tira un briquet de son sac, posé à côté d’elle sur le banc, et le tendit en souriant à la mère du petit garçon. Sans plus de façon, celle-ci repartit jusqu’au kiosque où elle donna à son tour le briquet à son conjoint. Malgré la distance, Sandrine perçu toute l’action : le jeune homme chauffa une barrette de cannabis et se confectionna un joint, qu’il alluma, avant de rendre le briquet à sa compagne. Celle-ci revint en direction de Sandrine et lui redonna son briquet – Merci beaucoup, dit-elle. – Il n’y a pas de quoi, répondit Sandrine, toujours souriante. 
par Jacky Barozzi 23 mars, 2024
Connaissez-vous, au voisinage du bois de Vincennes, l’hôpital Esquirol de Saint-Maurice ? Un haut-lieu de vie et de mémoire, qui vaut le détour ! Durant douze siècles, Saint-Maurice se dénomma Charenton-Saint-Maurice, jusqu’à ce qu’une ordonnance royale de Louis Philippe, du 25 décembre 1842, lui permit de n’en conserver que sa seule appellation dernière. Officiellement, pour la distinguer de la commune voisine, qui prit le nom de Charenton-le-Pont en 1810. En réalité, c’est parce que les habitants, du fait de la trop grande renommée de l’asile de Charenton, et trouvant qu’ils avaient de plus en plus de mal à marier leurs filles, voulurent, à défaut de se débarrasser de l’asile, en effacer le nom. Voilà pourquoi l’ancien asile de Charenton, devenu l’hôpital Esquirol, ne se trouve pas sur la commune de Charenton, mais sur celle de Saint-Maurice.
par Jacky Barozzi 12 mars, 2024
JARDIN DES PLANTES - 1633 5° arr., place Valhubert, rue Buffon, rue Geoffroy-Saint- Hilaire, rue Cuvier, M° Gare-d’Austerlitz, Jussieu ou Place-Monge C’est en 1614 que Guy de La Brosse, médecin ordinaire de Louis XIII, soumet à Jean Héroard, Premier médecin du roi, son projet de création d’un jardin où l’on cultiverait « toutes sortes d’herbes médicinales ». Il faut dire que les travaux des botanistes du XVI° siècle avaient attiré l’attention sur cette science nouvelle. Après la création du Jardin des plantes de Montpellier, en 1593, qui est le premier fondé en France, Henri IV et Sully songèrent à en établir un semblable à Paris qui possédait seulement un petit jardin de simples planté par l’apothicaire Nicolas Houel pour l’école des Apothicaires de la rue de l’Arbalète. L’édit de fondation du «Jardin royal des plantes médicinales » est promulgué en 1626 mais il reste encore à lui trouver un emplacement ! C’est Guy de La Brosse qui, en 1633, s’occupe de l’acquisition d’un vaste terrain, le clos Coypeau, situé au sud de l’abbaye Saint-Victor. D’une surface représentant environ le quart de sa superficie actuelle (qui est de 24 hectares), le jardin est séparé de la Seine par un entrepôt de bois et bordé de l’autre côté (vers l’actuelle rue Geoffroy-Saint-Hilaire) par des buttes artificielles faites de détritus et de gravats de construction. Guy de La Brosse s’attache immédiatement à aménager cette propriété royale, dont il est nommé intendant en 1635, pour en faire une école de botanique et d’histoire naturelle. L’espace est compartimenté en quatre zones distinctes, séparées par deux allées se coupant à angle droit. L’on y cultive des plantes usuelles, des arbres fruitiers, des arbustes et des plantes aquatiques. Sur les pentes des buttes artificielles qui bornent le jardin, Guy de La Brosse aménage un labyrinthe. En 1636, Vespasien Robin, démonstrateur en botanique, plante le robinier ou faux-acacia à partir d’un rejet dont son père Jean Robin, chargé du Jardin du roi dans l’île de la Cité (emplacement de la place Dauphine), se serait procuré les graines par l’intermédiaire d’un pépiniériste anglais. Le robinier du Jardin des plantes fut longtemps le deuxième plus vieil arbre de Paris, après le robinier du square René-Viviani planté vers 1601 par Jean Robin. Il est aujourd’hui mort et il ne reste qu’un tronc avec des rejets (extrémité ouest de la galerie de botanique) mais celui du square René-Viviani, avec ses 20 mètres de hauteur et ses 4 mètres de circonférence, existe toujours, soutenu par des étais. Dès 1640, le jardin est ouvert au public et, à la mort de son fondateur, l’année suivante, il compte 1 800 plants différents. C’est désormais le « Jardin du roi », développé à partir de 1693 par Fagon, Premier médecin de Louis XIV, puis par le botaniste Tournefort, qui plante l’érable de Crète en 1702 (labyrinthe, côté bibliothèque), et les trois frères de Jussieu qui parcourent le monde à la recherche de nouvelles espèces rares. C’est ainsi que Bernard de Jussieu rapporta d’Angleterre, en 1734, deux cèdres du Liban dont l’un subsiste sur les pentes du grand labyrinthe ; c’est lui aussi qui plantera en 1747 le premier pied de Sophora, qui provenait de Chine (devant la galerie de minéralogie). Entre 1732 et 1739 sont créées les premières serres chaudes françaises, pour abriter des plantes exotiques. Nommé intendant du Jardin du roi en 1739, Georges- Louis de Buffon le restera jusqu’à sa mort, en 1788. Il sut s’entourer des meilleurs savants, parmi lesquels les naturalistes Louis Daubenton (une colonne signale sa tombe près du sommet du labyrinthe) et Jean-Baptiste de Lamarck et le botaniste Antoine-Laurent de Jussieu, neveu des trois frères. Pour le jardin, il s’adjoignit les services d’André Thouin, nommé jardinier en chef en 1764, et pour la construction des bâtiments, ceux de l’architecte Edme Verniquet. C’est sous la direction de Buffon que le Jardin du roi va connaître son plus bel essor. L’intendant y habite, dans la maison dite « de Buffon » située dans l’angle sud-ouest du jardin (actuelle librairie).
