5e arrondissement


Fontaine Saint-Julien-le-Pauvre

Square René-Viviani, quai de Montebello

Métro : Maubert-Mutualité ou Saint-Michel 


Le square René-Viviani a été aménagé sous le Second Empire, au voisinage de l’église Saint-Julien-le-Pauvre, sur les terrains désaffectés de l’annexe de l’Hôtel-Dieu.

On peut y voir une antique borne-fontaine en pierre, qui s’est enrichie, en 1995, d’une nouvelle fontaine due au sculpteur Georges Jeanclos. 

Pour cet édifice en bronze, d’où l’eau s’écoule par la bouche de trois têtes de cerfs, l’artiste contemporain s’est librement inspiré de la légende dorée de saint Julien le Pauvre, dit aussi l’Hospitalier, telle que l’a popularisée Gustave Flaubert dans l’un de ses célèbres Trois contes

« Les trois groupes situés aux angles de la fontaine sont là pour exprimer l’action de soutenir et porter le corps de l’autre, dans un acte d’amour, de tendresse et de compassion », déclare le sculpteur, ajoutant que : «Les couples qui s’élèvent au-dessus d’eux, sont leurs enfants, qui s’avancent vers un monde meilleur. » 

A ne pas manquer, au fond du jardin, le plus vieil arbre de Paris, un robinier planté au début du XVIIe siècle par le botaniste Jean Robin. 


Fontaine Octave-Gréard

Square Paul-Painlevé, rue des Ecoles

Métro : Saint-Michel ou RER : Cluny-La Sorbonne


Dans le square aménagé devant l’entrée du musée de Cluny, face à la copie de la Louve romaine, offerte en 1962 par la ville de Rome à la ville de Paris (les deux villes sont liées par un jumelage exclusif depuis 1956), se trouve la fontaine élevée à la mémoire d’Octave Gréard en 1909. 

Ce monument commémoratif, dessiné par Henri Paul Nénot dans le style néo-classique, et sculpté par Jules Chaplain, présente, sous un grand arc en plein cintre évidé, le buste d’Octave Gréard, qui fut recteur de l’Académie de Paris et membre de l’Académie française. 

Dans le bas relief, sous le buste, une institutrice assise tenant un livre ouvert sur ses genoux regarde l’illustre personnage auquel un jeune élève tend un bouquet de roses. 

Sous l’autorité de Jules Ferry, Octave Gréard mit en effet en oeuvre plusieurs réformes scolaires et universitaires, créant notamment des lycées pour les jeunes filles et organisant l'enseignement primaire en cours (préparatoires, élémentaires, moyens) au détriment de la classe unique. 

Ici, les multiples congélations sculptées sur les deux pilastres, les vases ornant les chapiteaux et les piédroits dans le bassin circulaire rappellent, plus sûrement que les deux arides tuyaux placés à sa base, que ce monument est avant tout une fontaine !



Fontaine Childebert

Square Paul-Langevin, angle rue des Ecoles, rue Monge

Métro : Cardinal Lemoine


Au pied du grand escalier conduisant aux bâtiments de l’ancienne Ecole polytechnique, le square Paul-Langevin présente un beau spécimen de fontaine d’époque Régence. 

Celle-ci avait été édifiée en 1716 à l’angle des rues Childebert et Taranne, à l’emplacement approximatif de l’actuel square Félix-Desruelles. 

Ces deux rues ont disparu lors du percement du boulevard Saint-Germain, en 1866. 

Epargnée par les démolitions, la fontaine fut démontée puis transportée dans le square en 1875. 

Elle avait été construite par Jean Beausire d’après les dessins de Victor-Thierry Dailly, l’architecte officiel des prieurs de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés. 

Malgré quelques éléments décoratifs manquants, elle a conservé tout son charme d’origine. 

On peut toujours y admirer son mascaron en bronze disposé sous une table rectangulaire dans une niche couronnée d’une superbe coquille. 

Celle-ci est protégée par une corniche curviligne ornée de dauphins, reposant sur des consoles délicatement ciselées dans la pierre et d’où deux étranges animaux marins nous fixent de leurs yeux globuleux.


Fontaine Hydrorrhage

Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard

Métro : Gare d’Austerlitz ou Jussieu


Transformé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard constitue désormais une belle promenade, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. 

C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. 

Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. 

Baptisée Hydrorrhage, celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. 

Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! 

Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. 

La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze.  


