Chien, cimetière du Père-Lachaise, 89e div. (20e arr.).





La terre des mammifères




Lion, par Antoine-Louis Barye, palais du Louvre, quai François-Mitterrand (1er arr.).







   Le lion, devenu vieux


   Le lion, terreur des forêts,

Chargé d'ans et pleurant son antique prouesse,

Fut enfin attaqué par ses propres sujets,

   Devenu forts par sa faiblesse.

Le cheval s'approchant lui donne un coup de pied ;

Le loup, un coup de dent ; le boeuf, un coup de corne.

Le malheureux lion, languissant, triste, et morne,

Peut à peine rugir, par l'âge estropié.

Il attend son destin, sans faire aucunes plaintes ;

Quand voyant l'âne même à son antre accourir ;

"- Ah ! c'est trop, lui dit-il ; je voulais bien mourir ;

Mais c'est mourir deux fois que souffrir tes atteintes."


Jean de La Fontaine,

Fables.




Lion, détail balcon, palais du Louvre, quai François-Mitterrand (1er arr.).





Lion, par Jean-Baptiste Henraux (1775-1843), 1813,  jardin du Luxembourg (6e arr.).   





Le Lion de Nubie, par Auguste Cain, 1870,  jardin du Luxembourg (6e arr.).





Lionnes, détail de la fontaine, place de la Fontaine-aux-Lions à la Vilette, 1815, avenue Jean-Jaurès (19e arr.).






Le Lion de Belfort, en cuivre martelé, par Auguste Bartholdi, 1875, place Denfert-Rochereau (14e arr.).







Lion, Le Triomphe de la République (détail), par Jules Dalou, 1899, place de la Nation (12e arr.).





L'Immortalité devançant le temps, quadrige, par Georges Récipon, sommet du pavillon d'angle du Grand-Palais, côté Champs-Elysées (8e arr.).





Les Chevaux de Marly (détail), par Guillaume Coustou, 1745, place de la Concorde, côté avenue des Champs-Elysées (8e arr.).




Mercure monté sur Pégase, par Antoine Coysevox, 1719, entrée principale du jardin des Tuileries, côté place de la Concorde (8e arr.).







Cheval, statue équestre de Henri IV, par François Lemot, bronze, 1818, terre-plein central du Pont-Neuf (1er arr.).



   "Tel fut ce roi des bons chevaux,

Rossinante, la fleur des coursiers d'Ibère,

Qui, trottant jour et nuit et par monts et par vaux,

Galopa, dit l'histoire, une fois dans sa vie."


Nicolas Boileau

Poésie diverses,

Sur un portrait de Rossinante,

cheval de Don Quichotte.





Chevaux, Institut d'art et d'archéologie, avenue de l'Observatoire (6e arr.).



   "Tournez, tournez, bons chevaux de bois

Tournez cent tours, tournez mille tours,

Tournez souvent et tournez toujours,

Tournez, tournez au son des hautbois."


Paul Verlaine,

Chevaux de bois.




Cheval, rue du Roi-de-Sicile (4e arr.).





Boeuf, bas-reliefs en marbre blanc, sculpté en 1810 par Jean-Joseph Espercieux, fontaine de la Paix, Allée du séminaire, rue Bonaparte (6e arr.).





Boeuf, par le sculpteur Edme Gaulle, mascaron en bronze provenant de l’une des deux anciennes fontaines du marché des Blancs-Manteaux, datant de 1819, et remonté 8, rue des Hospitalières-Saint-Gervais (4e arr.). 




Boeufs, viaduc d'Austerlitz (13e arr.).






Vache, fromagerie La Fermette, 86, rue Montorgueil (1er arr.).





La vache


Je regarde la vache,

La vache me regarde.

Elle mâche, elle mâche,

pansue et goguenarde.


Lentement, elle arrache

Des feuilles de moutarde,

Puis elle me regarde,

Goguenarde, la vache.


Faut-il que je me fâche ?

Non, non, je la regarde

Et, comme par mégarde,

Lui montre son attache.


Comprend-elle, la vache ?

Hé ! toujours goguenarde,

Doucement, elle arrache

Sans que j’y prenne garde,

Mon lacet… et le crache.


Maurice Carême




Cochon, restaurant Au pied de cochon, rue Coquillière (1er arr.).



