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"J'ai vu tout de suite que ce cimetière n'était pas comme les autres"

 ANTOINE BLONDIN - L'Humeur vagabonde



LE CIMETIERE DU PERE-LACHAISE


Entrée principale : 8, boulevard de Ménilmontant

20e arrondissement.

Métro : Père-Lachaise.

TÈl. : 01 55 25 82 10



 Le cimetière de l'Est, communément appelé cimetière du Père-Lachaise, est la nécropole la plus prestigieuse et la plus visitée de la capitale. Un million de personnes y ont été inhumées à ce jour et plus de deux millions de visiteurs s'y rendent chaque année. Pourtant, lorsque le cimetière ouvre ses portes le 21 mai 1804, les Parisiens se montrent réticents. En effet, onze ans plus tard, en 1815, on ne compte même pas 2 000 tombes sur 17 hectares, au point que les responsables imaginent une opération publicitaire d'envergure.

 En 1817, les corps supposés être ceux de La Fontaine et de Molière sont rapatriés au Père-Lachaise (25e div.), ainsi que ceux d'Héloïse et d'Abélard (7e div.). Dès lors, les chiffres s'envolent. En 1830,

33 000 tombes sont dénombrées. Il faut songer à accroître le terrain. Entre 1824 et 1850, six agrandissements successifs permettent au Père-Lachaise d'atteindre sa surface actuelle, soit 44 hectares. Aujourd'hui le cimetière totalise 70 000 concessions environ.


Des vignes de l'évêque au domaine des jésuites

 

 Mais le succés de cette nécropole est sans aucun doute lié à la beauté du site. Au XIIe siècle, la colline sur laquelle s'étend le cimetière est un vaste terrain cultivé. L'évêque de Paris y possède des vignes et un pressoir. En 1430, ce lieu-dit, "le Champ-l'Evêque", est racheté par un riche négociant en épices nommé Regnault de Wandonne. Il y installe sa maison de campagne, la Folie-Regnault, dont une rue du quartier perpétue le souvenir. En 1626, les jésuites de la rue Saint-Antoine acquièrent la propriété pour en faire leur maison de repos. C'est de là que, le 2 juillet 1652, Louis XIV, âgé de 14 ans, assiste aux combats de la Fronde qui font rage dans le faubourg Saint-Antoine. C'est en raison de cette visite royale que la colline aurait, d'après certains auteurs, pris le nom de Mont-Louis.

 Plus tard, le père François d'Aix de La Chaise, confesseur de Louis XIV depuis 1675, vient souvent s'y reposer. Il contribue largement, grâce aux libéralités du roi, à l'embellissement et à l'agrandissement du domaine auquel son nom reste attaché. En août 1763, après l'expulsion des jésuites, le domaine est adjugé à un nommé Gratin qui le revend à la famille Baron en 1771. En 1803, ruiné par la Révolution, Jacques Baron cède le domaine à la Ville de Paris.

 C'est à Brongniart (1739-1813), l'architecte de la Bourse, que Nicolas Frochot, préfet de la Seine sous l'Empire, confie les plans de la future nécropole. A partir du jardin à la française des jésuites, celui-ci conçoit un nouveau type de cimetière mêlant étroitement parc à l'anglaise et lieu de recueillement.

 





Des combats de 1814 aux massacres de la Commune

 

 Au XIXe siècle, deux événements tragiques viennent troubler la sérénité des lieux, transformant ce champ de repos en véritable champ de... bataille.

Le premier se déroule le 30 mars 1814, après l'abdication de Napoléon, lors de l'invasion de Paris par les troupes alliées. Ce jour-là, les élêves des écoles militaires de Polytechnique et d'Alfort se retranchent dans le cimetière et y établissent leur ligne de défense en utilisant le mur d'enceinte, afin de repousser l'assaut des Russes. Les forces étant par trop inègales, ils sont écrasés. Les Russes, alors maîtres du terrain, installent leur bivouac au milieu des tombes, abattant de nombreux arbres.

 Le second évènement est plus tragique encore, car il est lié à l'histoire de la Commune, véritable guerre civile. Du 21 au 28 mai 1871, tous les Fédérés retranchés dans la nècropole y sont exécutés par les troupes gouvernementales. Ils sont ensuite sommairement inhumés dans des fosses creusées aux abords du mur qui porte leur nom, au nord-est du cimetière. Mur devant lequel 147 d'entre eux, qui n'ont pas été tués au cours des combats, sont fusillés le 28 mai 1871. Au même endroit, début juin, d'autres communards sont encore passés par les armes. Avec les derniers Fédérés fusillés rue de la Roquette et place Voltaire, ce sont 1 018 cadavres qui auraient été entassés dans ce coin du cimetière.

 



Le plus beau et le plus grand jardin de Paris

 

 Même si les plans de Brongniart n'ont pas été suivis à la lettre, il n'en reste pas moins que le Père-Lachaise est aujourd'hui l'un des plus beaux espaces verts paysagers de la capitale, à coup sûr le plus grand (44 hectares). Ombragé de plus de 4 200 arbres, essentiellement des érables, des frênes, des thuyas et des marronniers auxquels s'ajoutent quelques platanes, robiniers, hêtres, tilleuls, acacias, sophoras, noyers...

 Paradis des oiseaux et des chats, le Père-Lachaise dispose, depuis le 1er avril 1986, d'un "jardin du souvenir". C'est une pelouse bordée d'arbustes, qui s'ètire le long du mur situé du côté de la rue des Rondeaux (77e div.). Là sont répandues, à la demande des familles, les cendres des morts incinérés qui n'ont pas été déposées au Columbarium ni conservées par leurs proches.

 




Un musée en plein air

 

 L'heureuse harmonie qui règne ici entre la nature et la sculpture fait de la nécropole un remarquable musée en plein air de l'art funéraire du XIXe siècle. Tous les styles y sont représentés. 

 Entre la flamboyante chapelle gothique, le pompeux caveau haussmannien, le somptueux mausolée à l'antique, la simple pierre tombale, les marbres les plus rares, les fers forgés délicats et les vitraux polychromes, le visiteur n'a que l'embarras du choix. De plus, le cimetière compte de nombreux monuments funéraires signés par les architectes et les sculpteurs les plus représentatifs de leur Èpoque. Enfin, certaines tombes, du fait de l'inspiration "délirante" de leurs créateurs ou de leurs commanditaires, sont de véritables curiosités.

 Avant de vous convier à une promenade qui vous permettra de faire un tour complet de la nécropole et de découvrir les plus belles de ses sépultures et les personnalités les plus célèbres qui y reposent, signalons que la partie la plus ancienne du cimetiére, la plus proche de l'entrée principale, a été classée en 1962 au titre des sites historiques et pittoresques. Là, 33 000 tombes sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. A l'intérieur de ce secteur, une zone importante d'environ dix hectares, la plus accidentée de la nécropole, est dite "romantique" en raison des nombreux représentants de ce courant qui y sont inhumés, tels Chopin ou Géricault. Enfin, ont été classés monuments historiques : le mur des Fédérés, la chapelle construite en 1823 par l'architecte Etienne -Hippolyte Godde (1781-1869) sur l'emplacement de l'ancienne maison des jésuites, la porte monumentale, boulevard de Ménilmontant, élevée par le même Godde en 1825, le monument aux morts de Bartholomé, ainsi que les tombes d'Héloîse et d'Abélard, de Molière, de La Fontaine et de l'abbé Delille.

 Mentionnons encore le crématorium, de style néobyzantin, construit en 1886-1887, et le columbarium, dont les travaux ont débuté en 1894, deux oeuvres de l'architecte Jean-Camille Formigé (1845-1926).

  Rappelons enfin que, avant que la mixité confessionnelle ne soit la règle, la 7e division correspondait à l'ancien enclos juif et la 85e division à l'ancien enclos musulman. Tandis que les protestants se regroupaient plus volontiers dans les 39e et 40e divisions. A deux pas de la 28e division et de celles alentours où reposent, sous de remarquables monuments ornementés pour la plupart par le sculpteur David d'Angers, les principaux maréchaux et généraux de l'Empire. 

 Sans oublier de mentionner, pour terminer, à l'attention des amateurs d'art sculptural, les spectaculaires et dernières créations réalisées en la matière au Pére-Lachaise, à la mémoire des victimes des camps de concentration et d'extermination allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Toutes regroupées dans la 97e division, là où sont rassemblees les principales personnalités du parti communiste français, face au mur des Fédérés.




Le monument aux morts de Bartholomé.






Le cimetière du Pére-Lachaise à la carte


Les nombreuses personnalités enterrées dans la nécropole prouvent à quel point le Pére-Lachaise est avant tout un jardin-panthéon. Toutes ces gloires contribuent à l'attrait du cimetière, un des sites parisiens les plus visités, avec la tour Eiffel, Notre-Dame et l'Arc de Triomphe. Afin de ne pas se perdre dans ce véritable labyrinthe, le lecteur pourra se déplacer grâce aux plans affichés aux entrées, où sont mentionnées les tombes les plus visitées de la nécropole, et poursuivre la promenade en cheminant de division en division, en se reportant à la sélection suivante.




2e DIVISION

- Patachou (1918-2015)

Chanteuse et actrice française, Henriette Ragon dite Patachou, du nom de son cabaret à Montmartre, où elle fit ses débuts. Parmi ses chansons : La Bague à Jules, Le Piano du pauvre, Bal chez Temporel. Elle joua aussi dans de nombreux films, tels le French Cancan de Jean Renoir ou le Napoléon de Sacha Guitry.



3e DIVISION

- Jules Romains (1885-1972)

Auteur de la série romanesque les Hommes de bonne volonté.


4e DIVISION

- François Arago (1786-1853)

Astronome, physicien et homme politique. Membre du Gouvernement provisoire en 1848, il contribua avec Victor Schoelcher à l'abolition de l'esclavage dans les colonies. C'est l'un des plus grands savants du XIXe siècle. Sa tombe a été dessinée par l'architecte Félix Duban (1797-1870), tandis que son buste avait été exécuté 15 ans avant sa mort par David d'Angers.