Fontaine La Bouche de la Vérité

Place Jussieu

Métro : Jussieu


Depuis 1994, la place Jussieu, face à l’entrée principale de la faculté homonyme, est ornée d’une fontaine baptisée La Bouche de la Vérité, œuvre du sculpteur Guy Lartigue. 

Elle est constituée d’un large bassin circulaire, au centre duquel se dresse une monumentale roue en granit gris clair, elle-même creusée au sommet d’un disque plus étroit à travers lequel dansent les gerbes d’eau jaillissant à sa base. 


Fontaine Cuvier

Rue Cuvier, rue Linné

Métro : Jussieu


Le célèbre naturaliste Georges Cuvier, qui enseigna l’anatomie comparée au Muséum d’Histoire naturelle et mourut du choléra, en 1832, au n’°43 de la rue qui porte désormais son nom, fut également honoré à l’époque par une magistrale fontaine. 

Erigée en 1840-1846, à l’angle des rues Cuvier et Linné, par l’architecte Alphonse Vigoureux et les sculpteurs Jean-Jacques Feuchère et René-Jules Pomateau, celle-ci semble servir de bande-annonce à la Ménagerie du jardin des Plantes voisine. 

On peut y voir, en effet, entourant une imposante figure allégorique de L’Histoire naturelle, un aigle, un lion, un crocodile, une otarie, des têtes de loup, un hibou et quantité d’autres animaux amphibies, sur un fond décoratif de plantes aquatiques et de coquillages. 

Pour faire cohabiter ensemble les nombreux représentants de cette ménagerie de pierre, qui déborde des strictes limites de la niche centrale, encadrée elle-même de deux nobles colonnes ioniques cannelées, les artistes animaliers se sont permis quelques fantaisies. 

En infligeant, notamment, une rotation à 90° à la tête du crocodile. 

Notons encore ici, au bas de l’impressionnant socle semi-circulaire, les trois bouches en bronze, à têtes de serpents, harmonieusement mêlées aux homards, poissons et étoiles de mer, crachant leur mince filet d’eau dans le bassin en rotonde qui ceinture cette monumentale fontaine. 


Fontaine du jardin des Plantes

Rue Geoffroy-Saint-Hilaire, rue Cuvier

Métro : Jussieu


Face à la fontaine Cuvier, juste après l’entrée du jardin des Plantes, une autre fontaine décorative, quelque peu envahie par la végétation, accueille les visiteurs. 

Aménagée au Second Empire, elle est constituée d’une muraille percée d’une grande arche au fond de laquelle, au centre de la niche, un mascaron à tête de lion déverse son eau dans un bassin circulaire. 

Mais la pièce maîtresse de cet imposant édifice en pierre de taille, ce sont les deux inquiétants lions en bronze placés juste au-dessus, aux deux extrémités du monument. 

Réalisés en 1857 par le sculpteur animalier Alfred Jacquemart, ces deux félins à la crinière particulièrement majestueuse sont représentés dans des attitudes différentes, très suggestives. 

L’un des lions est couché, et s’apprête à dévorer un bichon tenu captif entre ses griffes, tandis que l’autre, debout, flaire le pied nu d’un être humain, destiné à subir le même sort que le petit animal domestique !


Fontaine du square Robert-Montagne

Place du Puits-de-l’Ermite

Métro : Place Monge


La place du Puits de l’Ermite, ainsi baptisée en souvenir de l’ancien puits creusé à cet emplacement à la fin du XVIe siècle par un maître-tanneur nommé Adam L’Hermite, s’est enrichie, en 1929, d’un square qui honore désormais la mémoire de l’islamologue Robert Montagne (1893-1954). 

A l’extrémité est de ce long et étroit jardin, une élégante fontaine mauresque, dessinée par l’architecte Louis Azema, est venue ajouter une touche exotique supplémentaire à ce site marqué par la présence de la mosquée de Paris. 

La fontaine est constituée d’une vasque en terre-cuite vernissée et d’un bassin de forme octogonale en mosaïque à dominante blanche et bleu turquoise, s’harmonisant délicatement, à la belle saison, à la floraison des arbustes qui lui servent d’écrin. 


Bassins et fontaines de la Mosquée de Paris

1, place du Puits-de-l’Ermite

Métro : Place Monge


Inaugurée en 1926, la mosquée de Paris fut érigée en commémoration des cent mille musulmans morts pour la France en 1914-1918 et pour offrir un lieu de culte aux vingt mille musulmans résidant alors dans la capitale. 

