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6e arrondissement 





Musée Bible et Terre Sainte

Institut Catholique de Paris

19 rue d'Assas

Tél. 01 45 44 09 55

Métro : Rennes

https://bibleterresainte.wordpress.com/le-musee/





 Fondée en 1957, l’association Bible et Terre Sainte a pour objectif principal de diffuser les connaissances archéologiques et historiques des pays de la Bible.

 Administrée par un conseil composé de membres bénévoles, elle possède une très riche collection d’objets qui illustrent la vie quotidienne en Palestine au cours des âges. Enrichie régulièrement de dons et legs, celle-ci existe depuis les années 1960, grâce à des acquisitions faites lors de leurs séjours en Palestine par le chanoine Leconte et l’abbé Starcky. Mgr Haubtmann, recteur de l’Institut Catholique de Paris, l’y accueillit en 1969.

 Le musée présente environ 600 objets (parmi les 3000 qu’elle possède au total) mis en valeur dans un cadre muséographique entièrement rénové, qui a rouvert ses portes en septembre 2016.

 On peut y découvrir, entre autres, un masque en pierre datant de 7000 avant J.C., des jarres du 1er siècle de Jordanie, des tablettes de pierre gravées d’inscriptions cunéiformes, un papyrus égyptien extrait du Livre des Respirations, un fragment de manuscrit de la Mer morte, des lampes à huile…

 L'accès est gratuit et, en période scolaire, le musée est ouvert au public uniquement les samedis après-midi.





Musée-Librairie du Compagnonnage

10, rue Mabillon 

Tél. 01 43 26 25 03

Métro : Mabillon

https://paris.compagnonsdutourdefrance.org








 Libre d’accès, ce petit musée privé a été aménagé à l’emplacement de l'ancien siège des Compagnons Charpentiers du Devoir de Liberté dits aussi « Indiens ». 

 Un compagnon vous y contera l'histoire du compagnonnage et vous informera sur les outils et les chefs-d'œuvre exposés. 

 Une librairie met également à la disposition du visiteur divers ouvrages sur le compagnonnage et ses métiers.

 Sur la façade du musée une plaque rend hommage à Lucien Térion, président des Compagnons charpentiers du devoir de Liberté de Paris, déporté politique mort pour la France au camp de Mauthausen le 3 mai 1945.





Musée d'histoire de la médecine

12, rue de l'Ecole de Médecine

Tél. 01 76 53 16 93

Métro : Odéon

https://u-paris.fr/musee-de-lhistoire-de-la-medecine/







 Les plus anciennes collections d’instruments médicaux d’Europe sont exposées dans une vaste galerie de style 1900 de l’université Paris-Descartes. Eclairées par la lumière zénithale d’un grande verrière, elles sont présentées, sur deux niveaux, dans les nombreuses vitrines en enfilade, sous la protection des bustes des principaux chirurgiens et médecins français.

 Réunies pour l’essentiel au XVIIIe siècle par le doyen Lafaye, les collections ont été complétées par de nombreuses pièces relevant de l’art opératoire couvrant tout le XIXe siècle.

 C’est ainsi que l’on peut admirer ici, entre autres curiosités : des tire-balles du XVIIIe, les bistouris du professeur Récamier, des appareils de radioscopie et volta-faradique, des trépans à manivelle ou encore des mannequins anatomiques.





Musée national Eugène-Delacroix

6, rue de Furstenberg 

Tél. 01 44 41 86 50

Métro : Saint-Germain-des-Prés ou Mabillon

http://www.musee-delacroix.fr







 Eugène Delacroix occupa, de décembre 1857 à sa mort en août 1863, une partie du premier étage de l’immeuble sur cour : d’anciens communs du prestigieux palais abbatial voisin, datant probablement de la fin du XVIIe siècle. 

 Un escalier indépendant desservait directement l’appartement loué par Delacroix, qui bénéficiait de surcroit de la jouissance exclusive du petit jardin clos d’environ 500 m2 avec la possibilité d’y construire un atelier. On accède depuis la très romantique place de Furstenberg à cette demeure bucolique, située au cœur de Saint-Germain-des-Prés. En 1971, le musée Eugène-Delacroix devint un musée national, puis fut rattaché au Louvre, en 2004.