- Esprit Auber (1782-1871)

Compositeur d'opéras et d'opéras-comiques, dont La Muette de Portici qui, représentée à Bruxelles en 1830, donna le signal de la révolte des Belges contre les Pays-Bas.

- Albert Bartholomé (1848-1928)

Sculpteur auquel on doit le Monument aux morts du Père-Lachaise. Cet impressionnant groupe en marbre, inauguré en 1899, sert de fronton à l'ossuaire du Père-Lachaise. Il constitue l'oeuvre majeure de ce sculpteur qui a beaucoup travaillé pour les cimetières parisiens. Le gisant en pierre, qui orne sa propre tombe, est dû à Alfred Boucher (1850-1934), l'auteur du groupe l'Inspiration ou la Peinture devant le Grand-Palais.

- Colette (1873-1954)

Romancière, auteur de la série des Claudine, chantre des bêtes : La Chatte, Dialogues de bêtes...

- Victor Cousin (1792-1867)

Philosophe, fondateur de l'éclectisme, spiritualiste, auteur Du vrai, du beau et du bien.

- Alexandre Falguière (1831-1900)

Sculpteur auquel on doit le monument à Pasteur de la place de Breteuil. Le grand haut-relief en marbre qui orne sa tombe symbolise l'Inspiration. C'est une oeuvre de Laurent Marqueste, l'auteur de la statue équestre d'Etienne Marcel à l'Hôtel de Ville.

- Félix Faure (1841-1899)

Président de la République de 1895 à sa mort, à l'Elysée, "dans le double exercice de ses fonctions"... Il est représenté couché sous les plis d'un drapeau par René de Saint-Marceaux (1845-1915), l'auteur du Dumas Fils de la place du Général-Catroux.

- Georges-Eugène Haussmann (1809-1891)

Préfet de la Seine qui remodela profondément Paris sous le Second Empire.

- Alexandre-Auguste Ledru-Rollin (1807-1874)

Candidat malchanceux aux élections présidentielles du 10 décembre 1848, remportées par Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III. Son buste en bronze est l'oeuvre du grand David d'Angers (1788-1856), sculpteur fécond qui modela 500 médaillons de personnalités de son époque. Le Père-Lachaise, où il est enterré (39e div.), est à sa manière un véritable "musée" David d'Angers.

- Alfred de Musset (1810-1857)

Auteur des Caprices de Marianne et de Lorenzaccio. Il avait demandé qu'un saule fût planté sur sa tombe, mais la terre du Père-Lachaise ne le permet pas. Son buste en marbre blanc est l'oeuvre de Jean Barre (1811-1896), auteur de la statue allégorique La Prudence de la fontaine Saint-Michel. Derrière sa tombe, on aperçoit celle de Charlotte Lardin de Musset, soeur du poète. La sculpture en pierre la représentant assise est de François Sicard (1862-1934), dont plusieurs statues ornent les jardins de Paris, tel le Bon Samaritain aux Tuileries.




- Gioacchino Rossini (1792-1868)

Compositeur d'opéras : Le Barbier de Séville, Guillaume Tell, La Pie voleuse. Son corps a été rendu à l'Italie en 1887.

- Louis Visconti (1791-1853)

Architecte chargé par Napoléon III de réunir le Louvre aux Tuileries. La statue de marbre le représentant à demi allongé est signée par Victor Leharivel (1816-1878), qui travailla également pour le palais du Louvre ainsi que pour plusieurs églises parisiennes.




5e DIVISION

- Charles-François Lebrun (1739-1824)

Choisi par Bonaparte comme troisième consul, aprés le 18 brumaire.

- Francis Poulenc (1899-1963)

Compositeur du "groupe des Six", avec Auric, Milhaud, Honegger, Durey et Germaine Tailleferre.


6e DIVISION

- Ferdinand de Lesseps (1805-1894)

Il mena les négociations qui permirent le percement du canal de Suez.

- Jim Morrison (1943-1971)

Animateur du groupe rock The Doors ; c'est l'une des tombes les plus visitées de ce cimetière.






7e DIVISION

- Julien Benda (1867-1956)

Auteur du pamphlet La Trahison des clercs.

- Michel Drach (1930-1990)

Cinéaste. Il fut marié à l'actrice Marie-José Nat et réalisa une quinzaine de films, dont Elise ou la vraie vie et Les violons du bal.

- Héloïse (1101-1164) et Abélard (1079-1142)

Ils sont les plus vieux morts du cimetière. Venu étudier la théologie à Paris, le moine Abélard enseigna la théologie et la logique. Il s'enflamma pour son élève, la belle Héloïse, nièce du chanoine Fulbert chez lequel il logeait. Ce dernier, furieux, le fit castrer. Par la suite, Abélard erra de monastère en monastère tout en poursuivant quelque temps son enseignement, tandis qu'Héloïse entrait au couvent d'Argenteuil avant de devenir abbesse du couvent du Paraclet, prés de Nogent-sur-Seine. Les lettres qu'échangèrent Héloïse et Abélard sont aussi passionnées qu'émouvantes. Après la mort d'Héloïse, leurs dépouilles furent enfin réunies. A la Révolution, leurs ossements furent déterrés. Alexandre Lenoir (1761-1839), conservateur du musée des Petits-Augustins (l'actuelle Ècole des Beaux-Arts), en hérita. Ce dernier assembla, à l'aide de pièces hétéroclites, le tombeau que l'on peut visiter au Père-Lachaise depuis 1817.




- Pierre Lazareff (1907-1972)

Journaliste et patron de presse, il créa le quotidien France-Soir à la Libération. Il repose avec sa femme, Hélène Gordon-Lazareff (1909-1988), la créatrice du magazine Elle.

- Camille Pissarro (1830-1903)

Peintre impressionniste, ami de Monet, de Renoir et de Cézanne avec lequel il peignit souvent dans les environs de Paris.

- Mademoiselle Rachel (1821-1858)

Tragédienne qui interpréta tous les rôles d'héroïnes du répertoire classique.


8e DIVISION

- Xavier Bichat (1771-1802)

Médecin, auteur d'un traité d'Anatomie générale, qui le rendit célébre.

- Marie-Joseph Chénier (1764-1811)

Auteur des paroles du Chant du départ, et de pièces de théâtre exaltant l'esprit révolutionnaire.

- Georges Cuvier (1769-1832)

Naturaliste et zoologiste, tenu pour le fondateur de l'anatomie comparée et de la paléontologie.

- Mademoiselle Mars (1779-1847)

Créatrice du rôle de Dona Sol dans Hernani de Victor Hugo.





10e DIVISION

- Emmanuel d'Astier de La Vigerie (1900-1969)

Fondateur en 1941 du mouvement de résistance Libération en zone sud.

- Miguel-Angel Asturias (1899-1974)

Ecrivain et diplomate guatémaltèque, prix Nobel de littérature en 1967, auteur de Monsieur le Président et du Pape Vert.

- Edouard Branly (1844-1940)

Physicien, contribua à l'élaboration de la télégraphie sans fil.

- Pierre Desproges (1939-1988)

Humoriste, auteur de Vivons heureux en attendant la mort.

- Claude Chabrol (1930-2010)

Cinéaste majeur de la "Nouvelle Vague", il a réalisé une multitude de films pour le cinéma et aussi pour la télévision, tels Le beau Serge, Le Boucher, Violette Nozière, Betty ou La Cérémonie.

- Vivant Denon (1747-1825)

Il fit partie de la mission scientifique qui accompagna Bonaparte en Egypte et organisa le musée du Louvre. Sa statue en bronze est de Pierre Cartellier (1757-1831), auteur de La Victoire sur un quadrige qui orne la colonnade du Louvre.

- Manu Solo (1963-2010)

Fils du dessinateur Cabu, le chanteur Manu Solo, de son vrai nom Emmanuel Cabut, mort des suites de sa séropositivité avouée, a eu le temps de s'illustrer au travers de plusieurs albums musicaux aux rythmes proches du punk et aux textes plutôt engagés.



La tombe de Miguel-Angel Asturias.



11e DIVISION

- Arman (1928-2005) 

De son vrai nom, Armand Fernandez, ce peintre et sculpteur issu de l'École de Nice atteignit la renommée avec ses "accumulations". Il fut l'un des premiers, avec César, à employer directement, comme matière représentative, les objets manufacturés, qui s'apparentaient pour lui à des "extensions de l'humain à croissance et multiplication continues", ainsi que l'on peut en juger avec le violon éclaté qui orne sa propre tombe.




- Louis Barthou (1862-1934)

Homme politique, assassiné à Marseille avec le roi Alexandre Ier de Yougoslavie qu'il venait accueillir.

- Vincenzo Bellini (1801-1835)

Compositeur de La Somnambule et de Norma. Comme celui de Rossini, son corps a été transféré en Italie.

- Henri Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814)

Auteur du célèbre roman Paul et Virginie.

- François-Adrien Boieldieu (1775-1834)

Auteur d'une quarantaine d'opéras-comiques dont La Dame blanche est le plus connu.

- Alexandre Brongniart (1739-1813)

Architecte de la Bourse, il dessina les plans du Père-Lachaise.

- Luigi Cherubini (1760-1842)

Compositeur d'opéras, dont Médée, mais aussi de musique religieuse, de mélodies et de musique de chambre.

- Frédéric Chopin (1810-1849)

Pianiste virtuose et compositeur d'origine polonaise, il a surtout écrit pour le piano : Polonaises, Valses, Mazurkas, Préludes... La statue d'Euterpe, muse de la Musique, en marbre blanc, qui orne sa tombe - l'une des plus visitées du cimetière - est due au sculpteur Jean-Baptiste Clésinger (1814-1883). 





