La porte chinoise, vestige de l'exposition coloniale de 1907.



Jardin d’Agronomie Tropicale René-Dumont 


12e arrondissement

Bois de Vincennes 

45 bis, avenue de la Belle-Gabrielle 

Bus ligne 112 (arrêt : Carrefour-de-Beauté), lignes 114 et 210 (arrêt : Nogent-sur-Marne-RER-Pierre-Semard)

RER ligne A (station : Nogent-sur-Marne)

Accès gratuit

D’avril à septembre, ouvert de 9h30 à 20h



Cinq statues, provenant du monument à la gloire de l'expansion coloniale française de Jean-Baptiste Belloc, sont entreposées à même le sol, à droite de l'unique entrée du jardin, avenue de la Belle-Gabrielle.




   Créé en 1899 par des agronomes qui y menèrent des expériences sur la reproduction des plantes issues de nos anciennes colonies, cet étrange jardin exotique, qui abrita par la suite les cinq villages de l’Exposition coloniale de 1907, dont demeurent aujourd’hui encore la plupart des vestiges et quelques ruines est la plus étonnante et fantomatique promenade parisienne.





   

   Situé à l'extrémité orientale du bois de Vincennes, à la lisière de Nogent-sur-Marne, le jardin totalise 

une superficie de 6,5 ha, dont 4,5 ha sont ouverts au public, l’ouest du site étant occupé par les locaux du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), ainsi que plusieurs laboratoires de recherche dont le CIRED (Centre international de recherche sur l'environnement et le développement), le CEDIMES et l'IEDES.




Monument aux Cambodgiens et Laotiens morts pour la France.



   Le jardin se singularise par sa végétation naturelle essentiellement endémique à l'Île-de-France, à laquelle se mêlent quelques espèces tropicales : bambou, arbre à latex, kakis…

   Il s’agrémente, en outre, dans la partie nord du parc, d’un petit étang alimenté par un ruisseau, tous deux artificiels.



Le pont khmer.



   L'espace du jardin est ponctué d'édifices, pavillons provenant pour la plupart de l'exposition coloniale de 1907 : la porte chinoise, le pont khmer, le pont tonkinois sont d'anciens éléments du village indochinois.



Vues du pont tonkinois, au-dessus du ruisseau.



   L'esplanade du Dinh est un espace rectangulaire comportant un portique en pierre d'inspiration vietnamienne, une urne funéraire en bronze reprenant les urnes impériales du palais de Hué et, légèrement en surplomb, le temple du souvenir indochinois.




L'impressionnante esplanade du Dinh.




Le pavillon de l'Indochine, après rénovation en 2011.



   Pour l'exposition coloniale à la gloire des possessions françaises en Asie et en Afrique, qui s'est tenue ici de mai à octobre 1907, six sites avaient été reconstitués : les villages congolais, indochinois, kanak et malgache, la ferme soudanaise et le campement touareg. 

   Ces installations furent aménagées avec leurs monuments, leurs productions mais aussi leurs habitants et l'exposition accueillit près de deux millions de visiteurs. 

   Des six pavillons originels, trois seulement nous sont parvenus intacts : le pavillon de l'Indochine et le pavillon de la Tunisie, tous deux rénovés, et le pavillon de La Guyane, dit « pavillon J. A. Massibot », qui a été converti en 1925 en laboratoire génétique.



Le pavillon de la Tunisie, réhabilité en 2019 et 2020 afin d'accueillir un espace de restauration pour les étudiants et professeurs du CIRAD.


   Tandis que les pavillons du Congo, de La Réunion et du Maroc sont tombés dans un état de ruine, semble t-il, irrévocable !



Le pavillon du Congo, après incendie...



...et le pavillon du Maroc, laissé totalement à l'abandon.



Tout comme les anciennes serres, construites en 1899 à l'angle sud-ouest du primitif jardin d'agronomie tropicale, et qui n'abritent plus désormais que les mauvaises herbes.



Une simple plaque de marbre indique l'emplacement initial de l'ancien hôpital colonial et de la mosquée du bois de Vincennes.



