Mise en page du blog

A Alain Quintrie Lamothe, embarqué pour l'éternité

au cimetière du Montparnasse.




"Je me revis enfant, (...) né quelques années avant 1900,

bercé par les expositions et les fêtes nationales, 

qui s'attristait en passant qu'il mourrait avant les réjouissances de l'an deux mille"

Armand - EMMANUEL BOVE 



LE CIMETIERE DU MONTPARNASSE


Entrée principale : 3, boulevard Edgar-Quinet.

14e arrondissement.

Métro : Edgar-Quinet.

TÈl. : 01 44 10 86 50



 Le cimetière du Sud, communément appelé cimetière du Montparnasse, a ouvert ses portes le 25 juillet 1824. Avec ses 19 hectares, la deuxième nécropole intra-muros de Paris est aussi l'un des plus importants espaces verts de la capitale. On y dénombre 1 200 arbres, essentiellement des tilleuls, des sophoras, des thuyas, des érables, des frênes et des conifères. Désormais, ce vaste jardin plat et régulier est un vrai havre de paix, au coeur d'un des quartiers les plus animés de la ville. Avant d'en entreprendre la visite, retraçons brièvement l'histoire des lieux.



Le moulin de la Charité


Loin des bruits de la ville


 Contrairement à ce que son nom pourrait le laisser croire, et à la différence de Montmartre ou de Belleville, Montparnasse n'est pas une des collines qui entouraient Paris. Au XVIe siècle, l'actuel carrefour Vavin-Raspail, situé alors en rase campagne, servait de dépotoir aux Parisiens : gravats et pierrailles, provenant des carrières voisines, y furent amoncelés en grande quantité. Au XVIIe siècle, cette éminence, plus artificielle que naturelle, reçoit la mythologique appellation de mont Parnasse.

 Les Ètudiants du quartier Latin viennent s'y oxygéner, à travers champs, et se distraire dans les guinguettes. Voltaire, élève du collège jésuite de Clermont (aujourd'hui lycée Louis-le-Grand), fut l'un d'eux. Au XVIIe siècle, les terrains sur lesquels s'étend le cimetière actuel sont occupés par deux fermes appartenant à l'Hôtel-Dieu et un domaine, propriété des Frêres de la Charité. C'est à cette époque que les religieux font bâtir le moulin à vent visible aujourd'hui encore, mais sans ses ailes, dans la partie ouest de la nécropole.

 A la Révolution, le domaine est confisqué, comme tous les biens de l'Eglise. L'Assistance publique, nouveau propriétaire, y fait enterrer les personnes décédées dans les hôpitaux et dont on n'a pas réclamé les corps. Ainsi, se dessine la vocation future de ces lieux champêtres.


Le cimetière de la rive gauche


 Au début du XIXe siècle, la Ville de Paris acquiert le domaine et les terrains voisins pour y créer un cimetière destiné à l'inhumation des habitants de la rive gauche, en remplacement des anciens cimetières de Sainte-Catherine et du village de Vaugirard (ne pas confondre avec l'actuel cimetière de Vaugirard).

 A l'origine, le cimetière du Montparnasse s'étend sur une dizaine d'hectares entre les actuelles rues Edgar-Quinet et Froidevaux. Il dépend alors de la commune de Montrouge. En 1847, il double de surface, prolongé à l'est jusqu'au boulevard Raspail et à la place Denfert-Rochereau. Depuis 1860, avec l'annexion de tout le territoire compris entre le mur des Fermiers-Généraux et les fortifications de Thiers, le cimetière fait partie intégrante de la capitale.

 A la fin du XIXe siècle, des travaux de voirie, tels l'élargissement de la rue Froidevaux (1878), le percement de la rue Emile-Richard (1890), qui coupe le cimetière en deux parties inégales, enfin la création des rues Victor-Schoelcher et Victor-Considérant (1892), réduisirent sensiblement la superficie du cimetière.

 Depuis, sa configuration est restée inchangée.

 Depuis son ouverture, plus de 300 000 personnes ont été enterrées à Montparnasse. Le cimetière compte aujourd'hui 35 000 sépultures et un millier de morts y sont inhumés chaque année.



 Voir le plan du cimetière du Montparnasse de la mairie de Paris



Enclos et tranchées


 Jadis, la nécropole comptait de nombreux enclos particuliers. L'Assistance publique continuait d'inhumer les corps non réclamés dans une zone située à l'est, le long de l'actuelle rue Emile-Richard.   Cet enclos, dit des hôpitaux, sera transféré au cimetière d'Ivry, en 1861.

 Dès 1824, une tranchée spéciale avait été réservée aux corps des condamnés à mort. Les Juifs étaient à l'époque cantonnés dans la partie qui constitue aujourd'hui la 5e division. Depuis 1881, cette restriction n'existe plus, mais on les trouve plus nombreux dans les 5e et 30e divisions. Plusieurs ordres religieux possédèrent, jusqu'en 1882, leurs propres enclos gratuits, ainsi que les pensionnaires des Invalides entre 1833 et 1882. Autrefois inhumés dans l'ancien cimetière paroissial de Vaugirard, ils ont regagné l'actuel cimetière de Vaugirard en 1882.

 C'est près de l'ancienne tranchée des condamnés à mort que furent transférés, le 23 septembre 1830, les dépouilles des Quatre Sergents de la Rochelle. Accusés de faire partie des carbonari, société secrète qui tenta de soulever la France contre les Bourbons, en fomentant plusieurs insurrections simultanées à la Rochelle, Belfort, Saumur, ils furent condamnés à mort et décapités en 1822. Ils avaient été inhumés à Clamart avant d'être réhabilités par le gouvernement de Juillet. Un monument perpétue leur souvenir (8e div.).

 En face, dans une fosse commune, ont été entassées les victimes de la terrible épidémie de choléra qui ravagea la capitale en 1832. Enfin, sous l'obélisque de l'enclos des Fédérés, dans le petit cimetière (27e div.), reposent de nombreuses victimes tombées lors des sanglants combats qui eurent lieu dans le quartier du 21 au 23 mai 1871.



La Séparation du couple, oeuvre non signée, groupe en marbre transféré depuis le jardin du Luxembourg en 1965.



Le sergent nécrophile


 Pour clore le chapitre des évènements historiques liés au cimetière du Montparnasse, il nous faut évoquer un fait divers du XIXe siècle. Il s'agit d'un cas de nécrophilie dont le protagoniste est un certain François Bertrand, sergent dans un régiment de la région parisienne. Âgé de 25 ans au moment des faits, en 1848, ce militaire de carrière, licencié en philosophie, bien noté de ses supérieurs, ne pouvait résister au désir de déterrer les cadavres et de les mutiler. Après de nombreuses profanations commises dans plusieurs cimetières et principalement celui du Montparnasse, il fut grièvement blessé à la jambe d'un coup de chevrotine, au cours du piège que la police lui avait tendu. Il parvint néanmoins à s'enfuir et à se rendre au Val-de-Grâce. Confondu quelques jours plus tard, il fut mis aux arrêts. Les 27 et 28 juin 1849, il comparaissait devant le Conseil de guerre qui le condamna à la peine maximale, à savoir un an d'incarcération. Prisonnier modèle, il devait se suicider peu aprés sa sortie.

 Auparavant il s'était expliqué, dans une lettre adressée au médecin qui le suivait, sur le besoin irrésistible auquel il succombait : "(...) j'éprouvais autant, je puis dire plus de plaisir en mutilant le cadavre après l'avoir violé, qu'en me livrant sur celui-ci à toutes sortes de profanations. Oui, la monomanie destructive a toujours été plus forte en moi que la monomanie érotique, c'est incontestable, et je crois que je ne me serais jamais exposé pour violer un cadavre si je n'eusse pu le détruire après."





Les gloires au cimetière du Montparnasse


 Il n'est pas rare que, selon les lois de la géographie urbaine, la structure socio-économique d'un quartier déteigne sur celle de son cimetière. Cela est particulièrement flagrant pour le très "seizième" cimetière de Passy, comme nous le verrons, mais aussi pour Montparnasse. Situé à la lisière des Ve et VIe arrondissements, hauts lieux de l'université, des grandes écoles et de l'édition, le cimetière du Montparnasse, dont le seul nom déjà évoque les grandes heures de la peinture et de la sculpture entre les deux guerres, se singularise par une forte proportion de représentants de la bourgeoisie intellectuelle et d'artistes qui y reposent. On note aussi, ici, un renouvellement de l'art funéraire et de nombreux témoignages de la sculpture contemporaine.



 Le chat de Nikki de Saint-Phalle sur la tombe de son assistant Ricardo. 



Au grand cimetière


1re DIVISION

 - Serge Gainsbourg (1928-1991)

De son vrai nom Lucien Ginsburg, et surnommé Gainsbarre ou "l'homme à la tête de chou", la tombe de l'inoubliable auteur-compositeur-interprète, de la Javanaise, la Ballade de Melody Nelson ou de Aux armes et caetera est désormais l'une des plus visitées du cimetière.

 - François Gérard (1770-1837)

Peintre de portraits et d'histoire, peintre officiel de Napoléon comme de Louis XVIII. Le médaillon et les deux bas-reliefs représentant des toiles du défunt sont signés par Antoine Dantan (1798-1878).

 - Jean-Antoine Houdon (1741-1828)

Il a sculpté le Voltaire assis de la Comédie Française, mais aussi Diderot, Rousseau, Washington...

