20e arrondissement


Fontaines du parc de Belleville

Rue des Couronnes, rue Piat, rue Julien-Lacroix

Métro : Couronnes


La colline de Belleville, appelée Savies jusqu’au XIIIe siècle, puis Pointronville jusqu’au XVIe siècle, fut longtemps réputée pour ses sources naturelles. 

On sait que les Romains ont été les premiers à avoir canalisé les eaux de Belleville.

Au XIIe siècle, l’abbaye de Saint-Martin des Champs en devint propriétaire et entreprit de capter et de canaliser les eaux des nombreuses sources qui en parcourent le territoire afin d’alimenter son abbaye, dont le Conservatoire des Arts et Métiers occupe aujourd’hui l’emplacement (voir la fontaine du Vertbois, 3e arrondissement). 

Le regard de la rue des Cascades, un peu plus haut sur la colline, témoigne encore de cette intense activité destinée à approvisionner les premières fontaines de la capitale. 

Le parc de Belleville, dont les travaux ont été menés de 1983 à 1988, s’est inscrit dans la plus vaste opération de rénovation de la ZAC de Belleville. 

Il a remplacé des îlots vétustes à l’habitat très dégradé et des terrains qui étaient restés vagues. 

Sa conception a été confiée à l’architecte François Debulois et au paysagiste Paul Richet. 

Implanté sur 4,5 hectares à flanc de colline, sur une dénivellation d’environ 25 mètres, il offre en son point le plus élevé, aménagé en belvédère en bordure de la rue Piat, un magnifique panorama sur Paris. 

Du belvédère part un circuit d’eau, évocation des sources anciennes, qui parcourt la colline en alternant bassins et cascades pour s’achever en bassin aquatique. 

C’est la plus grande et ultime cascade d’envergure créée à Paris. 

On peut d’autant plus regretter qu’elle soit généralement asséchée. 

Signalons encore dans le parc, sur le mur situé entre les grilles de l’entrée principale du côté de la rue Piat, l’un des derniers petits modèles de fontaine Wallace.


Fontaine des Saints-Simoniens

Square des Saints-Simoniens, 147-151, rue de Ménilmontant

Métro : Saint-Fargeau


La fontaine en pierre visible dans ce jardin a été réalisée en 1989 par le sculpteur Marnix Raedecker. 

Elle se présente sous la forme d’un grand O ouvert en son sommet, à travers lequel dansent les jets d’eau retombant en cascade dans un bassin carré. 

Elle fut installée à l’occasion des derniers travaux d’agrandissement et de réaménagement de ce square, créé en 1937, en bordure de l’ancienne demeure des Saints-Simoniens, remplacée depuis par le grand immeuble voisin. 

C’est là qu’en 1832 Prosper Enfantin, fils de banquier et polytechnicien, s’était retiré avec une quarantaine de disciples pour y appliquer la philosophie du comte de Saint-Simon, dont le but était l’avènement d’une société plus juste et plus fraternelle. 

Cette expérience utopiste et communautaire ne dura guère plus de deux ans, mais elle eut cependant une grande influence durant tout le reste du XIXe siècle. 


Fontaine Gambetta

Place Gambetta

Métro : Gambetta


Une fontaine monumentale, illuminée à la nuit tombante, a été installée en 1992 au centre de la place Gambetta, face à la mairie du 20e arrondissement. 

Réalisée par l’architecte Alfred Gindre, le maître-verrier Jean-Louis Rousselet et le plasticien Jean Dixmier, elle a été conçue afin d’évoquer le « jaillissement d’un immense geyser ». 

Elle est constituée d’un bassin circulaire en pierre de 15 mètres de diamètre contenant une imposante structure de verre et d’acier d’où les jets s’élèvent jusqu’à 5 mètres de hauteur.


Fontaine des Grès

Place des Grès, rue de Vitruve

Métro : Porte de Bagnolet


Sur la charmante placette pavée de l’ancien village de Charonne, le sculpteur Daniel Milhaud a réalisé en 1992 une fontaine constituée de deux silhouettes stylisées en forme de menhirs.

Située au point de rencontre de l’habitat ancien et des immeubles modernes du quartier Saint-Blaise, l’artiste a délibérément opposé chacun des éléments de cette double fontaine : l’homme est orienté vers les maisons du passé alors que la femme regarde du côté des tours contemporaines, tandis que l’eau s’écoule sur leur corps de pierre et disparaît dans une grille au sol.


Fontaine de la Réunion

Place de la Réunion

Métro : Alexandre-Dumas


L’ancien square de la place de la Réunion a été remplacée en 2009 par une esplanade piétonne ouverte sur le quartier et abritant un marché. 

