Depuis l’homme nouveau, qui en l’occurence est une femme, imaginé dans « Titane » par Julia Ducournau (Palme d’Or au festival de Cannes 2021), jusqu’à « Plumes », premier long métrage du cinéaste égyptien Omar El Zohairy (Prix Nespresso de la 60e Semaine de la critique, Cannes 2021), en passant, en autres exemples, par « Les Poings desserrés » de la réalisatrice russe Kira Kovalenko (présenté dans le sélection un Certain regard, Cannes 2021), les jeunes cinéastes nous donnent à voir le monde tel qu’ils le ressentent et… noir c’est noir !

 Autant de films témoignant d’une grande virtuosité formelle qui, notamment les deux derniers, relèvent à proprement parler de l’esthétique de la laideur, voire même de la crasse pour ce « Plumes » rien moins que léger.

 Particulièrement plombante, en effet, cette histoire d’un père métamorphosé en poule sous les yeux ébahis de sa famille, lors d’un tour de magie qui a mal tourné à l’occasion de l’anniversaire de l’aîné de ses trois fils.




 Dès lors, ce qui a débuté comme un conte magique tourne irrémédiablement au cauchemar.

 Le malaise qui s’installe durablement chez le spectateur à la vision des trois films cités ici provient prioritairement du cadre dans lesquels ils s’inscrivent.

 Un décor post industriel qui, malgré une localisation précise : une ancienne ville minière en Ossétie du Nord pour le film russe ou l’Egypte du sud pour celui d’Omar El Zohairy, a perdu toute identité et se présente, de fait, tel un véritable enfer apocalyptique sur terre !

 Effet pervers d’une mondialisation qui n’offrirait plus aucun paysage favorable au déploiement de l’âme des vivants ?

 C’est dans cette nature désenchantée que nos cinéastes contemporains mettent désormais en scène leurs personnages : des lieux anonymes prétextes aux plus suffocants huis-clos.

 Telle Ada, l’héroïne de Kira Kovalenko, incarnée par Milana Aguzarova, qui doit lutter pour échapper à l’amour quasi incestueux de son père et de ses frères.



 Dans « Plumes », l’épouse et mère d’un bébé et deux petits garçons, dont chaque acte de la vie était jusqu’alors dicté par son mari, se voit livrée à elle-même du jour au lendemain. 

 Remarquable Demyana Nassar, actrice non professionnelle, comme tous les comédiens du films d’Omar El Zohairy, dont la morale de la fable pourrait se résumer au fait que pour sauver le monde, et prioritairement les femmes et les enfants, il faut commencer par liquider le machisme et les machistes. 

 Radical mais peut-être tout aussi illusoire ?

 Si nos jeunes créateurs, du fait des guerres et des crises économiques incessantes, des désastres écologiques annoncés, des pandémies accélérées, semblent être parvenus au-delà des illusions perdues, ils n’en sont pas pour autant totalement désespérés.

 Ainsi, cette chanson doucereuse qui au plus noir de « Plumes » nous susurre à l’oreille que la nuit s’achève et qu'un jour nouveau, plein de soleil, se lève.

Comme si au fond du désespoir on trouve toujours... l’espoir !


La nouvelle Eve sera en titane ou ne sera pas ?




par Jacky Barozzi 15 septembre 2025
L’INNOCENTE Il y a des moments où Vita, parfaitement éveillée, reste sagement assise sur le canapé du salon, guettant de haut nos moindres faits et gestes. Elle habituellement si vive, toujours dans nos jambes à nous suivre dans toutes les pièces ou a nous apporter l’un de ses jouets favoris. C’est alors que l’on s’inquiète : « Qu’est-ce que tu as encore fait », lui demande t-on alors d’un ton ferme ? « Moi », semble t-elle répondre, d’un air innocent et comme surprise par notre question !!! Bon, pour cette fois-ci, c’est apparemment vrai, ainsi que nous avons pu le constater après une inspection minutieuse des moindres recoins de la maison…
par Jacky Barozzi 12 septembre 2025
Dix jours après son intervention chirurgicale du 2 septembre dernier, Vita a retrouvé toute sa vivacité ! Vita en toute intimité Contrôle positif de la vétérinaire, hier après-midi : les derniers points de suture tomberont d’eux-mêmes et la cicatrice n’est déjà plus qu’à peine visible. Entre temps, elle a perdu 200 grammes, qui ne correspondent pas exactement au poids des deux ovaires qui lui ont été retirés à l’occasion de sa stérilisation, mais à sa perte d’appétit au début de sa convalescence, passant ainsi de 4 kg à 3, 8 kg.
par Jacky Barozzi 2 septembre 2025
Vita dolorosa Entrée au cabinet vétérinaire à 9 heures ce mardi 2 septembre, Vita en est ressortie à 17 heures. Entre temps, ses deux ovaires lui ont été retirées sous anesthésie : adieu chaleurs, pertes sanglantes et perspectives d’enfantement ! Nous l’avons récupérée, encore groggy, après un long instant de réanimation. Pour l’heure, elle a une cicatrice de trois centimètres au niveau du nombril, protégée par un sparadrap et elle est entièrement emmitouflée dans une sorte de justaucorps élastique de ton chair, qui lui donne une allure de momie égyptienne. Contrôle dans deux jours et retrait définitif du pansement une semaine après. Avec juste un traitement anti douleur à lui administrer le matin, durant trois jours. Autant vous dire que Vita ne s’est pas fait prier pour retourner dare dare à la maison où elle a retrouvé son coussin avec plaisir… 
par Jacky Barozzi 17 août 2025
A l’occasion des actuels travaux de réaménagement de la place Félix-Éboué (12e arr.) ont été mis au jour d’anciens rails de l’avenue Daumesnil. D’émouvants vestiges « archéologiques » qui datent de l’époque où la STCRP (Société des transports en commun de la région parisienne) gérait les transports de voyageurs en surface dans l'ancien département de la Seine de 1921 à 1941.
par Jacky Barozzi 15 août 2025
Vita en été Née en septembre 2024, Vita découvre les plaisirs de la sieste, au centre du lit de ses deux humains adorés, dans la chambre fraîche aux volets clos...
par Jacky Barozzi 10 juillet 2025
Les jardinières de l’Hôtel de Ville Une nouvelle « forêt urbaine » a été aménagée et ouverte au public sur le parvis de la Mairie de Paris. Une forêt, croyez-vous ? « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde » disait déjà Albert Camus. Disons, qu'ici, tout au plus, il s'agit de deux charmants bosquets ! Beaux et inattendus comme un double décor de cinéma, plus artificiel que naturel toutefois. Ces bosquets ont été créés en lisière de la Seine et de la rue de Rivoli, sur un peu plus du quart de la surface totale d’environ 9000m2 de l’ancienne place dont la partie centrale est restée quant à elle inchangée. Entièrement dallée de granit avec, en son centre, la représentation de la nef, emblème de Paris, celle-ci avait été réaménagée en 1982, à l’occasion du centenaire de la reconstruction de l’Hôtel de Ville.
par Jacky Barozzi 14 juin 2025
La paysanne de Paris Native de la campagne varoise (83), Vita aime la nature. Outre ses nombreuses sorties dans le quartier et sa promenade quasi quotidienne au bois de Vincennes, elle dispose d’un petit jardin méditerranéen privé, aménagé sur le balcon en arc de cercle, qui surplombe les arbres du boulevard Soult, à l’angle de la rue de la Nouvelle-Calédonie, et ceux de la cour du lycée Paul-Valéry. Là prospèrent pas moins de deux oliviers, un figuier, un citronnier, un laurier à fleurs aux trois tons de rose, un chèvrefeuille, des lavandes…
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Miam miam, ce jeudi soir mes deux papas m'ont amenée à la pizzeria Momo, place Saint-Paul (3e arr.), où l'on a retrouvé leurs amis Eric et Fabrice ! La vie parisienne de Vita En bonne Parisienne, Vita adore quand l'on reçoit à la maison et encore plus quand on sort dîner en ville...
par Jacky Barozzi 11 juin 2025
Matin calme, sans aucun tram à l'horizon. Promenade hygiénique Mardi 10 juin, à l’heure du déjeuner. Rentrant du bureau de tabac et tenant son chien en laisse, un homme traverse le boulevard Soult (12e) et s’en retourne à son domicile sur le trottoir d’en face, sans savoir qu’il est observé. Vita et moi sommes nous filmés par une caméra de contrôle, depuis un drone, un hélicoptère ? Non, juste Chedly nous photographiant depuis notre balcon, avec son smartphone…
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Séance d'échauffement à la musique des tam tam africains de la sportive Vita au bois de Vincennes. La déesse du stade S’il ne vente, pleut, neige ou grêle, Chedly ou moi menons quotidiennement Vita au bois de Vincennes. Là, sur la large prairie jouxtant le temple bouddhiste du lac Daumesnil, elle peut se dépenser à loisir et en toute liberté durant une bonne heure ou deux. Lieu de rendez-vous des proches résidents à chien de Paris, Charenton, Saint-Moritz ou Saint-Mandé, elle y rencontre les principaux candidats susceptibles d’entrer en compétition avec elle. N’hésitant pas à aller aboyer crânement sous le nez des plus grands et des plus costauds canidés de l’assemblée et les encourager à lui courir après. Lorsqu’à la suite de quelques brefs départs et retours d’excitation et d’échauffement, l’un ou l’autre des partenaires putatifs de Vita se décide enfin à la pourchasser, on assiste alors à un double départ en trombe pour de grandes courses circulaires endiablées à travers tout le vaste espace verdoyant et herbeux environnant. Enivrée par sa propre vitesse, il lui arrive parfois de mal contrôler ses virages et de se renverser sur le dos, les quatre pattes en l’air. L’occasion pour le poursuivant d’en profiter pour la plaquer au sol et où la course à pattes se transforme en une lutte au corps à corps, déloyale et déséquilibrée. C’est alors que, ses longues jambes aux cuisses musculeuses ne lui servant plus à rien, Vita gigotant en tous sens, n’hésite pas à montrer au molosse qui la surplombe dangereusement l’entièreté de son appareillage dentaire. En appelant désespérément à l’aide l’un ou l’autre de ses deux accompagnateurs humains dont elle semble fort opportunément se ressouvenir de l'existence.