 - Antoine-Laurent et Adrien de Jussieu (1748-1836)

 Directeur du Museum, avec son fils Adrien de Jussieu (1797-1853), deux représentants de l'illustre famille de botanistes. 

 - François Rude (1784-1855)

Sculpteur de la Marseillaise à l'Arc de Triomphe. Son buste en bronze est dû à Jean-Baptiste-Paul Cabet (1815-1876), dont Le Chant et la Poésie orne un des frontons de l'Opéra Garnier. 

 - Claude Sautet (1924-2000) 

Réalisateur des Choses de la vie, de Max et les Ferrailleurs ou encore de César et Rosalie

 - Jacques Chirac (1932-2019)

Homme d'État français. Il fut Premier ministre de 1974 à 1976 puis de 1986 à 1988, Maire de Paris de 1977 à 1995 et président de la République de 1995 à 2007. 



Le Génie du sommeil éternel d'Horace Daillion au rond-point central du cimetière.



2e DIVISION

 - Georges Auric (1899-1983)

Membre du groupe des Six, il composa entre autres de nombreux ballets et des musiques de films,  notamment pour Jean Cocteau.

 - Paul Belmondo (1898-1982) et Jean-Paul Belmondo (1933-2021)

Sculpteur néo-classique, il possédait un atelier dans le quartier. Parmi ses nombreuses commandes d'État, il réalisa la copie du groupe La Danse de Carpeaux à l'Opéra Garnier. Les cendres de son fils, l'inoubliable acteur de A bout de souffle, Un singe en hiver, Borsalino ou du Guignolo reposent désormais auprès de lui.

 - Brassaï (1899-1984)

Photographe, d'origine roumaine, auteur d'un Paris de nuit.

 - Joris-Karl Huysmans (1848-1907)

Auteur de A rebours, il évolua du naturalisme de Zola au spiritualisme, en passant par l'occultisme.

 - Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865)

Théoricien politique, père de l'anarchisme, fondateur du syndicalisme ouvrier, on lui doit cette phrase célèbre : "La propriété c'est le vol".

 - Susan Sontag (1933-2004)

Femme de lettres américaine, admiratrice de Simone de Beauvoir et de Roland Barthes, auquel elle consacra un livre, elle fut une féministe engagée de la scène new-yorkaise.

 - Henri Troyat (1911-2007)

Ecrivain et membre de l'Académie française, cet auteur d'origines russe et arménienne, dont la famille s'installa en France après la Révolution de 1917, nous a laissé une oeuvre abondante constituée principalement de suites romanesques et de biographies.

 - Sonia Rykiel (1930-2016)

Cette créatrice de mode à la crinière rousse exigeait que les vêtements s’adaptent aux femmes et non l’inverse. Romancière, elle écrivit et dessina également des costumes pour le théâtre.






3e DIVISION

 - Jacques Capelovici, dit "Maître Capello" (1922-2001)

Linguiste distingué et défenseur de la langue française, il a marqué l'esprit de plusieurs générations de téléspectateurs.

 - César (1921-1998)

César Baldaccini, connu pour ses "compressions" et le trophée cinématographique qui porte son nom, s'est représenté en centaure sur l'oeuvre qui orne sa tombe. Il s'agit d'une copie en réduction de l'original, en hommage à Picasso, du carrefour de la Croix-Rouge (place Michel-Debré). 

 - Honoré Champion (1840-1909)

Libraire. Sa sépulture est l'une des plus originales de la nécropole. Le défunt y est représenté assis à son bureau dans sa librairie. Ce haut-relief en pierre, en forme de niche, a été réalisé par Albert Bartholomé, l'auteur du Monument aux morts du Père-Lachaise.

 - Régine Deforges (1935-2014)

Editrice, elle fit scandale en publiant des classiques de l’érotisme dans les années 1960, avant de se consacrer à l’écriture romanesque. Elle connut une grande popularité avec les dix volets de la saga la Bicyclette bleue, qui a pour cadre la Seconde Guerre mondiale. Elle était l’épouse du dessinateur Pierre Wiazemski, dit Wiaz. Repose désormais avec elle sa belle-soeur, la romancière et comédienne Anne Wiazemsky (1947-2017), petite-fille de François Mauriac qui devint, à la fin des années soixante, l’égérie d’un certain cinéma d’avant-garde européen : Au hasard Balthazar (1966) de Robert Bresson, La Chinoise (1967) de Jean-Luc Godard ou Théorème (1968) de Pier Paolo Pasolini... 







3e DIVISION (SUITE)

- Andrée Chedid (1920-2011)

Poétesse d'origine libanaise, auteur, entre autres, du Sixième jour, porté à l'écran par Youssef Chahine et avec Dalida dans le rôle principal. Elle est la mère et la grand-mère des chanteurs Louis Chedid et Matthieu Chedid, dit "M".

 - Julio Cortazar (1914-1984)

Ecrivain argentin auteur de Marelle, roman dans lequel il prend à partie la civilisation occidentale.

 - Francis Girod (1944-2006)

Réalisateur de L'État sauvage avec Michel Piccoli, de La Banquière avec Romy Schneider ou encore de Lacenaire avec Daniel Auteuil.

 - Marcel L'Herbier (1888-1979)

Cinéaste, il commença sa carrière au temps du muet, avec L'Argent, considéré comme son chef-d'oeuvre, et la poursuivit avec le cinéma parlant : La Comédie du bonheur ou Le Parfum de la dame en noir, notamment. 

 - Emile Littré (1801-1881)

On lui doit le monumental Dictionnaire de la langue française.

 - Gaston Maspéro (1846-1916)

Egyptologue qui organisa de nombreuses fouilles : le temple de Louqsor, le sphinx de Gizeh...

 - Philippe Noiret (1930-2006)

Comédien de théâtre à ses débuts, il acquit une très grande popularité au cinéma : Zazie dans le métro, Alexandre le Bienheureux, la Grande bouffe, les Ripoux... 

 - Jean-Pierre Rampal (1922-2000)

Flûtiste virtuose, il accompagna Mstislav Rostropovitch et Isaac Stern, et fonda l'Ensemble baroque de Paris.



Le chien de Philippe Noiret, fidèle à son maître pour l'éternité.



4e DIVISION

 - Jean Carmet (1921-1994)

Comédien, il s'imposa comme l'un des principaux acteurs de second rôle du cinéma français : Le Grand blond avec une chaussure noire d'Yves Robert, La Soupe aux choux de Jean Girault ou Germinal de Claude Berry.

 - Jules Dalou (1838-1902)

Le sculpteur du Triomphe de la République, place de la Nation. 

 - Carlos Fuentes (1928-2012)

Ecrivain, essayiste et diplomate mexicain, il acquit une notoriété internationale avec son premier roman, La Plus limpide région (1958) et fut ambassadeur du Mexique en France de 1975 à 1977.

 - Clara Haskil (1895-1960)

Pianiste roumaine de renommée internationale.

 - André Lhote (1885-1962)

Peintre cubiste, critique et pédagogue, il est l'auteur d'un Traité du paysage et d'un Traité de la figure.

 - Jean Poiret (1926-1992) et Caroline Cellier (1945-2020)

Acteur comique, il forma un tandem inoubliable avec son complice Michel Serrault. Partageant même avec ce dernier l'affiche de la pièce La Cage aux folles dont il fut l'auteur. Son épouse, l'actrice Caroline Cellier, obtint en 1985 le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation dans L'Année des méduses.

- Alain Resnais (1922-2014)

Réalisateur du film documentaire Nuit et Brouillard (1956), d'Hiroshima mon amour (1959) et de L'Année dernière à Marienbad (1961), Alain Resnais s’est imposé comme l'un des principaux représentants de la Nouvelle Vague. De son abondante filmographie, citons : Providence (1977), Mélo (1986), Smoking / No Smoking (1993) ou encore son ultime film, Aimer, boire et chanter (2014).

 - Georges Wolinski (1934-2015)

Dessinateur de presse et auteur de bandes dessinées, tué dans l’attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Il a été rejoint par sa femme, la journaliste et romancière Maryse Wolinski (1943-2021).




La femme du peintre Zao You-Ki est l'auteur de la sculpture qui orne leur tombe (4e division).



5e DIVISION

 - Adolphe Crémieux (1796-1880)

Homme politique hostile au Second Empire, il participa au gouvernement de la Défense nationale (1870-1871) et fit adopter le décret conférant la qualité de citoyen français aux juifs d'Algérie (octobre 1870).

 - Emile Durkheim (1858-1917)

Sociologue, il est considéré comme le "père" de la sociologie moderne.

 - Gérard Oury (1919-2006) et Michèle Morgan (1920-2016)

Réalisateur des plus grands films à succès du cinéma français, grâce notamment au talent de Louis de Funès et de Bourvil : Le Corniaud, La Grande vadrouille, La Folie des grandeurs ou Les Aventures de Rabbi Jacob. Il était également le compagnon de "l'actrice préférée des Français", Michèle Morgan, dont les beaux yeux firent craquer Jean Gabin dans Quai des brumes de Marcel Carné, et qui repose désormais avec lui.

 - Simone Veil (1927-2017)

On peut toujours voir ici la tombe familiale de cette célèbre femme politique, qui a été transférée au Panthéon en 2018 en compagnie de son mari.



La tombe d'Henri Langlois, tout un programme !



6e DIVISION

 - Maryse Bastié (1898-1952)

Aviatrice qui traversa l'Atlantique sud en solitaire en 1936.