- Jacques Delille (1738-1813)

Abbé et poète bucolique ; traducteur de Virgile. Considéré comme un poète de génie de son vivant, bien oublié depuis. Ses amis La Harpe, le chevalier de Boufflers et Jean-Jacques de Saint-Lambert reposent dans l'enclos qui entoure sa tombe, dessinée par l'architecte Brongniart, lui-même enterré juste à côté.

- André Grétry (1741-1813)

Compositeur auquel on doit de nombreux opéras-comiques, tel Richard Coeur de Lion, son chef-d'oeuvre.

- Joseph Lakanal (1762-1845)

Professeur, député à la Convention, il participa aux travaux sur l'instruction publique et l'organisation des écoles.

- Michel Petrucciani (1962-1999)

Pianiste de jazz, fils d'une famille de musiciens díorigine sicilienne, il atteint trés vite une renommée internationale grâce à sa grande virtuosité. Handicapé de naissance, il meurt précocement d'épuisement, avant d'être rejoint dans la tombe par sa dernière compagne, Isabelle Mailé.




12e DIVISION

- Théodore Géricault (1791-1824)

Peintre romantique, auteur du célèbre Radeau de la Méduse. Son tombeau, d'abord exécuté en marbre (1840) a ensuite été entièrement refait en bronze (1884) par le même sculpteur, Antoine Etex (1808-1888), auteur de deux reliefs de l'Arc de Triomphe de l'Etoile. Sur le socle, trois bas-reliefs reproduisent des oeuvres majeures du peintre conservées au Louvre : Le Radeau de la Méduse, Chasseur à cheval chargeant et Cuirassier blessé.

- François-Joseph Talma (1763-1826)

Acteur favori de Napoléon Ier, grand interprète des premiers rôles de Corneille.






13e DIVISION

- Alain Bashung (1947-2009)

Auteur-compositeur-interprète et comédien, il s'est imposé sur la scène du rock français au début des années 1980, avec sa chanson Le Vertige de l'amour. Un succés suivi de nombreux titres, tels Osez Joséphine ou Madame rêve, et jamais démenti jusqu'à ce qu'il soit emporté par un cancer du poumon.

- Rodolphe Kreutzer (1766-1831)

Violoniste et compositeur auquel Beethoven dédia sa sonate pour violon et piano, opus 47.

- Etienne Méhul (1763-1817)

Compositeur d'opéras et de ballets, il est aussi l'auteur de la musique du Chant du départ.

- Casimir Perier (1777-1832)

Le ministre de l'Intérieur de Louis-Philippe, qui réprima la révolte des canuts de Lyon en 1831. Il mourut du choléra l'année suivante. Son monument, au centre du rond-point, a été dessiné par Achille-François-René Leclere (1785-1853), l'architecte du château de Mareuil, en Dordogne. La sculpture représentant l'homme d'Etat et les trois bas-reliefs, la Justice, l'Eloquence et la Fermeté, ont été exécutés par Jean-Pierre Cortot (1787-1843), auquel on doit le fronton du Palais-Bourbon.

- Gabriel Pierné (1863-1937)

Compositeur et chef d'orchestre, il dirigea les concerts Colonne de 1910 à 1934.

- Ignace Pleyel (1757-1831)

Compositeur autrichien, il s'établit à Paris en 1795, fonda une maison d'édition, puis une fabrique de pianos.




14e DIVISION

- Philippe Hériat (1898-1971)

Acteur, metteur en scène, puis romancier, auteur de la trilogie des Boussardel, qui décrit l'ascension et les vicissitudes d'une famille sur plusieurs générations.

- Jean-Lambert Tallien (1767-1820)

Un des instigateurs du 9 thermidor, qui mit un terme à la Terreur et vit la chute de Robespierre et de ses alliés.


16e DIVISION

- Christian Bérard (1902-1949)

Peintre et décorateur, il collabora aux mises en scène de Louis Jouvet et aux films de Jean Cocteau.

- Patrice Chéreau (1944-2013)

Metteur en scène de théâtre et d'opéra, réalisateur, scénariste et acteur français, il dirigea, de 1982 à 1990, le Théâtre Nanterre-Amandiers, où il mit en scène Combat de nègre et de chiens, de Bernard-Marie Koltès ou Les Paravents de Jean Genet. Parmi ses films citons : L'Homme blessé, La reine Margot ou encore Ceux qui m'aiment prendront le train.






17e DIVISION

- Auguste Comte (1798-1857)

Le "père" du positivisme philosophique qui évolua vers un positivisme politique et religieux que résume la devise : "L'Amour pour principe, l'Ordre pour base et le Progrés pour but." Sa tombe a été décorée en 1985 par une Grande Maternité en bronze, oeuvre d'un sculpteur brésilien contemporain, Henrique-Batista da Silva Oliveira. Les adeptes du positivisme sont encore nombreux au Brésil.

- Maréchal Victor (1764-1841)

Maréchal de l'Empire, il eut un rôle important à Marengo (1800) et à Friedland (1807) ; il protégea le passage de la Bérésina (1812) pendant la retraite de Russie.




18e DIVISION

- Jean-François Champollion (1790-1832)

Cet égyptologue est à l'origine du déchiffrement des hiéroglyphes.

- Robert de Flers (1872-1927)

Auteur dramatique, il écrivit avec Caillavet de nombreuses comédies légères et spirituelles.

- Gaspard Monge (1746-1818)

Mathématicien et partisan passionné de la Révolution française, ce qui, dans le cadre des festivités du bicentenaire, valut à sa dépouille d'être transférée au Panthéon le 12 décembre 1989.

- François Raspail (1794-1878)

Biologiste, chimiste et homme politique, il participa activement aux révolutions de 1830 et de 1848. Pour son tombeau, Antoine Etex a sculpté une émouvante Pleureuse drapée devant une cellule de prison, en marbre, évoquant ainsi les emprisonnements de Raspail.






19e DIVISION

- Jane Avril (1868-1943)

Danseuse du Moulin-Rouge, immortalisée par Toulouse-Lautrec.

- Etienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844)

Professeur de zoologie au Muséum, il créa la ménagerie du Jardin des Plantes.

- Samuel Hahnemann (1755-1843)

Médecin allemand, fondateur de l'homéopathie, il s'installa à Paris en 1835. Buste en bronze par David d'Angers.


20e DIVISION

- Claude Bernard (1813-1878)

Physiologiste, auteur de L'introduction à l'étude de la médecine expérimentale et de La science expérimentale, expression d'une théorie générale de la biologie.

- Mademoiselle Clairon (1723-1803)

Claire de La Tude, dite la Clairon, interprète des tragèdies de Voltaire.

- Jacques Higelin (1940-2018)

Auteur-compositeur-interprète et comédien, il débuta avec Areski et s'imposa durablement en solo sur la scène musicale française des années 1970 et 1980 : Champagne, Tombé du ciel, Paradis païen





21e DIVISION

- Marcel Marceau (1923-2007)

Mime de renommée internationale, il créa le personnage de Bip, sorte de Pierrot lunaire, dont le mouvement de la "marche contre le vent" est à l'origine du moonwalk de Michael Jackson. 


22e DIVISION

- Gustave Doré (1832-1883)

Dessinateur et peintre, il a illustré plus de 120 livres, dont Les Contes drolatiques de Balzac.

- Roger Planchon (1931-2009)

Metteur en scène et acteur, il dirigea plusieurs compagnies de théâtre et oeuvra pour la décentralisation de la culture. Outre ses interprétations des pièces de Shakespeare et de Marivaux, il réalisa deux films, dont Louis, enfant roi sur Louis XIV.


23e DIVISION

- Dominique Ingres (1780-1867)

Peintre, défenseur de la tradition néo-classique face aux romantiques, comme en témoigne la Grande Odalisque, au Louvre.





24e DIVISION

- Camille Corot (1796-1875)

Grand peintre paysagiste, annonciateur de l'Impressionnisme, a laissé aussi de nombreux portraits et nus.

- Honoré Daumier (1808-1879)

Caricaturiste inspiré, mordant, il a aussi laissé quelques tableaux et sculptures.

- Général Junot (1771-1813)

Aide de camp de Bonaparte en Egypte et commandant de l'armée du Portugal en 1807. Sa victoire à Abrantès lui valut d'être promu duc d'Abrantès.

- James Pradier (1790-1852)

Sculpteur auquel on doit les Renommées de l'Arc de Triomphe de l'Etoile, les Victoires du tombeau de Napoléon aux Invalides, ainsi que les statues de Lille et de Strasbourg, place de la Concorde.


25e DIVISION

- Antoine Gros (1771-1835)

Peintre de l'épopée napoléonienne : Bonaparte au pont d'Arcole et La Bataille d'EyIau, au Louvre, parmi bien d'autres.

- Pierre-Simon Laplace (1749-1827)

Mathématicien et physicien, énonça les deux lois fondamentales de l'électromagnétisme.

- Molière (1622-1673) et La Fontaine (1621-1695)

Deux des plus grands noms de la littérature du XVIIe siècle. Leurs "supposées" dépouilles, exhumées des anciens cimetières Saint-Joseph et des Innocents, avaient été confiées en 1799 à Alexandre Lenoir, fondateur du musée des Monuments français. Elles ont été transférées au Père-Lachaise en 1817, en même temps que celles d'Héloïse et d'Abélard. Depuis, ces deux grands écrivains reposent côte à côte, dans deux sarcophages de pierre entourés d'une grille.

- Sylvie Joly (1934-2015) 

Après une première carrière d’avocate, elle décide de devenir actrice, et s’illustre dans le registre du one-woman-show dont elle est l'une des pionnières en France. Parmi ses personnages emblématiques figurent la grande bourgeoise snob du sketch Catherine, l'avocate dans Le Parloir, ou encore Madame Touchard dans Le Permis de conduire.






26e DIVISION

- Alphonse Daudet (1840-1897)

Auteur des Lettres de mon moulin et des Contes du Lundi.