par Jacky Barozzi 01 mars, 2024
Fontaine Hydrorrhage Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard (5e arr.) Métro : Gare d’Austerlitz ou Jussieu Transformé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard constitue désormais une belle promenade, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. Baptisée Hydrorrhage , celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze. 
par Jacky Barozzi 29 févr., 2024
La Lutèce gallo-romaine reconstituée. JARDIN DES ARENES DE LUTECE ET SQUARE CAPITAN - 1892 5° arr., rue de Navarre, rue des Arènes, rue Monge, M° Place-Monge La Lutèce gallo-romaine, qui voit se reconstruire l’île de la Cité, se développe sur la rive gauche, à l’abri des inondations. Là, sur les pentes de la montagne Sainte- Geneviève, s’établit une cité à la romaine, de part et d’autre de la voie principale, le cardo, dont on retrouve le tracé dans la rue Saint-Jacques. Un peu à l’écart, adossé au versant oriental de la colline, est construit vers la fin du Ier siècle après J.-C. un édifice, connu sous le nom d’Arènes de Lutèce, qui servait en réalité tout aussi bien pour les jeux du cirque que pour les représentations théâtrales, comme en témoigne la scène qui vient interrompre les gradins sur un côté.
par Jacky Barozzi 25 févr., 2024
I nlassable piéton de Paris, pour lequel les errances dans la capitale furent longtemps le prétexte à ranimer son imaginaire mémoriel, Patrick Modiano serait-il brusquement rattrapé par le principe de réalité ? Dans son dernier roman, « La Danseuse », un récit de moins de cent pages, aux chapitres particulièrement aérés, il nous conte l’histoire d’une danseuse, jamais autrement nommée dans le livre, et de son jeune fils Pierre, rencontrés un demi siècle plus tôt. Situé en grande partie entre la Place Clichy (9e arr.) et la Porte de Champerret (17e arr.), ce court texte est ponctué de plusieurs paragraphes où le présent s’invite comme jamais auparavant dans les romans de notre auteur récemment nobélisé : « Qu’étaient devenus la danseuse et Pierre, et ceux que j’avais croisés à la même époque ? Voilà une question que je me posais souvent depuis près de cinquante ans et qui était restée jusque-là sans réponse. Et, soudain, ce 8 janvier 2023, il me sembla que cela n’avait plus aucune importance. Ni la danseuse ni Pierre n’appartenaient au passé mais dans un présent éternel. » Ici, le narrateur ne reconnait plus le Paris de sa jeunesse et s’y sent désormais étranger. Une ville où les Parisiens ont été remplacés par les touristes et où la nostalgie n’est plus ce qu’elle était. Une ville : « qui avait à ce point changé qu’elle ne m’évoquait plus aucun souvenir. Une ville étrangère. Elle ressemblait à un grand parc d’attraction ou à l’espace « duty-free » d’un aéroport. Beaucoup de monde dans les rues, comme je n’en avais jamais vu auparavant. Les passants marchaient par groupes d’une dizaine de personnes, traînant des valises à roulettes et la plupart portant des sacs à dos. D’où venaient ces centaines de milliers de touristes dont on se demandait s’ils n’étaient pas les seuls, désormais, à peupler les rues de Paris ? » Tandis que le narrateur traverse le boulevard Raspail (Patrick Modiano réside aujourd’hui dans le 6e arr.), il croise un fantôme du passé : « Je reconnus aussitôt Verzini. Et j’éprouvai un brusque malaise, celui d’être en présence de quelqu’un que je croyais mort depuis longtemps. » Après l’avoir accosté, les deux hommes décident de se réfugier dans un café, à l’angle du boulevard et de la rue du Cherche-Midi : « Nous étions assis à une table, l’un en face de l’autre, seuls dans la salle, ce qui m’étonnait. Depuis quelques temps, les cafés et les restaurants étaient bondés. Devant la plupart d’entre eux, il y avait même des files d’attente. » Le narrateur précisant : « Derrière la vitre, je voyais passer les groupes de touristes habituels depuis quelques mois, sac au dos