   Pendant la Première Guerre mondiale, un hôpital colonial fut installé dans le jardin, ainsi qu’une mosquée, inaugurée le 14 avril 1916. C’était la première mosquée en France métropolitaine. Elle fut détruite et remplacée par la suite par la grande mosquée de Paris.






   Le jardin tropical compte également plusieurs monuments aux morts à la mémoire des soldats de France d'outre-mer tués pendant la Première Guerre mondiale : Monument au souvenir des soldats de Madagascar, Monument aux Cambodgiens et Laotiens morts pour la France, Monument aux Indochinois chrétiens morts pour la France et Monument Aux Soldats noirs morts pour la France.







   Longtemps le site fut affecté à l’Ecole d’agronomie tropicale et le Cirad en conserva l’usage exclusif jusqu’en 1995. Date à laquelle, la Ville de Paris en repris possession et l’ouvrit au public.

   C'est alors que le nom de l’agronome René Dumont (1904-2001), qui fut le premier candidat écologiste à l’élection présidentielle de 1974, lui a été accolé.



Texte et photos : © Jacques Barozzi


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Heidi 1ère. Le choix de Vita Nous avions pourtant décidé de ne jamais remplacer notre première chienne Heidi, morte la veille de sa seizième année, il y a bien longtemps maintenant. Achetée, tout juste sevrée, par Chedly dans une boutique animalière des quais de Seine, elle était arrivée par surprise chez nous, sans que je fusse le moins du monde consulté au préalable. Heidi était une adorable bâtarde de Loulou de Poméranie et de Fox Terrier et ressemblait à un renard blanc au pelage parsemé de quelques taches beiges, principalement concentrées autour de la tête. Elle était particulièrement vive, joueuse et très sociable avec les humains, qui étaient cependant priés de lui témoigner un certain intérêt, et les autres chiens, avec une nette tendance à la domination. Sinon, gare aux représailles ! Heidi était une vraie reine dans son genre. Quand, contre toute attente et prévisions, Vita est finalement entrée dans nos vies, il y a six mois, elle m’a tout de suite fait penser à Heidi, mais dans un format sensiblement plus minuscule. Même énergie, même curiosité, même tendance à vouloir tout régenter et même obsession pour la nourriture : pas question que l’on prenne tranquillement le moindre repas sans payer le quota qu’elle estime lui être dû. Après quoi seulement, elle s’en retourne à ses croquettes. Elle est pourtant toujours la première servie mais la dernière à sortir de table (ou d’écuelle) ! Ainsi était également Heidi. Au point que très vite, je me suis dis que Vita était la réincarnation d’Heidi. Mais comment, unilatéralement ou conjointement, Chedly et moi, sommes nous parvenus, quasi au premier regard, et à près de quinze ans de distance, à trouver le genre de chien (en l’occurence et sans discussion possible une chienne), qui nous convienne aussi bien ? Mystère…
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Vita part en croisière Elle connaissait déjà l’avion, le TGV et le RER et le tram et le bus et le métro et l’auto, mais, malgré trois séjours à la mer, elle n’avait jamais pris le bateau. C’est désormais chose faite ! Vita à l’honneur de vous annoncer qu’en ce dimanche de Pentecôte, elle est partie en croisière sur la Marne, avec ses deux papas adorés. Ce fut un agréable aller-retour entre Joinville-le-Pont et Neuilly-Plaisance d'environ trois heures par un bel après-midi printanier…