   Le cochon et les moutons


   Un cochon s'étant mêlé à un troupeau de moutons paissait

avec eux. Or un jour le berger s'empara de lui ; alors il se mit

à crier et à regimber. Comme les moutons le blâmaient de

crier et lui disaient : "Nous, il nous empoigne constamment,

et nous ne crions pas", il répliqua : "Mais quand il nous

empoigne, vous et moi, ce n'est pas dans la même vue ; car

vous, c'est pour votre laine ou votre lait qu'il empoigne ; mais

moi, c'est pour ma chair."

   Cette fable montre que ceux-là ont raison de gémir qui sont

en risque de perdre, non leur argent, mais leur vie.


   Esope,

   Fables.





Mouton, par le lézard de la Bievre, rue Jean-Calvin (5e arr.).




Tête de bélier, hôtel des Beaux-Arts, rue des Beaux-Arts (6e arr.).






Harde de cerfs, par Arthur Le Duc, 1886, jardin du Luxembourg (6e arr.).




Cerf, par Georges Jeanclos (détail), 1995, fontaine Saint-Julien-le-Pauvre, Square René-Viviani (5e arr.).




Gazelle, par Marguerite de Bayser, 1930, square Henry-Bataille, boulevard Suchet (16e arr.).





Hippopotame, jardin zoologique du jardin des Plantes, quai Saint-Bernard (5e arr.).



   "Je crois que je n’irai plus jamais dans un jardin zoologique, ni dans une ménagerie. Je crois, oui, que c’en est fini pour moi des stations devant les cages. Du moins en ce qui concerne les fauves et les autres hôtes des grands espaces, oiseaux compris, je me repose sur une certitude funèbre : nous n’avons su que les désespérer. Je ne veux donc plus voir, dans leurs enclos qui ont remplacé la cage, ceux que j’aime d’un si fort attachement. Je vivrai sur les souvenirs que j’ai d’eux. […] Il est grand temps que je m’éloigne de la réalité, des animaux qu’on dit féroces et des hommes qu’on sait coupables, des oiseaux immobiles, debout sur leurs serres empâtées de fiente, des kangourous peu à peu paralysés, des lionceaux rachitiques. Où trouverais-je ma thébaïde ? Il n’est ni beau visage humain, ni pelage de neige, ni pennes d’azur qui m’enchantent, s’ils sont marqués de l’ombre intolérable et parallèle des barreaux."


Colette, 

En pays connu.




Le Dénicheur d'ourson, par Emmanuel Frémiet, jardin des Plantes (5e arr.).



   "Dans une fosse comme un ours

Chaque matin je me promène

Tournons tournons tournons toujours."


Guillaume Apollinaire.





Ours, Angel Bear, par Richard Texier, 2015, parvis de la Gare du Nord (10e arr.).





Kangourou, L'Australie (détail), par Durenne, parvis du musée d'Orsay, 1, rue de Bellechasse (7e arr.).






Le Kangourou


Kangourou premier, roi des kangourous,

Ayant accroché son grand sabre au clou

S’assoit dans un trône en feuilles de chou.


Sa femme arrivant, pleine de courroux,

Dans sa poche a mis ses fils et ses sous,

Ses gants, son mouchoir et ses roudoudous.


Kangourou dernier, roi des kangourous,

Avait les yeux verts et les cheveux roux.

Sa femme peignait son royal époux.


Kangourou le Roux, roi des kangourous,

Kangourou dernier, kangourou le Roux.


Robert Desnos,

Chantefables.


 


Chien, Paul et Virginie, Monument à Bernardin de Saint-Pierre (détail), par Louis Holweck, 1907, jardin des Plantes (5e arr.).






Chien, cimetière du Père-Lachaise, 89e div. (20e arr.).



   Chien


  "Sonnettes, bras ballants, on ne vient pas jusqu'ici,

Sonnettes, portes ouvertes, rage de disparaître.

Tous les chiens s'ennuient

Quand le maître est parti.


Paul Eluard,

Les animaux et leurs hommes,

les hommes et leurs animaux.



Chiens, comptoir restaurant Au Chien qui fume, 33, rue du Pont-Neuf (1er arr.).





Molosses, par André Abbal, 1934, Mobilier national, rue Berbier-du-Mets (13e arr.).






Chien et chat, 42, rue de la Verrerie (4e arr.).





Chat. Nounoukhamon, par Emyarts, mur peint, 2023, 23, rue Watt (13e arr.).






Chat, par Niki de Saint-Phalle, cimetière du Montparnasse, 6e div. (14e arr.).



   Les Chats


   "Les amoureux fervents et les savants austères

Aiment également, dans leur mûre saison,

Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,

Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires..."


Charles Baudelaire,

Les fleurs du mal.





