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9e arrondissement 



Musée de la Franc-Maçonnerie

16, rue Cadet

Tél. 01 42 46 70 69

Métro : Cadet ou Grands-Boulevards 

http://www.museefm.org





 Créé en 1889, pillé sous l’Occupation, puis rouvert en1973, le musée de la Franc-Maçonnerie a été aménagé dans l’ancienne salle de bal de l'hôtel de Chaulnes. Appartenant jadis à la famille Grimaldi, il abrite depuis 1851 le siège du Grand-Orient de France, la plus importante loge maçonnique nationale.

 L'hôtel, en partie reconstruit dans les années 1970, puis rénové en 2010, informe le visiteur  de l’histoire mouvementée de la franc-maçonnerie. 

 Grâce aux 10 000 pièces de la collection permanente, réparties sur 400 m2, on découvre de nombreux éléments de décors et objets rituels ayant appartenu aux loges et aux maçons de tout temps et de tous grades : sceaux, bijoux, médailles, montres, tabatières, manuscrits, gravures, livres d’architecture, photographies… 

 Parmi les pièces importantes du musée : le portrait en pied du comte de Clermont, grand maître de 1743 à 1771, les « tabliers » de Voltaire ou de Jérôme Bonaparte, ou encore l’épée de « Vénérable » de Lafayette. Sans oublier la superbe collection de faïences à décors maçonniques datant du XVIIIe siècle. 

 Des expositions temporaires y sont régulièrement organisées, telles Boucq : Léonard de Vinci décodé (2019) ou Les Francs-Maçons et la mer, de la loge au quai (2015).

 Des visites guidées, pour les individuels et les groupes, sont également proposées.

 La bibliothèque est riche de 23 000 volumes et la librairie-boutique, propose un grand choix d’ouvrages spécialisés et de cadeaux souvenirs.



Musée Grévin

10, boulevard Montmartre

Tél. 01 47 70 85 05

Métro : Grands-Boulevards

http://www.grevin.com




 A la fin du 19e siècle, la photographie était encore peu utilisée par la presse. Arthur Meyer, fondateur du quotidien Le Gaulois, eut l’idée de présenter au public les personnalités qui font l’actualité.

 Il confia ce projet à Alfred Grévin (1827-1892), sculpteur, caricaturiste, dessinateur et costumier de théâtre. Le musée de cire qui porte son nom ouvre ses portes en juin 1882.

 Depuis, la visite du musée Grévin demeure aussi incontournable pour les touristes provinciaux ou étrangers que l’ascension de la tour Eiffel ou la promenade en bateaux-mouches. 

 En plus d’un siècle, plus de 2000 personnalités ont défilé dans ces lieux, où, comme dans les dictionnaires, les sortants cédent la place aux entrants.

 Aujourd’hui, le visiteur peut y observer plus de 200 statues de cire, grandeur nature. De nombreuses scènes historiques y sont reconstituées, comme l'emprisonnement de Louis XVI au Temple ou Jeanne d'Arc sur le bûcher. Parmi les personnages les plus inamovibles : La Fontaine, Molière, Charlot, Albert Einstein, le Mahatma Gandhi, le général de Gaulle, Elizabeth II d’Angleterre, Édith Piaf, Jean Gabin, Alfred Hitchcock, Mère Teresa, Charles Aznavour ou encore Michael Jackson. Auxquels se sont joints, plus récemment : Mbappe et Kendji Girac, Lady Gaga et Matt Pokora, Laetitia Casta et Patrick Sébastien, le Pape François et Zlatan Ibrahimovic... 

 Les locaux du musée hébergent aussi le théâtre Grévin - inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques -, le palais des Mirages - érigé pour l’Exposition universelle de 1900, et le Cabinet fantastique - où chaque après-midi des numéros de magie sont présentés aux visiteurs.

 Les enfants peuvent choisir entre un parcours-découverte (où leur sont révélés les secrets de fabrication des personnages de cire) et des visites contées, leur permettant de s’initier à l’histoire de manière ludique.



