Babel-sur-Villette


   Paris, samedi 3 août 2024


   Rude journée pour le piéton de Paris !

   J’ai voulu voir la plus célèbre fan zone parisienne des JO, baptisée Club France.

   Implantée sous la Grande Halle du parc de la Villette (19e arr.), c’est un gigantesque espace muni d'écrans géants, pouvant accueillir 5 000 supporters et 20 000 à l'extérieur. 

   C'est là que défilent tous les médaillés tricolores pour aller à la rencontre du public dans une ambiance survoltée, ainsi qu’on peut le voir quotidiennement sur nos écrans. 





En remontant du métro à la porte de la Villette.



   Ainsi, suis-je parti d’un pas tranquille de mon domicile du boulevard Soult (12e arr.), un peu avant 16 h, sous un ciel voilé, pour prendre le tramway à la porte de Vincennes, pensant rejoindre directement la porte de la Villette.

   A peine installé dans la rame, le conducteur nous a informé par haut parleur que, pour des raisons indépendantes de la RATP, le parcours finissait à la porte des Lilas (20e arr.).

   Là, voyant les doubles barrières flanquant la chaussée, j’ai appris par une gentille bénévole des JO que l’on attendait le passage des cyclistes de la course en ligne masculine dont le parcours de 273 km avait pour point de départ Versailles et aboutissait dans les arrondissements plus populaires du Nord et de l’Est parisien.

   « Comment faire pour aller au parc de la Villette », ai-je demandé ensuite à une accorte employée devant la station du métro ?

   - Vous prenez la ligne 11 jusqu’à Belleville, puis la ligne 2 jusqu’à Stalingrad et enfin la ligne 7.

   Après avoir monté et descendu bien des escaliers, traversé des couloirs interminables, plutôt propres et bien tempérés et être monté dans des rames pour la plupart neuves,  je suis enfin parvenu à destination environ une heure après mon départ et me suis retrouvé de plain-pied dans le parc. 







   Le parc de la Villette, dont les travaux d’aménagement se sont achevés en 1990-1991, a été conçu par l’architecte suisse Bernard Tschumi à l’emplacement des abattoirs généraux de la Villette. 

   Ceux-ci, qui avaient été inaugurés en 1867, ont définitivement fermés leurs portes en 1974, laissant vacant un site de 55 hectares appartenant à l’Etat entre les portes de la Villette et de Pantin. 

   Depuis, ce site a donné naissance au plus grand parc de Paris, implanté sur 35 hectares, de part et d’autre du canal de l’Ourcq, abritant la Cité des Sciences et de l’Industrie et la Cité de la Musique. 

   Sur le parvis sud, devant le bâtiment à charpente métallique de la Grande Halle, l’un des principaux vestiges des anciens abattoirs, on peut admirer la fontaine aux Lions de Nubie. 

   Edifiée en 1811 par Pierre-Simon Girard, sur la place du Château-d’Eau (future place de la République), elle fut transférée ici en 1869. 





Au premier plan, une partie de l'interminable file d'attente qui s'enroule et se déroule sur le parvis de la Villette pour accéder au Club France.


  Devenu un lieu de fête incontournable, le Club France est tout le temps plein, m'annonce un jeune homme derrière lequel j'ai pris place.

   Puis comme pris d'un doute je lui demande s'il faut un billet pour entrer ?

   - Bien sûr, il faut l'acheter tôt le matin pour le jour même et ça coûte 5 euros, me répond t-il d'un air plus amusé que compatissant.







   Peu importe !

   N'étant pas particulièrement fan de sport et n'aimant guère prendre de bains de foule, je me rabats sans regret sur le parc.

   Découvrant au passage que celui-ci s'est transformé pour l'heure en véritable parc d'exposition universelle, où l'on a le choix entre de nombreuses maisons du monde, avec des faux airs aussi de parc d'attraction, tenant tout autant de la foire du Trône que d'eurodisney Paris !

   Comme à la Casa Mexico, qui a pris ses quartiers d'été dans le pavillon de la Villette, et où j'entre gratuitement et sans attendre.



 





   A l'intérieur, le public peut suivre les épreuves de judo opposant le Japon à la France, mais sur la chaîne nationale mexicaine...







   Les non hispanophones peuvent néanmoins y découvrir des stands plus folkloriques que culturels sur le pays, particulièrement colorés...







   A l'extérieur, un grand écran permet de suivre les épreuves olympiques en toute décontraction...








   Sans crainte de manquer à boire...








   Ni de se ravitailler en spécialités mexicaines.








   D'autres pays et d'autres continents s'offrent ainsi ici à la curiosité des visiteurs.








   Telle la maison de la Colombie, très prisée...








   Ou celle du Brésil, juste à côté...







   Dont l'entrée fait face à un hippocampe géant et coloré trônant, l'air impassible, sur un haut piédestal installé dans l'une des allées du parc.







   Autre continent autre folklore !

   Plus loin, un village inattendu, Slovaquie-sur-Ourq, nous invite à un voyage insolite.

   







   Au fil de la déambulation dans le parc, des attractions, qui tiennent plus de la fête foraine, sont également à la disposition des petits et des grands.







   Au pavillon de l'Afrique du Sud, Nelson Mandela regarde passer les hordes de touristes étrangers venus assister en masse aux Jeux de Paris 2024.







   Rassasiés de couleurs, de senteurs, d'images en tous genres et d'idiomes en toutes langues, j'ai quitté le parc de la Villette et suivi le canal de l'Ourcq jusqu'au bassin de la Villette.

   Là, une autre fan zone, plus bonne enfant, m'attendait.

   J'ai pu y assister, dans une clameur étourdissante, à la victoire de l'équipe de judoka menée avec maestria par  notre Teddy Riner national.

   Non sans une certaine fierté.







   Bilan provisoire des Médailles des Jeux olympiques de Paris 2024 : avec 12 médailles d’or, 14 d’argent et 15 de bronze, la France totalise à ce jour 41médailles et se taille toujours une bonne place au top 5 des pays les plus médaillés.



(à suivre…)


Texte et photos : © Jacques Barozzi

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La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
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Matin calme, sans aucun tram à l'horizon. Promenade hygiénique Mardi 10 juin, à l’heure du déjeuner. Rentrant du bureau de tabac et tenant son chien en laisse, un homme traverse le boulevard Soult (12e) et s’en retourne à son domicile sur le trottoir d’en face, sans savoir qu’il est observé. Vita et moi sommes nous filmés par une caméra de contrôle, depuis un drone, un hélicoptère ? Non, juste Chedly nous photographiant depuis notre balcon, avec son smartphone…
par Jacky Barozzi 10 juin 2025
Séance d'échauffement à la musique des tam tam africains de la sportive Vita au bois de Vincennes. La déesse du stade S’il ne vente, pleut, neige ou grêle, Chedly ou moi menons quotidiennement Vita au bois de Vincennes. Là, sur la large prairie jouxtant le temple bouddhiste du lac Daumesnil, elle peut se dépenser à loisir et en toute liberté durant une bonne heure ou deux. Lieu de rendez-vous des proches résidents à chien de Paris, Charenton, Saint-Moritz ou Saint-Mandé, elle y rencontre les principaux candidats susceptibles d’entrer en compétition avec elle. N’hésitant pas à aller aboyer crânement sous le nez des plus grands et des plus costauds canidés de l’assemblée et les encourager à lui courir après. Lorsqu’à la suite de quelques brefs départs et retours d’excitation et d’échauffement, l’un ou l’autre des partenaires putatifs de Vita se décide enfin à la pourchasser, on assiste alors à un double départ en trombe pour de grandes courses circulaires endiablées à travers tout le vaste espace verdoyant et herbeux environnant. Enivrée par sa propre vitesse, il lui arrive parfois de mal contrôler ses virages et de se renverser sur le dos, les quatre pattes en l’air. L’occasion pour le poursuivant d’en profiter pour la plaquer au sol et où la course à pattes se transforme en une lutte au corps à corps, déloyale et déséquilibrée. C’est alors que, ses longues jambes aux cuisses musculeuses ne lui servant plus à rien, Vita gigotant en tous sens, n’hésite pas à montrer au molosse qui la surplombe dangereusement l’entièreté de son appareillage dentaire. En appelant désespérément à l’aide l’un ou l’autre de ses deux accompagnateurs humains dont elle semble fort opportunément se ressouvenir de l'existence.
par Jacky Barozzi 9 juin 2025
Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…
par Jacky Barozzi 8 juin 2025
Vita part en croisière Elle connaissait déjà l’avion, le TGV et le RER et le tram et le bus et le métro et l’auto, mais, malgré trois séjours à la mer, elle n’avait jamais pris le bateau. C’est désormais chose faite ! Vita à l’honneur de vous annoncer qu’en ce dimanche de Pentecôte, elle est partie en croisière sur la Marne, avec ses deux papas adorés. Ce fut un agréable aller-retour entre Joinville-le-Pont et Neuilly-Plaisance d'environ trois heures par un bel après-midi printanier…
par Jacky Barozzi 3 juin 2025
Vita, la pile Duracel, qui nous use sans que l'on s'en serve ! Haute tension Est-ce un tic, est-ce un toc ? Plutôt un trop plein d’énergie. Vita est une pile qui ne s’use jamais, une cocotte minute à explosions récurrentes. Plusieurs fois dans la journée, elle a son quart-d’heure de folie. Après avoir tournoyé un temps en tentant d’attraper vainement sa queue et en aboyant, elle se lance soudainement dans une course effrénée à travers toutes les pièces de l’appartement. Reproduisant une sarabande à la circularité éclatée, en bondissant sur les canapés du salon, le lit de la chambre, replongeant aussitôt sur le parquet, slalomant entre les meubles, réduisant en accordéon les tapis rencontrés sur son passage. Ainsi, plusieurs fois à la suite. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne l’arrête, on a juste à se garer des voitures pour ne pas risquer de se la prendre de plein fouet dans les jambes. Ni Dieu ni maître, plus rien alors ne semble exister pour elle, hors l’ivresse de la vitesse ! Une vitesse aux dérapages incontrôlés qui parfois la fait se renverser, faire un tour latéral complet sur elle-même, pour aussitôt se rétablir sur ses jambes et reprendre le cours de sa danse frénétique et barbare, venue de quel instinct perdu et retrouvé ? On a plus qu'à attendre que ça passe, puis constater les dégâts du tsunami domestique qui s’est abattu sur la maison et tout remettre en place avant la prochaine séance…
par Jacky Barozzi 2 juin 2025
Devant le placard à friandise : "Sésame ouvre-toi !" Vita est une grosse vilaine Vita, de temps en temps se reçoit une petite fessée bien méritée. Mais toujours avec un journal roulé, jamais à la main, dévolue, elle, à la caresse. Il ne faut pas brouiller les messages, disent les vétérinaires. Vita a droit à sa friandise après avoir fait son pipi et son caca dehors. Cela, elle l'a bien compris et si en remontant à la maison on oublie par hasard de lui donner sa récompense, elle se pointe devant le placard à friandises, dans l’entrée, et nous regarde d’un air quémandeur, lourd de reproche. On lui dit aussi, « c’est bien », avec une caresse, ou « ça non ! », en haussant le ton, selon qu’elle fait bien ou mal. Mais le journal roulé, un gratuit pas très épais, elle le craint et le plus souvent nous avons juste à l’en menacer, pour qu’elle file à sa couche et nous tourne le dos, vexée. Pour un bref moment. Car comme tous les chiens, Vita, dotée néanmoins d'une bonne mémoire, vit l’instant présent, et n’est pas rancunière. Elle est bien vite submergée par l’affection qu’elle semble nous porter et qu’elle nous manifeste avec beaucoup d’enthousiasme à chaque fois. Notamment lorsque l’un ou l’autre d'entre nous rentre à la maison après un plus ou moins long temps d’absence. Il parait que les chiens n'ont pas vraiment la notion du temps ? Mais il faut bien avouer que Vita est, fondamentalement, une petite chienne adorable !
par Jacky Barozzi 1 juin 2025
Le narrateur et son héroïne. Les aventures de Vita Premier bain Bien que nous l’ayons emmenée plusieurs fois à la mer, Vita ne s’était jusqu’alors jamais baignée. Tout juste trempé les pieds. Hier après-midi (mardi 27 mai 2025, le lendemain de son huitième mois d’anniversaire), tandis que je la promenais dans le bois de Vincennes, elle est tombée dans la rivière et n’arrivait plus à remonter. J’ai dû la tirer en l’empoignant par son harnais. Voilà comment cela s’est passé. Parvenu dans un coin solitaire de la forêt, je l’avais détachée. Comme à son habitude, elle s’est mise à gambader partout. Curieuse et casse cou, téméraire mais pas suicidaire, elle s’était précipitée pour aller laper l’eau, plus goûteuse, de la rivière (artificielle, créée sous Napoléon III), placée quelques centimètres au-dessous du niveau du sol et bordée de gros cailloux mousseux. Malgré une approche précautionneuse, elle a glissé et plongé directement dans l’eau, plouf ! Elle n’avait plus pied et tentait, en me regardant d’un air désespéré, de grimper sur la rive en s’agrippant à la terre boueuse et reglissant aussitôt dans l’eau. Quand je l’ai retirée, elle était entièrement trempée et ressemblait à un gros rat efflanqué aux poils collés par paquets. Elle s’est violemment ébrouée et s’est roulée illico dans la terre ocre et poudreuse de l’allée jouxtant la rivière. Autant dire qu’à son retour, à la maison, à deux pas du bois, elle a eu droit à un nouveau… bain mais avec shampoing cette fois-ci !
par Jacky Barozzi 27 mai 2025
Avril en Catalogne Agréable séjour à Villanova i la Geltrú, du 2 au 23 avril 2025, avec Chedly et notre chienne Vita.