« Traces » (titre original Restos do Vento) de Tiago Guedes, avec Nuno Lopes, Albano Jerónimo et Edgar Morais.


   Avant la ruée sur « The Fabelmans » de Steven Spielberg qui sort aujourd’hui sur nos écrans, il me faut encore vous parler d’un film d’une force et d’une beauté sans pareil, programmé il y a deux semaines et seulement diffusé désormais dans deux salles parisiennes : « Traces » du cinéaste portugais Tiago Guedes. 

   D’autant plus que produit par Paulo Branco et co-produit par Arte, il sera probablement visible  un jour prochain sur la chaîne culturelle franco-allemande.

   C’est un véritable thriller ethnographique, qui a pour cadre un village superbement austère du nord du Portugal, orchestré autour d’un rite archaïque de passage à l’âge adulte d’adolescents, garçons et filles, hérité d'une tradition païenne ancestrale.

   Une « fête du vent », durant laquelle les jeunes mâles, costumés et masqués, doivent attraper les femelles du village et les… violer, symboliquement, avec l’accord des parents et des adultes de la communauté. 

   Une manière violente d’exacerber leurs pulsions sexuelles afin de mieux les initier à une sexualité codifiée et canalisée.

   C’est ainsi que 25 ans plus tôt, Laureano, fils d’un pauvre ivrogne du village, qui n’avait pas su maitriser son trop plein de désir pour la fille qu’il aimait en secret, fut stoppé dans son élan enthousiaste et donné en pâture aux autres garçons du village, autorisés à lui doter une mémorable correction publique, qui lui laissa d’irrémédiables séquelles.

   Devenu par la suite le simplet du village, vivant en marge de la communauté et entouré de chiens errants, Laureano (remarquablement incarné par Albano Jerónimo), sera rattrapé par les évènements un quart de siècle plus tard. 

   Alors que ses camarades de l’époque sont désormais des hommes et des femmes respectables, mariés et parents d’une nouvelle génération d’adolescents, et bien que le rituel d’initiation barbare ait été interdit depuis lors, leurs propres enfants, qui en ont conservé toute la légendaire mémoire, s’y livreront à leur tour.

   Non sans une terrible conséquence, puisque le fils du principal notable du village, Samuel (Nuno Lopes, plus macho et sexy que jamais) sera retrouvé mort et partiellement dévoré par les chiens errants du village.

   Une tragédie propre à aviver les traces d’un passé récent, qui aboutira au lynchage par les hommes du village de leur saint innocent, source de leurs remords jusqu’alors enfouis… 

   Ce sixième long-métrage de Tiago Guedes, 51 ans, cinéaste et metteur en scène de théâtre est d’une splendeur formelle époustouflante et d’une dimension poétique et thématique proprement pasolinienne.

   Vous voilà prévenus !

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