PROMENADE PLANTÉE, dite aussi COULÉE VERTE-RENÉ DUMONT 1988-1993

12° arr., de la Bastille au bois de Vincennes, M° Bastille, Gare-de-Lyon, Daumesnil, Bel-Air



   La Promenade plantée suit le tracé de l’ancienne voie de chemin de fer, ouverte en 1859, qui reliait la Bastille à La Varenne puis desservit la banlieue sud-est de Paris avant d’être désaffectée en 1969 et remplacée par le RER. La gare de la Bastille, construite en 1859, était située entre les rues de Lyon et de Charenton ; elle a été démolie en 1985 pour permettre la construction de l’Opéra de la Bastille, par l’architecte Carlos Ott, inauguré le 14 juillet 1989 à l’occasion de la célébration du bicentenaire de la Révolution française et ouvert en 1990. La ligne du chemin de fer passait sur le viaduc longeant l’avenue Daumesnil, conçu pour éviter de trop nombreux passages à niveau qui auraient considérablement gêné la circulation, puis en remblai et enfin en tranchée ; la ligne n’étant pas encore électrifiée, il n’y avait en effet aucun moyen de la faire passer en souterrain car les fumées dégagées par la locomotive auraient provoqué une asphyxie certaine. Le viaduc, dont les arches abritaient déjà commerces et entrepôts, dans un quartier laborieux où la place était rare, et la gare de Reuilly, inaugurée en 1877 et première station desservie par la ligne, ont été conservés et restaurés.

   




  La Promenade plantée a été aménagée de 1988 à 1993 par l’architecte Philippe Mathieux et le paysagiste Jacques Vergely. Longue de 4,5 km et large de 9 à 30 m selon les endroits, son emprise est de 6,5 hectares. Son parcours, une succession de séquences végétales conçues pour intégrer les infrastructures ferroviaires d’origine, s’effectue de ce fait tantôt en élévation, tantôt en contrebas ; il intègre quatre nouveaux jardins représentant environ 3 hectares d’espaces verts.

   




  En surplomb de l’avenue Daumesnil et jusqu’à la rue de Rambouillet, la promenade consiste en un jardin sur dalle, d’une largeur de 9 m au-dessus du viaduc dont les arches de brique et pierre blanche, rénovées, qui accueillent des artisans d’art, ont été rebaptisées “viaduc des Arts”. 

   



En contrebas, le jardin Hector-Malot.


  A mi- parcours, les terrasses étagées du jardin Hector-Malot, dessiné par l’Atelier Christo-Foroux (1995) effectuent une transition progressive vers le niveau de la rue Hector-Malot.

   




  Au-delà de la rue de Rambouillet, la promenade se poursuit sur l’ancien remblai qui supportait la voie ferrée jusqu’à la rue de Charenton, qu’un pont permet de traverser. 




  Une longue passerelle courbe franchit la vaste pelouse circulaire du jardin de Reuilly, dessiné par l’architecte Pierre Colboc et les paysagistes du groupe Paysage (1992) à l’emplacement d’une ancienne gare de triage et traité sous forme de jardins thématiques, avec une signalétique pour les mal voyants.

   




Jardin de Reuilly.


  Le mail planté de l’allée Vivaldi reprend le niveau du sol jusqu’au jardin de la Gare-de-Reuilly (1995) dont l’aspect champêtre évoque l’atmosphère traditionnelle des petites gares d’autrefois.

   


L'allée Vivaldi, le jardin de la gare de Reuilly, avec l'ancienne gare et son vénérable figuier.






 La promenade continue en empruntant l’ancien tunnel ferroviaire qui passe sous la rue de Reuilly ou par la piste cyclable qui démarre ici pour rejoindre le bois de Vincennes selon un tracé distinct (1,6 km).

 




  Une ambiance de chemin creux apparaît après le tunnel de Reuilly car on est ici à environ 7 mètres en contrebas du niveau de la rue, dans le fond de la tranchée qu’empruntait la voie ferrée.

   




  Au-delà de l’avenue du Général-Michel-Bizot, où une bifurcation conduit, au sud, vers le jardin Charles-Péguy, aménagé par Alain Gilot et Liliane Grunig-Tribel (1988- 1989), un mail planté retrouve le niveau des rues environnantes, le long de la rue du Sahel.




  A partir de la Petite Ceinture, le parcours se fait à nouveau en tranchée. Un souterrain, sous le boulevard Soult, puis un autre, sous le boulevard périphérique, rejoignent l’avenue de la Guyane qui descend au sud vers la porte Dorée et le bois de Vincennes.


Sortie boulevard Soult...

...et sortie vers l'avenue de la Guyane.



Fin d'un parcours agrémenté, tout du long, d'un bestiaire joyeux & coloré !



Texte et photos : © Jacques Barozzi


par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
par Jacky Barozzi 13 juin 2025
Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...
par Jacky Barozzi 11 juin 2025
Matin calme, sans aucun tram à l'horizon. Promenade hygiénique Mardi 10 juin, à l’heure du déjeuner. Rentrant du bureau de tabac et tenant son chien en laisse, un homme traverse le boulevard Soult (12e) et s’en retourne à son domicile sur le trottoir d’en face, sans savoir qu’il est observé. Vita et moi sommes nous filmés par une caméra de contrôle, depuis un drone, un hélicoptère ? Non, juste Chedly nous photographiant depuis notre balcon, avec son smartphone…
par Jacky Barozzi 10 juin 2025
Séance d'échauffement à la musique des tam tam africains de la sportive Vita au bois de Vincennes. La déesse du stade S’il ne vente, pleut, neige ou grêle, Chedly ou moi menons quotidiennement Vita au bois de Vincennes. Là, sur la large prairie jouxtant le temple bouddhiste du lac Daumesnil, elle peut se dépenser à loisir et en toute liberté durant une bonne heure ou deux. Lieu de rendez-vous des proches résidents à chien de Paris, Charenton, Saint-Moritz ou Saint-Mandé, elle y rencontre les principaux candidats susceptibles d’entrer en compétition avec elle. N’hésitant pas à aller aboyer crânement sous le nez des plus grands et des plus costauds canidés de l’assemblée et les encourager à lui courir après. Lorsqu’à la suite de quelques brefs départs et retours d’excitation et d’échauffement, l’un ou l’autre des partenaires putatifs de Vita se décide enfin à la pourchasser, on assiste alors à un double départ en trombe pour de grandes courses circulaires endiablées à travers tout le vaste espace verdoyant et herbeux environnant. Enivrée par sa propre vitesse, il lui arrive parfois de mal contrôler ses virages et de se renverser sur le dos, les quatre pattes en l’air. L’occasion pour le poursuivant d’en profiter pour la plaquer au sol et où la course à pattes se transforme en une lutte au corps à corps, déloyale et déséquilibrée. C’est alors que, ses longues jambes aux cuisses musculeuses ne lui servant plus à rien, Vita gigotant en tous sens, n’hésite pas à montrer au molosse qui la surplombe dangereusement l’entièreté de son appareillage dentaire. En appelant désespérément à l’aide l’un ou l’autre de ses deux accompagnateurs humains dont elle semble fort opportunément se ressouvenir de l'existence.
par Jacky Barozzi 9 juin 2025
Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…
par Jacky Barozzi 8 juin 2025
Vita part en croisière Elle connaissait déjà l’avion, le TGV et le RER et le tram et le bus et le métro et l’auto, mais, malgré trois séjours à la mer, elle n’avait jamais pris le bateau. C’est désormais chose faite ! Vita à l’honneur de vous annoncer qu’en ce dimanche de Pentecôte, elle est partie en croisière sur la Marne, avec ses deux papas adorés. Ce fut un agréable aller-retour entre Joinville-le-Pont et Neuilly-Plaisance d'environ trois heures par un bel après-midi printanier…
par Jacky Barozzi 3 juin 2025
Vita, la pile Duracel, qui nous use sans que l'on s'en serve ! Haute tension Est-ce un tic, est-ce un toc ? Plutôt un trop plein d’énergie. Vita est une pile qui ne s’use jamais, une cocotte minute à explosions récurrentes. Plusieurs fois dans la journée, elle a son quart-d’heure de folie. Après avoir tournoyé un temps en tentant d’attraper vainement sa queue et en aboyant, elle se lance soudainement dans une course effrénée à travers toutes les pièces de l’appartement. Reproduisant une sarabande à la circularité éclatée, en bondissant sur les canapés du salon, le lit de la chambre, replongeant aussitôt sur le parquet, slalomant entre les meubles, réduisant en accordéon les tapis rencontrés sur son passage. Ainsi, plusieurs fois à la suite. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne l’arrête, on a juste à se garer des voitures pour ne pas risquer de se la prendre de plein fouet dans les jambes. Ni Dieu ni maître, plus rien alors ne semble exister pour elle, hors l’ivresse de la vitesse ! Une vitesse aux dérapages incontrôlés qui parfois la fait se renverser, faire un tour latéral complet sur elle-même, pour aussitôt se rétablir sur ses jambes et reprendre le cours de sa danse frénétique et barbare, venue de quel instinct perdu et retrouvé ? On a plus qu'à attendre que ça passe, puis constater les dégâts du tsunami domestique qui s’est abattu sur la maison et tout remettre en place avant la prochaine séance…
par Jacky Barozzi 2 juin 2025
Devant le placard à friandise : "Sésame ouvre-toi !" Vita est une grosse vilaine Vita, de temps en temps se reçoit une petite fessée bien méritée. Mais toujours avec un journal roulé, jamais à la main, dévolue, elle, à la caresse. Il ne faut pas brouiller les messages, disent les vétérinaires. Vita a droit à sa friandise après avoir fait son pipi et son caca dehors. Cela, elle l'a bien compris et si en remontant à la maison on oublie par hasard de lui donner sa récompense, elle se pointe devant le placard à friandises, dans l’entrée, et nous regarde d’un air quémandeur, lourd de reproche. On lui dit aussi, « c’est bien », avec une caresse, ou « ça non ! », en haussant le ton, selon qu’elle fait bien ou mal. Mais le journal roulé, un gratuit pas très épais, elle le craint et le plus souvent nous avons juste à l’en menacer, pour qu’elle file à sa couche et nous tourne le dos, vexée. Pour un bref moment. Car comme tous les chiens, Vita, dotée néanmoins d'une bonne mémoire, vit l’instant présent, et n’est pas rancunière. Elle est bien vite submergée par l’affection qu’elle semble nous porter et qu’elle nous manifeste avec beaucoup d’enthousiasme à chaque fois. Notamment lorsque l’un ou l’autre d'entre nous rentre à la maison après un plus ou moins long temps d’absence. Il parait que les chiens n'ont pas vraiment la notion du temps ? Mais il faut bien avouer que Vita est, fondamentalement, une petite chienne adorable !
par Jacky Barozzi 1 juin 2025
Le narrateur et son héroïne. Les aventures de Vita Premier bain Bien que nous l’ayons emmenée plusieurs fois à la mer, Vita ne s’était jusqu’alors jamais baignée. Tout juste trempé les pieds. Hier après-midi (mardi 27 mai 2025, le lendemain de son huitième mois d’anniversaire), tandis que je la promenais dans le bois de Vincennes, elle est tombée dans la rivière et n’arrivait plus à remonter. J’ai dû la tirer en l’empoignant par son harnais. Voilà comment cela s’est passé. Parvenu dans un coin solitaire de la forêt, je l’avais détachée. Comme à son habitude, elle s’est mise à gambader partout. Curieuse et casse cou, téméraire mais pas suicidaire, elle s’était précipitée pour aller laper l’eau, plus goûteuse, de la rivière (artificielle, créée sous Napoléon III), placée quelques centimètres au-dessous du niveau du sol et bordée de gros cailloux mousseux. Malgré une approche précautionneuse, elle a glissé et plongé directement dans l’eau, plouf ! Elle n’avait plus pied et tentait, en me regardant d’un air désespéré, de grimper sur la rive en s’agrippant à la terre boueuse et reglissant aussitôt dans l’eau. Quand je l’ai retirée, elle était entièrement trempée et ressemblait à un gros rat efflanqué aux poils collés par paquets. Elle s’est violemment ébrouée et s’est roulée illico dans la terre ocre et poudreuse de l’allée jouxtant la rivière. Autant dire qu’à son retour, à la maison, à deux pas du bois, elle a eu droit à un nouveau… bain mais avec shampoing cette fois-ci !
par Jacky Barozzi 27 mai 2025
Avril en Catalogne Agréable séjour à Villanova i la Geltrú, du 2 au 23 avril 2025, avec Chedly et notre chienne Vita.