« Dans le petit matin glacé, 

Au front la pâleur des cachots,  

Au coeur le dernier chant d'Orphée,  

Tu leur tends la main sans un mot

Ô mon frère au col dégrafé. »

Poèmes de Fresnes - Robert Brasillhac




LE CIMETIERE DE CHARONNE

 

Entrée principale : 4 place Saint-Blaise.

20e arrondissement

Métro : Porte-de-Bagnolet

01 43 71 40 66





 Le cimetière de Charonne est, avec celui du Calvaire à Montmartre (ouvert au public uniquement le 1er novembre), le seul cimetière parisien à jouxter encore une église paroissiale, d’où l’aspect campagnard qu’il conserve aujourd’hui. 

 De tout temps, Saint-Germain-de-Charonne a possédé son propre enclos funéraire. A la Révolution, il n’excédait guère 25 ares. Des accroissements ultérieurs, qui se sont achevés en 1848 avec l’annexion d’une partie de l’ancien parc du château de Charonne, ont porté sa surface à 41 ares.

 A la fin du siècle dernier, Edouard Vaillant (1840-1915), alors conseiller municipal du quartier, proposa de remplacer le cimetière par un square. Il faut croire que les morts trouvèrent suffisamment de défenseurs, puisque son projet avorta. A défaut de jardin, on y trouvera néanmoins des arbres, essentiellement des érables et des frênes, et plus de 650 sépultures.




 Parmi celles-ci, mentionnons, tout d’abord, celles qui datent du temps où Charonne n’était encore qu’un paisible village des environs de la capitale, telle la tombe du sieur Thiroux - son nom est aujourd’hui illisible - inhumé en 1767 (1re div.), ou celles des anciens curés de Saint-Germain-de-Charonne, toutes situées derrière l’abside de l’église (1re div.). Le long de l’avenue principale, la tombe de l’écrivain Robert Brasillach (1909-1945), dans la mouvance de Charles Maurras et de l’Action française, fusillé pour son rôle dans la collaboration (1re div.) Son beau-frère, l’écrivain Maurice Bardèche (1907-1998), qui signa avec lui une Histoire du cinéma (1935) et oeuvra à sa réhabilitation, repose désormais à ses côtés.

 Dans la 2e division se trouvent les nombreux Fédérés, transportés en 1897 dans le vieux cimetière, le long du mur qui surplombe le presbytère. Tués dans le quartier au cours des combats de mai 1871, ils avaient été inhumés en toute hâte dans un terrain voisin, de l'autre côté du chemin du Parc-de-Charonne.




 Dans la 4e division, une autre tombe de l'ancien village de Charonne, celle de François Bègue, dit Magloire (1750-1837), un personnage haut en couleur, peintre en bâtiment et rebouteux à ses heures, qui prétendait faussement avoir été le secrétaire de Robespierre ; il repose sous le petit enclos au centre duquel trône la statue d’un personnage en habit du XVIIIe siècle.

 Pour la période contemporaine, signalons encore, dans la 4e division, les tombes du romancier Gérard Bauër (1888-1967), il a rejoint son père l’écrivain Henri Bauër (1851-1915), le fils naturel d'Alexandre Dumas fils, qui fut déporté en Nouvelle Calédonie pour sa participation à la Commune ; de l'acteur Pierre Blanchar (1892-1963), jeune premier romantique très remarqué dans le rôle de Raskolnikov , dans le Crime et Châtiment du cinéaste Pierre Chenal (1935) ; des deux fils et de la seconde épouse d’André Malraux (Josette Malraux-Clotis est morte happée par un train, en 1944 et ses deux fils, Gauthier et Vincent Malraux, ont perdu la vie dans un accident de voiture, en 1961).