Chat, cimetière du Montparnasse, 14e div. (14e arr.).





Chat, Ecole des Beaux-Arts, 14, rue Bonaparte (6e arr.).




   "Un petit chat bien élevé ne doit pas jouer avec

   une souris qui ne lui a pas été présentée."


   Jacques Prévert,

   Fatras.




Chat, fresque monumentale à l'entrée de la médiathèque Françoise-Sagan (10e arr.)






Fenec, 20, rue Courat (20e arr.).




Renard, Monument à Jean de La Fontaine (détail), par Charles Correia, 1984, jardin du Ranelagh (16e arr.).





Loup, fresque de l'ancien tunnel ferroviaire de la Promenade plantée (12e arr.).






   " Vous avez des yeux, Mère-grand… de mésange !

– C’est pour mieux voir voler les anges, Mon enfant !


– Vous avez des pieds, Mère-grand… allongés !

– C’est que j’ai beaucoup voyagé, Mon enfant !


– Vous avez des bras, Mère-grand… de lutteur !

– C’est pour te serrer sur mon cœur, Mon enfant !


– Vous avez un dos, Mère-grand… de chameau !

– C’est pour porter les gros fardeaux, Mon enfant !


– Vous avez, Mère-grand, l’oreille bien pointue

– C’est pour mieux entendre, vois-tu, les abeilles !


– Vous avez la langue dehors, Mère-grand !

– C’est pour me rafraichir les dents quand je dors.


– Vous avez, vous avez…

– Eh bien ?

– C’est fini ! Et je crois bien que j’ai tout dit ! A demain !


– Mais tu n’as rien dit de mes dents ma cocotte !

– C’est que je ne suis pas idiote, Mère-grand !"


Pierre Gripari,

Le petit chaperon malin.





La Louve romaine, réplique de celle du Capitole, offerte par la Ville de Rome en 1962, square Paul-Painlevé (5e arr.).





Lapin, céramique, 32, rue Saint-Antoine (4e arr.).



   "Nous sommes les tendres lapins

Assis sur leurs petits derrières."


Théodore de Banville,

Sonnailles et clochettes, Lapins.





Lapin, le célèbre lapin peint par le dessinateur André Gill au début du XXe siècle pour le cabaret montmartrois Le Lapin agile (18e arr.).






Lapin, par Mathieu, 1976, belvédère du parc de Belleville, rue Piat (20e arr.).





Hérisson, céramique, 32, rue Saint-Antoine (4e arr.).




Le Hérisson


Bien que je sois très pacifique

Ce que je pique et pique et pique,

Se lamentait le hérisson.

Je n’ai pas un seul compagnon.

Je suis pareil à un buisson,

Un tout petit buisson d’épines

Qui marcherait sur des chaussons.

J’envie la taupe, ma cousine,

Douce comme un gant de velours

Emergeant soudain des labours.

Il faut toujours que tu te plaignes,

Me reproche la musaraigne.

Certes, je sais me mettre en boule

Ainsi qu’une grosse châtaigne,

Mais c’est surtout lorsque je roule

Plein de piquants, sous un buisson,

Que je pique, et pique et repique,

Moi qui suis si, si pacifique,

Se lamentait le hérisson.


Maurice Carême





Hérisson, restaurant asiatique, 67, rue Mouffetard (5e arr.).





A la Civette, enseigne, place Colette (1er arr.).





Escargots, 38, rue Montorgueil (1er arr.).




   ...

   l'escargot est fier

   sous son chapeau d'or

   son cuir est calme

   avec un rire de flore

   il porte son fusil de gélatine

   ...


   Hans Arp,

   Bestiaire sans prénom.




Salamandre, rue Albert Marquet (20e arr.).




Salamandre, mur peint par Louiz, école primaire Balanchine, 8, rue Georges-Balanchine (13e arr.).




   "Seigneur humain, doulx et prudent,

Père de paix et d’union

Qui estaignez tout feu ardent

De noise et de division,

Je vous foys cy oblacion

D’ung salmendre qui estaint

Le feu par operation

Naturelle quant à luy."


Poème anonyme du XVe siècle




Lézard, immeuble Lavirotte, 29, avenue Rapp (7e arr.).



   "Le long d'un chemin creux que nul arbre n'égaie,

Un grand champ de blé mûr, plein de soleil, s'endort. (...)


Passe un insecte bleu vibrant dans la lumière,

Et le lézard s'éveille et file, étincelant, (...)"


Jean Richepin,

Le chemin creux.