- Louis-Joseph Gay-Lussac (1778-1850)

Physicien et chimiste qui découvrit la loi de dilatation des gaz et la loi volumétrique de combinaison des gaz.


27e DIVISION

- Jean-Pierre Cortot (1787-1843)

Sculpteur qui réalisa le fronton du Palais-Bourbon.

- Daniel Cordier (1920-2020)

Entré très jeune dans la Résistance, il s’engagea dans les premières Forces Françaises Libres de la

« Légion de Gaulle » en juin 1940. Il dirigea ensuite le secrétariat de Jean Moulin dont il devint l’un de ses plus proches collaborateurs et qui l’initiera à l’art moderne. Compagnon de la Libération, Daniel Cordier s'illustrera après la guerre dans la carrière de galériste et collectionneur. Il publia en 2009 son autobiographie sous le titre Alias Caracalla : mémoires, 1940-1943 où il y révèle son homosexualité.



28e DIVISION

- Paul Barras (1775-1829)

Député à la Convention, il fut de ceux qui contribuèrent à la chute de Robespierre, et joua un rôle politique éminent jusqu'au coup d'Etat du 18 brumaire an VIII.

- Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799)

Auteur du Barbier de Séville et du Mariage de Figaro.

- Pierre-Jean de Béranger (1780-1857)

Poète et chansonnier d'inspiration populaire. Ses satires et ses pamphlets politiques lui valurent la prison à deux reprises en 1815 et en 1828.

- François Boissy d'Anglas (1756-1826)

Traversa allègrement tous les régimes : élu du Tiers-Etat aux Etats Généraux, Conventionnel, membre du Conseil des Cinq-Cents, puis du Tribunat, comte d'Empire, enfin pair de France sous la Restauration.

- Pierre Bourdieu (1930-2002)

Sociologue, qui fut l'un des acteurs principaux de la vie intellectuelle française du dernier quart du XXe siËcle. Il révolutionna les sciences humaines et se fit connaître à travers des ouvrages accessibles à un public plus large que celui des seuls universitaires. Notamment avec La Distinction, publié en 1979.

- Anthelme Brillat-Savarin (1755-1826)

Gastronome auquel on doit un ouvrage sur la Physiologie du goût, mélange d'anecdotes, d'aphorismes et de recettes.

- Pierre Daunou (1761-1840)

Historien, député à la Convention et membre du Conseil des Cinq-Cents, conservateur des Archives de France et professeur au Collège de France.

- Maréchal Davout (1770-1823)

Vainqueur des Prussiens à Auerstaedt en 1806, gouverneur du grand-duché de Varsovie en 1807.

- Général Foy (1775-1825)

II assura la défense des Pyrénées en 1813 pour protéger la retraite des troupes françaises évacuant l'Espagne. Son monument est un des plus beaux du cimetière, dessiné en forme de temple antique par l'architecte Léon Vaudoyer (1803-1872) et sculpté par David d'Angers.

- Maréchal Lefebvre (1755-1820)

Reçut la capitulation de Dantzig en 1807. Il est enterré avec sa femme, Catherine Hubscher, blanchisseuse de son régiment, la célèbre Madame Sans-Gêne de la comédie de Victorien Sardou.

- Maréchal Masséna (1758-1817)

Surnommé par Bonaparte "l'Enfant chéri de la victoire", il conquit le royaume de Naples en 1806.

- Maréchal Mortier (1768-1835)

Participa aux campagnes de l'Empire, signa la capitulation de Paris en 1814 et se rallia à Louis XVIII.

- Anna de Noailles (1876-1933)

Auteur de recueils lyriques, tels Le Coeur innombrable, Les Eblouissements ou encore Les Vivants et les morts.

- Claude de Saint-Simon (1760-1825)

Philosophe et Èconomiste qui préconisait déjà en 1814 la création d'un parlement européen et prévoyait l'avènement de la société industrielle.

- Richard Wallace (1818-1890)

Philanthrope britannique qui dota Paris des fontaines publiques qui portent son nom.


Forte concentration de tombes des maréchaux d'Empire dans ce secteur du cimetière où Napoléon avait envisagé d'être enterré : "entre les monuments des maréchaux Masséna et Lefebvre", ainsi qu'il l'écrit dans son testament à Sainte-Hélène.



29e DIVISION

- Claude Chappe (1763-1805)

Inventeur de la télégraphie aérienne par un système de signaux articulés transmis du haut d'une série de tours.

- Benjamin Constant (1767-1830)

Ecrivain, auteur du roman Adolphe, et homme politique, hostile à Napoléon et chef du parti libéral sous la Restauration.

- Maréchal Ney (1769-1815)

Surnommé "le Brave des braves" pour ses exploits militaires sous l'Empire, il fut condamné à mort par la Cour des pairs le 6 décembre 1815 pour son ralliement à Napoléon, aux Cent-Jours.

- Pierre-Paul Prud'hon (1758-1823)

Peintre, héritier du XVIIIe siècle par sa grâce élégiaque, sa sensualité rêveuse, annonce le romantisme. La Justice et la Vengeance divine poursuivant le crime, au Louvre, est l'un de ses tableaux les plus connus.


30e DIVISION

- Maréchal Kellermann (1735-1820)

Le vainqueur de Valmy en 1792.

- Emmanuel-Joseph Sieyès (1748-1836)

Théoricien de la Révolution dont il fut un des principaux acteurs, il prépara le coup d'Etat du 18 brumaire avec Bonaparte, qui le mit à l'écart des responsabilités politiques auxquelles il pouvait prétendre.




32e DIVISION

- Fernand Braudel (1902-1985)

Historien de l'école des Annales, auteur d'ouvrages novateurs comme La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II.


34e DIVISION

- Eléonore Duplay (morte en 1832)

La "fiancée" de Robespierre.


35e DIVISION

- Eugène Scribe (1791-1861)

Auteur de vaudevilles, tel Bataille de dames, et de nombreux livrets d'opéras.


36e DIVISION

- Félix Nadar (1820-1910)

Photographe qui nous a laissé de nombreux portraits des célébrités de son époque. Homme-orchestre, il était aussi aéronaute, dessinateur et écrivain.


37e DIVISION

- Maréchal Macdonald (1765-1840)

Général à 28 ans, il participa aux campagnes du Consulat et de l'Empire, sauf entre 1804 et 1809 en raison de la disgrâce que lui valut son amitié pour le général Moreau qui complota contre Bonaparte.




Une multitude d'anges et de pleureuses veillent sur les défunts du Père-Lachaise...



38e DIVISION

- Guillaume Dupuytren (1777-1835)

Chirurgien, un des fondateurs de l'anatomie pathologique.


39e DIVISION

- Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824)

Conventionnel, deuxième consul aux côtés de Bonaparte, il joua un grand rôle dans l'élaboration du Code Civil.

- Pierre-Jean David d'Angers (1788-1856)

Sculpteur fécond qui pratiquait tout aussi bien la statuaire que le relief, le buste ou le médaillon. Le Père-Lachaise recèle un bon nombre de ses oeuvres.

- Maréchal Murat (1767-1815)

Beau-frère de l'Empereur, il devint roi de Naples en 1808, perdit son royaume en 1815, tenta un débarquement en Calabre, fut pris et fusillé.

- Antoine-Augustin Parmentier (1737-1813)

Auteur d'une analyse chimique de la pomme de terre, se fit le propagandiste de ce tubercule en France.

- Maréchal Sérurier (1742-1819)

Vétéran de la guerre de Sept Ans, se rallia à la Révolution, se distingua pendant le première campagne d'Italie et participa au 18 brumaire.

- L'abbé Sicard (1742-1822)

Pédagogue, succéda à l'abbé de L'Epée à la tête de l'école des sourds-muets de Paris.

- Maréchal Suchet (1770-1826)

Joua un rôle important dans la guerre d'Espagne, en conquérant la Catalogne en 1811,


A Parmentier, les visiteurs reconnaissants !



40e DIVISION

- Armand Trousseau (1801-1867)

Médecin, auteur des Cliniques médicales de l'Hôtel-Dieu.


42e DIVISION

- Marcel Mouloudji (1922-1994)

Fils d'un ouvrier kabyle et d'une bretonne, il incarna le modèle du parfait "Titi parisien". Enfant, il débuta au cinéma dans les Disparus de Saint-Agil. Après la Seconde Guerre mondiale, il devint l'un des piliers des cabarets de Saint-Germain-des-Prés et s'imposa durablement dans la chanson avec, notamment, Comme un petit coquelicot.


44e DIVISION

- Sarah Bernhardt (1844-1923)

Inoubliable interprète de l'Aiglon d'Edmond Rostand et de La Dame aux camélias de Dumas fils.

- Gérard Berliner (1956-2010)

Chanteur, dont on se souvient principalement de son tube des années 1980, Louise. Il est enterré avec son demi-frère, Bruno Berliner (1957-1986), qui s'était illustré à la même époque en tant que membre du "gang des postiches". 

- Allan Kardec (1804-1869)

Fondateur de la doctrine du spiritisme et auteur du Livre des esprits. Sa tombe est la plus visitée et la plus fleurie du Père-Lachaise.

- Francis Lemarque (1917- 2002)

Compositeur et interprète d'une ribambelle de belles chansons françaises, dans la grande tradition poético-populaire de l'après-guerre. Tel son célèbre A Paris

- Yves Montand (1921-1991)

Acteur et chanteur, il épouse l'actrice Simone Signoret - auprès de laquelle il repose désormais - en 1951. Interprète principal, entre autres films, de Z, César et Rosalie, Le salaire de la peur... et de chansons de Cosma et Prévert, notamment les inoubliables Feuilles mortes.

- Simone Signoret (1921-1985)

Actrice, interprète de Casque d'or, l'un de ses plus beaux rôles et auteur du livre de souvenirs La Nostalgie n'est plus ce qu'elle était.

- Sully Prudhomme (1839-1907)

Poète élégiaque des Solitudes et des Vaines tendresses.