 - Charles Baudelaire (1821-1867)

Poète et critique d'art, auteur des Fleurs du mal et du Spleen de Paris. Sa tombe est toujours l'une des plus visitées de la nécropole. Ne pas confondre avec son cénotaphe, signé par José de Charmoy, contre le mur à l'autre extrémité du grand cimetière.

 - Lucien Bodard (1914-1998)

Ecrivain et journaliste, né en Chine, il a beaucoup écrit sur l'Asie : Monsieur le Consul ou Anne Marie, prix Goncourt 1981.

 - Marie Dorval (1798-1849)

Comédienne, interprète des héroïnes romantiques, amie d'Alfred de Vigny.

 - Eugène Ionesco (1909-1994)

Auteur dramatique, originaire de Roumanie, il est l'un des plus singuliers représentants du "théâtre de l'absurde" : La Cantatrice chauve, Les Chaises ou Rhinocéros.

 - Henri Langlois (1914-1977)

Fondateur de la Cinémathèque française. Sa tombe illustre en images les grandes heures du Palais de Chaillot, où se trouvait alors la cinémathèque.

 - Gérard Lauzier (1932-2008)

Dessinateur de BD, dont l'album P'tit con, connut un grand succés dans les années 1970, il réalisa également plusieurs films : T'empêches tout le monde de dormir ou Mon père, ce héros.

 - Etienne Roda-Gil (1941-2004)

Parolier et scénariste. Ses textes, plus ou moins "hermétiques", ont donné naissance à quelques unes des plus belles chansons du répertoire contemporain : La Californie (Julien Clerc), Alexandrie, Alexandra (Claude François) ou Joe le Taxi (Vanessa Paradis). Il repose avec sa femme, Nadine Delahaye-Roda-Gil, artiste peintre morte en 1990, dont le seul nom apparaît sur la tombe. 

 - Jean Sablon (1906-1994)

Issu d'une famille de musiciens, crooner français de renommée internationale, avec des titres tels que : Vous qui passez sans me voir ou Syracuse, Jean Sablon repose désormais avec les siens, notamment sa soeur Germaine Sablon (1899-1985), la créatrice du Chant des partisans, et son fidèle compagnon Carl Galm.

 


Cénotaphe de Charles Baudelaire.



7e DIVISION

 - Michèle Arnaud (1919-1998)

Chanteuse de cabaret, elle fut l'une des premières interprètes de Serge Gainsbourg, qui l'accompagnait alors au piano. Devenue productrice à l'ORTF, elle imposa des émissions de variétés innovantes et de nouveaux réalisateurs : Les Raisins verts (Jean-Christophe Averty) ou Ni figue, ni raisin (Jacques Rozier).

 - Marcel Bozzuffi (1929-1988)

Second rôle de polars, il apparait souvent au générique de films de Jean Gabin ou de Lino Ventura. Il était marié avec la comédienne Françoise Fabian.

 - Antoine Etex (1808-1888)

Sculpteur des groupes La Résistance et La Paix sur la face ouest de l'Arc de Triomphe. 

 - Jules Hetzel (1814-1886)

Editeur de Jules Verne et de Victor Hugo.

 - Joëlle (1953-1982)

Morte prématurément, Joëlle Mogensen, la chanteuse du groupe Il était une fois, qui connut un succès international avec J'ai encore rêvé d'elle, ne semble pas avoir été oubliée de ses fans, toujours nombreux à venir se recueillir sur sa tombe.

 - Henri Laurens (1885-1954)

Sculpteur influencé par le cubisme, dont l'oeuvre, à partir de 1932, s'est focalisée sur le thème du nu féminin, telle cette splendide Douleur, en bronze, qui orne sa tombe.

 - Man Ray (1890-1976)

De son vrai nom Emmanuel Radnitszky, le peintre américain Man Ray s'est rendu célèbre grâce à ses photos plus ou moins surréalistes.

 - Pierre Seghers (1906-1987)

Poète et éditeur des poètes.

 - Gérard Jouannest (1933-2018) 

Pianiste et compositeur, accompagnateur de Jacques Brel, il fut le dernier mari de Juliette Gréco, qui vient de le rejoindre récemment pour l'éternité.

 - Juliette Greco (1927-2020)

Sur sa tombe est gravé : "Chanteuse, actrice, muse de l'existentialisme".  Jean-Paul Sartre, en effet, lui écrivit après-guerre les paroles de ses premiers succès (Si tu t’imagines ou La Rue des Blancs-Manteaux). Elle étendit ensuite son répertoire avec Prévert, Desnos, Vian, Kosma, Charles Aznavour (Je hais les dimanche), ou encore Léo Ferré (Jolie môme). Elle enregistra aussi une dizaine de chansons de Serge Gainsbourg, à l’époque quasi inconnu, dont la Javanaise. Elle effraya également toute une génération d'adolescents dont je fus, dans le rôle de la série télévisuelle Belphégor (1965) !

 - Christophe (1945-2020)

Auteur-compositeur et chanteur, de son vrai nom Daniel Bevilacqua, il s’est imposé dans les années 1960 avec son tube Aline. Début d’une longue carrière où il enchaina d’autres succès, tels Les Marionnettes, Les Paradis perdus ou encore Les Mots bleus. Il composa également plusieurs musiques de films, avant d’être l’une des premières victimes du coronavirus. 

 - Jean Raspail (1925-2020)

Écrivain et explorateur, il se revendiquait royaliste et catholique traditionnel . Auteur de romans historiques, comme Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, Grand prix du roman de l'Académie française en 1981.






8e DIVISION

 - Didier Lockwood (1956-2018)

Violoniste de jazz virtuose. Il collabora avec de très nombreux artistes, tels Miles Davis, Herbie Hancock, Claude Nougaro, Barbara ou Jacques Higelin. 

 - Henry Chapier (1931-2019)

Né Henri Shapiro à Bucarest (Roumanie). Journaliste, critique de cinéma, animateur d'émission de télévision et réalisateur français de longs métrages. Il est notamment connu pour avoir créé et présenté l'émission d'interview de personnalités Le Divan sur France 3 de 1987 à 1994.

 - Jean Baudrillard (1929-2007)

 Sociologue et philosophe, auteur du Système des objets et de La Société de consommation

 - Gabriel Davioud (1823-1881)

Architecte des deux théâtres de la place du Châtelet et de la fontaine Saint-Michel.

 - Mounet-Sully (1841-1916)

Interprète des grands rôles du répertoire classique et romantique de la Comédie-Française. 

 - Frédéric Rossif (1922-1990) 

Documentariste : Mourir à Madrid ou de Nuremberg à Nuremberg et producteur et réalisateur d'émissions télévisées : La Vie des animaux.

 - Tristan Tzara (1896-1963)

Ecrivain, initiateur du mouvement dada en 1916.

 - Ossip Zadkine (1890-1967)

Sculpteur d'inspiration cubiste dont on peut voir de nombreuses oeuvres dans son atelier de la rue d'Assas, devenu musée Zadkine.



Laërte, le père d'Ulysse du sculpteur espagnol Baltasar Lobo, sur sa tombe (8e division).



9e DIVISION

 - Emmanuel Chabrier (1841-1894)

Compositeur de mélodies comme L'Invitation au voyage, de pièces pour orchestre comme Espana ou Joyeuse marche, mais aussi d'ouvrages lyriques comme L'Etoile.

 - François Coppée (1842-1908)

Poète des "choses les plus communes", auteur de recueils intitulés : Les Humbles, Les Intimités.

 - Jacques Demy (1931-1990) et Agnès Varda (1928-2019)

Réalisateur des Parapluies de Cherbourg et des Demoiselles de Rochefort. Il inventa un nouveau style de comédies musicales à la française. Il était marié avec la cinéaste, documentariste et photographe Agnès Varda : Cléo de cinq à sept, Sans toit ni loi, Mur murs ou encore Les Glaneurs et la Glaneuse. 

 - Jean Daniel (1920-2020)

Journaliste et écrivain, Jean Daniel Bensaïd dit Jean Daniel, né à Blida en Algérie, fut le fondateur en1964, du Nouvel Observateur. Hebdomadaire dont il fut le directeur et le chroniqueur durant le reste de sa longue vie.

 - Jean-Bertrand Pontalis (1924-2013)

Philosophe, psychanalyste et écrivain. Ancien élève de Sartre et disciple de Lacan, cet agrégé de philosophie est l’auteur de Frère du précédent ( 2006), prix Médicis essai, ou Elles (2007), aux éditions Gallimard.

 - Jean Giraud alias Mœbius (1938-2012)

Auteur français de bande dessinée, il fut l’un des fondateurs de la maison d'édition Les Humanoïdes associés, éditrice du magazine Métal hurlant. Il est le créateur, avec le scénariste Jean-Michel Charlier, de la célèbre bande dessinée de western Blueberry.

 - Sophie Desmarets (1922-2012)

Elève de Louis Jouvet, elle fut une vedette du théâtre de boulevard, interprétant les pièces d’André Roussin, Marcel Mithois, Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy. Elle repose avec son mari, Jean de Baroncelli (1914-1998), écrivain, critique cinématographique au Monde et fils du cinéaste Jacques de Baroncelli.



Comme un petit salon privé, à deux pas de la rue Daguerre, où Jacques Demy et Agnès Varda résidaient de leur vivant.



9e DIVISION (SUITE)

 - Jean Dutourd (1920-2011)

Ecrivain et académicien français, auteur du célèbre Au bon beurre, mettant en scêne, sans complaisance, un couple d’épiciers cupides durant la période de l’Occupation.