Jeanne au bûcher




Musée Gustave-Moreau

14, rue de La Rochefoucauld

Tél. 01 48 74 38 50

Métro : Trinité, Saint-Georges ou Pigalle

http://musee-moreau.fr





 C’est probablement le musée le plus complet sur l’ensemble de l’œuvre d’un artiste. De surcroit, il nous permet de pénétrer au plus près de son intimité ! 

 Au cœur de la Nouvelle Athènes, installé dans sa maison familiale, le musée fut entièrement pensé par Gustave Moreau (1826-1898). Le peintre légua tous ses biens à l’État, à charge pour celui-ci d’ouvrir cet espace au public après sa mort. 

 De constantes rénovations, dont la dernière, achevée en janvier 2015, nous permettent de déambuler dans ces lieux comme si ce maître incontesté du Symbolisme français les avait quittés la veille !

 La découverte commence par les salles du rez-de-chaussée, ou d’impressionnantes œuvres de grand format de l’artiste, telles La Mort de Moïse ou Hésiode et les muses, accueillent le visiteur.

 Dans l’appartement privé du premier étage, portraits de famille et œuvres offertes à Gustave Moreau pas ses amis Théodore Chassériau ou Edgar Degas sont accrochés. Ce n’est pas sans émotion qu’il qu'il nous est permis de parcourir le couloir, la salle à manger, la chambre et le boudoir tels que les connut l’artiste il y a plus d’un siècle. En bout de parcours, le visiteur accèdera enfin aux vastes et lumineux ateliers des deuxième et troisième étages, reliés entre eux par un élégant escalier en spirale, plusieurs centaines de peintures, d’aquarelles, et pas moins de quatre mille dessins de Gustave Moreau y sont conservés. 

 Aussi des expositions temporaires sont régulièrement organisées, comme Gustave Moreau - Georges Rouault. Souvenirs d'atelier  (2016).

 Des ateliers pour enfants, des cours de dessin pour adultes, des visites-guidées, des conférences, ainsi que des lectures par des comédiens de la Comédie-Française sont également proposés.



La chambre de Gustave Moreau



Musée de la Vie romantique

16, rue Chaptal

Tél. 01 55 31 95 67

Métro : Saint-Georges, Pigalle, Blanche ou Liège

http://museevieromantique.paris.fr/fr





 Ce musée plein de charme, organisé autour d’une cour-jardin, a ouvert ses portes en 1983. Il occupe l’ancienne demeure du quartier de la Nouvelle Athènes que se fit bâtir, en 1830, le peintre d'origine hollandaise Ary Scheffer (1795-1858) qui y vécut jusqu’à sa mort. 

 Scheffer accueillit le Tout-Paris dans cet important foyer de la vie artistique de l'époque, dont Eugène Delacroix, Gioachino Rossini, Frédéric Chopin, Charles Gounod, Ivan Tourgueniev, Charles Dickens… 

 Sans oublier la romancière George Sand, qui venait régulièrement lui rendre visite en voisine, et dont plusieurs peintures, dessins, sculptures, meubles, bijoux et objets personnels provenant de sa demeure de Nohant décorent les salles du rez-de-chaussée du pavillon principal. On peut y admirer son portrait par Auguste Charpentier ; un pastel de son illustre ancêtre le Maréchal de Saxe par Maurice Quentin de La Tour ; Lélia et L'Éducation de la Vierge de Delacroix ; le buste en bronze la représentant et le moulage en plâtre de la main gauche de Chopin, réalisés par le sculpteur Auguste Clésinger.

 Les salles situées à l'étage rendent hommage à d'Ary Scheffer et au philosophe Ernest Renan, son neveu par alliance. Parmi la douzaine de toiles de la main du peintre exposées, se trouvent : La Mort de Géricault (1824), Faust et Marguerite (1831) ou Pauline Viardot (1840). De nombreuses œuvres d’artistes contemporains d’Ary Scheffer sont également présentées, notamment des bronzes d’Auguste Bartholdi ou de James Pradier. Ainsi que la bibliothèque d’Ernest Renan, dont son ouvrage La vie de Jésus fut un best-seller.

