Dauphin, par Emmanuel Frémiet, détail de la fontaine Les Quatre parties du monde, 1875, jardin Marco-Polo, avenue de l'Observatoire (6e arr.).



Le monde aquatique



   Les Dauphins, les baleines et le goujon


   Des dauphins et des baleines se livraient bataille. Comme la lutte se prolongeait et devenait acharnée, un goujon (c'est un petit poisson) s'éleva à la surface et essaya de les réconcilier. Mais un des dauphins prenant la parole lui dit : "il est moins humiliant pour nous de combattre et de périr les uns par les autres que de t'avoir pour médiateur."

   De même certains hommes qui n'ont aucune valeur, s'ils tombent sur un temps de troubles publics, s'imaginent qu'ils sont des personnages.

Esope,

Fables


Tête de dauphin, La Marine marchande (détail), par François Jouffroy, 1868, guichets du Carrousel, quai François-Mitterrand (1er arr.).





Dauphins, candélabre par Victor Baltard, Pont-Neuf (1er et 6e arr.).





La nymphe tourmentant un dauphin, par Joseph Félon, bronze, 1863, jardin des Plantes (5e arr.).





Dauphins, jardins des Champs-Elysées (8e arr.).




Poissons et algues, par Jean-Camille Formigé, 1903-1904, viaduc d'Austerlitz (13e arr.).



   "De sa splendide écaille éteignant les émaux,

Un grand poisson navigue à travers les rameaux.

Dans l'ombre transparente indolemment il rôde ;


   "Et brusquement, d'un coup de sa nageoire en feu,

Il fait, par le cristal morne, immobile et bleu,

Courir un frisson d'or, de nacre et d'émeraude."


José-Maria de Heredia

Récifs de corail.





Le Poisson (détail) par François-Xavier Lalanne, jardin des Plantes (5e arr.).





Poissons, détail céramique, ancienne poissonnerie, 69, rue de Seine (6e arr.).





Poisson-requin, à l'angle de la rue des Pyrénées (20e arr.).






Pieuvre, Institut océanographique, 1910, 195, rue Saint-Jacques (5e arr.).




Hippocampes, Institut océanographique, 1910, 195, rue Saint-Jacques (5e arr.).




   

   Libre, fumant, monté de brumes violettes,

   Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur

   Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,

   Des lichens de soleil et des morves d’azur ;


   Qui courais, taché de lunules électriques,

   Planche folle, escorté des hippocampes noirs,

   Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques

   Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

   


   Arthur Rimbaud,

   Le bateau ivre.





Homard, étoile de mer et coquillages, Institut océanographique, 1910, 195, rue Saint-Jacques (5e arr.).




Crabe, détail de la sculpture automate Le Défenseur du Temps, réalisée par Jacques Monestier en 1979, quartier de l’Horloge (4e arr.).




   "Un crabe, sous n'importe quel autre nom,

   n'oublierait pas la mer."


   Paul Eluard,

   152 proverbes.





Esturgeon, poissonnerie du Dôme, 4, rue Delambre (14e arr.).




Homard, poissonnerie du Dôme, 4, rue Delambre (14e arr.).




Tourteau, oursins, langoustines, poissonnerie du Dôme, 4, rue Delambre (14e arr.).



   "Sur la plage abandonnée 

   Coquillage et crustacés 

   Qui l'eût cru déplorent la perte de l'été 

   Qui depuis s'en est allé 

   (…)

   Mais aux premiers jours d'été 

   Tous les ennuis oubliés 

   Nous reviendrons faire la fête aux crustacés 

   De la plage ensoleillée" 


   Brigitte Bardot,

   La Madrague.




Baudroie, poissonnerie du Dôme, 4, rue Delambre (14e arr.).





Crocodile, par Pierre Pomateau, détail de la fontaine Cuvier, 1840-1846, angle rue Linné et rue Cuvier (5e arr.).