 - Pierre-Jean Jouve (1887-1976)

Poète et romancier, auteur de Paulina 1880, une histoire de passion amoureuse, adaptée au cinéma en 1972 par Jean-Louis Bertucelli.

 - Philippe Léotard (1940-2001)

Frère de l’homme politique François Léotard, ce comédien, qui avait fondé, en 1964, le Théâtre du Soleil avec Ariane Mnouchkine, s’est imposé au cinéma, grâce notamment à sa belle gueule cabossée : Max et les ferrailleurs, Tchao-Pantin, La Balance

 - Alex Métayer (1930-2004)

Cet humoriste de talent, dont le premier one-man-show s’intitulait Mémoire d'un amnésique, affirmait : « Y a trois choses qu'on ne peut regarder en face : la mort, le soleil et le dentiste ».

 - Maurice Pialat (1925-2003)

Ayant abandonné la peinture pour le cinéma, avec seulement une dizaine de films, il est devenu un cinéaste majeur de la seconde moitié du XXe siècle : Nous ne vieillirons pas ensemble (1972), A nos amours (1983), Sous le soleil de Satan (1987), Van Gogh (1991)…

 - Serge Reggiani (1922-2004)

Comédien, il donna la réplique à Simone Signoret dans Casque d’or, de Jacques Becker, et fit une entrée triomphante dans la chanson, avec son album Les Loups sont entrés dans Paris. Il repose désormais auprès de son fils le chanteur Stephan Reggiani.

 - Yves Robert (1920-2002)

Marié à l’actrice Danièle Delorme, avec laquelle il produisit La Guerre des boutons en 1961, il réalisa également Le Grand blond avec une chaussure noire, Un éléphant ça trompe énormément, ainsi que La Gloire de mon père et Le Château de ma mère, d’après l’oeuvre de Marcel Pagnol.

 - Cécile Sorel (1873-1966)

Elle fut une Céliméne très remarquée à la Comédie-Française avant de devenir, en 1933, la vedette du Casino de Paris.

 





10e DIVISION

 - Aloysius Bertrand (1807-1841)

On lui doit les poèmes en prose de Gaspard de la nuit, vision fantastique du Moyen Âge.

 - Gérard Brach (1927-2006)

Scénariste attitré de Roman Polanski : Répulsion, Le Bal des vampires, il travailla également pour d’autres cinéastes, tel Jean-Jacques Annaud : La Guerre du feu, Le Nom de la rose ou encore L’Amant, d’après le roman de Marguerite Duras.

 - Henri Fantin-Latour (1836-1904)

Peintre de Un atelier aux Batignolles (musée díOrsay), ami des impressionnistes, sans en être.

 - Maurice Leblanc (1864 -1941)

Créateur du personnage d’Arsène Lupin.

 - Jean-François Revel (1924-2006) et Claude Sarraute (1927-2023)

Philosophe de formation, Jean-François Revel fit une brillante carrière dans le journalisme et l’édition. Il fut élu à l’Académie française en 1997. Il était marié en seconde noce avec la journaliste Claude Sarraute, fille de Nathalie Sarraute, qui l'a rejoint dans sa tombe.

 - Jacqueline de Romilly (1913-2010)

Deuxième femme élue sous la coupole après Marguerite Yourcenar, cette helléniste distinguée, grande spécialiste de l’historien Thucydide et du théâtre d’Eschyle et d’Euripide, milita en faveur de l’enseignement du grec et du latin. Divorcée de Michel Worms de Romilly, seul son nom de jeune fille, Jacqueline David, apparaît sur sa tombe.





11e DIVISION

 - Hubert Beuve-Méry (1902-1989)

Fondateur, en 1944, du prestigieux quotidien du soir le Monde, qu’il dirigea jusqu’en 1969.

 - Charles Garnier (1825-1898)

Architecte de l’Opéra de Paris et du théâtre Marigny.

 - Edgar Quinet (1803-1875)

Historien et homme politique ; adversaire résolu du cléricalisme, député en 1848, il milita pour la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

 - Laurent Terzieff (1935-2010)

Aprés avoir tourné avec les plus grands : Marcel Carné, Henri-Georges Clouzot, Pier Paolo Pasolini, Jean-Luc Godard..., ce comédien dans l’âme consacra toute sa vie au théâtre.

 - Mireille Darc (1938-2017)

Actrice et réalisatrice. Elle fut la fille de Louis de Funès et de Jacque­line Maillan dans 

Pouic-Pouic (1963), devint l’égé­rie du réali­sa­teur Georges Laut­ner avec qui elle tour­na treize films, partagea l’affiche avec Alain Delon dans Jeff (1968) et enchaîna les succès durant la décennie suivante : Pour la peau d’un flic, La Valise ou Le Grand Blond avec une chaus­sure noire. Photographe et réalisatrice, elle réalisa des docu­men­taires pour la télévision.

 - Georges-Emmanuel Clancier (1914-2018)

Écrivain et poète. Il écrivit Le Pain noir (1956) et fut lauréat du prix Goncourt de la poésie en 1992 pour Passagers du Temps.

 - Michel Ragon (1924-2020)

Issu d’une famille paysanne vendéenne misérable, cet écrivain autodidacte, spécialiste de la littérature prolétarienne et passionné d’architecture est l’auteur des Mouchoirs rouges de Cholet, Goncourt du récit historique en 1984. 

 - Jane Birkin (1946-2023)

Actrice et chanteuse d’origine anglaise, elle a connu la consécration en France en devenant la compagne et l’égérie de Serge Gainsbourg. Dès 1969, leur première chanson interprétée en duo Je t'aime… moi non plus, devient tout à la fois un succès international et un objet de scandale. Elle marque le début d’une longue carrière durant laquelle elle s'est imposée en tant qu'artiste iconique, symbole de la femme libre des années 1970 et de l’époque de la libération sexuelle.Elle repose désormais auprès de sa fille aînée, la photographe Kate Barry, morte dix ans plus tôt.




Détail de la sépulture de Jane Birkin, nouvelle tombe culte du cimetière du Montparnasse (juillet 2023).






12e DIVISION

 - Samuel Beckett (1906-1989)

 Auteur d’En attendant Godot et de Oh les beaux jours, dramaturge de l’inanité de l’existence humaine. Il reçut le prix Nobel de littérature en 1969, que son éditeur Jérome Lindon ira chercher à sa place.

 - Robert Enrico (1931-2001)

Réalisateur pour le cinéma et la télévision, il connut la consécration grâce à son film Le Vieux fusil, avec Romy Schneider et Philippe Noiret dans les rôles principaux.

 - Gisèle Freund (1908-2000)

Photographe, elle portraitura de nombreux écrivains célèbres et réalisa la photo officielle du président de la République François Mitterrand.

 - Joris Ivens (1898-1989)

Réalisateur de films documentaires tel Comment Yukong déplaça les montagnes. Sa femme, Marceline Loridan-Ivens (1928-2018), scénariste, cinéaste, productrice et écrivaine, qui fut une compagne de déportation de Simone Veil, repose désormais à ses côtés.

 - Jérôme Lindon (1925-2001)

Il dirigea les Editions de Minuit de 1948 à sa mort et publia la pléiade d’auteurs constitutifs de l’Ecole du Nouveau Roman : Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute, Robert Pinget, Claude Simon, Marguerite Duras...

 - Gérard Calvi (1922-2015)

Compositeur et chef d’orchestre. Il a composé des musiques pour Édith Piaf, Liza Minnelli et Frank Sinatra, des partitions musicales pour le théâtre et le cinéma et plusieurs musiques des dessins animés d'Astérix de René Goscinny.


 


Du haut de son monument funéraire, Léontine Spiegel accueille le visiteur dans sa division.



13e DIVISION

 - Théodore de Banville (1823-1891)

Poète soucieux de la perfection formelle, dénommé « l’acrobate des vers », auteur des Odes funambulesques et des Exilés.

 - François Caradec (1924-2008)

Ecrivain, membre de l’Oulipo (l’ouvroir de littérature potentielle), il est l’auteur d’une Encyclopédie des farces et attrapes et de La Compagnie des zincs.

 - Emil Cioran (1911-1995)

Philosophe et Ècrivain roumain, auteur du Précis de décomposition et De l'inconvénient d’être né. Deux de ses plus fameux recueils d’aphorismes, directement écrits en français.

 - Vincent d'Indy (1851-1931)

Compositeur influencé par Wagner et cofondateur de la Schola cantorum, on lui doit entre autres la Symphonie Cévenole (il était lui-même originaire de cette région).

 - Roland Petit (1924-2011) et Zizi Jeanmaire (1924-2020)

Chorégraphe et danseur, Roland Petit fonda, entre autres, les Ballets des Champs-Elysées et le Ballet national de Marseille. Il était marié avec la danseuse et chanteuse Zizi Jeanmaire, inoubliable interprète de Mon truc en plumes, qui l'a rejoint récemment

 - Jean-Marc Reiser (1941-1983)

Dessinateur à Hara-Kiri, Pilote et Charlie-Hebdo, il est l’inénarrable créateur du personnage du Gros dégueulasse.

 - Eric Rohmer pseudonyme de Maurice Schérer (1920-2010)

Théoricien aux Cahiers du cinéma à ses débuts, devenu un cinéaste incontournable de la Nouvelle Vague, il réalisa la série des Contes Moraux : Ma nuit chez Maud, La Collectionneuse ou Le Genou de Claire et poursuivit avec le cycle des Comédies et Proverbes : Les Nuits de la pleine lune ou Le Rayon  vert.