- Manu Dibango (1933-2020)

Surnommé Papa Groove, saxophoniste et chanteur camerounais de world jazz, il eu une grande notoriété avec Soul Makossa ou Ce soir au village.

- Gaspard Ulliel (1984-2022)

Acteur à la carrière fulgurante : Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc » (2002), Saint Laurent de Bertrand Bonello (2014) ou Juste la fin du monde de Xavier Dolan (2017). Il a perdu la vie dans un accident de ski à l’âge de 37 ans.



Tombe d'Allan Kardec


 

45e DIVISION

- Jean-Louis Baudelocque (1746-1810)

Médecin accoucheur et professeur d'obstétrique, auteur de L'Art des accouchements, il organisa l'enseignement des sages-femmes.

- Gilbert Bécaud (1927-2001) 

Chanteur compositeur, pianiste et acteur, il se produisit 33 fois sur la scène de l'Olympia, où il y gagna son surnom de "Monsieur 100 000 volts". Qui ne se souvient de L'Important c'est la rose, de Et maintenant ou bien de Nathalie !

- François-Joseph Bosio (1768-1845)

Sculpteur auquel on doit notamment la statue équestre de Louis XIV de la place des Victoires.

- Alain Corneau (1943 - 2010)

Réalisateur de Police Python 357, de Fort Saganne ou de Stupeur et Tremblements, il repose auprès de Marie Trintignant, la fille de sa compagne, la cinéaste Nadine Trintignant.

- Marie Trintignant (1962 - 2003)

Comédienne, fille de Marie et Jean-Louis Trintignant, elle fut une inoubliable Betty, dans le film homonyme de Claude Chabrol. Elle est morte à la suite des coups portés sur elle par son compagnon, le chanteur Bertrand Cantat.

- Sophie Daumier (1934 - 2004)

Comédienne cruellement atteinte de la maladie de Huntington, elle fut l'impérissable partenaire et épouse de Guy Bedos, avec lequel elle interpréta de nombreux sketchs, tel La Drague, sur l'air de Je t'aime moi non plus de Serge Gainsbourg. 

- Ticky Holgado (1944-2004)

Ancien secrétaire de Claude François, il se reconvertit dans le cinéma où il s'imposa comme acteur de seconds rôles. Notamment dans Les Misérables de Claude Lelouch ou dans Le Fabuleux destin d'Amélie Poulin de Jean-Pierre Jeunet. 

- Daniel Toscan du Plantier (1941- 2003)

Flamboyant producteur du Diable probablement de Robert Bresson, du 

Don Giovanni de Joseph Losey, de La Cité des femmes de Federico Fellini

ou de Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat.





48e DIVISION

-Honoré de Balzac (1799-1850)

Auteur d'Eugénie Grandet, du Père Goriot, et de tant d'autres romans de La Comédie humaine. Avec lui repose madame Hanska (1801-1882), avec laquelle il entretint une abondante correspondance et qu'il épousa l'année de sa mort. Buste en bronze de David d'Angers.


49e DIVISION

- Eugène Delacroix (1798-1863)

Le grand peintre romantique, dont Les Massacres de Scio et La Mort de Sardanapale sont l'expression caractéristique.

- Casimir Delavigne (1793-1843)

Auteur dramatique auquel on doit les Vêpres siciliennes.

- Charles Delescluze (1809-1871)

Journaliste, membre du Comité de salut public sous la Commune, mourut sur les barricades.

- Annie Girardot (1931-2011)

Comédienne et actrice inoubliable, elle joua dans Rocco et ses frères de Luchino Visconti, Un Homme qui me plait de Claude Lelouch ou encore dans Mourir d'aimer d'André Cayatte, avant d'être rattrapée par la maladie d'Alzheimer. 

- Chantal Akerman (1950-2015)

Cinéaste belge, l’une des figures de proue du cinéma moderne. Son film hyperréaliste Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles (1975), avec Delphine Seyrig dans le rôle titre, est considéré comme son chef-d'œuvre. 

- Gérard de Nerval (1808-1855)

Auteur des Filles du feu et d'Aurélia, ouvrage inachevé et posthume. On retrouva Nerval pendu, près du Châtelet.

- Charles Nodier (1780-1844)

Auteur de contes fantastiques et d'un Dictionnaire raisonné des onomatopées. Conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal, son salon abrita le Cénacle, groupe fondateur du mouvement romantique.

- Michel Delpech (1946-2016)

 Auteur-compositeur-interprète, la plupart de ses chansons ont marqué les années 1960 et 1970, notamment Chez Laurette, Wight Is Wight, Pour un flirt, Que Marianne était jolie, Quand j'étais chanteur ou encore Le Loir-et-Cher.

-Marie Laforêt (1939-2019)

De son vrai nom Maïtena Douménach, chanteuse et comédienne, surnommée

« la fille aux yeux d’or », elle débuta au cinéma aux côtés d’Alain Delon dans Plein soleil de René Clément. Parmi ses chansons citons Les Vendanges de l’amour ou Il a neigé sur Yesterday.

- Anna Karina (1940-2019)

Hanne Karin Bayer, dite Anna Karina, actrice, chanteuse et écrivaine française d'origine danoise. Elle fut l’épouse de Jean-Luc Godard. Egérie de la Nouvelle vague. On se souvient de sa prestation auprès de Jean-Paul Belmondo dans Pierrot le fou ou dans La Religieuse de Jacques Rivette.






50e DIVISION

- Victor Schoelcher (1804-1893)

Oeuvra pour l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises (1848) et dans le monde. Son corps a été transféré au Panthéon le 20 mai 1949.


52e DIVISION

- Maurice Merleau-Ponty (1908-1961)

Philosophe, auteur de la Structure du comportement et des Aventures de la dialectique.

- Jules Michelet (1798-1874)

Auteur d'une monumentale Histoire de la Révolution française en sept volumes. Sa tombe s'orne d'un grand bas-relief en marbre symbolisant l'Histoire, par Antonin Mercié.


53e DIVISION

- Ferdinand Barbedienne (1810-1892)

Fondeur qui mit au point un procédé permettant de fondre en réduction la copie des oeuvres originales.

- Pierre Cartellier (1757-1831)

Orfèvre et sculpteur. On lui doit la Victoire sur un quadrige à la colonnade du Louvre.

- Cino Del Duca (1899-1967)

Fondateur d'un important groupe de presse. Sur sa tombe un beau groupe en bronze, La Vierge soutenant le Christ, par le sculpteur italien Francesco Messina.





54e DIVISION

- Marie d'Agoult (1805-1876)

Compagne de Liszt dont elle eut deux filles, elle publia sous le pseudonyme de Daniel Stern Nélida, un roman d'inspiration autobiographique.

- Joseph Caillaux (1863-1944)

Plusieurs fois ministre des Finances, dont la femme assassina le directeur du Figaro, Gaston Calmette. Madame Caillaux repose avec son mari.

- Duc de Morny (1811-1865)

Demi-frère de Napoléon III, il présida de 1854 à sa mort le Corps législatif.


55e DIVISION

- Adolphe Thiers (1797-1877)

Ecrasa l'insurrection de la Commune. Ministre de Louis-Philippe de 1832 à 1836, hostile au Second Empire, il fut nommé chef du pouvoir exécutif de la République après l'abdication de Napoléon III. C'est sous son gouvernement, installé à Versailles, que surgit l'insurrection de la Commune de Paris qu'il réprima violemment, puis réorganisa les finances et l'armée avant d'être remplacé par Mac-Mahon en 1873.



L'imposant tombeau de Thiers, érigé à la suite d'une souscription nationale au voisinage de la chapelle du cimetière, d'après les plans de l'architecte Alfred-Philibert Aldrophe, et auquel ont collaboré les sculpteurs Henri Chapu et Antonin Mercié, ainsi que Ferdinand Barbedienne pour les parties en bronze.



56e DIVISION

- Louis David (1748-1825)

Le plus illustre représentant du néoclassicisme, peintre du Serment des Horaces, de Marat assassiné et du Sacre de Napoléon. Seul le coeur de Louis David est enterré ici, tandis que sa dépouille repose en Belgique.

- Raymond Radiguet (1903-1923)

Son premier roman - il avait 20 ans - Le Diable au corps eut un très grand succès. Le Bal du comte d'Orgel fut publié en 1924, après sa mort.

 

57e DIVISION

- Hippolyte Flandrin (1808-1864)

Peintre, éléve d'Ingres, dont on peut voir les compositions murales à Saint-Germain-des-Prés, à Saint-Sèverin et à Saint-Vincent-de-Paul.

- Pierre Emmanuel (1916-1984) 

Poète, membre de l'Académie Française, il fut à l'origine de la création de la vidéothèque de Paris et de la Maison de la poésie.






59e DIVISION

- Maréchal Augereau (1757-1816)

Joua un rôle dans le succés de la campagne d'Italie en 1796, puis participa à toutes les campagnes de l'Empire.

- Pierre Brasseur (1905-1972)

Acteur de théâtre et de cinéma. Le rôle de Frédérick Lemaître dans Les Enfants du Paradis de Marcel Carné, est sans doute l'une de ses prestations les plus réussies. Il est le père de Claude Brasseur, qui l'a rejoint récemment.

- Claude Brasseur (1936-2020)

Fils de Pierre Brasseur et d'Odette Joyeux, et père d'Alexandre Brasseur, Claude Brasseur est issu d'une dynastie de comédiens remontant à 1820. Parmi ses films les plus notables, citons : Un éléphant ça trompe énormément, Une histoire simple, La Guerre des polices, La Boum, Le Souper et la série des Camping.

- Jean-Gaspard Deburau (1796-1846)

Mime, qui s'est illustré en créant le personnage de Pierrot.


60e DIVISION

- Valentin Haüy (1745-1822)

Fondateur en 1784 d'un Ètablissement pour les jeunes aveugles.