Au centre, un nouveau bassin circulaire en pierre accueille désormais l’ancienne fontaine dessinée par l’architecte Paul-Eugène Lequeux en 1858, recouverte d’une nouvelle couche de peinture verte foncée.

On reconnaît toujours sur cette fontaine à double vasque en fonte moulée les bambins, masques et coquillages caractéristiques des squares haussmanniens.


Bassins de la Gare-de-Charonne

Jardin de la Gare-de-Charonne, 63 boulevard Davout

Métro : Porte-de-Montreuil


Après que la ligne de la Petite Ceinture a été désaffectée, l’ancienne gare de Charonne a laissée la place à un vaste jardin d’un hectare et demi, aménagé en 1986. 

Un bassin central avec jet d’eau, prolongé d’une série de neuf bassins carrés abritant des collections de plantes aquatiques et des poissons rouges,

invitent désormais le promeneur, à travers une douce déambulation sur leurs margelles de brique, à des voyages purement imaginaires.

Texte et photos : © Jacques Barozzi

par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...
par Jacky Barozzi 11 juin 2025
Matin calme, sans aucun tram à l'horizon. Promenade hygiénique Mardi 10 juin, à l’heure du déjeuner. Rentrant du bureau de tabac et tenant son chien en laisse, un homme traverse le boulevard Soult (12e) et s’en retourne à son domicile sur le trottoir d’en face, sans savoir qu’il est observé. Vita et moi sommes nous filmés par une caméra de contrôle, depuis un drone, un hélicoptère ? Non, juste Chedly nous photographiant depuis notre balcon, avec son smartphone…
par Jacky Barozzi 10 juin 2025
Séance d'échauffement à la musique des tam tam africains de la sportive Vita au bois de Vincennes. La déesse du stade S’il ne vente, pleut, neige ou grêle, Chedly ou moi menons quotidiennement Vita au bois de Vincennes. Là, sur la large prairie jouxtant le temple bouddhiste du lac Daumesnil, elle peut se dépenser à loisir et en toute liberté durant une bonne heure ou deux. Lieu de rendez-vous des proches résidents à chien de Paris, Charenton, Saint-Moritz ou Saint-Mandé, elle y rencontre les principaux candidats susceptibles d’entrer en compétition avec elle. N’hésitant pas à aller aboyer crânement sous le nez des plus grands et des plus costauds canidés de l’assemblée et les encourager à lui courir après. Lorsqu’à la suite de quelques brefs départs et retours d’excitation et d’échauffement, l’un ou l’autre des partenaires putatifs de Vita se décide enfin à la pourchasser, on assiste alors à un double départ en trombe pour de grandes courses circulaires endiablées à travers tout le vaste espace verdoyant et herbeux environnant. Enivrée par sa propre vitesse, il lui arrive parfois de mal contrôler ses virages et de se renverser sur le dos, les quatre pattes en l’air. L’occasion pour le poursuivant d’en profiter pour la plaquer au sol et où la course à pattes se transforme en une lutte au corps à corps, déloyale et déséquilibrée. C’est alors que, ses longues jambes aux cuisses musculeuses ne lui servant plus à rien, Vita gigotant en tous sens, n’hésite pas à montrer au molosse qui la surplombe dangereusement l’entièreté de son appareillage dentaire. En appelant désespérément à l’aide l’un ou l’autre de ses deux accompagnateurs humains dont elle semble fort opportunément se ressouvenir de l'existence.
par Jacky Barozzi 9 juin 2025
Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…
par Jacky Barozzi 8 juin 2025
Vita part en croisière Elle connaissait déjà l’avion, le TGV et le RER et le tram et le bus et le métro et l’auto, mais, malgré trois séjours à la mer, elle n’avait jamais pris le bateau. C’est désormais chose faite ! Vita à l’honneur de vous annoncer qu’en ce dimanche de Pentecôte, elle est partie en croisière sur la Marne, avec ses deux papas adorés. Ce fut un agréable aller-retour entre Joinville-le-Pont et Neuilly-Plaisance d'environ trois heures par un bel après-midi printanier…
par Jacky Barozzi 3 juin 2025