 - Camille Saint-Saëns (1835-1921)

Compositeur, organiste et chef d’orchestre, auteur du Carnaval des animaux. Il est également le premier compositeur de renom à écrire une musique spécialement pour un film en 1908.

 - Jean Seberg (1938-1979)

Héroïne du film A bout de souffle de Jean-Luc Godard. Elle fut mariée avec l’écrivain Romain Gary avec lequel elle eut un fils.

 - Pierre Soulages (1919-2022) 

Artiste peintre, il est l'un des principaux représentants de la peinture informelle et s’est distingué par ses grandes toiles abstraites à dominante noire, couleur qu'il a rebaptisée « noir-lumière » ou « outrenoir ». 




Buste de Pierre Larousse sur sa tombe, oeuvre du sculpteur  Jean-Joseph Perraud.


 

14e DIVISION

 - Paul Deschanel (1855-1922)

Président de la République du 17 janvier au 21 septembre 1920. Il dut démissionner pour raison de santé.

 - Pierre Larousse (1817-1875)

Lexicographe et éditeur dont l’oeuvre principale fut la conception et la direction du Grand dictionnaire universel du XIXe siècle.

 - Roland Topor ((1938-1997)

Dessinateur, il collabora à Hara-Kiri, mais créateur éclectique, il fut aussi peintre, écrivain, poète, metteur en scène, chansonnier, acteur… On se souvient également de ses émissions de télévision : Merci Bernard ou Téléchat.


Le monument à Jules Dumont d’Urville. Vous avez dit phallique !



15e DIVISION

 - Antoine Bourdelle (1861-1929)

Sculpteur dont on peut voir l’essentiel de son imposante production au musée Bourdelle à Montparnasse. On lui doit le Monument à Mickiewicz, cours Albert 1er. 

 - Agnès Capri (1907-1976)

Comédienne de formation, de son vrai nom Sophie Rose Friedmann, elle s’est principalement illustrée au cabaret en chantant des textes de Prévert, Desnos ou Aragon. Après guerre, elle accueillit dans son théâtre de la rive-gauche, les plus grands noms de la chanson française : Mouloudji, Cora Vaucaire, les Frères Jacques… (se faisant naître en 1915, il semble qu’elle se soit quelque peu rajeunie pour la postérité !)

 - Robert Desnos (1900-1945)

Poète de la mouvance surréaliste, résistant, mort en déportation. L’un de ses premiers recueils porte en titre deux mots, reflets de sa vie : La liberté ou l’amour.

 - Porfirio Diaz (1830-1915)

Président de la République mexicaine de 1876 à 1880 et de 1884 à 1911. 

 - Jules Dumont d’Urville (1790-1842)

Navigateur, explorateur de l’Océanie et des régions antarctiques ; la France lui doit la terre d’Adélie, qui porte le prénom de son épouse. Il repose sous un imposant obélisque orné d’un buste et de bas-reliefs dus au sculpteur Dantan. 

- Louis Hachette (1800-1864)

Créateur de la librairie Hachette.

 - Pierre Laval (1883-1945)

Vice-président du gouvernement de Vichy, fut le principal artisan de la collaboration, durant l’occupation allemande et, à ce titre, condamné à mort et fusillé.

 - Delphine Seyrig (1932-1990)

Comédienne lumineuse, elle tourna avec Alain Resnais, François Truffaut, Luis Bunuel… et demeure inoubliable dans le India song de Marguerite Duras.

 - Chaïm Soutine (1893-1943)

Ce peintre d’origine lituanienne s’installa à Paris en 1913. Sa touche lyrique où dominent le blanc et le rouge, révèle une oeuvre d’une grande homogénéité : il peignit des séries d’un même sujet : Boeufs écorchés, Volailles plumées, Enfants de choeur.



Sainte-Beuve par le sculpteur José de Charmoy.



16e DIVISION

 - Jean-Robert Ipoustéguy (1920-2006)

Sculpteur dont on peut admirer son hommage à Rimbaud, L’Homme aux semelles devant, au jardin Tino Rossi (5e arr.). Sa tombe est ornée d’une oeuvre en bronze tout aussi singulière.

 - Henri Poincaré (1854-1912)

Mathématicien considéré comme le véritable fondateur de la topologie algébrique, il consacra ses dernières années à la philosophie des sciences.


17e DIVISION

 - Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804-1869)

Auteur des Causeries du lundi, recueil de critiques et de portraits littéraires. Son buste en pierre, le représentant particulièrement renfrogné, domine une haute colonne autour de laquelle s’enroule un voile. Il est signé par José de Charmoy, auquel on doit également le cénotaphe de Baudelaire au cimetière du Montparnasse.

 - Paul Vidal de la Blache (1845-1918)

Fondateur des Annales de Géographie et de l’Ecole française de Géographie. Son Tableau de la géographie de la France est à l’origine de la géographie moderne.

 


L'érotique du cimetière...



18e DIVISION

 - Raymond Barre (1924-2007)

Economiste natif de la Réunion, et qualifié par Valéry Giscard d’Estaing de : « meilleur économiste de France ». Il fut nommé Premier ministre en 1976 et le resta jusqu’en 1981.

 - Aristide Boucicaut (1810-1877) et Marguerite Boucicaut (1816-1887)

Fondateurs du Bon-Marché, à l’origine de nombreuses créations philantropiques.

 - Alphonse Boudard (1925-2000)

Après avoir tâté de la prison dans sa jeunesse, il s’est fait connaître en littérature avec des romans quelque peu argotiques, tels que La Métamorphose des cloportes ou Le Corbillard de Jules.

 - Constantin Brancusi (1876-1957)

Sculpteur roumain de l’Ecole de Paris, dont une oeuvre en pierre, Le Baiser, de style cubiste et datant de 1910, orne la sépulture de Tania Rachevskaïa (19e div.) dans le petit cimetière.

 - Maurice Couve de Murville (1907-1999)

Homme politique, proche du général de Gaulle, il occupa plusieurs postes ministériels avant d’être son dernier Premier ministre, après le départ de Georges Pompidou, de 1968 à 1969. 

 - Léon-Paul Fargue (1876-1947)

Ce poète, indépendant de toute école, a célébré le Paris de la première moitié du siècle dernier. Il a écrit notamment Piéton de Paris.

 - Yves Mourousi (1942-1998)

Journaliste vedette du journal de 13h de la première chaîne entre 1975 et 1988, et animateur flamboyant des nuits gays parisiennes. On se souvient que son mariage avec la jeune Véronique Audemard d’Alençon avait été le prétexte d’une très médiatique parodie de la part de Thierry le Luron et de Coluche. Il repose désormais auprès d’elle, morte d’une foudroyante méningo-encéphalite en 1992.

 - Robert Sabatier (1923-2012)

Romancier et académicien Goncourt, auteur du célèbre roman Les Allumettes suédoises.

 - Jean-Pierre El Kabbach (1937- 2023) (emplacement provisoire)

Journaliste politique, il fut nommé président de France Télévisions, de Public Sénat et d'Europe 1.








20e DIVISION

 - Jean-Paul Sartre (1905-1980)

Philosophe existentialiste (L’Être et le Néant, 1943), romancier (La Nausée, 1938, Les Chemins de la liberté, 1945) et dramaturge (Huis Clos, 1944), en 1964, il refusa le prix Nobel de littérature.

 - Simone de Beauvoir (1908-1986)

Romancière et essayiste, auteur du Deuxième Sexe. Disciple et compagne de Sartre, elle a formé avec lui un couple mythique du Saint-Germain-des-Prés de l’après-guerre, adepte de l’amour libre. Ils reposent désormais ensemble dans une des tombes les plus visitées de la nécropole.



Un monument spontané en hommage à Marguerite Duras.



21e DIVISION

 - Georges Cravenne (1914-2009)

Producteur et publicitaire, il créa, sur le modèle des oscars hollywoodiens, la cérémonie des césars, dont la première manifestation eut lieu en 1976. Il repose avec son frére, le réalisateur et scénariste Marcel Cravenne (1908-2002).

 - Marguerite Duras (1914-1996)

Romancière (Un barrage contre le Pacifique), dramaturge (Des journées entières dans les arbres), cinéaste (India Song), elle connut la consécration avec L’Amant, prix Goncourt en 1984. Une autofiction où elle relate ses premiers émois sexuels d’adolescente en Indochine.

Son dernier compagnon, Yann Andréa (1952-2014), auteur de Cet Amour-là, repose à ses côtés.

 - Gaston-Auguste de Gallifet (1830-1909)

Général, il participa à la campagne du Mexique (où il combattit Porfirio Diaz, 15e div.) puis à la guerre de 1870, où il fut fait prisonnier à Sedan. C’est lui qui, à la tête du commandement de l’armée des Versaillais, réprima violemment les combattants de la Commune. 



Mais qui se cache sous cette tombe anonyme avec ammonite ?



25e DIVISION

 - Gilbert Carpentier (1920-2000) et Maritie Carpentier (1921-2002) 

Couple célèbre de producteurs d’émissions de variété à la télévision durant les années 1960 à 1980.  

 - Jean Carzou (1907-2000)

De son vrai nom Garnik Zouloumian, ce peintre, graveur et décorateur d'origine arménienne, dont les lithographies furent très populaires, privilégiait l’art figuratif au détriment de toute forme d’abstraction.

 - Antoinette Fouque (1936-2014)

Militante féministe. Créatrice des Éditions des femmes.


 

26e DIVISION

 - Roger Caillois (1913-1978)

Ecrivain un temps surréaliste et cofondateur du Collège de sociologie, auteur d’images du labyrinthe, il fut élu à l'Académie française en 1971. Amoureux des pierres, sa tombe, parfaitement anonyme, en bordure de la division, est reconnaissable grâce à la belle ammonite dont elle s’orne.

 - Bruno Cremer (1929-2010)

Comédien de théâtre et de cinéma, il tourna dans une soixantaine de longs métrages : Une histoire simple de Claude Sautet avec Romy Schneider, Sous le Sable de François Ozon avec Charlotte Rampling… Mais le grand public se souvient surtout qu’il prêta son imposante carrure au commissaire Maigret dans une cinquantaine de téléfilms.

 - Claude Mauriac (1914-1996)

Ecrivain, critique littéraire et cinématographique, auteur du Temps immobile, il était le fils aîné de François Mauriac et fut le secrétaire du général de Gaulle de 1944 à 1949.


27e DIVISION

 - Jean Piat (1924-2018)

Pensionnaire de la Comédie Française à ses débuts, il s’orienta ensuite dans le théâtre de boulevard. Il fut un inoubliable Cyrano de Bergerac et devint populaire en incarnant, à la télévision, Robert d’Artois dans la série en six épisodes des Rois Maudits

 - Stéphane Hessel (1917-2013)

Diplomate, résistant, écrivain et militant politique allemand naturalisé français. Indignez-vous !, l'un de ses derniers essais d'une trentaine de pages, publié en 2010, eut un retentissant succès. 

 - Hélène Carrère d'Encausse (1929-2023) 

Historienne et femme politique française d'origine géorgienne, spécialiste de la Russie et du monde slave. Elue à l'Académie française en 1990, et au poste de secrétaire perpétuel de l'institution en 1999, elle fut la première femme à occuper cette fonction.




 Quittons le Grand Cimetière avec L'Oiseau réalisé par Niki de Saint-Phalle pour son ami Jean-Jacques.




Au petit cimetière



17e DIVISION

 - Gustave Jundt (1830-1884)

Peintre. Le buste en bronze du défunt, fleuri par une petite Alsacienne, est l'oeuvre de Bartholdi.

 - Charles Leconte de Lisle (1818-1894)

Chef de file du mouvement parnassien, la dépouille de l'auteur des Poèmes barbares, conformément à sa volonté, a été transférée en 1977 au cimetière marin de Saint-Paul à la RÈunion, son île natale. Depuis lors, son buste altier ne domine plus qu'une tombe vide.




Gustave Jundt par Bartholdi.



19e DIVISION

 - Ferdinand Brunetière (1849-1906)

Critique littéraire, il est l'auteur des Etudes critiques sur l'histoire de la littérature française en six volumes, qui firent autorité en leur temps.




Hélas, depuis quelques années, le visiteur ne peut plus admirer ici le célèbre Baiser de Constantin Brancusi ! La sculpture orne depuis 1910 la tombe de Tatania Rachevskaïa, une jeune femme qui s'était suicidée à la suite d'un chagrin d'amour. Devenue la sculpture la plus emblématique du cimetière du Montparnasse, et classée monument historique, elle fait actuellement l'objet d'une sombre querelle d'héritage. Etait-il nécessaire pour autant de la rendre invisible aux promeneurs ?



22e DIVISION

 - Jacques Becker (1906-1960)

Assistant de Jean Renoir, il réalisa Casque d'or, avec Simone Signoret et Serge Reggiani, puis Montparnasse 19, retraçant la vie du peintre Modigliani.

- Catulle Mendès (1841-1909)

Poète, romancier et librettiste, il fonda en 1860 la Revue fantaisiste qui regroupait les futurs parnassiens.

 - Charles Pigeon (1838-1915)

Il fit fortune en commercialisant, plus qu'en inventant, la lampe qui portait son nom. Sa tombe familiale est la plus étonnante de la nécropole. Ce groupe en bronze, non signé, de style 1900, le représente à demi redressé sur son lit, tandis que sa femme repose paisiblement à ses côtés.

 - Paul Reynaud (1878-1966)

Président du Conseil en mars 1940, il dut céder la place au maréchal Pétain, le 16 juin de la même année, puis fut déporté en 1942.



Sépulture Marchand par Henri Lagriffoul, 22e division.






24e DIVISION

 - Raymond Aron (1905-1983)

Philosophe et sociologue, l'un des principaux critiques du marxisme, auteur de L'Opium des intellectuels

 - Maria Montez (1912-1951)

Originaire de la République Dominicaine, elle abandonna une carrière prometteuse d'actrice "exotique" à Hollywood, pour suivre l'acteur Jean-Pierre Aumont. Elle mourut d'un accident cardiaque dans sa baignoire en 1951. Leur fille, l'actrice Tina Aumont (1946-2006) repose désormais avec elle.


25e DIVISION

 - Emmanuel Berl (1892-1976)

Essayiste et romancier, auteur de Europe et Asie et de Sylvia. Il a été rejoint dans la tombe par sa célèbre épouse, Mireille (1906-1996), compositrice et interprète : Couché dans le foin, Ce petit chemin... et créatrice, en 1954, du Petit Conservatoire de la chanson.

 - Emmanuel Bove (1898-1945)

Romancier, auteur de Mes amis. Il repose dans l'imposante chapelle de sa femme, riche héritière de la famille Ottensooser.


26e DIVISION

 - Paul Bourget (1852-1935)

Auteur de romans psychologiques comme Le Démon de midi, se voulait le peintre des "maladies morales" de son époque.

 - Professeur Choron (1929-2005) 

Humoriste et co-fondateur du journal Hara-Kiri. Père de la comédienne Michèle Bernier.

 - Paul Féval (1816-1887)

Auteur de romans d'aventures parmi lesquels Le Bossu eut un succés retentissant.

 - César Franck (1822-1890)

Compositeur et organiste, auteur de grands poèmes symphoniques comme Les Djinns, mais aussi de musique de chambre, marqué par l'influence de Bach et de Beethoven. Son médaillon en bronze a été modelé par Auguste Rodin.

 - Pierre Louïs (1870-1925)

Auteur des Chansons de Bilitis, poèmes en prose, et des Aventures du roi Pausole.

 - Guy de Maupassant (1850-1893)

Nouvelliste - il en a publié environ 300 en dix ans - et romancier réaliste : Bel ami, Boule de suif, Contes de la Bécasse.

 - Maurice Rheims (1910-2003)

Commissaire-priseur, spécialiste de l' "art 1900", il fut élu à l'Académie française en 1976. Père de la photographe Bettina Rheims et de l'écrivain Nathalie Rheims.

 - Jacques Vergès (1925-2013)

Avocat français. Ancien résistant et membre du parti communiste, il se positionna contre le colonialisme, milita pour le FLN en Algérie, puis rencontra Mao Zedong et se rallia aux thèses maoïstes. Par la suite, il se fit le chantre des « causes indéfendables », des terroristes et des personnes accusées de crimes contre l’humanité comme Klaus Barbie ou Slobodan Milosevic. 






28e DIVISION

 - Frédéric Auguste Bartholdi (1834-1904)

La statue de la Liberté et le Lion de Belfort l'ont rendu définitivement célèbre. Le sculpteur a décoré lui-même la tombe où il repose avec sa femme. Elle est dominée par un obélisque de porphyre rouge au sommet duquel un ange imposant, en bronze, prend son envol.

 - André Citroën (1878-1935)

Industriel qui est à l'origine - la première date de 1919 - de la fabrication en grande série des voitures qui portent son nom.

 - Alfred Dreyfus (1859-1935)

Accusé d'espionnage au profit de l'Allemagne, a été le héros involontaire de la célèbre affaire qui divisa l'opinion française entre 1894 et 1906, date de sa réintégration dans l'armée.

 - Joseph Kessel (1898-1979)

Ecrivain et grand reporter, auteur du Lion et des Cavaliers, parmi bien d'autres aventures.

 




Monument des Fédérés, 27e division.



29e DIVISION

 - Henri Alekan (1909-2001)

Chef opérateur et cofondateur, après guerre, de la première école de cinéma (IDHEC). Il signa la photographie, en noir et blanc, des films de Cocteau : La Belle et la Bête (1946) ou Orphée (1949), et, plus près de nous, celle, toujours en noir et blanc, des Ailes du désir (1987) de Wim Wenders.

 - Charles Cros (1842-1888)

Poète, auteur du Coffret de santal et inventeur du paléophone, l'ancêtre du phonographe d'Edison. 

 - Guillaume Dustan (1965-2005)

Enarque de formation, il fit une entrée remarquée en littérature avec Dans ma chambre, une autofiction, où à la suite de la découverte de sa séropositivité, il donna libre cours à une homosexualité flamboyante. D'autres titres suivront, dont Nicolas Pages, son roman le plus abouti, avant de succomber à une overdose mÈdicamenteuse

 - Vercors (1902-1991)

Pseudonyme de l'écrivain et résistant Jean Bruller, auteur du Silence de la mer, son ouvrage le plus connu, publié dans la clandestinité en 1942 aux Èditions de Minuit, dont il fut le cofondateur avec lcrivain Pierre de Lescure. C'est lui qui dessina la fameuse étoile bleue, marque indélébile de cette maison ddition.

 - Joseph Vermot (1829-1893)

Créateur du célébre almanach homonyme. A sa mort, son fils Maurice Vermot (1862-1937), qui repose avec lui, poursuivra son oeuvre et portera le tirage à 800 000 exemplaires.


30e DIVISION

 - Léon Schwartzenberg (1923-2003)

Médecin cancérologue, il fut l'éphémère ministre délégué à la Santé du premier gouvernement de Michel Rocard en 1988. Il était le compagnon de la comédienne Marina Vlady.



par Jacky Barozzi 08 avr., 2024
Sandrine, assisse au soleil sur un banc du square Trousseau , au faubourg Saint-Antoine, observait, tout en achevant d’avaler un sandwich, des enfants jouant dans l’aire de jeux, au milieu du grand bac à sable. Une jeune femme blonde d‘une vingtaine d’années et son compagnon, un beur du même âge, accompagnés de leur gamin, se dirigèrent vers le kiosque à musique, au centre du jardin. Là, ils s’installèrent sur les marches. Le père sortit une balle de son sac à dos et la donna au garçon, qui courut rejoindre les autres enfants dans l’aire de jeux voisine du kiosque. Sandrine alluma une cigarette et fuma voluptueusement, les yeux mi-clos, le visage offert aux rayons du soleil. Plongées dans ses rêves, elle fut soudain ramenée à la réalité par la voix d’une jeune femme : – Pourrais-je vous emprunter votre briquet, s’il-vous-plait ? Rouvrant les yeux, Sandrine découvrit la blonde du kiosque. Elle tira un briquet de son sac, posé à côté d’elle sur le banc, et le tendit en souriant à la mère du petit garçon. Sans plus de façon, celle-ci repartit jusqu’au kiosque où elle donna à son tour le briquet à son conjoint. Malgré la distance, Sandrine perçu toute l’action : le jeune homme chauffa une barrette de cannabis et se confectionna un joint, qu’il alluma, avant de rendre le briquet à sa compagne. Celle-ci revint en direction de Sandrine et lui redonna son briquet – Merci beaucoup, dit-elle. – Il n’y a pas de quoi, répondit Sandrine, toujours souriante. 
par Jacky Barozzi 23 mars, 2024
Connaissez-vous, au voisinage du bois de Vincennes, l’hôpital Esquirol de Saint-Maurice ? Un haut-lieu de vie et de mémoire, qui vaut le détour ! Durant douze siècles, Saint-Maurice se dénomma Charenton-Saint-Maurice, jusqu’à ce qu’une ordonnance royale de Louis Philippe, du 25 décembre 1842, lui permit de n’en conserver que sa seule appellation dernière. Officiellement, pour la distinguer de la commune voisine, qui prit le nom de Charenton-le-Pont en 1810. En réalité, c’est parce que les habitants, du fait de la trop grande renommée de l’asile de Charenton, et trouvant qu’ils avaient de plus en plus de mal à marier leurs filles, voulurent, à défaut de se débarrasser de l’asile, en effacer le nom. Voilà pourquoi l’ancien asile de Charenton, devenu l’hôpital Esquirol, ne se trouve pas sur la commune de Charenton, mais sur celle de Saint-Maurice.
par Jacky Barozzi 12 mars, 2024
JARDIN DES PLANTES - 1633 5° arr., place Valhubert, rue Buffon, rue Geoffroy-Saint- Hilaire, rue Cuvier, M° Gare-d’Austerlitz, Jussieu ou Place-Monge C’est en 1614 que Guy de La Brosse, médecin ordinaire de Louis XIII, soumet à Jean Héroard, Premier médecin du roi, son projet de création d’un jardin où l’on cultiverait « toutes sortes d’herbes médicinales ». Il faut dire que les travaux des botanistes du XVI° siècle avaient attiré l’attention sur cette science nouvelle. Après la création du Jardin des plantes de Montpellier, en 1593, qui est le premier fondé en France, Henri IV et Sully songèrent à en établir un semblable à Paris qui possédait seulement un petit jardin de simples planté par l’apothicaire Nicolas Houel pour l’école des Apothicaires de la rue de l’Arbalète. L’édit de fondation du «Jardin royal des plantes médicinales » est promulgué en 1626 mais il reste encore à lui trouver un emplacement ! C’est Guy de La Brosse qui, en 1633, s’occupe de l’acquisition d’un vaste terrain, le clos Coypeau, situé au sud de l’abbaye Saint-Victor. D’une surface représentant environ le quart de sa superficie actuelle (qui est de 24 hectares), le jardin est séparé de la Seine par un entrepôt de bois et bordé de l’autre côté (vers l’actuelle rue Geoffroy-Saint-Hilaire) par des buttes artificielles faites de détritus et de gravats de construction. Guy de La Brosse s’attache immédiatement à aménager cette propriété royale, dont il est nommé intendant en 1635, pour en faire une école de botanique et d’histoire naturelle. L’espace est compartimenté en quatre zones distinctes, séparées par deux allées se coupant à angle droit. L’on y cultive des plantes usuelles, des arbres fruitiers, des arbustes et des plantes aquatiques. Sur les pentes des buttes artificielles qui bornent le jardin, Guy de La Brosse aménage un labyrinthe. En 1636, Vespasien Robin, démonstrateur en botanique, plante le robinier ou faux-acacia à partir d’un rejet dont son père Jean Robin, chargé du Jardin du roi dans l’île de la Cité (emplacement de la place Dauphine), se serait procuré les graines par l’intermédiaire d’un pépiniériste anglais. Le robinier du Jardin des plantes fut longtemps le deuxième plus vieil arbre de Paris, après le robinier du square René-Viviani planté vers 1601 par Jean Robin. Il est aujourd’hui mort et il ne reste qu’un tronc avec des rejets (extrémité ouest de la galerie de botanique) mais celui du square René-Viviani, avec ses 20 mètres de hauteur et ses 4 mètres de circonférence, existe toujours, soutenu par des étais. Dès 1640, le jardin est ouvert au public et, à la mort de son fondateur, l’année suivante, il compte 1 800 plants différents. C’est désormais le « Jardin du roi », développé à partir de 1693 par Fagon, Premier médecin de Louis XIV, puis par le botaniste Tournefort, qui plante l’érable de Crète en 1702 (labyrinthe, côté bibliothèque), et les trois frères de Jussieu qui parcourent le monde à la recherche de nouvelles espèces rares. C’est ainsi que Bernard de Jussieu rapporta d’Angleterre, en 1734, deux cèdres du Liban dont l’un subsiste sur les pentes du grand labyrinthe ; c’est lui aussi qui plantera en 1747 le premier pied de Sophora, qui provenait de Chine (devant la galerie de minéralogie). Entre 1732 et 1739 sont créées les premières serres chaudes françaises, pour abriter des plantes exotiques. Nommé intendant du Jardin du roi en 1739, Georges- Louis de Buffon le restera jusqu’à sa mort, en 1788. Il sut s’entourer des meilleurs savants, parmi lesquels les naturalistes Louis Daubenton (une colonne signale sa tombe près du sommet du labyrinthe) et Jean-Baptiste de Lamarck et le botaniste Antoine-Laurent de Jussieu, neveu des trois frères. Pour le jardin, il s’adjoignit les services d’André Thouin, nommé jardinier en chef en 1764, et pour la construction des bâtiments, ceux de l’architecte Edme Verniquet. C’est sous la direction de Buffon que le Jardin du roi va connaître son plus bel essor. L’intendant y habite, dans la maison dite « de Buffon » située dans l’angle sud-ouest du jardin (actuelle librairie).
par Jacky Barozzi 01 mars, 2024
Fontaine Hydrorrhage Jardin Tino-Rossi, quai Saint-Bernard (5e arr.) Métro : Gare d’Austerlitz ou Jussieu Transformé en jardin entre 1975 et 1980, le quai Saint-Bernard constitue désormais une belle promenade, entre les ponts d’Austerlitz et de Sully. C’est là qu’a été installé le musée de Sculptures en plein air de la Ville de Paris, consacré essentiellement aux œuvres de la seconde moitié du XXe siècle. Au centre, un rond-point constitué d’une succession de bassins semi-circulaires, abrite une bien singulière fontaine. Baptisée Hydrorrhage , celle-ci a été réalisée en 1975-1977 par l’architecte Daniel Badani et le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy. Derrière une imposante armure en forme de bouclier, on découvre un homme nu, harnaché d’un attirail relevant proprement de l’iconographie sado-masochiste, et suçotant une sorte de gland tout en se livrant à la masturbation ! Cette audacieuse œuvre, contemporaine de l’époque de la libération sexuelle, semble avoir dépassée les souhaits de son commanditaire. La municipalité a en effet récemment entouré d’un grillage et d’une haie d’arbustes l’ensemble des bassins, empêchant le visiteur de se rapprocher de cette fontaine, autrefois de plain-pied, et en a pudiquement détourné la gerbe principale, qui jaillissait du sexe du personnage et retombait dans le premier bassin depuis le gros tuyau recourbé au centre du bouclier, pour le remplacer par les deux inoffensifs jets d’eau du bassin, situés de part et d’autre du groupe en bronze. 
par Jacky Barozzi 29 févr., 2024
La Lutèce gallo-romaine reconstituée. JARDIN DES ARENES DE LUTECE ET SQUARE CAPITAN - 1892 5° arr., rue de Navarre, rue des Arènes, rue Monge, M° Place-Monge La Lutèce gallo-romaine, qui voit se reconstruire l’île de la Cité, se développe sur la rive gauche, à l’abri des inondations. Là, sur les pentes de la montagne Sainte- Geneviève, s’établit une cité à la romaine, de part et d’autre de la voie principale, le cardo, dont on retrouve le tracé dans la rue Saint-Jacques. Un peu à l’écart, adossé au versant oriental de la colline, est construit vers la fin du Ier siècle après J.-C. un édifice, connu sous le nom d’Arènes de Lutèce, qui servait en réalité tout aussi bien pour les jeux du cirque que pour les représentations théâtrales, comme en témoigne la scène qui vient interrompre les gradins sur un côté.
par Jacky Barozzi 25 févr., 2024
I nlassable piéton de Paris, pour lequel les errances dans la capitale furent longtemps le prétexte à ranimer son imaginaire mémoriel, Patrick Modiano serait-il brusquement rattrapé par le principe de réalité ? Dans son dernier roman, « La Danseuse », un récit de moins de cent pages, aux chapitres particulièrement aérés, il nous conte l’histoire d’une danseuse, jamais autrement nommée dans le livre, et de son jeune fils Pierre, rencontrés un demi siècle plus tôt. Situé en grande partie entre la Place Clichy (9e arr.) et la Porte de Champerret (17e arr.), ce court texte est ponctué de plusieurs paragraphes où le présent s’invite comme jamais auparavant dans les romans de notre auteur récemment nobélisé : « Qu’étaient devenus la danseuse et Pierre, et ceux que j’avais croisés à la même époque ? Voilà une question que je me posais souvent depuis près de cinquante ans et qui était restée jusque-là sans réponse. Et, soudain, ce 8 janvier 2023, il me sembla que cela n’avait plus aucune importance. Ni la danseuse ni Pierre n’appartenaient au passé mais dans un présent éternel. » Ici, le narrateur ne reconnait plus le Paris de sa jeunesse et s’y sent désormais étranger. Une ville où les Parisiens ont été remplacés par les touristes et où la nostalgie n’est plus ce qu’elle était. Une ville : « qui avait à ce point changé qu’elle ne m’évoquait plus aucun souvenir. Une ville étrangère. Elle ressemblait à un grand parc d’attraction ou à l’espace « duty-free » d’un aéroport. Beaucoup de monde dans les rues, comme je n’en avais jamais vu auparavant. Les passants marchaient par groupes d’une dizaine de personnes, traînant des valises à roulettes et la plupart portant des sacs à dos. D’où venaient ces centaines de milliers de touristes dont on se demandait s’ils n’étaient pas les seuls, désormais, à peupler les rues de Paris ? » Tandis que le narrateur traverse le boulevard Raspail (Patrick Modiano réside aujourd’hui dans le 6e arr.), il croise un fantôme du passé : « Je reconnus aussitôt Verzini. Et j’éprouvai un brusque malaise, celui d’être en présence de quelqu’un que je croyais mort depuis longtemps. » Après l’avoir accosté, les deux hommes décident de se réfugier dans un café, à l’angle du boulevard et de la rue du Cherche-Midi : « Nous étions assis à une table, l’un en face de l’autre, seuls dans la salle, ce qui m’étonnait. Depuis quelques temps, les cafés et les restaurants étaient bondés. Devant la plupart d’entre eux, il y avait même des files d’attente. » Le narrateur précisant : « Derrière la vitre, je voyais passer les groupes de touristes habituels depuis quelques mois, sac au dos et traînant leurs valises à roulettes. La plupart portaient des shorts, des tee-shirts et des casquettes de toile à visière. Aucun d’entre eux ne pénétrait dans le café où nous étions, comme si celui-ci appartenait encore à un autre temps qui le préservait de cette foule. » Et ajoutant, au moment où le narrateur et Verzini se séparent sur le trottoir : « Dehors, nous étions bousculés par le flot des touristes. Ils avançaient par groupes compacts et vous barraient le chemin. ''Nous reprendrons peut-être un jour notre conversation, me dit-il. C’est si loin, tout ça… Mais j’essaierai quand même de me souvenir…'' Il eut le temps de me faire un signe du bras avant d’être entraîné et de se perdre dans cette armée en déroute qui encombrait le boulevard. » Le narrateur ou Modiano lui-même, avouant, plus loin : « Nous vivions des temps difficiles depuis trois ans, comme je n’en avais jamais connu de ma vie. Et le monde avait changé si vite autour de moi que je m’y sentais un étranger. » Alors, texte testamentaire de notre auteur national, dans un Paris post covidien et de plus en plus airbnbisé ? Seul, l’avenir nous le dira…
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
12e arrondissement Musée des Arts forains 53, avenue des Terroirs de France Tél. : 01 43 40 16 22 Métro : Cour Saint-Émilion http://www.arts-forains.com
par Jacky Barozzi 20 févr., 2024
PARC DES BUTTES-CHAUMONT - 1867 19° arr., rue Manin, rue de Crimée, rue Botzaris, M° Buttes- Chaumont ou Botzaris Entre Belleville et La Villette, la butte de Chaumont, du latin calvus mons ou mont chauve, est de tout temps une colline aride et dénudée dont le sol calcaire interdit toute agriculture. Des moulins apparaissent dès le XVI° siècle sur les hauteurs de Belleville et de La Villette et on en dénombre six à la fin du XVII°sur la butte de Chaumont. A partir du XVIII° siècle, le gypse du sous-sol est exploité pour fournir de la pierre à plâtre destinée à la construction. Cette extraction, qui se fait en souterrain, entraîne des affaissements du terrain et, à la suite d’effondrements meurtriers, l’exploitation souterraine est interdite en 1779. Les carrières à plâtre sont détruites et comblées par éboulement mais l’exploitation va se poursuivre à ciel ouvert, de plus en plus intensive dans le premier tiers du XIX° siècle. En 1851, la carrière dite de l’Amérique, l’une des plus importantes, quasiment épuisée, est fermée. Le site offre à cette époque un aspect véritablement désolé. Aux pieds de la butte, du côté de La Villette, se trouve depuis la fin du XVIII° siècle le plus grand dépotoir d’ordures de la capitale, qui sert aussi pour l’équarrissage des chevaux. La nuit, les anciennes carrières sont le refuge des clochards et des rôdeurs. 
par Jacky Barozzi 18 févr., 2024
PARC FLORAL DE PARIS 1969 12° arr., bois de Vincennes, esplanade Saint-Louis, route de la Pyramide, M° Château-de-Vincennes. Entrée payante Le Parc floral a été inauguré en 1969 à l’occasion des Troisièmes Floralies internationales de Paris. Les deux premières éditions s’étaient tenues en 1959 et 1964 au Centre national des Industries et des Techniques (CNIT) de La Défense et le succès qu’elles avaient remporté avaient conduit les organisateurs à rechercher un emplacement mieux adapté. C’est ainsi que le Conseil de Paris décida en 1966 d’implanter ce nouveau “Parc d’activités culturelles de plein air” dans le bois de Vincennes, sur des terrains qui avaient été occupés par les anciens établissements militaires de la Pyramide et de la Cartoucherie. L’objectif était double : accueillir les Troisièmes Floralies internationales de Paris, qui seraient suivies d’autres expositions temporaires, mais aussi profiter de l’engouement pour l’art floral manifesté par le grand public pour le sensibiliser à l’art contemporain en exposant des œuvres en plein air. 
par Jacky Barozzi 06 févr., 2024
BOIS DE VINCENNES - 1857 12° arr., M° Château-de-Vincennes ou Porte-Dorée Le bois de Vincennes est le vestige d’une vaste forêt antique qui s’étendait à l’est de Paris. Ces terres incultes appartenaient à tous et les paysans gaulois puis gallo- romains les utilisaient pour mener paître leurs bêtes, se nourrir et trouver du bois pour se chauffer. L’arrivée des Francs, si elle ne modifie pas leurs habitudes, change cependant le statut de la forêt qui, de publique, devient alors privée selon les règles du droit franc. Après la mort de Dagobert, en 639, sa veuve fonde une abbaye à Saint-Maur. La première mention connue de la forêt de Vilcena figure dans une charte royale de 848 dans laquelle Charles le Chauve entérine un échange de terres entre l’évêque de Paris et l’abbé de Saint-Maur-des-Fossés. La forêt devient propriété de la couronne à la fin du X° siècle mais c’est dans une charte de 1037, par laquelle Henri Ier accorde des droits d’usage dans la forêt aux moines de l’abbaye de Saint-Maur, que la présence royale est mentionnée pour la première fois à Vincennes. D’autres droits seront accordés à différentes abbayes parisiennes jusqu’en 1164, date de la fondation du couvent des Bonshommes de Grandmont par Louis VII, qui donne aux moines un enclos et un prieuré. Louis VII possède un pavillon de chasse dans la forêt de Vincennes, la plus proche du palais de la Cité où il réside fréquemment. Dès le début de son règne, Philippe Auguste rachète les droits d’usage qui avaient été accordés dans la forêt afin de constituer un domaine de chasse. Il fait construire un manoir, qui constitue la première résidence royale à Vincennes (disparue au XIX° siècle), et élever en 1183 un mur de pierre pour protéger cet espace destiné à la chasse (ce mur restera en place jusqu’aux aménagements du Second Empire). Saint Louis fait construire en 1248 une chapelle dédiée à saint Martin pour abriter une épine de la Couronne du Christ qu’il a acquise de l’empereur d’Orient Baudoin II. Il agrandit le manoir d’un donjon car Vincennes constitue désormais la deuxième résidence du roi après le palais de la Cité et chacun connaît la fameuse scène, rapportée par Joinville dans la Vie de saint Louis, du roi rendant la justice sous un chêne du bois de Vincennes. 
Share by: