Dans le prolongement de l’Allée Principale, en bordure de la 4e division en direction du Monument aux morts, Alfred de Musset (1810-1857).  L'auteur des Caprices de Marianne et de Lorenzaccio avait demandé qu'un saule fût planté sur sa tombe, mais la terre du Père-Lachaise ne le permet pas. Son buste en marbre blanc est l'oeuvre de Jean Barre (1811-1896). Derrière sa tombe, on aperçoit celle de Charlotte Lardin de Musset, soeur du poète. La sculpture en pierre la représentant assise est de François Sicard (1862-1934).




La gouvernante abandonnée




Si le buste d’Alfred de Musset trône toujours en majesté à l’entrée principale du Père-Lachaise, ce n’est pas le cas de la tombe de sa fidèle servante, laissée dans un état de quasi abandon, dans la partie nord-ouest du cimetière. L’occasion pour nous d’évoquer la figure singulière d'une personnalité, injustement oubliée.










   Native du Jura et fille d'un modeste ferronnier, Adèle Colin "monta" très tôt à Paris, où elle fut première femme de chambre de la princesse de Salm durant quatre ans, avant d'entrer au service de madame Musset mère (Edmée pour les intimes).

   Là, très vite, elle fut dévolue au seul service du poète, son fils cadet.

   Sous le titre de gouvernante, elle fut tout à la fois sa servante, son infirmière et sa collaboratrice, rédigeant sous sa dictée certains de ses manuscrits.

   Exactement comme le fut, après elle, Céleste Albaret avec Marcel Proust.

   Corvéable à merci et dévouée, devant parfois jouer les cerbères auprès des amantes de son "divin poète", veillant sans relâche à sa santé et sa tranquillité d'esprit, elle resta dix ans auprès de lui, recueillant son dernier souffle et conduisant sa dépouille au Père-Lachaise, en compagnie de son frère aîné, Paul Musset.





Faire-part de décès d'Adèle Colin, veuve Martellet.



   Morte peu après cette publication, sans enfant mais non sans descendance, elle fit graver sur sa tombe :


Vve Martellet, née Adèle Colin,

Gouvernante d'Alfred de Musset,

décédée le 18 novembre 1907 à 91 ans







   Aujourd'hui, dans la 81e div. (4e ligne, en partant de la 79e div., et 17e rang, en partant de la 82e div.) on ne trouve plus qu'une tombe à l'abandon et aux inscriptions illisibles.

   Sept dépouilles y seraient inhumées, selon les indications du service de la Conservation du Père-Lachaise.








   La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse

   Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs...



© Texte et photos : Jacques Barozzi


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