et traînant leurs valises à roulettes. La plupart portaient des shorts, des tee-shirts et des casquettes de toile à visière. Aucun d’entre eux ne pénétrait dans le café où nous étions, comme si celui-ci appartenait encore à un autre temps qui le préservait de cette foule. » Et ajoutant, au moment où le narrateur et Verzini se séparent sur le trottoir : « Dehors, nous étions bousculés par le flot des touristes. Ils avançaient par groupes compacts et vous barraient le chemin. ''Nous reprendrons peut-être un jour notre conversation, me dit-il. C’est si loin, tout ça… Mais j’essaierai quand même de me souvenir…'' Il eut le temps de me faire un signe du bras avant d’être entraîné et de se perdre dans cette armée en déroute qui encombrait le boulevard. » Le narrateur ou Modiano lui-même, avouant, plus loin : « Nous vivions des temps difficiles depuis trois ans, comme je n’en avais jamais connu de ma vie. Et le monde avait changé si vite autour de moi que je m’y sentais un étranger. » Alors, texte testamentaire de notre auteur national, dans un Paris post covidien et de plus en plus airbnbisé ? Seul, l’avenir nous le dira…
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
12e arrondissement Musée des Arts forains 53, avenue des Terroirs de France Tél. : 01 43 40 16 22 Métro : Cour Saint-Émilion http://www.arts-forains.com
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
PARC DES BUTTES-CHAUMONT - 1867 19° arr., rue Manin, rue de Crimée, rue Botzaris, M° Buttes- Chaumont ou Botzaris Entre Belleville et La Villette, la butte de Chaumont, du latin calvus mons ou mont chauve, est de tout temps une colline aride et dénudée dont le sol calcaire interdit toute agriculture. Des moulins apparaissent dès le XVI° siècle sur les hauteurs de Belleville et de La Villette et on en dénombre six à la fin du XVII°sur la butte de Chaumont. A partir du XVIII° siècle, le gypse du sous-sol est exploité pour fournir de la pierre à plâtre destinée à la construction. Cette extraction, qui se fait en souterrain, entraîne des affaissements du terrain et, à la suite d’effondrements meurtriers, l’exploitation souterraine est interdite en 1779. Les carrières à plâtre sont détruites et comblées par éboulement mais l’exploitation va se poursuivre à ciel ouvert, de plus en plus intensive dans le premier tiers du XIX° siècle. En 1851, la carrière dite de l’Amérique, l’une des plus importantes, quasiment épuisée, est fermée. Le site offre à cette époque un aspect véritablement désolé. Aux pieds de la butte, du côté de La Villette, se trouve depuis la fin du XVIII° siècle le plus grand dépotoir d’ordures de la capitale, qui sert aussi pour l’équarrissage des chevaux. La nuit, les anciennes carrières sont le refuge des clochards et des rôdeurs. 
par Jacky Barozzi 18 févr., 2024
PARC FLORAL DE PARIS 1969 12° arr., bois de Vincennes, esplanade Saint-Louis, route de la Pyramide, M° Château-de-Vincennes. Entrée payante Le Parc floral a été inauguré en 1969 à l’occasion des Troisièmes Floralies internationales de Paris. Les deux premières éditions s’étaient tenues en 1959 et 1964 au Centre national des Industries et des Techniques (CNIT) de La Défense et le succès qu’elles avaient remporté avaient conduit les organisateurs à rechercher un emplacement mieux adapté. C’est ainsi que le Conseil de Paris décida en 1966 d’implanter ce nouveau “Parc d’activités culturelles de plein air” dans le bois de Vincennes, sur des terrains qui avaient été occupés par les anciens établissements militaires de la Pyramide et de la Cartoucherie. L’objectif était double : accueillir les Troisièmes Floralies internationales de Paris, qui seraient suivies d’autres expositions temporaires, mais aussi profiter de l’engouement pour l’art floral manifesté par le grand public pour le sensibiliser à l’art contemporain en exposant des œuvres en plein air. 
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