Vita, la pile Duracel, qui nous use sans que l'on s'en serve ! Haute tension Est-ce un tic, est-ce un toc ? Plutôt un trop plein d’énergie. Vita est une pile qui ne s’use jamais, une cocotte minute à explosions récurrentes. Plusieurs fois dans la journée, elle a son quart-d’heure de folie. Après avoir tournoyé un temps en tentant d’attraper vainement sa queue et en aboyant, elle se lance soudainement dans une course effrénée à travers toutes les pièces de l’appartement. Reproduisant une sarabande à la circularité éclatée, en bondissant sur les canapés du salon, le lit de la chambre, replongeant aussitôt sur le parquet, slalomant entre les meubles, réduisant en accordéon les tapis rencontrés sur son passage. Ainsi, plusieurs fois à la suite. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne l’arrête, on a juste à se garer des voitures pour ne pas risquer de se la prendre de plein fouet dans les jambes. Ni Dieu ni maître, plus rien alors ne semble exister pour elle, hors l’ivresse de la vitesse ! Une vitesse aux dérapages incontrôlés qui parfois la fait se renverser, faire un tour latéral complet sur elle-même, pour aussitôt se rétablir sur ses jambes et reprendre le cours de sa danse frénétique et barbare, venue de quel instinct perdu et retrouvé ? On a plus qu'à attendre que ça passe, puis constater les dégâts du tsunami domestique qui s’est abattu sur la maison et tout remettre en place avant la prochaine séance…
par Jacky Barozzi 2 juin 2025
Devant le placard à friandise : "Sésame ouvre-toi !" Vita est une grosse vilaine Vita, de temps en temps se reçoit une petite fessée bien méritée. Mais toujours avec un journal roulé, jamais à la main, dévolue, elle, à la caresse. Il ne faut pas brouiller les messages, disent les vétérinaires. Vita a droit à sa friandise après avoir fait son pipi et son caca dehors. Cela, elle l'a bien compris et si en remontant à la maison on oublie par hasard de lui donner sa récompense, elle se pointe devant le placard à friandises, dans l’entrée, et nous regarde d’un air quémandeur, lourd de reproche. On lui dit aussi, « c’est bien », avec une caresse, ou « ça non ! », en haussant le ton, selon qu’elle fait bien ou mal. Mais le journal roulé, un gratuit pas très épais, elle le craint et le plus souvent nous avons juste à l’en menacer, pour qu’elle file à sa couche et nous tourne le dos, vexée. Pour un bref moment. Car comme tous les chiens, Vita, dotée néanmoins d'une bonne mémoire, vit l’instant présent, et n’est pas rancunière. Elle est bien vite submergée par l’affection qu’elle semble nous porter et qu’elle nous manifeste avec beaucoup d’enthousiasme à chaque fois. Notamment lorsque l’un ou l’autre d'entre nous rentre à la maison après un plus ou moins long temps d’absence. Il parait que les chiens n'ont pas vraiment la notion du temps ? Mais il faut bien avouer que Vita est, fondamentalement, une petite chienne adorable !
par Jacky Barozzi 1 juin 2025
Le narrateur et son héroïne. Les aventures de Vita Premier bain Bien que nous l’ayons emmenée plusieurs fois à la mer, Vita ne s’était jusqu’alors jamais baignée. Tout juste trempé les pieds. Hier après-midi (mardi 27 mai 2025, le lendemain de son huitième mois d’anniversaire), tandis que je la promenais dans le bois de Vincennes, elle est tombée dans la rivière et n’arrivait plus à remonter. J’ai dû la tirer en l’empoignant par son harnais. Voilà comment cela s’est passé. Parvenu dans un coin solitaire de la forêt, je l’avais détachée. Comme à son habitude, elle s’est mise à gambader partout. Curieuse et casse cou, téméraire mais pas suicidaire, elle s’était précipitée pour aller laper l’eau, plus goûteuse, de la rivière (artificielle, créée sous Napoléon III), placée quelques centimètres au-dessous du niveau du sol et bordée de gros cailloux mousseux. Malgré une approche précautionneuse, elle a glissé et plongé directement dans l’eau, plouf ! Elle n’avait plus pied et tentait, en me regardant d’un air désespéré, de grimper sur la rive en s’agrippant à la terre boueuse et reglissant aussitôt dans l’eau. Quand je l’ai retirée, elle était entièrement trempée et ressemblait à un gros rat efflanqué aux poils collés par paquets. Elle s’est violemment ébrouée et s’est roulée illico dans la terre ocre et poudreuse de l’allée jouxtant la rivière. Autant dire qu’à son retour, à la maison, à deux pas du bois, elle a eu droit à un nouveau… bain mais avec shampoing cette fois-ci !
par Jacky Barozzi 27 mai 2025
Avril en Catalogne Agréable séjour à Villanova i la Geltrú, du 2 au 23 avril 2025, avec Chedly et notre chienne Vita.