 Gravures, dessins et peintures de l’artiste ornent son ancien salon, sa bibliothèque et sa chambre, désormais dépourvus de meubles. Des vitrines d’exposition contiennent divers objets personnels, notamment ceux ramenés de son voyage au Maroc en 1832, ainsi que des documents et autres lettres autographes.

 Parmi les tableaux majeurs que conserve le musée, citons la Madeleine au désert, exposée au Salon de 1845, L’Éducation de la Vierge, peinte à Nohant en 1842 et aussi les trois uniques essais de fresques que Delacroix réalisa à Valmont en 1834.

 Des expositions temporaires sont présentées dans l’atelier sur deux niveau qu’il s’était fait construire, telles Delacroix et Eugène L’homme derrière l’artiste (2019), Eugène Delacroix le plus légitime des fils de Shakespeare (2014) ou Fantin-Latour, Manet, Baudelaire : L’hommage à Delacroix (2012).

Le musée organise des visites individuelles, des ateliers de dessin pour les scolaires et divers spectacles et conférences.





Musée du Luxembourg

19, rue de Vaugirard

Tél. 01 40 13 62 00

Métro : Saint-Sulpice ou Mabillon

RER B : Luxembourg

http://museeduluxembourg.fr






 Installée dans une aile de l'Orangerie - ajoutée à la fin du XIXe siècle et ouverte directement sur la rue de Vaugirard -, le musée du Luxembourg, riche d’une tradition muséale ancienne, est un lieu d’exposition temporaire plutôt qu’un musée à proprement parler.

 Sa programmation, jadis ouverte aux impressionnistes et à la jeune peinture française de l’époque, s’est sensiblement modifiée. Depuis 2010, le Sénat a délégué la gestion du musée à la Réunion des musées nationaux avec la mission d’y organiser des expositions privilégiant trois axes de programmation, en lien avec l’histoire du lieu : « la Renaissance en Europe », « Art et pouvoir » et « le Palais, le Jardin et le Musée : le Luxembourg au cœur de Paris, capitale des arts ».

 Rénové en 2012 par les architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines, il est doté d’un espace restaurant et d’une boutique-librairie.

 L’actuel musée du Luxembourg a renoué avec les expositions de prestige, telles Les Nabis et le décor (2019), Rubens portraits princiers (2018), Chefs-d’œuvre des musées de Budapest (2016), ou encore Fragonard amoureux. Galant et libertin (2015-2016).




Musée de la Monnaie de Paris

11 Quai de Conti

Tél. 01 40 46 56 66

Métro : Pont-Neuf, Odéon ou Saint-Michel

https://www.monnaiedeparis.fr





 

La Monnaie de Paris est la plus ancienne institution de France et une des entreprises les plus anciennes au monde. Elle fut créée en 864, par Charles II,  dit "le Chauve". Du fait de sa mission régalienne de frappe de la monnaie courante, ses divers ateliers ont longtemps été situés sur la rive droite, à proximité immédiate des résidences successives des rois de France, lieux de conservation par excellence du trésor. 

 C’est à Louis XV que l’on doit le bâtiment actuel, achevé en 1775 sur l’autre rive de la Seine, selon les plans de l’architecte Jacques-Denis Antoine. 

 Aujourd’hui encore, la Monnaie de Paris assure toujours la frappe des euros français, pour laquelle elle détient le monopole, mais aussi de plusieurs autres devises étrangères.

 Depuis 1973, dans son usine de Pessac, en Gironde, elle a produit environ 800 millions de pièces courantes chaque année (francs, puis euros) et produit aussi les pièces de monnaie d’autres pays de la zone euro : Malte, Chypre, Luxembourg, Monaco, Andorre, etc. Elle réalise aussi les monnaies

- autour de 500 millions de pièces - du Sultanat d’Oman, de Namibie, du Bangladesh, de Thaïlande, de Costa Rica, de l’Uruguay, du Guatemala, d’Etats d’Afrique de l’Ouest, de Madagascar, de Tunisie, du Liban…

 Le site parisien de la Monnaie de Paris, composé de son splendide Palais et de sa manufacture toujours en activité, regroupe 300 salariés (sur 500 pour les deux sites). Là sont fabriquées chaque année 100 000 médailles, 120 000 pièces en or et 130 000 décorations officielles.