Lézard, sous le pont Alexandre-III (8e arr.).





Serpents, 5, rue Bonaparte (5e arr.).




   Animal, on est mal

   On a le dos couvert d'écailles

   On sent la paille

   Dans la faille

   Et quand on ouvre la porte

   Une armée de cloportes

   Vous repousse en criant

   "Ici, pas de serpent !"

   


   Gérard Manset,

   Animal (1968)





Rat, maison Aurouze, fondée en 1872, 8, rue des Halles (1er arr.).





Rats, 35, rue Fortuny (17e arr.).



   "Un seul animal de la zoologie ancienne continuera à imposer son image : le rat. Les systèmes de dératisation de plus en plus meurtriers auront conduit à la sélection d’une race de souris résistantes à tous les moyens d’extermination, peut-être immortelles, qui se reproduiront sans cesse, disputant à l’homme la possession de la métropole."


Italo Calvino,

Les enfants et les souris nous gouverneront.





Texte et photos : © Jacques Barozzi

par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...
par Jacky Barozzi 11 juin 2025
Matin calme, sans aucun tram à l'horizon. Promenade hygiénique Mardi 10 juin, à l’heure du déjeuner. Rentrant du bureau de tabac et tenant son chien en laisse, un homme traverse le boulevard Soult (12e) et s’en retourne à son domicile sur le trottoir d’en face, sans savoir qu’il est observé. Vita et moi sommes nous filmés par une caméra de contrôle, depuis un drone, un hélicoptère ? Non, juste Chedly nous photographiant depuis notre balcon, avec son smartphone…
par Jacky Barozzi 10 juin 2025
Séance d'échauffement à la musique des tam tam africains de la sportive Vita au bois de Vincennes. La déesse du stade S’il ne vente, pleut, neige ou grêle, Chedly ou moi menons quotidiennement Vita au bois de Vincennes. Là, sur la large prairie jouxtant le temple bouddhiste du lac Daumesnil, elle peut se dépenser à loisir et en toute liberté durant une bonne heure ou deux. Lieu de rendez-vous des proches résidents à chien de Paris, Charenton, Saint-Moritz ou Saint-Mandé, elle y rencontre les principaux candidats susceptibles d’entrer en compétition avec elle. N’hésitant pas à aller aboyer crânement sous le nez des plus grands et des plus costauds canidés de l’assemblée et les encourager à lui courir après. Lorsqu’à la suite de quelques brefs départs et retours d’excitation et d’échauffement, l’un ou l’autre des partenaires putatifs de Vita se décide enfin à la pourchasser, on assiste alors à un double départ en trombe pour de grandes courses circulaires endiablées à travers tout le vaste espace verdoyant et herbeux environnant. Enivrée par sa propre vitesse, il lui arrive parfois de mal contrôler ses virages et de se renverser sur le dos, les quatre pattes en l’air. L’occasion pour le poursuivant d’en profiter pour la plaquer au sol et où la course à pattes se transforme en une lutte au corps à corps, déloyale et déséquilibrée. C’est alors que, ses longues jambes aux cuisses musculeuses ne lui servant plus à rien, Vita gigotant en tous sens, n’hésite pas à montrer au molosse qui la surplombe dangereusement l’entièreté de son appareillage dentaire. En appelant désespérément à l’aide l’un ou l’autre de ses deux accompagnateurs humains dont elle semble fort opportunément se ressouvenir de l'existence.
par Jacky Barozzi 9 juin 2025
Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…
par Jacky Barozzi 8 juin 2025
Vita part en croisière Elle connaissait déjà l’avion, le TGV et le RER et le tram et le bus et le métro et l’auto, mais, malgré trois séjours à la mer, elle n’avait jamais pris le bateau. C’est désormais chose faite ! Vita à l’honneur de vous annoncer qu’en ce dimanche de Pentecôte, elle est partie en croisière sur la Marne, avec ses deux papas adorés. Ce fut un agréable aller-retour entre Joinville-le-Pont et Neuilly-Plaisance d'environ trois heures par un bel après-midi printanier…
par Jacky Barozzi 3 juin 2025