 Baptisé à l’origine "Renan-Scheffer", rénové entièrement par le décorateur Jacques Garcia et appartenant à la Ville de Paris, le lieu fut renommé "musée de la Vie romantique" en 1987. Des dons et des acquisitions successives ont permis d’enrichir son fonds. Le réaménagement des deux ateliers, à l’entrée du musée, a favorisé l’organisation des expositions temporaires, telles Tempêtes et naufrages. De Vernet à Courbet (2021) ou Charles Nodier et les voyages pittoresques (2014-2015). 

 Un romantique café sous serre, Un thé dans le jardin, participe du charme des lieux. Visites-conférences ou lectures pour adultes et enfants figurent aussi au programme.





10e arrondissement 



Musée du Chocolat 

28, boulevard de Bonne-Nouvelle

Tél. 01 42 29 68 60

Métro : Bonne-Nouvelle ou Strasbourg-Saint-Denis 

http://www.museeduchocolat.fr



 

 Choco-Story, le musée gourmand du chocolat, fut inauguré en 2010, à l’initiative de la famille Van Belle qui avait déjà ouvert un premier musée à Bruges, en 2004, et un deuxième à Prague, en 2008.

 Afin de partager leur passion au plus grand nombre, le nouvel espace parisien de 750 m2, structuré en trois parties, est doté d’une collection d'un millier d'objets. Il répond, de manière pédagogique, ludique et même gustative, à toutes les questions que le visiteur pourrait se poser sur l’histoire du chocolat, ses secrets de fabrication et l’évolution au fil du temps des ingrédients qui entrent dans sa composition. 

 Un parcours, à boire ou à croquer, qui débute avec les premiers usages de la fève du cacaoyer par les Olmèques (il y a 4000 ans), se poursuit avec l’importation du cacao en Europe au début du XVIe siècle et, après le passage dans une chocolaterie des années 1950, enseigne les techniques contemporaines de fabrication.

 En fin de parcours, une boutique permet de repartir avec des cadeaux gourmands. Les plus curieux peuvent revenir, au prétexte de parfaire leurs connaissances chocolatées, en assistant aux expositions temporaires qui y sont régulièrement proposées, telle Banania, des origines à nos jours (2014-2015).

 Des ateliers animés par des chocolatiers professionnels proposent aux adultes ou aux enfants, en groupe ou en individuel, de s’initier ici à la fabrication de… chocolats !







Musée de l’Éventail

2, boulevard de Strasbourg 

Tél. : 01 42 08 90 20

Métro : Strasbourg-Saint-Denis

http://www.annehoguet.fr/musee.htm



 


 En 1960, Hervé Hoguet, descendant d’une vieille famille de fabricants de montures d'éventails de l’Oise, racheta le fond d'une des plus prestigieuses maisons d'éventails du XIXe siècle, sise au 2 boulevard de Strasbourg.

 C’est dans la salle d'exposition aménagée un siècle plus tôt par les éventaillistes Lepault & Deberghe, que sa fille Anne Hoguet, elle-même créatrice d’éventails, ouvrit en 1993 le premier musée de France entièrement consacré à cet accessoire de mode.

 Dans cette salle de style Henry II, restée en l’état, avec sa cheminée monumentale et ses meubles de rangement en noyer, sont conservés pas moins de 2000 éventails allant du XVIIe jusqu’au XXe siècle.

 Dans une pièce attenante sont exposés les établis et les outils nécessaires à la fabrication des éventails.      Le visiteur y est initié aux techniques de fabrication, depuis la conception d'une monture en nacre, ivoire, écaille, os ou bois, jusqu'à la réalisation finale.

 Dans la troisième pièce, c’est-là qu’Anne Hoguet, qui confectionne des éventails pour l'opéra, le théâtre, le cinéma ou la Haute Couture, habille les montures, selon la demande, de soie, d’organza, de dentelle, de plume, ou de papiers divers en faisant appel à des savoir-faire différents comme la broderie, la peinture ou la plumasserie.

