
« La Venue de l’avenir » de Cédric Klapisch, avec Suzanne Lindon, Abraham Wapler, Vincent Macaigne, Julia Piaton, Zinedine Soualem, Paul Kircher, Vassili Schneider, Sara Giraudeau, Cécile de France et Olivier Gourmet.
Avec son dernier film, présenté en hors compétition au Festival de Cannes, le cinéaste des générations bobos contemporaines, Cédric Klapisch, et son scénariste fétiche, Santiago Amigorena, n'hésitent pas à s’attaquer à l’Histoire avec un grand H.
Tout du moins à une page de l’histoire des arts visuels : peinture, photographie, cinéma, via celle d’une famille française en voie de reconstitution.
Rien de moins !
A cette fin, le cinéaste réussit à faire de beaux enfants à l’histoire, allant jusqu’à prêter une fille naturelle à Claude Monet, le chef de file de l’école impressionniste.
A moins que celle-ci ne soit la fille du photographe Nadar, le portraitiste des plus illustres célébrités de la deuxième moitié du XIXe siècle ?
A défaut d’être original, « La Venue de l’avenir », que l’on aurait pu tout aussi bien titrer « L’Avenue de l’à venir », sans nécessairement citer Lacan, est un film populaire et ludique au bon sens du terme.
Un divertissement qui ne manque pas de charme ni d’inventivité.
Un film enquête, qui nous balade au long de la Seine, depuis le Havre jusqu’à la capitale, nous offrant de délicieux aller-retour dans le Paris, pratiquement inchangé, sinon les costumes, de 1895 et 2025.
Une trentaine de membres issus d’une même famille, mais qui ne se connaissaient pas auparavant, apprennent qu’ils sont les héritiers d’une maison abandonnée dans la campagne normande depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Quatre d'entre eux, Seb, Abdel, Céline et Guy, chargés d’en faire l'état des lieux, vont alors y découvrir un trésor et partir sur les traces de leur aïeule commune, Adèle, notamment lors de son mystérieux voyage à Paris en 1895, au moment où la ville est en pleine révolution industrielle et culturelle, l’année même de la première projection de cinéma des frères Lumière.
Une narration habilement entremêlée autour d’un double patrimoine, familial et national, menée par une impressionnante troupe d’acteurs français, en devenir ou déjà confirmés.
Une génétique cinématographique pour un film choral, plus consensuel, qui aurait sans doute mieux convenu en ouverture du festival de Cannes cette année ?
https://www.youtube.com/watch?v=CTHXknI3Hnc