 Outre la découverte des trésors patrimoniaux de ce trésor national et l’achat de pièces de collection, le visiteur peut revenir trois à quatre fois par an pour découvrir les expositions d’art contemporain qui y sont régulièrement organisées, telle Take Me (I’m Yours), conçue par Christian Boltanski et Hans Ulrich Obrist (2015). 

 Il peut même y goûter des plats gastronomiques, en cassant un peu sa tirelire, au restaurant trois étoiles du chef Guy Savoy !




Musée Zadkine

100bis rue d’Assas

Tél. 01 55 42 77 20

Métro : Notre-Dame-des-Champs ou Vavin

RER B : Port-Royal

www.zadkine.paris.fr



 Le sculpteur d’origine russe Ossip Zadkine vint s’installa en 1928 rue d’Assas, où il vécut et travailla jusqu'à sa mort, en 1967. la maison et ses divers ateliers, légués à la Ville de Paris par sa veuve, l'artiste peintre Valentine Prax, conservent de nombreuses traces de ces quarante années, à commencer par son oeuvre.

 Ouvert en 1982 et entièrement rénové en 2012, le musée offre désormais une plus grande linéarité pour la présentation de sa collection permanente. Le visiteur peut admirer en parcourant plusieurs salles et le jardin, les statues en bois, en pierre ou en bronze du sculpteur, mais aussi ses dessins, ses photographies ou encore ses tapisseries.

 Au-delà de la mise en relief de certains aspects du travail d’Ossip Zadkine, les expositions temporaires permettent de découvrir les oeuvres d'artistes contemporains :  Julio Villani (2011), Frédérique Lucien (2011), Wang Keping (2010). L'exposition présentée de février à juin 2016 était consacrée aux dessins et gravures réalisés par Zadkine durant la guerre de 1914-1918, alors qu'il avait signé son engagement volontaire. Citons encore Ossip Zadkine - l'instinct de la matière (2018-2019).  

 Accessible aux handicapés, le musée propose également des activités culturelles de groupe, pour les adultes et les scolaires. 



par Jacky Barozzi 02 mai, 2024
Adopté par Mimi, le Chartreux de Corine, l'amie de ma petite soeur Marinette, du côté de Flayosc. Séjour dans le Sud, entre Flayosc (Var) et Cannes (Alpes-Maritimes) du 17 au 30 avril 2024.
par Jacky Barozzi 08 avr., 2024
Sandrine, assisse au soleil sur un banc du square Trousseau , au faubourg Saint-Antoine, observait, tout en achevant d’avaler un sandwich, des enfants jouant dans l’aire de jeux, au milieu du grand bac à sable. Une jeune femme blonde d‘une vingtaine d’années et son compagnon, un beur du même âge, accompagnés de leur gamin, se dirigèrent vers le kiosque à musique, au centre du jardin. Là, ils s’installèrent sur les marches. Le père sortit une balle de son sac à dos et la donna au garçon, qui courut rejoindre les autres enfants dans l’aire de jeux voisine du kiosque. Sandrine alluma une cigarette et fuma voluptueusement, les yeux mi-clos, le visage offert aux rayons du soleil. Plongées dans ses rêves, elle fut soudain ramenée à la réalité par la voix d’une jeune femme : – Pourrais-je vous emprunter votre briquet, s’il-vous-plait ? Rouvrant les yeux, Sandrine découvrit la blonde du kiosque. Elle tira un briquet de son sac, posé à côté d’elle sur le banc, et le tendit en souriant à la mère du petit garçon. Sans plus de façon, celle-ci repartit jusqu’au kiosque où elle donna à son tour le briquet à son conjoint. Malgré la distance, Sandrine perçu toute l’action : le jeune homme chauffa une barrette de cannabis et se confectionna un joint, qu’il alluma, avant de rendre le briquet à sa compagne. Celle-ci revint en direction de Sandrine et lui redonna son briquet – Merci beaucoup, dit-elle. – Il n’y a pas de quoi, répondit Sandrine, toujours souriante. 
par Jacky Barozzi 23 mars, 2024
Connaissez-vous, au voisinage du bois de Vincennes, l’hôpital Esquirol de Saint-Maurice ? Un haut-lieu de vie et de mémoire, qui vaut le détour ! Durant douze siècles, Saint-Maurice se dénomma Charenton-Saint-Maurice, jusqu’à ce qu’une ordonnance royale de Louis Philippe, du 25 décembre 1842, lui permit de n’en conserver que sa seule appellation dernière. Officiellement, pour la distinguer de la commune voisine, qui prit le nom de Charenton-le-Pont en 1810. En réalité, c’est parce que les habitants, du fait de la trop grande renommée de l’asile de Charenton, et trouvant qu’ils avaient de plus en plus de mal à marier leurs filles, voulurent, à défaut de se débarrasser de l’asile, en effacer le nom. Voilà pourquoi l’ancien asile de Charenton, devenu l’hôpital Esquirol, ne se trouve pas sur la commune de Charenton, mais sur celle de Saint-Maurice.
par Jacky Barozzi 12 mars, 2024
JARDIN DES PLANTES - 1633 5° arr., place Valhubert, rue Buffon, rue Geoffroy-Saint- Hilaire, rue Cuvier, M° Gare-d’Austerlitz, Jussieu ou Place-Monge C’est en 1614 que Guy de La Brosse, médecin ordinaire de Louis XIII, soumet à Jean Héroard, Premier médecin du roi, son projet de création d’un jardin où l’on cultiverait « toutes sortes d’herbes médicinales ». Il faut dire que les travaux des botanistes du XVI° siècle avaient attiré l’attention sur cette science nouvelle. Après la création du Jardin des plantes de Montpellier, en 1593, qui est le premier fondé en France, Henri IV et Sully songèrent à en établir un semblable à Paris qui possédait seulement un petit jardin de simples planté par l’apothicaire Nicolas Houel pour l’école des Apothicaires de la rue de l’Arbalète. L’édit de fondation du «Jardin royal des plantes médicinales » est promulgué en 1626 mais il reste encore à lui trouver un emplacement ! C’est Guy de La Brosse qui, en 1633, s’occupe de l’acquisition d’un vaste terrain, le clos Coypeau, situé au sud de l’abbaye Saint-Victor. D’une surface représentant environ le quart de sa superficie actuelle (qui est de 24 hectares), le jardin est séparé de la Seine par un entrepôt de bois et bordé de l’autre côté (vers l’actuelle rue Geoffroy-Saint-Hilaire) par des buttes artificielles faites de détritus et de gravats de construction. Guy de La Brosse s’attache immédiatement à aménager cette propriété royale, dont il est nommé intendant en 1635, pour en faire une école de botanique et d’histoire naturelle. L’espace est compartimenté en quatre zones distinctes, séparées par deux allées se coupant à angle droit. L’on y cultive des plantes usuelles, des arbres fruitiers, des arbustes et des plantes aquatiques. Sur les pentes des buttes artificielles qui bornent le jardin, Guy de La Brosse aménage un labyrinthe. En 1636, Vespasien Robin, démonstrateur en botanique, plante le robinier ou faux-acacia à partir d’un rejet dont son père Jean Robin, chargé du Jardin du roi dans l’île de la Cité (emplacement de la place Dauphine), se serait procuré les graines par l’intermédiaire d’un pépiniériste anglais. Le robinier du Jardin des plantes fut longtemps le deuxième plus vieil