 Ouvert trois après-midi par semaine, ce pittoresque musée (en péril), situé à un troisième étage sans ascenseur, propose des animations et conférences, mais aussi un service de restauration et d’expertise, et dispose d’une librairie-boutique. 



par Jacky Barozzi 02 mai, 2024
Adopté par Mimi, le Chartreux de Corine, l'amie de ma petite soeur Marinette, du côté de Flayosc. Séjour dans le Sud, entre Flayosc (Var) et Cannes (Alpes-Maritimes) du 17 au 30 avril 2024.
par Jacky Barozzi 08 avr., 2024
Sandrine, assisse au soleil sur un banc du square Trousseau , au faubourg Saint-Antoine, observait, tout en achevant d’avaler un sandwich, des enfants jouant dans l’aire de jeux, au milieu du grand bac à sable. Une jeune femme blonde d‘une vingtaine d’années et son compagnon, un beur du même âge, accompagnés de leur gamin, se dirigèrent vers le kiosque à musique, au centre du jardin. Là, ils s’installèrent sur les marches. Le père sortit une balle de son sac à dos et la donna au garçon, qui courut rejoindre les autres enfants dans l’aire de jeux voisine du kiosque. Sandrine alluma une cigarette et fuma voluptueusement, les yeux mi-clos, le visage offert aux rayons du soleil. Plongées dans ses rêves, elle fut soudain ramenée à la réalité par la voix d’une jeune femme : – Pourrais-je vous emprunter votre briquet, s’il-vous-plait ? Rouvrant les yeux, Sandrine découvrit la blonde du kiosque. Elle tira un briquet de son sac, posé à côté d’elle sur le banc, et le tendit en souriant à la mère du petit garçon. Sans plus de façon, celle-ci repartit jusqu’au kiosque où elle donna à son tour le briquet à son conjoint. Malgré la distance, Sandrine perçu toute l’action : le jeune homme chauffa une barrette de cannabis et se confectionna un joint, qu’il alluma, avant de rendre le briquet à sa compagne. Celle-ci revint en direction de Sandrine et lui redonna son briquet – Merci beaucoup, dit-elle. – Il n’y a pas de quoi, répondit Sandrine, toujours souriante. 
par Jacky Barozzi 23 mars, 2024
Connaissez-vous, au voisinage du bois de Vincennes, l’hôpital Esquirol de Saint-Maurice ? Un haut-lieu de vie et de mémoire, qui vaut le détour ! Durant douze siècles, Saint-Maurice se dénomma Charenton-Saint-Maurice, jusqu’à ce qu’une ordonnance royale de Louis Philippe, du 25 décembre 1842, lui permit de n’en conserver que sa seule appellation dernière. Officiellement, pour la distinguer de la commune voisine, qui prit le nom de Charenton-le-Pont en 1810. En réalité, c’est parce que les habitants, du fait de la trop grande renommée de l’asile de Charenton, et trouvant qu’ils avaient de plus en plus de mal à marier leurs filles, voulurent, à défaut de se débarrasser de l’asile, en effacer le nom. Voilà pourquoi l’ancien asile de Charenton, devenu l’hôpital Esquirol, ne se trouve pas sur la commune de Charenton, mais sur celle de Saint-Maurice.
par Jacky Barozzi 12 mars, 2024
JARDIN DES PLANTES - 1633 5° arr., place Valhubert, rue Buffon, rue Geoffroy-Saint- Hilaire, rue Cuvier, M° Gare-d’Austerlitz, Jussieu ou Place-Monge C’est en 1614 que Guy de La Brosse, médecin ordinaire de Louis XIII, soumet à Jean Héroard, Premier médecin du roi, son projet de création d’un jardin où l’on cultiverait « toutes sortes d’herbes médicinales ». Il faut dire que les travaux des botanistes du XVI° siècle avaient attiré l’attention sur cette science nouvelle. Après la création du Jardin des plantes de Montpellier, en 1593, qui est le premier fondé en France, Henri IV et Sully songèrent à en établir un semblable à Paris qui possédait seulement un petit jardin de simples planté par l’apothicaire Nicolas Houel pour l’école des Apothicaires de la rue de l’Arbalète. L’édit de fondation du «Jardin royal des plantes médicinales » est promulgué en 1626 mais il reste encore à lui trouver un emplacement ! C’est Guy de La Brosse qui, en 1633, s’occupe de l’acquisition d’un vaste terrain, le clos Coypeau, situé au sud de l’abbaye Saint-Victor. D’une surface représentant environ le quart de sa superficie actuelle (qui est de 24 hectares), le jardin est séparé de la Seine par un entrepôt de bois et bordé de l’autre côté (vers l’actuelle rue Geoffroy-Saint-Hilaire) par des buttes artificielles faites de détritus et de gravats de construction. Guy de La Brosse s’attache immédiatement à aménager cette propriété royale, dont il est nommé intendant en 1635, pour en faire une école de botanique et d’histoire naturelle. L’espace est compartimenté en quatre zones distinctes, séparées par deux allées se coupant à angle droit. L’on y cultive des plantes usuelles, des arbres fruitiers, des arbustes et des plantes aquatiques. Sur les pentes des buttes artificielles qui bornent le jardin, Guy de La Brosse aménage un labyrinthe. En 1636, Vespasien Robin, démonstrateur en botanique, plante le robinier ou faux-acacia à partir d’un rejet dont son père Jean Robin, chargé du Jardin du roi dans l’île de la Cité (emplacement de la place Dauphine), se serait procuré les graines par l’intermédiaire d’un pépiniériste anglais. Le robinier du Jardin des plantes fut longtemps le deuxième plus vieil arbre de Paris, après le robinier du square René-Viviani planté vers 1601 par Jean Robin. Il est aujourd’hui mort et il ne reste qu’un tronc avec des rejets (extrémité ouest de la galerie de botanique) mais celui du square René-Viviani, avec ses 20 mètres de hauteur et ses 4 mètres de circonférence, existe toujours, soutenu par des étais. Dès 1640, le jardin est ouvert au public et, à la mort de son fondateur, l’année suivante, il compte 1 800 plants différents. C’est désormais le « Jardin du roi », développé à partir de 1693 par Fagon, Premier médecin de Louis XIV, puis par le botaniste Tournefort, qui plante l’érable de Crète en 1702 (labyrinthe, côté bibliothèque), et les trois frères de Jussieu qui parcourent le monde à la recherche de nouvelles espèces rares. C’est ainsi que Bernard de Jussieu rapporta d’Angleterre, en 1734, deux cèdres du Liban dont l’un subsiste sur les pentes du grand labyrinthe ; c’est lui aussi qui plantera en 1747 le premier pied de Sophora, qui provenait de Chine (devant la galerie de minéralogie). Entre 1732 et 1739 sont créées les premières serres chaudes françaises, pour abriter des plantes exotiques. Nommé intendant du Jardin du roi en 1739, Georges- Louis de Buffon le restera jusqu’à sa mort, en 1788. Il sut s’entourer des meilleurs savants, parmi lesquels les naturalistes Louis Daubenton (une colonne signale sa tombe près du sommet du labyrinthe) et Jean-Baptiste de Lamarck et le botaniste Antoine-Laurent de Jussieu, neveu des trois frères. Pour le jardin, il s’adjoignit les services d’André Thouin, nommé jardinier en chef en 1764, et pour la construction des bâtiments, ceux de l’architecte Edme Verniquet. C’est sous la direction de Buffon que le Jardin du roi va connaître son plus bel essor. L’intendant y habite, dans la maison dite « de Buffon » située dans l’angle sud-ouest du jardin (actuelle librairie).
par Jacky Barozzi 01 mars, 2024
Fontaine Hydrorrhage Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard (5e arr.) Métro : Gare d’Austerlitz ou Jussieu Transformé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard constitue désormais une belle promenade, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. Baptisée Hydrorrhage , celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze. 
par Jacky Barozzi 29 févr., 2024
La Lutèce gallo-romaine reconstituée. JARDIN DES ARENES DE LUTECE ET SQUARE CAPITAN - 1892 5° arr., rue de Navarre, rue des Arènes, rue Monge, M° Place-Monge La Lutèce gallo-romaine, qui voit se reconstruire l’île de la Cité, se développe sur la rive gauche, à l’abri des inondations. Là, sur les pentes de la montagne Sainte- Geneviève, s’établit une cité à la romaine, de part et d’autre de la voie principale, le cardo, dont on retrouve le tracé dans la rue Saint-Jacques. Un peu à l’écart, adossé au versant oriental de la colline, est construit vers la fin du Ier siècle après J.-C. un édifice, connu sous le nom d’Arènes de Lutèce, qui servait en réalité tout aussi bien pour les jeux du cirque que pour les représentations théâtrales, comme en témoigne la scène qui vient interrompre les gradins sur un côté.
par Jacky Barozzi 25 févr., 2024
I nlassable piéton de Paris, pour lequel les errances dans la capitale furent longtemps le prétexte à ranimer son imaginaire mémoriel, Patrick Modiano serait-il brusquement rattrapé par le principe de réalité ? Dans son dernier roman, « La Danseuse », un récit de moins de cent pages, aux chapitres particulièrement aérés, il nous conte l’histoire d’une danseuse, jamais autrement nommée dans le livre, et de son jeune fils Pierre, rencontrés un demi siècle plus tôt. Situé en grande partie entre la Place Clichy (9e arr.) et la Porte de Champerret (17e arr.), ce court texte est ponctué de plusieurs paragraphes où le présent s’invite comme jamais auparavant dans les romans de notre auteur récemment nobélisé : « Qu’étaient devenus la danseuse et Pierre, et ceux que j’avais croisés à la même époque ? Voilà une question que je me posais souvent depuis près de cinquante ans et qui était restée jusque-là sans réponse. Et, soudain, ce 8 janvier 2023, il me sembla que cela n’avait plus aucune importance. Ni la danseuse ni Pierre n’appartenaient au passé mais dans un présent éternel. » Ici, le narrateur ne reconnait plus le Paris de sa jeunesse et s’y sent désormais étranger. Une ville où les Parisiens ont été remplacés par les touristes et où la nostalgie n’est plus ce qu’elle était. Une ville : « qui avait à ce point changé qu’elle ne m’évoquait plus aucun souvenir. Une ville étrangère. Elle ressemblait à un grand parc d’attraction ou à l’espace « duty-free » d’un aéroport. Beaucoup de monde dans les rues, comme je n’en avais jamais vu auparavant. Les passants marchaient par groupes d’une dizaine de personnes, traînant des valises à roulettes et la plupart portant des sacs à dos. D’où venaient ces centaines de milliers de touristes dont on se demandait s’ils n’étaient pas les seuls, désormais, à peupler les rues de Paris ? » Tandis que le narrateur traverse le boulevard Raspail (Patrick Modiano réside aujourd’hui dans le 6e arr.), il croise un fantôme du passé : « Je reconnus aussitôt Verzini. Et j’éprouvai un brusque malaise, celui d’être en présence de quelqu’un que je croyais mort depuis longtemps. » Après l’avoir accosté, les deux hommes décident de se réfugier dans un café, à l’angle du boulevard et de la rue du Cherche-Midi : « Nous étions assis à une table, l’un en face de l’autre, seuls dans la salle, ce qui m’étonnait. Depuis quelques temps, les cafés et les restaurants étaient bondés. Devant la plupart d’entre eux, il y avait même des files d’attente. » Le narrateur précisant : « Derrière la vitre, je voyais passer les groupes de touristes habituels depuis quelques mois, sac au dos et traînant leurs valises à roulettes. La plupart portaient des shorts, des tee-shirts et des casquettes de toile à visière. Aucun d’entre eux ne pénétrait dans le café où nous étions, comme si celui-ci appartenait encore à un autre temps qui le préservait de cette foule. » Et ajoutant, au moment où le narrateur et Verzini se séparent sur le trottoir : « Dehors, nous étions bousculés par le flot des touristes. Ils avançaient par groupes compacts et vous barraient le chemin. ''Nous reprendrons peut-être un jour notre conversation, me dit-il. C’est si loin, tout ça… Mais j’essaierai quand même de me souvenir…'' Il eut le temps de me faire un signe du bras avant d’être entraîné et de se perdre dans cette armée en déroute qui encombrait le boulevard. » Le narrateur ou Modiano lui-même, avouant, plus loin : « Nous vivions des temps difficiles depuis trois ans, comme je n’en avais jamais connu de ma vie. Et le monde avait changé si vite autour de moi que je m’y sentais un étranger. » Alors, texte testamentaire de notre auteur national, dans un Paris post covidien et de plus en plus airbnbisé ? Seul, l’avenir nous le dira…
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
12e arrondissement Musée des Arts forains 53, avenue des Terroirs de France Tél. : 01 43 40 16 22 Métro : Cour Saint-Émilion http://www.arts-forains.com
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
PARC DES BUTTES-CHAUMONT - 1867 19° arr., rue Manin, rue de Crimée, rue Botzaris, M° Buttes- Chaumont ou Botzaris Entre Belleville et La Villette, la butte de Chaumont, du latin calvus mons ou mont chauve, est de tout temps une colline aride et dénudée dont le sol calcaire interdit toute agriculture. Des moulins apparaissent dès le XVI° siècle sur les hauteurs de Belleville et de La Villette et on en dénombre six à la fin du XVII°sur la butte de Chaumont. A partir du XVIII° siècle, le gypse du sous-sol est exploité pour fournir de la pierre à plâtre destinée à la construction. Cette extraction, qui se fait en souterrain, entraîne des affaissements du terrain et, à la suite d’effondrements meurtriers, l’exploitation souterraine est interdite en 1779. Les carrières à plâtre sont détruites et comblées par éboulement mais l’exploitation va se poursuivre à ciel ouvert, de plus en plus intensive dans le premier tiers du XIX° siècle. En 1851, la carrière dite de l’Amérique, l’une des plus importantes, quasiment épuisée, est fermée. Le site offre à cette époque un aspect véritablement désolé. Aux pieds de la butte, du côté de La Villette, se trouve depuis la fin du XVIII° siècle le plus grand dépotoir d’ordures de la capitale, qui sert aussi pour l’équarrissage des chevaux. La nuit, les anciennes carrières sont le refuge des clochards et des rôdeurs. 
par Jacky Barozzi 18 févr., 2024
PARC FLORAL DE PARIS 1969 12° arr., bois de Vincennes, esplanade Saint-Louis, route de la Pyramide, M° Château-de-Vincennes. Entrée payante Le Parc floral a été inauguré en 1969 à l’occasion des Troisièmes Floralies internationales de Paris. Les deux premières éditions s’étaient tenues en 1959 et 1964 au Centre national des Industries et des Techniques (CNIT) de La Défense et le succès qu’elles avaient remporté avaient conduit les organisateurs à rechercher un emplacement mieux adapté. C’est ainsi que le Conseil de Paris décida en 1966 d’implanter ce nouveau “Parc d’activités culturelles de plein air” dans le bois de Vincennes, sur des terrains qui avaient été occupés par les anciens établissements militaires de la Pyramide et de la Cartoucherie. L’objectif était double : accueillir les Troisièmes Floralies internationales de Paris, qui seraient suivies d’autres expositions temporaires, mais aussi profiter de l’engouement pour l’art floral manifesté par le grand public pour le sensibiliser à l’art contemporain en exposant des œuvres en plein air. 
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