Vita, la pile Duracel, qui nous use sans que l'on s'en serve ! Haute tension Est-ce un tic, est-ce un toc ? Plutôt un trop plein d’énergie. Vita est une pile qui ne s’use jamais, une cocotte minute à explosions récurrentes. Plusieurs fois dans la journée, elle a son quart-d’heure de folie. Après avoir tournoyé un temps en tentant d’attraper vainement sa queue et en aboyant, elle se lance soudainement dans une course effrénée à travers toutes les pièces de l’appartement. Reproduisant une sarabande à la circularité éclatée, en bondissant sur les canapés du salon, le lit de la chambre, replongeant aussitôt sur le parquet, slalomant entre les meubles, réduisant en accordéon les tapis rencontrés sur son passage. Ainsi, plusieurs fois à la suite. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne l’arrête, on a juste à se garer des voitures pour ne pas risquer de se la prendre de plein fouet dans les jambes. Ni Dieu ni maître, plus rien alors ne semble exister pour elle, hors l’ivresse de la vitesse ! Une vitesse aux dérapages incontrôlés qui parfois la fait se renverser, faire un tour latéral complet sur elle-même, pour aussitôt se rétablir sur ses jambes et reprendre le cours de sa danse frénétique et barbare, venue de quel instinct perdu et retrouvé ? On a plus qu'à attendre que ça passe, puis constater les dégâts du tsunami domestique qui s’est abattu sur la maison et tout remettre en place avant la prochaine séance…
par Jacky Barozzi 2 juin 2025
Devant le placard à friandise : "Sésame ouvre-toi !" Vita est une grosse vilaine Vita, de temps en temps se reçoit une petite fessée bien méritée. Mais toujours avec un journal roulé, jamais à la main, dévolue, elle, à la caresse. Il ne faut pas brouiller les messages, disent les vétérinaires. Vita a droit à sa friandise après avoir fait son pipi et son caca dehors. Cela, elle l'a bien compris et si en remontant à la maison on oublie par hasard de lui donner sa récompense, elle se pointe devant le placard à friandises, dans l’entrée, et nous regarde d’un air quémandeur, lourd de reproche. On lui dit aussi, « c’est bien », avec une caresse, ou « ça non ! », en haussant le ton, selon qu’elle fait bien ou mal. Mais le journal roulé, un gratuit pas très épais, elle le craint et le plus souvent nous avons juste à l’en menacer, pour qu’elle file à sa couche et nous tourne le dos, vexée. Pour un bref moment. Car comme tous les chiens, Vita, dotée néanmoins d'une bonne mémoire, vit l’instant présent, et n’est pas rancunière. Elle est bien vite submergée par l’affection qu’elle semble nous porter et qu’elle nous manifeste avec beaucoup d’enthousiasme à chaque fois. Notamment lorsque l’un ou l’autre d'entre nous rentre à la maison après un plus ou moins long temps d’absence. Il parait que les chiens n'ont pas vraiment la notion du temps ? Mais il faut bien avouer que Vita est, fondamentalement, une petite chienne adorable !
par Jacky Barozzi 1 juin 2025
Le narrateur et son héroïne. Les aventures de Vita Premier bain Bien que nous l’ayons emmenée plusieurs fois à la mer, Vita ne s’était jusqu’alors jamais baignée. Tout juste trempé les pieds. Hier après-midi (mardi 27 mai 2025, le lendemain de son huitième mois d’anniversaire), tandis que je la promenais dans le bois de Vincennes, elle est tombée dans la rivière et n’arrivait plus à remonter. J’ai dû la tirer en l’empoignant par son harnais. Voilà comment cela s’est passé. Parvenu dans un coin solitaire de la forêt, je l’avais détachée. Comme à son habitude, elle s’est mise à gambader partout. Curieuse et casse cou, téméraire mais pas suicidaire, elle s’était précipitée pour aller laper l’eau, plus goûteuse, de la rivière (artificielle, créée sous Napoléon III), placée quelques centimètres au-dessous du niveau du sol et bordée de gros cailloux mousseux. Malgré une approche précautionneuse, elle a glissé et plongé directement dans l’eau, plouf ! Elle n’avait plus pied et tentait, en me regardant d’un air désespéré, de grimper sur la rive en s’agrippant à la terre boueuse et reglissant aussitôt dans l’eau. Quand je l’ai retirée, elle était entièrement trempée et ressemblait à un gros rat efflanqué aux poils collés par paquets. Elle s’est violemment ébrouée et s’est roulée illico dans la terre ocre et poudreuse de l’allée jouxtant la rivière. Autant dire qu’à son retour, à la maison, à deux pas du bois, elle a eu droit à un nouveau… bain mais avec shampoing cette fois-ci !
par Jacky Barozzi 27 mai 2025
Avril en Catalogne Agréable séjour à Villanova i la Geltrú, du 2 au 23 avril 2025, avec Chedly et notre chienne Vita.