C’est la plus ancienne mosquée de France. 

Elle fut conçue, sur le modèle des mosquées de Fez, par les architectes Robert Fournez, Maurice Mantout et Charles Heubès, selon les plans de Maurice Tranchant de Lunel, qui avait été nommé inspecteur général des Beaux-Arts au Maroc par le maréchal Lyautey. 

Dominée par son minaret carré de 32 mètres de hauteur, bâti conformément aux minarets maghrébins de rite malékite, la mosquée s’ouvre sur la cour d’honneur : un véritable jardin andalou constitué d’une série de bassins et fontaines dont les gerbes d’eau cascadent à travers les massifs réguliers, plantés de rosiers et de cyprès, sur un sol de faïences au ton uniformément turquoise.

A droite de la cour d’honneur, précédant la salle des prières, le Grand Patio se présente sous la forme d’une vaste cour dallée de marbre blanc et encadrée d’un péristyle dont les colonnes jumelées coiffées de tuiles émeraudes rappellent les jardins de l’Alhambra. 

Au centre, une imposante vasque en marbre blanc à jet d’eau, destinée aux ablutions des fidèles, se détache au cœur d’une étoile entourée d’une frise de céramiques multicolores.


Fontaine de la place Saint-Médard

Angle rue Mouffetard, rue Bazeilles

Métro : Censier-Daubenton


Au classement des fontaines par arrondissements, le 5e figure dans le peloton de tête, en quantité sinon en qualité. 

Il n’est pas rare ici, en effet, d’en rencontrer une au détour d’une rue ou sur une place publique, telle celle installée, en 1990, au bas de la rue Mouffetard. 

Réalisée par le sculpteur Guy Lartigue, et située au centre d’un carrefour particulièrement animé du quartier, elle se caractérise surtout par sa très grande sobriété. 

Baptisée Pluie, elle est constituée de deux vasques en métal de forme décroissante et d’un bassin circulaire d’où jaillissent les gerbes d’eau. 

Elle apporte un peu de fraîcheur au proche voisinage de l’église Saint-Médard, dont l’ancien cimetière -à l’emplacement du square actuel- fut le théâtre, de 1727 à 1732, des « miracles des convulsionnaires » (guérisons miraculeuses et crises de dévotion) sur la tombe du diacre François de Pâris. 


Fontaine du Pot-de-Fer

Angle rue Mouffetard, rue du Pot-de-Fer

Métro : Place-Monge


A l’angle des rues Mouffetard et du Pot-de-Fer se dresse une belle fontaine monumentale, datant de 1672. 

Elle serait l’œuvre de l’architecte Michel Noblet, qui fut garde des fontaines de la Ville de 1657 à 1681, mais est parfois attribuée, d’après son dessin, à son illustre confrère Louis le Vau. 

Au début du siècle suivant, Jean Beausire l’aurait quelque peu remaniée.

Elle remplaçait une ancienne fontaine de 1624, alimentée par l’aqueduc d’Arcueil, que Catherine de Médicis, à l’instar de celui des Romains, venait de faire bâtir pour les besoins en eau de son nouveau palais du Luxembourg et de ses fastueux jardins. 

La fontaine se caractérise par son plan en quart de cercle et son appareillage en bossages. 

Elle est percée, sur chacune des rues, d’une grande arcade en plein cintre aérée, dans sa partie supérieure, par une fenêtre à barreaux. 

L’eau s’écoule depuis un modeste tuyau, au bas de l’arcade du côté de la rue Mouffetard, dans une espèce de cabinet à la turque, andis que du côté de la rue du Pot-de-Fer, une porte permet d’entrer à l’intérieur. 

Au sommet de l’angle, on peut encore voir le cartouche où s’inscrivait jadis une dédicace aujourd’hui perdue... 

A noter, juste au-dessus de la corniche saillante, la balustrade pleine où court une série de cinq frises composées de coquilles, de volutes et de fleurs sculptées dans la pierre - ornement en vogue au début du XVIIIe siècle.


Fontaines de la Contrescarpe, de l’Estrapade et Maubert

Place de la Contrescarpe, place de l’Estrapade et place Maubert

Métro : Place Monge ou Cardinal Lemoine


A l’occasion du réaménagement en 1992 de plusieurs places situées à des points stratégiques de l’arrondissement, la municipalité les a dotées, outre de nouvelles plantations, de fontaines en fonte s’inspirant de celles dessinées par Davioud pour les squares de quartier sous le Second Empire. 

Non sans quelques variantes toutefois. 

Ainsi, celle que l’on peut voir au centre de la place de la Contrescarpe est un peu plus rudimentaire que sa voisine de la place de l’Estrapade, qui s’orne, elle, de deux vasques et de quatre masques d’enfants sur le piédouche central. 

Ces masques se retrouvent à l’identique sur la fontaine de la place Maubert qui, comme son homologue de la Contrescarpe, ne possède qu’une vasque. 


Fontaine Lucien-Herr

Place Lucien-Herr

Métro : Censier-Daubenton


Contre le long mur en pierre de la place Lucien-Herr, entre les rues de l’Epée-de-Bois et Pestalozzi, Bernadette Gourrier, une élève de l’école des Beaux-Arts, a imaginé, en 1982, cette singulière fontaine. 

Elle est constituée de quinze pièces en bronze, semblables à des ailes géantes de chauves-souris, dont les méandres drapés laisse courir l’eau, qui se déverse ensuite dans un bassin formant une large rigole au pied du mur. 

Etrange !


Fontaine Sainte-Geneviève

Angle rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, rue Descartes

Métro : Maubert-Mutualité


A l’emplacement d’une fontaine qui datait de 1632, détruite lors des travaux d’aménagement de l’ancienne Ecole polytechnique, la municipalité a installé, en 1864, la fontaine que voici. 

Située sur le terre-plein central, au point de convergence des rues de la Montagne-Sainte-Geneviève et Descartes, cette fontaine sans bassin, en forme d’hémicycle, est composée d’un petit muret en pierre surmonté d’une grille et fermé d’une chaîne. 

Deux piliers décorés d’un médaillon en bronze représentant la nef parisienne en garde l’entrée. 

A l’intérieur, encastrés dans le bas muret, trois mufles de lions en bronze recrachent leurs eaux recyclées dans une grille à même le sol. 

Depuis cet emplacement, on peut apercevoir, à travers les grilles de l’ancienne Ecole polytechnique, au centre de la cour Carrée (qui était, il n’y a pas si longtemps encore, ouverte au public !), la fontaine La Spirale, réalisée en 1986 par l’architecte Denis Sloan et ornée d’une sculpture en bronze de Meret Oppenheim.


Fontaine Capitan

(Ou fontaine des Arènes de Lutèce)

Square Capitan, rue des Arènes

Métro : Place Monge


Le square rend hommage au docteur Capitan, à qui on doit la restauration des arènes de Lutèce, datant de la fin du Ier siècle.

Hélas, la douce Nymphe allongée dans la fontaine en pierre aménagée sous le bel escalier à double volée conduisant aux arènes… a été décapitée.

Elle était apparue en 1924, sous les doigts d’un sculpteur dont on n’a pas conservé la trace. 

Son corps semble toujours bien vivant, encore faudrait-il l’alimenter en eau… en attendant de lui refaire une nouvelle tête, à l’identique ?


Fontaines Laveran

Place Alphonse-Laveran, rue Saint-Jacques

RER B : Port-Royal


Face à la chapelle du Val-de-Grâce, la plus baroque des églises parisiennes, élevée selon les plans de François Mansart à partir de 1645, l’architecte Yves Boiret a placé, trois siècle et demi plus tard, deux fontaines en tous points semblables. 

Installées en 1995, de part et d’autre de la place Alphonse-Laveran, du nom du premier prix Nobel de médecine français, ces fontaines monumentales en pierre se caractérisent principalement par leur grande sobriété de lignes et d’ornementation. 

Depuis un pilier central carré, l’eau y cascade à travers une série de vasques et bassins, semi-circulaires, carrés ou rectangulaires.


Fontaine Pelletier-et-Caventou

(Ou fontaine de la Guérison)

Place Louis-Marin, boulevard Saint-Michel

RER B : Luxembourg


La fontaine Pelletier et Caventou, dite aussi fontaine de la Guérison, rend hommage aux deux savants qui découvrirent la quinine, en 1820. 

Elle est constituée d’un imposant socle rectangulaire en pierre blanche de Bourgogne. 

L’eau s’y écoule depuis deux caducées en bronze, de part et d’autre du monument, surmontés, chacun, d’un médaillon, également en bronze, de ces deux illustres chimistes, « bienfaiteurs de l’humanité », qui enseignèrent à l’Ecole de Pharmacie. 

Au-dessus du socle, la statue en pierre d’une femme couchée, symbolisant la Santé retrouvée, a été réalisée en 1951 par le sculpteur Pierre Poisson.


Fontaines de la Sorbonne

Place de la Sorbonne

RER B : Luxembourg ou Cluny-La Sorbonne


Suite aux travaux de réaménagement de la place de la Sorbonne en 1980, et afin de mieux souligner la perspective de la majestueuse façade de la chapelle Sainte-Ursule-de-la-Sorbonne, où repose la dépouille du cardinal de Richelieu, l’architecte Yves Boiret s’est contenté d’installer ici une série de bassins rectangulaires en pierre, d’où jaillissent un alignement parallèle de gerbes d’eau. 

Dotés d’accueillantes margelles, ces rafraîchissants bassins-fontaines constituent désormais une agréable halte pour les étudiants du Quartier latin et les promeneurs.

Texte et photos : © Jacques Barozzi

par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...
par Jacky Barozzi 11 juin 2025
Matin calme, sans aucun tram à l'horizon. Promenade hygiénique Mardi 10 juin, à l’heure du déjeuner. Rentrant du bureau de tabac et tenant son chien en laisse, un homme traverse le boulevard Soult (12e) et s’en retourne à son domicile sur le trottoir d’en face, sans savoir qu’il est observé. Vita et moi sommes nous filmés par une caméra de contrôle, depuis un drone, un hélicoptère ? Non, juste Chedly nous photographiant depuis notre balcon, avec son smartphone…
par Jacky Barozzi 10 juin 2025
Séance d'échauffement à la musique des tam tam africains de la sportive Vita au bois de Vincennes. La déesse du stade S’il ne vente, pleut, neige ou grêle, Chedly ou moi menons quotidiennement Vita au bois de Vincennes. Là, sur la large prairie jouxtant le temple bouddhiste du lac Daumesnil, elle peut se dépenser à loisir et en toute liberté durant une bonne heure ou deux. Lieu de rendez-vous des proches résidents à chien de Paris, Charenton, Saint-Moritz ou Saint-Mandé, elle y rencontre les principaux candidats susceptibles d’entrer en compétition avec elle. N’hésitant pas à aller aboyer crânement sous le nez des plus grands et des plus costauds canidés de l’assemblée et les encourager à lui courir après. Lorsqu’à la suite de quelques brefs départs et retours d’excitation et d’échauffement, l’un ou l’autre des partenaires putatifs de Vita se décide enfin à la pourchasser, on assiste alors à un double départ en trombe pour de grandes courses circulaires endiablées à travers tout le vaste espace verdoyant et herbeux environnant. Enivrée par sa propre vitesse, il lui arrive parfois de mal contrôler ses virages et de se renverser sur le dos, les quatre pattes en l’air. L’occasion pour le poursuivant d’en profiter pour la plaquer au sol et où la course à pattes se transforme en une lutte au corps à corps, déloyale et déséquilibrée. C’est alors que, ses longues jambes aux cuisses musculeuses ne lui servant plus à rien, Vita gigotant en tous sens, n’hésite pas à montrer au molosse qui la surplombe dangereusement l’entièreté de son appareillage dentaire. En appelant désespérément à l’aide l’un ou l’autre de ses deux accompagnateurs humains dont elle semble fort opportunément se ressouvenir de l'existence.
par Jacky Barozzi 9 juin 2025
Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…
par Jacky Barozzi 8 juin 2025
Vita part en croisière Elle connaissait déjà l’avion, le TGV et le RER et le tram et le bus et le métro et l’auto, mais, malgré trois séjours à la mer, elle n’avait jamais pris le bateau. C’est désormais chose faite ! Vita à l’honneur de vous annoncer qu’en ce dimanche de Pentecôte, elle est partie en croisière sur la Marne, avec ses deux papas adorés. Ce fut un agréable aller-retour entre Joinville-le-Pont et Neuilly-Plaisance d'environ trois heures par un bel après-midi printanier…
par Jacky Barozzi 3 juin 2025