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Vita, la pile Duracel, qui nous use sans que l'on s'en serve ! Haute tension Est-ce un tic, est-ce un toc ? Plutôt un trop plein d’énergie. Vita est une pile qui ne s’use jamais, une cocotte minute à explosions récurrentes. Plusieurs fois dans la journée, elle a son quart-d’heure de folie. Après avoir tournoyé un temps en tentant d’attraper vainement sa queue et en aboyant, elle se lance soudainement dans une course effrénée à travers toutes les pièces de l’appartement. Reproduisant une sarabande à la circularité éclatée, en bondissant sur les canapés du salon, le lit de la chambre, replongeant aussitôt sur le parquet, slalomant entre les meubles, réduisant en accordéon les tapis rencontrés sur son passage. Ainsi, plusieurs fois à la suite. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, rien ne l’arrête, on a juste à se garer des voitures pour ne pas risquer de se la prendre de plein fouet dans les jambes. Ni Dieu ni maître, plus rien alors ne semble exister pour elle, hors l’ivresse de la vitesse ! Une vitesse aux dérapages incontrôlés qui parfois la fait se renverser, faire un tour latéral complet sur elle-même, pour aussitôt se rétablir sur ses jambes et reprendre le cours de sa danse frénétique et barbare, venue de quel instinct perdu et retrouvé ? On a plus qu'à attendre que ça passe, puis constater les dégâts du tsunami domestique qui s’est abattu sur la maison et tout remettre en place avant la prochaine séance…
par Jacky Barozzi 2 juin 2025
Devant le placard à friandise : "Sésame ouvre-toi !" Vita est une grosse vilaine Vita, de temps en temps se reçoit une petite fessée bien méritée. Mais toujours avec un journal roulé, jamais à la main, dévolue, elle, à la caresse. Il ne faut pas brouiller les messages, disent les vétérinaires. Vita a droit à sa friandise après avoir fait son pipi et son caca dehors. Cela, elle l'a bien compris et si en remontant à la maison on oublie par hasard de lui donner sa récompense, elle se pointe devant le placard à friandises, dans l’entrée, et nous regarde d’un air quémandeur, lourd de reproche. On lui dit aussi, « c’est bien », avec une caresse, ou « ça non ! », en haussant le ton, selon qu’elle fait bien ou mal. Mais le journal roulé, un gratuit pas très épais, elle le craint et le plus souvent nous avons juste à l’en menacer, pour qu’elle file à sa couche et nous tourne le dos, vexée. Pour un bref moment. Car comme tous les chiens, Vita, dotée néanmoins d'une bonne mémoire, vit l’instant présent, et n’est pas rancunière. Elle est bien vite submergée par l’affection qu’elle semble nous porter et qu’elle nous manifeste avec beaucoup d’enthousiasme à chaque fois. Notamment lorsque l’un ou l’autre d'entre nous rentre à la maison après un plus ou moins long temps d’absence. Il parait que les chiens n'ont pas vraiment la notion du temps ? Mais il faut bien avouer que Vita est, fondamentalement, une petite chienne adorable !
par Jacky Barozzi 1 juin 2025
Le narrateur et son héroïne. Les aventures de Vita Premier bain Bien que nous l’ayons emmenée plusieurs fois à la mer, Vita ne s’était jusqu’alors jamais baignée. Tout juste trempé les pieds. Hier après-midi (mardi 27 mai 2025, le lendemain de son huitième mois d’anniversaire), tandis que je la promenais dans le bois de Vincennes, elle est tombée dans la rivière et n’arrivait plus à remonter. J’ai dû la tirer en l’empoignant par son harnais. Voilà comment cela s’est passé. Parvenu dans un coin solitaire de la forêt, je l’avais détachée. Comme à son habitude, elle s’est mise à gambader partout. Curieuse et casse cou, téméraire mais pas suicidaire, elle s’était précipitée pour aller laper l’eau, plus goûteuse, de la rivière (artificielle, créée sous Napoléon III), placée quelques centimètres au-dessous du niveau du sol et bordée de gros cailloux mousseux. Malgré une approche précautionneuse, elle a glissé et plongé directement dans l’eau, plouf ! Elle n’avait plus pied et tentait, en me regardant d’un air désespéré, de grimper sur la rive en s’agrippant à la terre boueuse et reglissant aussitôt dans l’eau. Quand je l’ai retirée, elle était entièrement trempée et ressemblait à un gros rat efflanqué aux poils collés par paquets. Elle s’est violemment ébrouée et s’est roulée illico dans la terre ocre et poudreuse de l’allée jouxtant la rivière. Autant dire qu’à son retour, à la maison, à deux pas du bois, elle a eu droit à un nouveau… bain mais avec shampoing cette fois-ci !
par Jacky Barozzi 27 mai 2025
Avril en Catalogne Agréable séjour à Villanova i la Geltrú, du 2 au 23 avril 2025, avec Chedly et notre chienne Vita.