Ah ! les cro-co-co, les cro-co-di-les

Sur les bords du Nil ils sont partis n'en parlons plus !


Ah ! les cro-co-co, les cro-co-di-les

Sur les bords du Nil ils sont partis n'en parlons plus !


Chanson enfantine.





Phoque, jardin du Centre hospitalier Sainte-Anne (14e arr.).



   Le phoque 


   J’ai les yeux d’un vrai veau marin

   Et de Madame Y grec l’allure

   On me voit dans tous les meetings

   Je fais de la littérature

   Je suis phoque de mon état

   Et comme il faut qu’on se marie

   Un beau jour j’épouserai Lota

   Du matin au soir l’Otarie

   Papa Maman

   Pipe et tabac crachoir caf’ conc’

   Laï Tou


   Guillaume Apollinaire,

   Poèmes retrouvés.




Tortue, cimetière du Père-Lachaise 1ère div. (20e arr.).





Tortues, par Emmanuel Frémiet, détail de la fontaine Les Quatre parties du monde, 1875, jardin Marco-Polo, avenue de l'Observatoire (6e arr.).



   "Cette pauvre petite est à m'obéir d'une lenteur de tortue."

   Honoré de Balzac.




Grenouille, collège Flora Tristan, rue Galleron  (20e arr.).



 

   "Nous t'estimons une Déesse,

Gente Grenouille, qui sans cesse

Au fonds des ruisselets herbeux

Te désaltères quand tu veux."


Pierre de Ronsard,

La grenouille.