arbre de Paris, après le robinier du square René-Viviani planté vers 1601 par Jean Robin. Il est aujourd’hui mort et il ne reste qu’un tronc avec des rejets (extrémité ouest de la galerie de botanique) mais celui du square René-Viviani, avec ses 20 mètres de hauteur et ses 4 mètres de circonférence, existe toujours, soutenu par des étais. Dès 1640, le jardin est ouvert au public et, à la mort de son fondateur, l’année suivante, il compte 1 800 plants différents. C’est désormais le « Jardin du roi », développé à partir de 1693 par Fagon, Premier médecin de Louis XIV, puis par le botaniste Tournefort, qui plante l’érable de Crète en 1702 (labyrinthe, côté bibliothèque), et les trois frères de Jussieu qui parcourent le monde à la recherche de nouvelles espèces rares. C’est ainsi que Bernard de Jussieu rapporta d’Angleterre, en 1734, deux cèdres du Liban dont l’un subsiste sur les pentes du grand labyrinthe ; c’est lui aussi qui plantera en 1747 le premier pied de Sophora, qui provenait de Chine (devant la galerie de minéralogie). Entre 1732 et 1739 sont créées les premières serres chaudes françaises, pour abriter des plantes exotiques. Nommé intendant du Jardin du roi en 1739, Georges- Louis de Buffon le restera jusqu’à sa mort, en 1788. Il sut s’entourer des meilleurs savants, parmi lesquels les naturalistes Louis Daubenton (une colonne signale sa tombe près du sommet du labyrinthe) et Jean-Baptiste de Lamarck et le botaniste Antoine-Laurent de Jussieu, neveu des trois frères. Pour le jardin, il s’adjoignit les services d’André Thouin, nommé jardinier en chef en 1764, et pour la construction des bâtiments, ceux de l’architecte Edme Verniquet. C’est sous la direction de Buffon que le Jardin du roi va connaître son plus bel essor. L’intendant y habite, dans la maison dite « de Buffon » située dans l’angle sud-ouest du jardin (actuelle librairie).
par Jacky Barozzi 01 mars, 2024
Fontaine Hydrorrhage Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard (5e arr.) Métro : Gare d’Austerlitz ou Jussieu Transformé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard constitue désormais une belle promenade, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. Baptisée Hydrorrhage , celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze. 
par Jacky Barozzi 29 févr., 2024
La Lutèce gallo-romaine reconstituée. JARDIN DES ARENES DE LUTECE ET SQUARE CAPITAN - 1892 5° arr., rue de Navarre, rue des Arènes, rue Monge, M° Place-Monge La Lutèce gallo-romaine, qui voit se reconstruire l’île de la Cité, se développe sur la rive gauche, à l’abri des inondations. Là, sur les pentes de la montagne Sainte- Geneviève, s’établit une cité à la romaine, de part et d’autre de la voie principale, le cardo, dont on retrouve le tracé dans la rue Saint-Jacques. Un peu à l’écart, adossé au versant oriental de la colline, est construit vers la fin du Ier siècle après J.-C. un édifice, connu sous le nom d’Arènes de Lutèce, qui servait en réalité tout aussi bien pour les jeux du cirque que pour les représentations théâtrales, comme en témoigne la scène qui vient interrompre les gradins sur un côté.
par Jacky Barozzi 25 févr., 2024
I nlassable piéton de Paris, pour lequel les errances dans la capitale furent longtemps le prétexte à ranimer son imaginaire mémoriel, Patrick Modiano serait-il brusquement rattrapé par le principe de réalité ? Dans son dernier roman, « La Danseuse », un récit de moins de cent pages, aux chapitres particulièrement aérés, il nous conte l’histoire d’une danseuse, jamais autrement nommée dans le livre, et de son jeune fils Pierre, rencontrés un demi siècle plus tôt. Situé en grande partie entre la Place Clichy (9e arr.) et la Porte de Champerret (17e arr.), ce court texte est ponctué de plusieurs paragraphes où le présent s’invite comme jamais auparavant dans les romans de notre auteur récemment nobélisé : « Qu’étaient devenus la danseuse et Pierre, et ceux que j’avais croisés à la même époque ? Voilà une question que je me posais souvent depuis près de cinquante ans et qui était restée jusque-là sans réponse. Et, soudain, ce 8 janvier 2023, il me sembla que cela n’avait plus aucune importance. Ni la danseuse ni Pierre n’appartenaient au passé mais dans un présent éternel. » Ici, le narrateur ne reconnait plus le Paris de sa jeunesse et s’y sent désormais étranger. Une ville où les Parisiens ont été remplacés par les touristes et où la nostalgie n’est plus ce qu’elle était. Une ville : « qui avait à ce point changé qu’elle ne m’évoquait plus aucun souvenir. Une ville étrangère. Elle ressemblait à un grand parc d’attraction ou à l’espace « duty-free » d’un aéroport. Beaucoup de monde dans les rues, comme je n’en avais jamais vu auparavant. Les passants marchaient par groupes d’une dizaine de personnes, traînant des valises à roulettes et la plupart portant des sacs à dos. D’où venaient ces centaines de milliers de touristes dont on se demandait s’ils n’étaient pas les seuls, désormais, à peupler les rues de Paris ? » Tandis que le narrateur traverse le boulevard Raspail (Patrick Modiano réside aujourd’hui dans le 6e arr.), il croise un fantôme du passé : « Je reconnus aussitôt Verzini. Et j’éprouvai un brusque malaise, celui d’être en présence de quelqu’un que je croyais mort depuis longtemps. » Après l’avoir accosté, les deux hommes décident de se réfugier dans un café, à l’angle du boulevard et de la rue du Cherche-Midi : « Nous étions assis à une table, l’un en face de l’autre, seuls dans la salle, ce qui m’étonnait. Depuis quelques temps, les cafés et les restaurants étaient bondés. Devant la plupart d’entre eux, il y avait même des files d’attente. » Le narrateur précisant : « Derrière la vitre, je voyais passer les groupes de touristes habituels depuis quelques mois, sac au dos et traînant leurs valises à roulettes. La plupart portaient des shorts, des tee-shirts et des casquettes de toile à visière. Aucun d’entre eux ne pénétrait dans le café où nous étions, comme si celui-ci appartenait encore à un autre temps qui le préservait de cette foule. » Et ajoutant, au moment où le narrateur et Verzini se séparent sur le trottoir : « Dehors, nous étions bousculés par le flot des touristes. Ils avançaient par groupes compacts et vous barraient le chemin. ''Nous reprendrons peut-être un jour notre conversation, me dit-il. C’est si loin, tout ça… Mais j’essaierai quand même de me souvenir…'' Il eut le temps de me faire un signe du bras avant d’être entraîné et de se perdre dans cette armée en déroute qui encombrait le boulevard. » Le narrateur ou Modiano lui-même, avouant, plus loin : « Nous vivions des temps difficiles depuis trois ans, comme je n’en avais jamais connu de ma vie. Et le monde avait changé si vite autour de moi que je m’y sentais un étranger. » Alors, texte testamentaire de notre auteur national, dans un Paris post covidien et de plus en plus airbnbisé ? Seul, l’avenir nous le dira…
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
12e arrondissement Musée des Arts forains 53, avenue des Terroirs de France Tél. : 01 43 40 16 22 Métro : Cour Saint-Émilion http://www.arts-forains.com
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
PARC DES BUTTES-CHAUMONT - 1867 19° arr., rue Manin, rue de Crimée, rue Botzaris, M° Buttes- Chaumont ou Botzaris Entre Belleville et La Villette, la butte de Chaumont, du latin calvus mons ou mont chauve, est de tout temps une colline aride et dénudée dont le sol calcaire interdit toute agriculture. Des moulins apparaissent dès le XVI° siècle sur les hauteurs de Belleville et de La Villette et on en dénombre six à la fin du XVII°sur la butte de Chaumont. A partir du XVIII° siècle, le gypse du sous-sol est exploité pour fournir de la pierre à plâtre destinée à la construction. Cette extraction, qui se fait en souterrain, entraîne des affaissements du terrain et, à la suite d’effondrements meurtriers, l’exploitation souterraine est interdite en 1779. Les carrières à plâtre sont détruites et comblées par éboulement mais l’exploitation va se poursuivre à ciel ouvert, de plus en plus intensive dans le premier tiers du XIX° siècle. En 1851, la carrière dite de l’Amérique, l’une des plus importantes, quasiment épuisée, est fermée. Le site offre à cette époque un aspect véritablement désolé. Aux pieds de la butte, du côté de La Villette, se trouve depuis la fin du XVIII° siècle le plus grand dépotoir d’ordures de la capitale, qui sert aussi pour l’équarrissage des chevaux. La nuit, les anciennes carrières sont le refuge des clochards et des rôdeurs. 
par Jacky Barozzi 18 févr., 2024
PARC FLORAL DE PARIS 1969 12° arr., bois de Vincennes, esplanade Saint-Louis, route de la Pyramide, M° Château-de-Vincennes. Entrée payante Le Parc floral a été inauguré en 1969 à l’occasion des Troisièmes Floralies internationales de Paris. Les deux premières éditions s’étaient tenues en 1959 et 1964 au Centre national des Industries et des Techniques (CNIT) de La Défense et le succès qu’elles avaient remporté avaient conduit les organisateurs à rechercher un emplacement mieux adapté. C’est ainsi que le Conseil de Paris décida en 1966 d’implanter ce nouveau “Parc d’activités culturelles de plein air” dans le bois de Vincennes, sur des terrains qui avaient été occupés par les anciens établissements militaires de la Pyramide et de la Cartoucherie. L’objectif était double : accueillir les Troisièmes Floralies internationales de Paris, qui seraient suivies d’autres expositions temporaires, mais aussi profiter de l’engouement pour l’art floral manifesté par le grand public pour le sensibiliser à l’art contemporain en exposant des œuvres en plein air. 
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