Vita, la pile Duracel, qui nous use sans que l'on s'en serve ! Haute tension Est-ce un tic, est-ce un toc ? Plutôt un trop plein d’énergie. Vita est une pile qui ne s’use jamais, une cocotte minute à explosions récurrentes. Plusieurs fois dans la journée, elle a son quart-d’heure de folie. Après avoir tournoyé un temps en tentant d’attraper vainement sa queue et en aboyant, elle se lance soudainement dans une course effrénée à travers toutes les pièces de l’appartement. Reproduisant une sarabande à la circularité éclatée, en bondissant sur les canapés du salon, le lit de la chambre, replongeant aussitôt sur le parquet, slalomant entre les meubles, réduisant en accordéon les tapis rencontrés sur son passage. Ainsi, plusieurs fois à la suite. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne l’arrête, on a juste à se garer des voitures pour ne pas risquer de se la prendre de plein fouet dans les jambes. Ni Dieu ni maître, plus rien alors ne semble exister pour elle, hors l’ivresse de la vitesse ! Une vitesse aux dérapages incontrôlés qui parfois la fait se renverser, faire un tour latéral complet sur elle-même, pour aussitôt se rétablir sur ses jambes et reprendre le cours de sa danse frénétique et barbare, venue de quel instinct perdu et retrouvé ? On a plus qu'à attendre que ça passe, puis constater les dégâts du tsunami domestique qui s’est abattu sur la maison et tout remettre en place avant la prochaine séance…
par Jacky Barozzi 2 juin 2025
Devant le placard à friandise : "Sésame ouvre-toi !" Vita est une grosse vilaine Vita, de temps en temps se reçoit une petite fessée bien méritée. Mais toujours avec un journal roulé, jamais à la main, dévolue, elle, à la caresse. Il ne faut pas brouiller les messages, disent les vétérinaires. Vita a droit à sa friandise après avoir fait son pipi et son caca dehors. Cela, elle l'a bien compris et si en remontant à la maison on oublie par hasard de lui donner sa récompense, elle se pointe devant le placard à friandises, dans l’entrée, et nous regarde d’un air quémandeur, lourd de reproche. On lui dit aussi, « c’est bien », avec une caresse, ou « ça non ! », en haussant le ton, selon qu’elle fait bien ou mal. Mais le journal roulé, un gratuit pas très épais, elle le craint et le plus souvent nous avons juste à l’en menacer, pour qu’elle file à sa couche et nous tourne le dos, vexée. Pour un bref moment. Car comme tous les chiens, Vita, dotée néanmoins d'une bonne mémoire, vit l’instant présent, et n’est pas rancunière. Elle est bien vite submergée par l’affection qu’elle semble nous porter et qu’elle nous manifeste avec beaucoup d’enthousiasme à chaque fois. Notamment lorsque l’un ou l’autre d'entre nous rentre à la maison après un plus ou moins long temps d’absence. Il parait que les chiens n'ont pas vraiment la notion du temps ? Mais il faut bien avouer que Vita est, fondamentalement, une petite chienne adorable !
par Jacky Barozzi 1 juin 2025
Le narrateur et son héroïne. Les aventures de Vita Premier bain Bien que nous l’ayons emmenée plusieurs fois à la mer, Vita ne s’était jusqu’alors jamais baignée. Tout juste trempé les pieds. Hier après-midi (mardi 27 mai 2025, le lendemain de son huitième mois d’anniversaire), tandis que je la promenais dans le bois de Vincennes, elle est tombée dans la rivière et n’arrivait plus à remonter. J’ai dû la tirer en l’empoignant par son harnais. Voilà comment cela s’est passé. Parvenu dans un coin solitaire de la forêt, je l’avais détachée. Comme à son habitude, elle s’est mise à gambader partout. Curieuse et casse cou, téméraire mais pas suicidaire, elle s’était précipitée pour aller laper l’eau, plus goûteuse, de la rivière (artificielle, créée sous Napoléon III), placée quelques centimètres au-dessous du niveau du sol et bordée de gros cailloux mousseux. Malgré une approche précautionneuse, elle a glissé et plongé directement dans l’eau, plouf ! Elle n’avait plus pied et tentait, en me regardant d’un air désespéré, de grimper sur la rive en s’agrippant à la terre boueuse et reglissant aussitôt dans l’eau. Quand je l’ai retirée, elle était entièrement trempée et ressemblait à un gros rat efflanqué aux poils collés par paquets. Elle s’est violemment ébrouée et s’est roulée illico dans la terre ocre et poudreuse de l’allée jouxtant la rivière. Autant dire qu’à son retour, à la maison, à deux pas du bois, elle a eu droit à un nouveau… bain mais avec shampoing cette fois-ci !
par Jacky Barozzi 27 mai 2025
Avril en Catalogne Agréable séjour à Villanova i la Geltrú, du 2 au 23 avril 2025, avec Chedly et notre chienne Vita.