La Pureté par Costa Valsenis (1955).



PARC MONTSOURIS 1867-1878

14° arr., boulevard Jourdan, rue Emile-Deutsch-de-la- Meurthe, rue Nansouty, avenue Reille, rue Gazan, rue de la Cité-Universitaire, RER Cité-Universitaire



   Pour se conformer au plan de Napoléon III d’ouvrir quatre grandes promenades publiques aux points cardinaux de Paris, il restait à trouver l’emplacement sur lequel implanter celle du sud, puisque les Parisiens disposaient déjà des bois de Boulogne à l’ouest et de Vincennes à l’est et que les travaux des Buttes-Chaumont au nord étaient bien engagés.

   La décision d’aménager cette dernière grande promenade sur le site de Montsouris fut prise en 1865. Le lieu, une colline au relief accidenté, était désert et le sous-sol truffé d’anciennes carrières – celles de Montrouge – dont l’exploitation depuis le Moyen Age avait contribué à bâtir la capitale. Au sud s’élevaient les fortifications de Thiers, sur l’emplacement desquelles sera bâtie la Cité internationale universitaire de Paris, au début du XX° siècle. Deux raisons principales prévalurent au choix de cet emplacement: attirer la population en rendant attrayants ces quartiers isolés et tirer parti de terrains où la présence de deux lignes de chemin de fer – la ligne de Sceaux, actuel RER, inaugurée en 1846 et la Petite Ceinture, achevée en 1867 – rendaient très difficiles l’ouverture de rues et leur lotissement.

 


Les baigneuses, groupe sculpté par Maurice Lipsi (1952).

 


   Les travaux commencèrent en 1867 sous la direction de l’ingénieur Jean-Charles Adolphe Alphand mais la guerre de 1870 les interrompit et le parc ne fut vraiment achevé qu’en 1878.

   Alphand créa sur 16 hectares un véritable jardin anglais, avec trois vastes pelouses en pentes douces plantées de bosquets, des allées sinueuses parcourant les vallonnements et un vaste lac artificiel alimenté par une cascade dans la partie nord-est du parc, la seule qui soit plate. Des tranchées habillées d’arbres dissimulent adroitement les chemins de fer et des ponts relient les deux parties du parc, coupé par les voies de la ligne de Sceaux.



La Mort du lion  par Edmond Desca.


 Au début du siècle dernier, le splendide décor paysager du parc Montsouris s'est orné de sculptures chantant la beauté des corps.

 Depuis des sculptures à la gloire de l'homme et de la femme ornent désormais le parc, parmi lesquelles le groupe en pierre La Mort du lion (1929) par Edmond Desca (côté avenue Reille).



   En contournant la sculpture, on découvre trois guerriers africains dévêtus transportant la dépouille d'un lion qu'ils viennent de tuer.



    Au sommet du dos du troisième guerrier trônent les attributs virils du roi des animaux, tandis que sa longue queue se déploie tout au long de l'épine dorsale du porteur.


Les Naufragés d'Antoine Etex.


   Ce puissant groupe de pierre fait écho au groupe en marbre Les Naufragés, qui avait été sculpté en 1859 par Antoine Etex et installé à la création du parc sur la pelouse située au-dessus du lac.





   Là aussi, le contour du groupe vaut le détour car il permet au visiteur de contempler la plus belle chute de reins sculpturale de la capitale !





   Mentionnons encore pour finir Le Premier frisson, une fontaine particulièrement suggestive, sculptée dans le marbre par René Baucour en 1921. 

   On peut y voir au-dessus d’un bassin, une bergère passablement dévêtue, accompagnée de ses brebis, en train de succomber dangereusement aux charmes enjôleurs d’un séduisant faune aux pieds fourchus. 



Texte et photos : © Jacques Barozzi


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