Texte et photos : © Jacques Barozzi



par Jacky Barozzi 23 novembre 2025
Mon immeuble s'est réveillé sous la neige. 18, bd Soult - 12e arr., 5 h du matin.
par Jacky Barozzi 20 novembre 2025
Bonjour tristesse à l’Hôtel de Ville ! A l’occasion du dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, un jardin en hommage à la mémoire des victimes vient d’être inauguré sur la place Saint-Gervais (4e arr.), au proche voisinage de l’Hôtel de Ville. Là, où s’élève devant la haute façade de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais, un orme centenaire, présent et sans cesse renouvelé depuis le Moyen Âge, marquant symboliquement l’emplacement où la justice était jadis rendue. Ce nouveau jardin de 3 500 m2, plus minéral que végétal, s’organise autour de six grands blocs de granit bleu, symbolisant chacun les lieux des attentats : le Stade de France, Le Carillon / Le Petit Cambodge, La Bonne Bière / Le Casa Nostra, La Belle Équipe, Le Comptoir Voltaire et le Bataclan. Sur chaque bloc, sont gravées les noms des 132 victimes. Sans remettre en cause l’idée de trouver un site unique afin de rendre un hommage collectif à ces victimes, dont le nom figure déjà sur des plaques apposées devant chacun des lieux où les attentats se sont déroulés, on peut s’interroger sur l’opportunité de sanctuariser ainsi un espace géographique au coeur même de la capitale. Un enclos spécifique au cimetière du Père-Lachaise n’aurait-il pas mieux convenu ? Et pourquoi les seules victimes de cet attentat en particulier et non pas les nombreuses autres victimes d’attentats, des guerres civiles ou des divers combats de libération, qui ont ensanglanté l’histoire de la capitale ? A ce train-là, Paris tout entier ne serait plus qu’un vaste cimetière sous la lune !
par Jacky Barozzi 16 octobre 2025
Les impressions d'automne de Vita Née dans le Var le 26 septembre 2024, Vita s'est installée à son domicile parisien de la Porte Dorée (12e arr.) l'hiver suivant. Depuis, elle se livre à de longues promenades sportives dans le bois de Vincennes voisin, où elle jouit de pas moins de mille hectares de forêt ! Après le printemps et l'été, elle découvre, toujours avec autant de plaisir et d'étonnement son domaine à l'automne...
par Jacky Barozzi 10 octobre 2025
Le cimetière des gloires nationales Le 9 octobre, Robert Badinter, ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, a fait son entrée au Panthéon. Sinon son corps, du moins son cercueil. Sa dépouille, quant à elle, demeure dans le carré juif du cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine), afin que son épouse, Élisabeth Badinter, puisse le rejoindre le moment venu. En guise de corps, cinq objets ont été déposés dans le cercueil : sa robe d’avocat, une copie de son discours sur l’abolition de la peine de mort et trois livres : Choses Vues de Victor Hugo, Condorcet : Un intellectuel en politique , ouvrage écrit en commun avec Élisabeth Badinter et Idiss , son livre écrit en hommage à sa grand-mère. Quand le corps n’est pas là, la « panthéonisation », plus symbolique que réelle, ne perd t-elle pas en grande partie son sens ? D’autant plus que ce n’est pas la première fois que l’on assiste à une entrée au Panthéon sans corps. Construit au XVIIIe siècle par décision de Louis XV en tant qu'église dédiée à sainte Geneviève et destinée à abriter les reliques de la sainte, le Panthéon fut transformé au début de la Révolution française (1789-1799) en un monument funéraire en l'honneur des grands personnages de l'histoire contemporaine, pour accueillir en premier lieu la dépouille du comte Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, mort en 1791 (il en sera retiré quelques mois plus tard à la suite de la découverte de sa correspondance secrète avec le Roi). D’autres personnalités, à peine admises, en ont également été retirées par la suite, tels Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, Auguste Marie Henri Picot de Dampierre et Jean-Paul Marat. Seuls deux illustres écrivains traverseront la période révolutionnaire : François Marie Arouet dit Voltaire entré au Panthéon en 1791, ainsi que Jean-Jacques Rousseau entré en 1794.
par Jacky Barozzi 15 septembre 2025
L’INNOCENTE Il y a des moments où Vita, parfaitement éveillée, reste sagement assise sur le canapé du salon, guettant de haut nos moindres faits et gestes. Elle habituellement si vive, toujours dans nos jambes à nous suivre dans toutes les pièces ou a nous apporter l’un de ses jouets favoris. C’est alors que l’on s’inquiète : « Qu’est-ce que tu as encore fait », lui demande t-on alors d’un ton ferme ? « Moi », semble t-elle répondre, d’un air innocent et comme surprise par notre question !!! Bon, pour cette fois-ci, c’est apparemment vrai, ainsi que nous avons pu le constater après une inspection minutieuse des moindres recoins de la maison…
par Jacky Barozzi 12 septembre 2025
Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
par Jacky Barozzi 2 septembre 2025
Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
par Jacky Barozzi 17 août 2025
A l’occasion des actuels travaux de réaménagement de la place Félix-Éboué (12e arr.) ont été mis au jour d’anciens rails de l’avenue Daumesnil. D’émouvants vestiges « archéologiques » qui datent de l’époque où la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne) gérait les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941.
par Jacky Barozzi 15 août 2025
Vita en été Née en septembre 2024, Vita découvre les plaisirs de la sieste, au centre du lit de ses deux humains adorés, dans la chambre fraîche aux volets clos...
par Jacky Barozzi 10 juillet 2025
Les jardinières de l’Hôtel de Ville Une nouvelle « forêt urbaine » a été aménagée et ouverte au public sur le parvis de la Mairie de Paris. Une forêt, croyez-vous ? « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » disait déjà Albert Camus. Disons, qu'ici, tout au plus, il s'agit de deux charmants bosquets ! Beaux et inattendus comme un double décor de cinéma, plus artificiel que naturel toutefois. Ces bosquets ont été créés en lisière de la Seine et de la rue de Rivoli, sur un peu plus du quart de la surface totale d’environ 9000m2 de l’ancienne place dont la partie centrale est restée quant à elle inchangée. Entièrement dallée de granit avec, en son centre, la représentation de la nef, emblème de Paris, celle-ci avait été réaménagée en 1982, à l’occasion du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville.