
« The Phoenician Scheme » de Wes Anderson, avec Benicio Del Toro, Mia Threapleton et Michael Cera.
Il est un critère pour moi qui ne trompe jamais, ou le film réveille mes neurones ou il m’endort.
Ici, j’ai dû constamment lutter pour ne pas sombrer dans le sommeil.
1950. Anatole "Zsa-zsa" Korda, riche industriel international et cible privilégiée de ses concurrents se lance dans le projet le plus ambitieux de sa carrière.
Une trame vintage idéale, à partir de laquelle Wes Anderson va pouvoir déployer toute sa singulière virtuosité.
Indéniablement, il n’en manque pas.
Mais, hélas, il arrive que trop de virtuosité tue la virtuosité !
C’est le cas avec cette comédie politico financière, doublé d’une romance amoureuse et d’un film d’espionnage industriel, à base de stratégies amorales et de méthodes proprement maffieuses et criminelles.
Sur ce fond scénaristique particulièrement roboratif, le cinéaste va étaler toute sa science et son savoir faire.
Son esthétique bédéiste, habituellement plus légère, est lestée ici de références picturales trop marquées, voire prétentieuses, alors que la culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié, et d’une bande musicale riches nombreuse et variée.
Sans parler de la pléthore de comédiens de prestige invités à rehausser le casting initial : Tom Hanks, Mathieu Amalric, Scarlett Johansson, Charlotte Gainsbourg…
Too much is too much !
https://www.youtube.com/watch?v=YuZfbZR2So8