64e DIVISION

- Georges Méliès (1861-1938)

Pionner du cinématographe, auteur du Voyage dans la lune (1902), un titre parmi les quelques 500 films qu'il tourna.





66e DIVISION

- Jean-Charles Alphand (1817-1891)

Ingénieur auquel on doit quelques uns des plus beaux espaces verts de la capitale. Il fit aménager en promenades publiques les bois de Boulogne et de Vincennes et contribua à la création des Buttes-Chaumont et du parc Montsouris. Buste en bronze par Jules Coutan (1848-1939), auteur de la statue allégorique en marbre, La Calligraphie, sous la voûte d'entrée de l'ancienne Bibliothèque nationale.

- Enrico Cernuschi (1821-1898)

Homme politique et banquier italien réfugié en France, légua à la Ville de Paris son hôtel et ses collections d'art extrême-oriental, formant le musée qui porte son nom.

- Gustave Flourens (1838-1871)

Fils du physiologiste Pierre Flourens, membre de la Commune, il fut tué à Chatou en luttant contre les Versaillais.

- Georges Seurat (1859-1891)

Peintre néo-impressionniste ou pointilliste dont on peut admirer le Cirque au musée d'Orsay.

- Jules Vallès (1832-1885)

Ecrivain, membre de la Commune, auteur de la trilogie de Jacques Vingtras : L'Enfant, Le Bachelier et L'Insurgé. Plutôt de l'autofiction que du roman.




67e DIVISION

- Louis Blanc (1811-1882)

Historien et homme politique socialiste, il joua un rôle important dans le gouvernement provisoire de la Révolution de 1848, préconisa le droit au travail et la création d'ateliers sociaux.

- Ernest Chausson (1855-1899)

Compositeur élégiaque, auteur de la Chanson perpétuelle.

- Edouard Lalo (1823-1892)

Compositeur folklorisant de la Symphonie espagnole, et de l'opéra : Le roi d'Ys.

- Comtesse Marie Walewska (1789-1817)

Maîtresse de Napoléon dont elle eut un fils, qui fut ministre des Affaires Ètrangéres de son cousin Napoléon III.


68e DIVISION

- Georges Bizet (1838-1875)

Compositeur de L'Arlésienne et de Carmen.

- George Enesco (1881-1955)

Compositeur et violoniste roumain, auteur de l'opéra Oedipe. 


70e DIVISION

- Gustave Caillebotte (1848-1894)

Peintre impressionniste, ami de Monet et de Renoir. Sa fortune profita à ses amis peintres et lui permit de réunir une importante collection qu'il légua à l'Etat.


71e DIVISION

- Maurice Tourneur (1876-1961)

Cinéaste, réalisateur de La Main du Diable ; il travailla à Hollywood de 1914 à 1926, au beau temps du cinéma muet.


72e DIVISION

- Edouard Daladier (1884-1970)

Dirigea le gouvernement qui signa les accords de Munich en 1938 et déclara la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939.







74e DIVISION

- Théodore Ballu (1817-1885)

Architecte de l'église de la Trinité et de l'Hôtel de Ville de Paris.

- Antoine Blondin (1922-1991)

Auteur de romans et nouvelles, où se mêlent des éléments autobiographiques, une certaine désinvolture de ton et un sens ludique du verbe : Un singe en hiver, L'Humeur vagabonde.


75e DIVISION

- Malik Oussekine (1964-1986)

Mort au cours des manifestations estudiantines de décembre 1986. Charles Pasqua était alors ministre de l'Intérieur et Jacques Chirac Premier ministre.


76e DIVISION

- Jean-Baptiste Clément (1836-1903)

Poète, auteur du Temps des cerises, il participa activement à la Commune.


79e DIVISION

- Auguste Villiers de L'Isle-Adam (1838-1889)

Connu pour ses Contes cruels et Axel, poème en prose.


80e DIVISION

- Jules Berry (1883-1951)

Il incarna le diable dans Les Visiteurs du soir de Marcel Carné.




82e DIVISION

- Fulgence Bienvenüe (1852-1936)

Le "père" du métro parisien. 


85e DIVISION

- Reynaldo Hahn (1875-1947)

Compositeur de mélodies et d'opérettes dont Ciboulette est la plus connue.

- Sadegh Hédayat (1903-1951)

Ecrivain iranien, auteur de La Chouette aveugle

- Marcel Proust (1871-1922)

On lui doit le cycle romanesque en sept parties : A la recherche du temps perdu.


86e DIVISION

- Guillaume Apollinaire (1880-1918)

Le poète d'Alcools et des Calligrammes.

- Henri de Régnier (1864-1936)

Poète symboliste, auteur des Jeux rustiques et divins.






87e DIVISION (COLUMBARIUM)

Le sous-sol du columbarium abrite un monumental groupe en pierre, Le Retour à la Nature, et un grand relief, Les Signes du Zodiaque, oeuvres du sculpteur Paul Landowski (1875-1961). Si la case vide de Maria Callas (n° 16258), dont les cendres ont été répandues dans la mer Egée, est toujours autant visitée, les milliers de cases, tant en sous-sol qu'à l'extérieur, abritent trop de personnalités pour que l'on puisse toutes les répertorier ici. Bref aperçu : la chanteuse d'opéra Régine Crespin (n° 40499), l'humoriste Pierre Dac (n° 4462), le compositeur Paul Dukas (n° 4938), la danseuse Isadora Duncan

(n° 6796), le peintre Max Ernst (n° 2102), le cycliste Laurent Fignon (n° 1445), la vedette de music-hall Fragson (n° 5923), l'homme politique Jules Guesde (n° 6323), le violoniste Stéphane Grapelli (n° 417), le dessinateur Greg (n° 11717), le comédien et metteur-en-scène Jean-Pierre Miquel (n° 427), le cinéaste Max Ophuls (n° 6219), les écrivains Georges Perec (n° 382) et Richard Wright (n° 848), l'accordéoniste Jo Privat (n° 16768) ou le clown Achille Zavatta (n° 1918).



Les mots plus forts que la mort : une urne du Père-Lachaise porte l’inscription suivante : « Inconnu incinéré 9.7.43 présumé Jean Moulin ». À l’occasion du vingtième anniversaire de la Libération de la France, le 19 décembre 1964, André Malraux, alors ministre des Affaires culturelles, décida d’organiser le transfert au Panthéon des cendres de Jean Moulin.





88e DIVISION

- Léon Jouhaux (1879-1954)

Syndicaliste, un des fondateurs de l'Organisation Internationale du Travail, prix Nobel de la Paix en 1951.

- Marie Laurencin (1883-1956)

Peintre de l'entourage des cubistes sans l'être elle-même ; elle fut l'amie de Guillaume Apollinaire. 


89e DIVISION

- Alphonse Bertillon (1853-1914)

Inventeur de l'anthropométrie. 

- Georges Courteline (1858-1929)

Auteur de Messieurs les ronds-de-cuir et des Gaités de l'escadron.

- Jean Moréas (1856-1910)

Poète grec "décadent", puis symboliste, auteur des Cantilènes et des Stances.

- Raymond Roussel (1877-1933)

Auteur d'Impressions d'Afrique et de Locus Solus, oeuvres d'une écriture étrange, revendiquée successivement par les surréalistes et les structuralistes.

- Oscar Wilde (1854-1900)

Ecrivain irlandais, auteur du Portrait de Dorian Gray, fut emprisonné à cause de son homosexualité. Au-delà de la mort il fait encore scandale, puisque des mains vertueuses ont amputé son monument funéraire. Le poète, en effet, y est représenté nu, sous la forme d'un sphinx ailé, en pierre, oeuvre du sculpteur expressionniste britannique Jacob Epstein (1880-1959). C'est une tombe culte du Père-Lachaise, visitée par des admirateurs venus du monde entier.





91e DIVISION

- Auguste Blanqui (1805-1881)

Penseur rÈvolutionnaire et Èternel conspirateur, il fut emprisonné à plusieurs reprises entre 1831 et 1871. La statue en bronze, le représentant couché et enveloppé d'un linceul, est due à Jules Dalou.


92e DIVISION

- Victor Noir (1848-1870)

Ce journaliste tué à 22 ans d'un coup de pistolet par Pierre Bonaparte, est représenté sous la forme d'un beau gisant en bronze, oeuvre de Jules Dalou, devenue une sorte de symbole de la fécondité. La responsabilité en incombe au sculpteur qui a mis en relief, de façon très expressive, certaine partie de l'anatomie du jeune homme, devenue l'objet de fréquents attouchements.

- Léon Serpollet (1858-1907)

Industriel, inventeur du moteur à vapeur ; ses voitures roulèrent les premières à 120km/h.





94e DIVISION

- Alain (1868-1951)

De son vrai nom Emile Chartier. Philosophe, politiquement proche des radicaux, auteur de Propos sur le bonheur et de Eléments d'une doctrine radicale.

- Yvette Guilbert (1867-1944)

Interprète de chansons grivoises ou populaires telles le Fiacre et Madame Arthur. Elle fut immortalisée par les affiches de Toulouse-Lautrec.

- Gertrude Stein (1874-1946)

Femme de lettres américaine, installée à Paris dès 1903, elle réunit autour d'elle un groupe d'écrivains et de peintres, tels Picasso, Hemingway, Matisse... Sa fidèle compagne, Alice Toklas, repose à ses côtés.


95e DIVISION

- Eugène Pottier (1816-1887)

Poète révolutionnaire, communard. Il est l'auteur des paroles de l'Internationale.

- Georges Moustaki (1934-2013)

D’origine italo-grecque, né à Alexandrie, il débuta comme parolier d’Edith Piaf (Milord ) avant de s’imposer en tant qu’interprète de ses propres chansons : Le Métèque, Ma liberté.

96e DIVISION

- Amedeo Modigliani (1884-1920)

Peintre italien, établi à Paris dès 1906, dont les oeuvres traduisent l'influence qu'exercèrent sur lui l'art nègre et le cubisme. Sa jeune femme, Jeanne Hébuterne, qui se jeta par la fenêtre le jour de ses obsèques, partage sa tombe.





97e DIVISION

- Henri Barbusse (1873-1935)

Il obtint le Goncourt en 1916 avec son roman Le Feu, témoignage sur la férocité de la guerre de 1914-1918.

- Jacques Duclos (1896-1975)

Membre influent du parti communiste dont il fut le candidat aux élections présidentielles de 1969.

- Paul Eluard (1895-1952)

Poète de la tendresse et de la liberté, engagé dans la Résistance, dont témoignent notamment les Armes de la douleur.

- Benoît Frachon (1893-1975)

Secrétaire général de la C.G.T. de 1936 à la guerre, puis à nouveau de 1944 à 1967.

- Michel Leiris (1901-1990)

Ecrivain et ethnographe, il fréquenta très tôt les artistes d'avant-garde et publia des essais sur André Masson, Picasso, Wilfredo Lam, Bacon ou Giacometti, ainsi que des ouvrages plus personnels : L'Afrique fantôme ou Biffures.

- Edith Piaf (1915-1963)

Interprète de l'amour et du destin avec des chansons inoubliables comme La Vie en rose, Non, je ne  regrette rien, Milord, etc. Avec elle repose son dernier mari, Théo Sarapo. 

- Henri Salvador (1917-2008)

Chanteur, compositeur et guitariste de jazz, il s'est surtout illustré, au-delà des générations, grâce à ses chansons populaires ou fantaisistes, telles Syracuse, Maladie d'amour, le Travail c'est la santé, Zorro est arrivé...

- Maurice Thorez (1900-1964)

Secrétaire général du parti communiste de 1930 à sa mort.





D'impressionnants monuments aux morts, édifiés entre 1949 et 1969, rendent hommage, ici, à la mémoire des victimes des camps de concentration nazis : le Monument aux déportés du travail, oeuvre de I. et J. Gallo ; le Monument aux morts d'Oranienburg-Sachsenhausen, de J.-B. Leducq ; le Monument aux morts de Buchenwald-Dora, par Louis Bancel ; le Monument aux morts de Ravensbrück, par E. Morlaix ; le Monument aux 13 500 Français tués à Neuengamme, de Pierre Honoré ; le Monument aux Espagnols morts pour la Liberté, Ègalement de I. et J. Gallo et le Monument aux morts de Mauthausen, de Gérard Choain.



© Jacques Barozzi, 26 novembre 2021

par Jacky Barozzi 08 avr., 2024
Sandrine, assisse au soleil sur un banc du square Trousseau , au faubourg Saint-Antoine, observait, tout en achevant d’avaler un sandwich, des enfants jouant dans l’aire de jeux, au milieu du grand bac à sable. Une jeune femme blonde d‘une vingtaine d’années et son compagnon, un beur du même âge, accompagnés de leur gamin, se dirigèrent vers le kiosque à musique, au centre du jardin. Là, ils s’installèrent sur les marches. Le père sortit une balle de son sac à dos et la donna au garçon, qui courut rejoindre les autres enfants dans l’aire de jeux voisine du kiosque. Sandrine alluma une cigarette et fuma voluptueusement, les yeux mi-clos, le visage offert aux rayons du soleil. Plongées dans ses rêves, elle fut soudain ramenée à la réalité par la voix d’une jeune femme : – Pourrais-je vous emprunter votre briquet, s’il-vous-plait ? Rouvrant les yeux, Sandrine découvrit la blonde du kiosque. Elle tira un briquet de son sac, posé à côté d’elle sur le banc, et le tendit en souriant à la mère du petit garçon. Sans plus de façon, celle-ci repartit jusqu’au kiosque où elle donna à son tour le briquet à son conjoint. Malgré la distance, Sandrine perçu toute l’action : le jeune homme chauffa une barrette de cannabis et se confectionna un joint, qu’il alluma, avant de rendre le briquet à sa compagne. Celle-ci revint en direction de Sandrine et lui redonna son briquet – Merci beaucoup, dit-elle. – Il n’y a pas de quoi, répondit Sandrine, toujours souriante. 
par Jacky Barozzi 23 mars, 2024
Connaissez-vous, au voisinage du bois de Vincennes, l’hôpital Esquirol de Saint-Maurice ? Un haut-lieu de vie et de mémoire, qui vaut le détour ! Durant douze siècles, Saint-Maurice se dénomma Charenton-Saint-Maurice, jusqu’à ce qu’une ordonnance royale de Louis Philippe, du 25 décembre 1842, lui permit de n’en conserver que sa seule appellation dernière. Officiellement, pour la distinguer de la commune voisine, qui prit le nom de Charenton-le-Pont en 1810. En réalité, c’est parce que les habitants, du fait de la trop grande renommée de l’asile de Charenton, et trouvant qu’ils avaient de plus en plus de mal à marier leurs filles, voulurent, à défaut de se débarrasser de l’asile, en effacer le nom. Voilà pourquoi l’ancien asile de Charenton, devenu l’hôpital Esquirol, ne se trouve pas sur la commune de Charenton, mais sur celle de Saint-Maurice.
par Jacky Barozzi 12 mars, 2024
JARDIN DES PLANTES - 1633 5° arr., place Valhubert, rue Buffon, rue Geoffroy-Saint- Hilaire, rue Cuvier, M° Gare-d’Austerlitz, Jussieu ou Place-Monge C’est en 1614 que Guy de La Brosse, médecin ordinaire de Louis XIII, soumet à Jean Héroard, Premier médecin du roi, son projet de création d’un jardin où l’on cultiverait « toutes sortes d’herbes médicinales ». Il faut dire que les travaux des botanistes du XVI° siècle avaient attiré l’attention sur cette science nouvelle. Après la création du Jardin des plantes de Montpellier, en 1593, qui est le premier fondé en France, Henri IV et Sully songèrent à en établir un semblable à Paris qui possédait seulement un petit jardin de simples planté par l’apothicaire Nicolas Houel pour l’école des Apothicaires de la rue de l’Arbalète. L’édit de fondation du «Jardin royal des plantes médicinales » est promulgué en 1626 mais il reste encore à lui trouver un emplacement ! C’est Guy de La Brosse qui, en 1633, s’occupe de l’acquisition d’un vaste terrain, le clos Coypeau, situé au sud de l’abbaye Saint-Victor. D’une surface représentant environ le quart de sa superficie actuelle (qui est de 24 hectares), le jardin est séparé de la Seine par un entrepôt de bois et bordé de l’autre côté (vers l’actuelle rue Geoffroy-Saint-Hilaire) par des buttes artificielles faites de détritus et de gravats de construction. Guy de La Brosse s’attache immédiatement à aménager cette propriété royale, dont il est nommé intendant en 1635, pour en faire une école de botanique et d’histoire naturelle. L’espace est compartimenté en quatre zones distinctes, séparées par deux allées se coupant à angle droit. L’on y cultive des plantes usuelles, des arbres fruitiers, des arbustes et des plantes aquatiques. Sur les pentes des buttes artificielles qui bornent le jardin, Guy de La Brosse aménage un labyrinthe. En 1636, Vespasien Robin, démonstrateur en botanique, plante le robinier ou faux-acacia à partir d’un rejet dont son père Jean Robin, chargé du Jardin du roi dans l’île de la Cité (emplacement de la place Dauphine), se serait procuré les graines par l’intermédiaire d’un pépiniériste anglais. Le robinier du Jardin des plantes fut longtemps le deuxième plus vieil arbre de Paris, après le robinier du square René-Viviani planté vers 1601 par Jean Robin. Il est aujourd’hui mort et il ne reste qu’un tronc avec des rejets (extrémité ouest de la galerie de botanique) mais celui du square René-Viviani, avec ses 20 mètres de hauteur et ses 4 mètres de circonférence, existe toujours, soutenu par des étais. Dès 1640, le jardin est ouvert au public et, à la mort de son fondateur, l’année suivante, il compte 1 800 plants différents. C’est désormais le « Jardin du roi », développé à partir de 1693 par Fagon, Premier médecin de Louis XIV, puis par le botaniste Tournefort, qui plante l’érable de Crète en 1702 (labyrinthe, côté bibliothèque), et les trois frères de Jussieu qui parcourent le monde à la recherche de nouvelles espèces rares. C’est ainsi que Bernard de Jussieu rapporta d’Angleterre, en 1734, deux cèdres du Liban dont l’un subsiste sur les pentes du grand labyrinthe ; c’est lui aussi qui plantera en 1747 le premier pied de Sophora, qui provenait de Chine (devant la galerie de minéralogie). Entre 1732 et 1739 sont créées les premières serres chaudes françaises, pour abriter des plantes exotiques. Nommé intendant du Jardin du roi en 1739, Georges- Louis de Buffon le restera jusqu’à sa mort, en 1788. Il sut s’entourer des meilleurs savants, parmi lesquels les naturalistes Louis Daubenton (une colonne signale sa tombe près du sommet du labyrinthe) et Jean-Baptiste de Lamarck et le botaniste Antoine-Laurent de Jussieu, neveu des trois frères. Pour le jardin, il s’adjoignit les services d’André Thouin, nommé jardinier en chef en 1764, et pour la construction des bâtiments, ceux de l’architecte Edme Verniquet. C’est sous la direction de Buffon que le Jardin du roi va connaître son plus bel essor. L’intendant y habite, dans la maison dite « de Buffon » située dans l’angle sud-ouest du jardin (actuelle librairie).
par Jacky Barozzi 01 mars, 2024
Fontaine Hydrorrhage Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard (5e arr.) Métro : Gare d’Austerlitz ou Jussieu Transformé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard constitue désormais une belle promenade, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. Baptisée Hydrorrhage , celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze. 
par Jacky Barozzi 29 févr., 2024
La Lutèce gallo-romaine reconstituée. JARDIN DES ARENES DE LUTECE ET SQUARE CAPITAN - 1892 5° arr., rue de Navarre, rue des Arènes, rue Monge, M° Place-Monge La Lutèce gallo-romaine, qui voit se reconstruire l’île de la Cité, se développe sur la rive gauche, à l’abri des inondations. Là, sur les pentes de la montagne Sainte- Geneviève, s’établit une cité à la romaine, de part et d’autre de la voie principale, le cardo, dont on retrouve le tracé dans la rue Saint-Jacques. Un peu à l’écart, adossé au versant oriental de la colline, est construit vers la fin du Ier siècle après J.-C. un édifice, connu sous le nom d’Arènes de Lutèce, qui servait en réalité tout aussi bien pour les jeux du cirque que pour les représentations théâtrales, comme en témoigne la scène qui vient interrompre les gradins sur un côté.
par Jacky Barozzi 25 févr., 2024
I nlassable piéton de Paris, pour lequel les errances dans la capitale furent longtemps le prétexte à ranimer son imaginaire mémoriel, Patrick Modiano serait-il brusquement rattrapé par le principe de réalité ? Dans son dernier roman, « La Danseuse », un récit de moins de cent pages, aux chapitres particulièrement aérés, il nous conte l’histoire d’une danseuse, jamais autrement nommée dans le livre, et de son jeune fils Pierre, rencontrés un demi siècle plus tôt. Situé en grande partie entre la Place Clichy (9e arr.) et la Porte de Champerret (17e arr.), ce court texte est ponctué de plusieurs paragraphes où le présent s’invite comme jamais auparavant dans les romans de notre auteur récemment nobélisé : « Qu’étaient devenus la danseuse et Pierre, et ceux que j’avais croisés à la même époque ? Voilà une question que je me posais souvent depuis près de cinquante ans et qui était restée jusque-là sans réponse. Et, soudain, ce 8 janvier 2023, il me sembla que cela n’avait plus aucune importance. Ni la danseuse ni Pierre n’appartenaient au passé mais dans un présent éternel. » Ici, le narrateur ne reconnait plus le Paris de sa jeunesse et s’y sent désormais étranger. Une ville où les Parisiens ont été remplacés par les touristes et où la nostalgie n’est plus ce qu’elle était. Une ville : « qui avait à ce point changé qu’elle ne m’évoquait plus aucun souvenir. Une ville étrangère. Elle ressemblait à un grand parc d’attraction ou à l’espace « duty-free » d’un aéroport. Beaucoup de monde dans les rues, comme je n’en avais jamais vu auparavant. Les passants marchaient par groupes d’une dizaine de personnes, traînant des valises à roulettes et la plupart portant des sacs à dos. D’où venaient ces centaines de milliers de touristes dont on se demandait s’ils n’étaient pas les seuls, désormais, à peupler les rues de Paris ? » Tandis que le narrateur traverse le boulevard Raspail (Patrick Modiano réside aujourd’hui dans le 6e arr.), il croise un fantôme du passé : « Je reconnus aussitôt Verzini. Et j’éprouvai un brusque malaise, celui d’être en présence de quelqu’un que je croyais mort depuis longtemps. » Après l’avoir accosté, les deux hommes décident de se réfugier dans un café, à l’angle du boulevard et de la rue du Cherche-Midi : « Nous étions assis à une table, l’un en face de l’autre, seuls dans la salle, ce qui m’étonnait. Depuis quelques temps, les cafés et les restaurants étaient bondés. Devant la plupart d’entre eux, il y avait même des files d’attente. » Le narrateur précisant : « Derrière la vitre, je voyais passer les groupes de touristes habituels depuis quelques mois, sac au dos et traînant leurs valises à roulettes. La plupart portaient des shorts, des tee-shirts et des casquettes de toile à visière. Aucun d’entre eux ne pénétrait dans le café où nous étions, comme si celui-ci appartenait encore à un autre temps qui le préservait de cette foule. » Et ajoutant, au moment où le narrateur et Verzini se séparent sur le trottoir : « Dehors, nous étions bousculés par le flot des touristes. Ils avançaient par groupes compacts et vous barraient le chemin. ''Nous reprendrons peut-être un jour notre conversation, me dit-il. C’est si loin, tout ça… Mais j’essaierai quand même de me souvenir…'' Il eut le temps de me faire un signe du bras avant d’être entraîné et de se perdre dans cette armée en déroute qui encombrait le boulevard. » Le narrateur ou Modiano lui-même, avouant, plus loin : « Nous vivions des temps difficiles depuis trois ans, comme je n’en avais jamais connu de ma vie. Et le monde avait changé si vite autour de moi que je m’y sentais un étranger. » Alors, texte testamentaire de notre auteur national, dans un Paris post covidien et de plus en plus airbnbisé ? Seul, l’avenir nous le dira…
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
12e arrondissement Musée des Arts forains 53, avenue des Terroirs de France Tél. : 01 43 40 16 22 Métro : Cour Saint-Émilion http://www.arts-forains.com
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
PARC DES BUTTES-CHAUMONT - 1867 19° arr., rue Manin, rue de Crimée, rue Botzaris, M° Buttes- Chaumont ou Botzaris Entre Belleville et La Villette, la butte de Chaumont, du latin calvus mons ou mont chauve, est de tout temps une colline aride et dénudée dont le sol calcaire interdit toute agriculture. Des moulins apparaissent dès le XVI° siècle sur les hauteurs de Belleville et de La Villette et on en dénombre six à la fin du XVII°sur la butte de Chaumont. A partir du XVIII° siècle, le gypse du sous-sol est exploité pour fournir de la pierre à plâtre destinée à la construction. Cette extraction, qui se fait en souterrain, entraîne des affaissements du terrain et, à la suite d’effondrements meurtriers, l’exploitation souterraine est interdite en 1779. Les carrières à plâtre sont détruites et comblées par éboulement mais l’exploitation va se poursuivre à ciel ouvert, de plus en plus intensive dans le premier tiers du XIX° siècle. En 1851, la carrière dite de l’Amérique, l’une des plus importantes, quasiment épuisée, est fermée. Le site offre à cette époque un aspect véritablement désolé. Aux pieds de la butte, du côté de La Villette, se trouve depuis la fin du XVIII° siècle le plus grand dépotoir d’ordures de la capitale, qui sert aussi pour l’équarrissage des chevaux. La nuit, les anciennes carrières sont le refuge des clochards et des rôdeurs. 
par Jacky Barozzi 18 févr., 2024
PARC FLORAL DE PARIS 1969 12° arr., bois de Vincennes, esplanade Saint-Louis, route de la Pyramide, M° Château-de-Vincennes. Entrée payante Le Parc floral a été inauguré en 1969 à l’occasion des Troisièmes Floralies internationales de Paris. Les deux premières éditions s’étaient tenues en 1959 et 1964 au Centre national des Industries et des Techniques (CNIT) de La Défense et le succès qu’elles avaient remporté avaient conduit les organisateurs à rechercher un emplacement mieux adapté. C’est ainsi que le Conseil de Paris décida en 1966 d’implanter ce nouveau “Parc d’activités culturelles de plein air” dans le bois de Vincennes, sur des terrains qui avaient été occupés par les anciens établissements militaires de la Pyramide et de la Cartoucherie. L’objectif était double : accueillir les Troisièmes Floralies internationales de Paris, qui seraient suivies d’autres expositions temporaires, mais aussi profiter de l’engouement pour l’art floral manifesté par le grand public pour le sensibiliser à l’art contemporain en exposant des œuvres en plein air. 
par Jacky Barozzi 06 févr., 2024
BOIS DE VINCENNES - 1857 12° arr., M° Château-de-Vincennes ou Porte-Dorée Le bois de Vincennes est le vestige d’une vaste forêt antique qui s’étendait à l’est de Paris. Ces terres incultes appartenaient à tous et les paysans gaulois puis gallo- romains les utilisaient pour mener paître leurs bêtes, se nourrir et trouver du bois pour se chauffer. L’arrivée des Francs, si elle ne modifie pas leurs habitudes, change cependant le statut de la forêt qui, de publique, devient alors privée selon les règles du droit franc. Après la mort de Dagobert, en 639, sa veuve fonde une abbaye à Saint-Maur. La première mention connue de la forêt de Vilcena figure dans une charte royale de 848 dans laquelle Charles le Chauve entérine un échange de terres entre l’évêque de Paris et l’abbé de Saint-Maur-des-Fossés. La forêt devient propriété de la couronne à la fin du X° siècle mais c’est dans une charte de 1037, par laquelle Henri Ier accorde des droits d’usage dans la forêt aux moines de l’abbaye de Saint-Maur, que la présence royale est mentionnée pour la première fois à Vincennes. D’autres droits seront accordés à différentes abbayes parisiennes jusqu’en 1164, date de la fondation du couvent des Bonshommes de Grandmont par Louis VII, qui donne aux moines un enclos et un prieuré. Louis VII possède un pavillon de chasse dans la forêt de Vincennes, la plus proche du palais de la Cité où il réside fréquemment. Dès le début de son règne, Philippe Auguste rachète les droits d’usage qui avaient été accordés dans la forêt afin de constituer un domaine de chasse. Il fait construire un manoir, qui constitue la première résidence royale à Vincennes (disparue au XIX° siècle), et élever en 1183 un mur de pierre pour protéger cet espace destiné à la chasse (ce mur restera en place jusqu’aux aménagements du Second Empire). Saint Louis fait construire en 1248 une chapelle dédiée à saint Martin pour abriter une épine de la Couronne du Christ qu’il a acquise de l’empereur d’Orient Baudoin II. Il agrandit le manoir d’un donjon car Vincennes constitue désormais la deuxième résidence du roi après le palais de la Cité et chacun connaît la fameuse scène, rapportée par Joinville dans la Vie de saint Louis, du roi rendant la justice sous un chêne du bois de Vincennes. 
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