Plus récemment, l’actrice Emmanuelle Riva (1927-2017) : Hiroshima mon amour d’Alain Resnais (1959), Thérèse Desqueyroux de Georges Franju (1962) ou Amour de Michael Haneke (2012), y a été inhumée (4e div.).


par Jacky Barozzi 12 septembre 2025
Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
par Jacky Barozzi 2 septembre 2025
Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
par Jacky Barozzi 17 août 2025
A l’occasion des actuels travaux de réaménagement de la place Félix-Éboué (12e arr.) ont été mis au jour d’anciens rails de l’avenue Daumesnil. D’émouvants vestiges « archéologiques » qui datent de l’époque où la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne) gérait les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941.
par Jacky Barozzi 15 août 2025
Vita en été Née en septembre 2024, Vita découvre les plaisirs de la sieste, au centre du lit de ses deux humains adorés, dans la chambre fraîche aux volets clos...
par Jacky Barozzi 10 juillet 2025
Les jardinières de l’Hôtel de Ville Une nouvelle « forêt urbaine » a été aménagée et ouverte au public sur le parvis de la Mairie de Paris. Une forêt, croyez-vous ? « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » disait déjà Albert Camus. Disons, qu'ici, tout au plus, il s'agit de deux charmants bosquets ! Beaux et inattendus comme un double décor de cinéma, plus artificiel que naturel toutefois. Ces bosquets ont été créés en lisière de la Seine et de la rue de Rivoli, sur un peu plus du quart de la surface totale d’environ 9000m2 de l’ancienne place dont la partie centrale est restée quant à elle inchangée. Entièrement dallée de granit avec, en son centre, la représentation de la nef, emblème de Paris, celle-ci avait été réaménagée en 1982, à l’occasion du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville.
par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...
par Jacky Barozzi 11 juin 2025
Matin calme, sans aucun tram à l'horizon. Promenade hygiénique Mardi 10 juin, à l’heure du déjeuner. Rentrant du bureau de tabac et tenant son chien en laisse, un homme traverse le boulevard Soult (12e) et s’en retourne à son domicile sur le trottoir d’en face, sans savoir qu’il est observé. Vita et moi sommes nous filmés par une caméra de contrôle, depuis un drone, un hélicoptère ? Non, juste Chedly nous photographiant depuis notre balcon, avec son smartphone…
par Jacky Barozzi 10 juin 2025
Séance d'échauffement à la musique des tam tam africains de la sportive Vita au bois de Vincennes. La déesse du stade S’il ne vente, pleut, neige ou grêle, Chedly ou moi menons quotidiennement Vita au bois de Vincennes. Là, sur la large prairie jouxtant le temple bouddhiste du lac Daumesnil, elle peut se dépenser à loisir et en toute liberté durant une bonne heure ou deux. Lieu de rendez-vous des proches résidents à chien de Paris, Charenton, Saint-Moritz ou Saint-Mandé, elle y rencontre les principaux candidats susceptibles d’entrer en compétition avec elle. N’hésitant pas à aller aboyer crânement sous le nez des plus grands et des plus costauds canidés de l’assemblée et les encourager à lui courir après. Lorsqu’à la suite de quelques brefs départs et retours d’excitation et d’échauffement, l’un ou l’autre des partenaires putatifs de Vita se décide enfin à la pourchasser, on assiste alors à un double départ en trombe pour de grandes courses circulaires endiablées à travers tout le vaste espace verdoyant et herbeux environnant. Enivrée par sa propre vitesse, il lui arrive parfois de mal contrôler ses virages et de se renverser sur le dos, les quatre pattes en l’air. L’occasion pour le poursuivant d’en profiter pour la plaquer au sol et où la course à pattes se transforme en une lutte au corps à corps, déloyale et déséquilibrée. C’est alors que, ses longues jambes aux cuisses musculeuses ne lui servant plus à rien, Vita gigotant en tous sens, n’hésite pas à montrer au molosse qui la surplombe dangereusement l’entièreté de son appareillage dentaire. En appelant désespérément à l’aide l’un ou l’autre de ses deux accompagnateurs humains dont elle semble fort opportunément se ressouvenir de l'existence.
par Jacky Barozzi 9 juin 2025
Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…